L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Encore caillassés, les chauffeurs de bus de Mayotte exercent à nouveau leur droit de retrait

À lire également

Avec Transdev, la gestion du réseau a pour objectif de monter en compétences

Depuis le début du mois de mai, la société Transdev s'occupe de la partie gestion du réseau de transports scolaires pour le compte du...

Les contrôleurs de bus pourront coller maintenant des amendes

Une quinzaine d’agents de Transdev, qui assure le transport scolaire sur Mayotte, ont été assermentés le 20 juin dernier. Dans les faits, ils pourront...

Les chauffeurs de bus ne veulent plus conduire « la peur au ventre » à Mayotte

Ce jeudi 3 juin, les directions des transports scolaires ont décidé de suspendre l’activité des bus pour manque de matériel sur le réseau. Depuis...

Sécurisation, nouvelles flottes : les transporteurs scolaires préparent la rentrée

Dans un peu plus d’une semaine, les milliers d’élèves mahorais reprendront le chemin de l’école. Certains le feront avec les bus scolaires. Un rendez-vous...

Depuis ce lundi 13 septembre 2021, les transporteurs de Mayotte exercent leur droit de retrait pour mise en danger des agents. En cause : les caillassages à répétition des véhicules qui surviennent aussi bien la semaine que les week-ends. Une réunion d’urgence s’est tenue au conseil départemental le jour-même pour tenter de trouver des solutions pérennes à ce problème récurrent.

caillasses-chauffeurs-bus-mayotte-exercent-droit-retraitEn première ligne, les chauffeurs de bus mahorais subissent de plein fouet l’insécurité. “Nous sommes la cible de tous les affrontements. Tout le monde connaît le problème des caillassages à Mayotte et nous payons le prix fort. Je ne sais pas quelle est la solution à ce phénomène, mais pour le bien de tous, il faut que cela cesse”, explique Abdallah* qui n’a pas sa langue dans poche. Dimanche encore, alors qu’il ramène des jeunes footballeurs à leur domicile après un match à M’Tsapéré, ce chauffeur de bus se retrouve une fois de plus victime de caillassages. “Des jeunes ont lancé des pierres et c’est loin d’être la première fois que cela m’arrive”, affirme-t-il, exaspéré par cette situation. En effet, le chauffeur de bus avait déjà subi des faits similaires lors d’échauffourées à Cavani. Malgré un nouveau dépôt de plainte à Sada ce lundi, il redoute de reprendre la route. “Les agressions se multiplient, mais je n’ai pas le choix que d’aller travailler si je veux remplir le frigo”, se désole-t-il.

L’UI CFDT aux côtés des transporteurs

Des faits qui se multiplient ces derniers temps, après une rentrée scolaire relativement calme. Exemple vendredi dernier, lorsque des assaillants prennent en otage quatre bus avec 194 élèves à leur bord. Un événement traumatisant pour les chauffeurs comme pour les écoliers. “Cela fait des mois, voire des années que ça ne va plus« , s’agace Yasmina Mabouroukou, membre du conseil syndical UI CFDT, avant d’ajouter : “Les caillassages portent préjudice à tous les usagers de la route. Cet état de non droit n’est plus possible.” Des incivilités qui ont un coût financier non négligeable pour les entreprises de transports mais aussi un coût psychologique et parfois physique pour les conducteurs et les passagers.

Chaque matin, Abdallah* part travailler la peur au ventre. “On ne se sent plus en sécurité”, tempête le chauffeur de transport scolaire. Un sentiment partagé par la syndicaliste. “Nous sommes tous des parents et aujourd’hui, nous nous demandons si nos enfants vont arriver [vivants] à l’école, c’est insupportable. » L’union départementale des associations familiales alerte également par la voix de son président, Ali Nizary, sur les violences répétitives de ces derniers jours à Mayotte. Dans un courrier adressé aux autorités, il dénonce notamment le “mode opératoire” récurrent employé par “les voyous qui ciblent particulièrement les transports scolaires et les automobilistes”.

Suspension du ramassage ce mardi

Face à ce sentiment général d’insécurité, les transporteurs exercent à nouveau leur droit de retrait depuis ce lundi. Réponse du conseil départemental avec une réunion d’urgence pour apporter des solutions concrètes aux transporteurs. D’un commun accord et au regard de la gravité des violences observées, il a été décidé de suspendre les transports scolaires ce mardi 14 septembre. Des mesures concertées seront annoncées très rapidement après la signature d’un protocole d’accord. Reste à savoir si elles seront à la hauteur des espérances des principaux concernés…

* nom modifié

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1084

Le journal des jeunes

À la Une

Un marchand de sommeil de Pamandzi condamné à un an de prison

Un propriétaire de Pamandzi qui louait 17 logements insalubres à une cinquantaine de personnes a été condamné à un an de prison ce mercredi....

Des commerçants de Cavani proches de mettre la clé sous la porte

Plusieurs acteurs économiques proches du stade de Cavani ont adressé, ce mercredi, un courrier au Département de Mayotte, la préfecture et la mairie de...

TME 2024 : Catégorie Manager de l’année

Dans la dernière catégorie présentée, ce jeudi, Nadjima Ahmed, Emmanuel Clerc, Mouhamadi Andjilani, Aress Saïd Ali et Nadjlat Attoumani concourent au titre de Manager...

Parc naturel marin : « Déterminer la politique globale pour les quinze prochaines années »

Reportée en début d'année pour cause de mouvements sociaux, la réunion du conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte a pu se...

Un premier degré qui se prépare aussi au « choc des savoirs »

Devant les directeurs d’école, le rectorat de Mayotte a fait le bilan de cette année et présenté les nouveautés à venir. Parmi ces dernières,...