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Dix jeunes mahorais s’envolent pour être formés en tant que steward et hôtesse de l’air

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Ils sont dix. Huit filles et deux garçons mahorais sélectionnés par Ewa Air ont l’opportunité de se former en tant que steward et hôtesse de l’air. Une formation totalement prise en charge par la compagnie aérienne et ses partenaires, le conseil départemental, Pôle emploi, LADOM et ACTO. Les stagiaires ont décollé le dimanche 12 septembre pour une formation intensive de deux mois en région parisienne.

Habillés en rouge et noir avec un foulard « ylang-ylang » pour rappeler les couleurs de Mayotte, les stagiaires sélectionnés par Ewa Air, huit filles et deux garçons, ont décollé dimanche dernier pour Paris. Ils sont partis se former en tant que personnel navigant commercial au centre interlines des Guyards, près d’Orly en région parisienne. Si le projet a été rendu possible, c’est notamment grâce à Ewa Air et ses partenaires qui prennent en charge la totalité de la formation, ainsi que les charges annexes telles que l’hébergement ou encore le transport. « Nous voulons que toutes les chances soient de votre côté, que vous n’ayez aucun souci et que vous puissiez vous concentrer sur votre formation », a expliqué Daoud Saindou-Malidé, le sixième vice-président du conseil départemental chargé de la formation professionnelle, de l’éducation et de l’insertion.

À la clé, ils peuvent décrocher le certificat de membre d’équipage de cabine, appelé « Cabin Crew Attestation » (CCA). Il permettra aux diplômés d’exercer en tant qu’hôtesse de l’air ou steward dans n’importe quelle compagnie nationale et internationale. Mais pour l’avoir, les dix Mahorais devront se soumettre à deux mois de formation intensive, à l’issue desquels deux examens théoriques et pratiques valideront ou pas l’obtention du diplôme. Il s’agit là d’une « formation de qualité », a rappelé Ayub Ingar, le directeur d’Ewa Air. Et les places sont chers. Au départ, 25 candidats ont postulé, ils ont été soumis à un test de culture générale puis ensuite, à une phase d’entretien. Dix ont réussi à passer cette étape cruciale. « C’est l’entretien qui a été déterminant, car nous avons vu la motivation de ces jeunes… Ceux sélectionnés ont un très bon niveau, mais je ne suis pas étonné, cela prouve qu’à Mayotte il y a de la compétence », a indiqué le directeur de la compagnie aérienne.

Obligation de réussir

Les heureux élus ont écouté attentivement les discours des différents partenaires, et désormais ils savent qu’ils n’ont pas le droit d’échouer. « Il faut que nous ayons 100% de réussite, nous attendons de vous que vous réussissiez », leur a lancé le vice-président du conseil départemental. « Vous avez intérêt à revenir avec le fameux sésame en poche ! », a surenchéri Ayub Ingar. Malgré la pression, les principaux concernés ont commencé cette nouvelle aventure l’esprit serein. « J’estime que j’ai déjà obtenu la formation. J’ai juste hâte de voler de mes propres ailes », a assuré Hafdhoiti, l’une des stagiaires. Cette dernière est partie confiante puisqu’il s’agit pour elle d’un projet de longue date. « Cela fait déjà très longtemps que j’ai envie de faire cette formation. Il y a quatre mois, j’ai demandé des aides à LADOM pour pouvoir financer la formation, mais ça n’a pas abouti », a-t-elle indiqué. Alors lorsqu’Ewa Air a lancé sa campagne de recrutement, la jeune femme de 25 ans a sauté sur l’occasion. Elle n’est pas la seule à être aussi déterminée. L’un de ses camarades, Yacoub, a réalisé un rêve d’enfant. « C’est un métier que j’ai toujours voulu faire depuis que j’ai neuf ans. J’aime le fait de beaucoup voyager, de découvrir de nouvelles personnes, de nouveaux horizons et de nouvelles cultures. Je suis prêt, en réalité je suis prêt depuis très longtemps », a affirmé le jeune homme de 21 ans.

Tous sont particulièrement motivés, car ils savent que le diplôme qu’ils obtiendront leur garantira un emploi au sein d’Ewa Air. Le directeur de la compagnie a promis d’embaucher tous ceux qui réussiront les examens. Une décision qui s’inscrit dans sa politique de recrutement puisque son personnel navigant est 100% mahorais. Mais Ayub Ingar veut aller encore plus loin. « Il y a une multitude de métiers dans l’aérien. À Mayotte, la population est jeune, c’est un bon réservoir, il faut juste qu’ils aient confiance en eux. Nous pouvons former des pilotes, des mécaniciens, etc. Et les filles aussi peuvent faire ces métiers », a-t-il insisté. Mais pour l’heure, Ewa Air et ses partenaires restent concentrés sur ces dix jeunes en formation qui doivent prouver qu’ils sont les meilleurs en relevant le challenge.

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