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Face à l’insécurité, ils ont décidé de fermer

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Le chiffre est l’un des plus parlants pour décrire la situation de Mayotte. Régulièrement employé, il va désormais changer. La part de la population vivant sous le seuil de pauvreté national passe en effet de 84% à 77%. Une baisse qui ne doit pas masquer une autre réalité : les inégalités de vie se sont creusées.

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Les affrontements entre bandes rivales sont courants sur l’île aux parfums. Ce fléau touche presque tous les villages de Mayotte et peut impacter le bon fonctionnement de certains établissements, à l’image de l’Effet Mer, ce restaurant situé dans les hauteurs du village de Passamaïnty. Depuis quelques jours, les portes sont closes et ne réouvriront pas. Contactée par téléphone, la co-gérante nous raconte les problèmes auxquelles elle a été confrontée.

Les gérants de cet établissement, qui l’ont repris en 2020, avaient l’habitude d’organiser des événements et de proposer des menus variés, inspirés en tout ou partie des traditions culinaires mahoraises. Réceptions pour des mariages, des anniversaires, organisation de fêtes, il n’en ait plus rien depuis la fin d’année. Force est de constater que l’insécurité et les affrontements ont pris le dessus sur l’activité, conduisant à une réduction des réservations et des clients de moins en moins présents.

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La vue depuis les hauteurs de la colline, où est installé l’établissement.

Une augmentation des violences marquée

Depuis plusieurs mois, les affrontements se sont multipliés dans cette zone de Passamaïnty, et qui a amené une atmosphère générale devenue irrespirable. C’est en juillet 2022, que le phénomène s’est amplifié. « C’est devenu une zone de non-droit », constate Faïma Zidini, la co-gérante. Un contexte de vie qui s’est dégradé au fur et à mesure avec des émeutes qui pouvaient avoir lieu à tout moment du jour et de la nuit. Le restaurant est installé en hauteur sur la colline, l’accès en était devenu compliqué dû à la présence de jeunes qui « s’amusaient, se lançaient des défis entre eux ». Dans les pires jours, les gérants ont pu recevoir des bombes lacrymogènes dans la cour du restaurant. Quotidiennement, « on pouvait les apercevoir créer leurs cailloux », confie la responsable.

Faire le choix de tout arrêter

Face à cette augmentation de l’insécurité et des confrontations, les dirigeants ont donc pris la décision d’arrêter leur activité et de quitter les lieux. Cette volonté, après plus de deux ans d’ouverture, conduit à une perte de tout leur investissement, représentant 130.000 euros, ainsi qu’à un remerciement des salariés. Malgré cet épisode malheureux, ils partent « enrichis de cette expérience, qui a tout de même été très positive ». Cet établissement était leur premier restaurant. « Nos clients nous rendaient bien notre investissement avec des retours positifs. Malheureusement, nous n’avons pas pu dire au revoir de la façon dont on le souhaitait, faute au climat ambiant du quartier », regrette Faïma Zidini. Pour les gérants, c’était réellement un chapitre « Effet Mer ».

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