L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Face à l’insécurité, ils ont décidé de fermer

À lire également

“C’est par l’éducation que la femme mahoraise peut s’émanciper

Cela fait à peine deux mois qu’elle a pris ses fonctions et pourtant Taslima Soulaimana, la nouvelle directrice régionale aux droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes a de grandes ambitions pour la femme mahoraise. Elle est cependant consciente que la tâche ne sera pas si facile. 

Le viol, une perversion cachée dans la société mahoraise

Le viol est un mal invisible, et à Mayotte on profite de cette invisibilité pour ne pas en parler. Dans une société où le sexe est tabou, les victimes d’agressions sexuelles sont trop souvent réduites au silence. Cependant, les langues commencent à se délier, et les victimes veulent désormais se faire entendre malgré les nombreuses barrières qu’elles doivent franchir.

Pauvreté : La dichotomie mahoraise

Le chiffre est l’un des plus parlants pour décrire la situation de Mayotte. Régulièrement employé, il va désormais changer. La part de la population vivant sous le seuil de pauvreté national passe en effet de 84% à 77%. Une baisse qui ne doit pas masquer une autre réalité : les inégalités de vie se sont creusées.

Mayotte : “On veut que l’État nous prenne en charge comme tous les demandeurs d’asile qui vivent en France”

C’est un ras-le-bol qui a poussé les demandeurs d’asile africains à manifester ce lundi 20 juillet devant la mairie de Mamoudzou. Ils réclament de meilleures conditions de vie et une meilleure prise en charge de la part des associations et de l’État, mais les moyens mis à disposition à Mayotte ne sont pas suffisants. 

Les affrontements entre bandes rivales sont courants sur l’île aux parfums. Ce fléau touche presque tous les villages de Mayotte et peut impacter le bon fonctionnement de certains établissements, à l’image de l’Effet Mer, ce restaurant situé dans les hauteurs du village de Passamaïnty. Depuis quelques jours, les portes sont closes et ne réouvriront pas. Contactée par téléphone, la co-gérante nous raconte les problèmes auxquelles elle a été confrontée.

Les gérants de cet établissement, qui l’ont repris en 2020, avaient l’habitude d’organiser des événements et de proposer des menus variés, inspirés en tout ou partie des traditions culinaires mahoraises. Réceptions pour des mariages, des anniversaires, organisation de fêtes, il n’en ait plus rien depuis la fin d’année. Force est de constater que l’insécurité et les affrontements ont pris le dessus sur l’activité, conduisant à une réduction des réservations et des clients de moins en moins présents.

face-linsecurite-ont-decide-fermer
La vue depuis les hauteurs de la colline, où est installé l’établissement.

Une augmentation des violences marquée

Depuis plusieurs mois, les affrontements se sont multipliés dans cette zone de Passamaïnty, et qui a amené une atmosphère générale devenue irrespirable. C’est en juillet 2022, que le phénomène s’est amplifié. « C’est devenu une zone de non-droit », constate Faïma Zidini, la co-gérante. Un contexte de vie qui s’est dégradé au fur et à mesure avec des émeutes qui pouvaient avoir lieu à tout moment du jour et de la nuit. Le restaurant est installé en hauteur sur la colline, l’accès en était devenu compliqué dû à la présence de jeunes qui « s’amusaient, se lançaient des défis entre eux ». Dans les pires jours, les gérants ont pu recevoir des bombes lacrymogènes dans la cour du restaurant. Quotidiennement, « on pouvait les apercevoir créer leurs cailloux », confie la responsable.

Faire le choix de tout arrêter

Face à cette augmentation de l’insécurité et des confrontations, les dirigeants ont donc pris la décision d’arrêter leur activité et de quitter les lieux. Cette volonté, après plus de deux ans d’ouverture, conduit à une perte de tout leur investissement, représentant 130.000 euros, ainsi qu’à un remerciement des salariés. Malgré cet épisode malheureux, ils partent « enrichis de cette expérience, qui a tout de même été très positive ». Cet établissement était leur premier restaurant. « Nos clients nous rendaient bien notre investissement avec des retours positifs. Malheureusement, nous n’avons pas pu dire au revoir de la façon dont on le souhaitait, faute au climat ambiant du quartier », regrette Faïma Zidini. Pour les gérants, c’était réellement un chapitre « Effet Mer ».

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Un préavis de grève déposé à l’Université de Mayotte

L’intersyndicale du campus de l’Université de Mayotte (ex-CUFR), CGT et Snesup-FSU, a déposé un préavis de grève, ce jeudi, pour un commencement dès le...

Logement : Dzoumogné au carrefour des nouvelles constructions de la SIM

Village central du nord de Mayotte, Dzoumogné compte un nouvel ensemble de 18 logements sociaux construits par la société immobilière de Mayotte (SIM), à...

Crise de l’eau : Près d’un million de bouteilles collectées au concours organisé par Citeo

Du 18 mars au 13 avril, Citeo a organisé un concours, intitulé « Hifadhuichisiwa », pour inciter les habitants à collecter le plus de bouteilles en...

Une CCI de Mayotte prête à jouer davantage une fonction de support

Il y a du changement à la Chambre de commerce et d'industrie de Mayotte (CCIM) avec l’arrivée d’un nouveau directeur général des services en...

Wuambushu 2 : Une opération qui prend de court les policiers ?

Deux porte-paroles de syndicats policiers regrettent le manque de concertation dans les derniers préparatifs de « Mayotte place nette », le nouveau nom donné à l’opération...