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25 tonnes d’aide humanitaire envoyée au Mozambique

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Amour, sexe & séduction

Un salouva pour souligner les formes, une danse pour être sexy, des regards et des senteurs, ou encore des soins du corps : à Mayotte, la séduction est un art. Mais comme tout dans cette société en constante évolution, cette séduction change et s'adapte, tout en gardant ses caractéristiques. Une séduction qui s'encanaille aussi, car aujourd'hui le sexe est de moins en moins tabou sur l'île aux parfums. Et si la pudeur est encore de mise, on hésite de moins en moins à se faire plaisir avec des jouets coquins. À l'occasion de la Saint-Valentin, Mayotte Hebdo s'est penchée sur les petits secrets des unes et des autres. Croustillant !

Tradition : la circoncision, ça se fête ! 1/3

On entend un peu tout sur la circoncision, affolant parfois certains et heurtant d'autres cultures. Les anciens sont pour, les nouvelles générations aussi, mais à condition que la pratique soit fiable et exercée par un professionnel de la santé, loin de ce qui se faisait jadis. D'autres plus réticents s'interrogent : Est-ce dangereux ? Pourquoi le jeune garçon doit être circoncis ? Comment se déroule l'acte ? Et de l'autre côté, qu'en est-il des événements religieux et culturels en lien ? Mais en fait, tout simplement, la circoncision, quésaco ? Quelle place tient-elle dans notre société mahoraise ? Autant de questions qui subsistent. Réponses dans notre série de la semaine.

 

Le voulé: toute une histoire

Amical, politique, pédagogique, sportif ou encore électoral, mais toujours festif : à mayotte, le voulé se consomme à toutes les sauces. mais si l'évènement est courant, pour ne pas dire obligatoire, peu savent à quand il remonte et quelles sont ses racines.

« J’ai mis du temps à réaliser que je devenais une prostituée »

À 25 ans, Naima* est maman d'un garçon de dix ans. Ayant arrêté l'école au collège après sa grossesse, l'habitante de Trévani, originaire de Koungou, n'a jamais travaillé. Les écueils de la vie l'ont mené petit à petit à se prostituer durant quelques années pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Depuis un peu plus d'un an, Naima a pris un nouveau tournant : elle ne fréquente plus ses clients et suit une formation professionnalisante dans l'espoir de trouver rapidement un emploi. 

Ce lundi matin, Le Tonnerre, porte-hélicoptères amphibie de la classe Mistral, a pénétré dans le lagon pour charger 25 tonnes d’aides délivrées par la Croix-Rouge, avant de se diriger vers le Mozambique, suite au passage du cyclone Idai. Une opération éclair qui a permis de mettre en lumière toute l’ingénierie navale française.

Il est 7h ce matin lorsqu’un énorme amas d’acier transperce l’entrée du lagon. Ce n’est autre que Le Tonnerre, porte-hélicoptères amphibie de la classe Mistral de la marine nationale. Long de 199 mètres et large de 32 mètres, ce navire stationne à 2,5 kilomètres des côtes mahoraises en position dynamique (il se stabilise avec ses propres moteurs et ne jette pas l’ancre). »Nous étions intégrés à l’opération de l’Union européenne, Atalante, dans l’océan Indien, qui a pour but de lutter contre la piraterie, lorsque nous avons reçu l’ordre du contrôleur opérationnel et des autorités politiques le 23 mars de venir à Mayotte », explique l’aspirant Marine, qui opère sur le porte-hélicoptère. Depuis le quai Issoufali, quelques officiers débarqués sur la terre ferme s’empressent de charger ce lundi les cargaisons de la Croix-Rouge dans un engin de débarquement amphibie rapide (EDAR). Les conducteurs des imposants camions militaires enchaînent les manœuvres, tout en essayant de perturber le moins possible les allées et venues des barges successives. En seulement quelques heures, pas moins de 25 tonnes de matériel de première nécessité de la Croix-Rouge, soit 80 palettes, rejoignent le navire, anciennement appelé bâtiment de projection et de commandement. En plus des 80 tonnes déjà parties la semaine dernière depuis l’entrepôt de La Réunion avec la frégate de surveillance Nivôse. Le tout coordonné par la plateforme d’intervention régionale de l’océan Indien. « La France est le seul pays à avoir ces capacités de stockage dans la zone. Régulièrement, la PIROI est engagée pour apporter de l’aide à Madagascar et aux autres pays voisins », souligne Dominique Sorain, le préfet.

Arrivée prévue au Mozambique le 28 mars

Selon toute vraisemblance, « nous devrions atteindre le Mozambique le 28 mars », confie le commandant et capitaine de vaisseau Ludovic Poitou. En ligne de mire, une mission qui ressemble sensiblement à celle effectuée en septembre 2017 à Saint-Martin après le passage du cyclone Irma. « Ultra-polyvalent, le Tonnerre est capable de porter assistance aux populations sinistrées, mais il est aussi et surtout en mesure de contribuer à la livraison du fret humanitaire, de mener des opérations de déblaiement et de réhabilitation sommaire des habitations et d’apporter un soutien médical. » En effet, le navire dispose à son bord de 69 lits médicalisables, deux blocs opératoires, une salle d’analyses ou encore un cabinet dentaire, ainsi que de cinq médecins. Mais aussi d’un bâtiment de commandement où il est possible d’installer 200 postes de travail et de conduire des opérations à terre ou en mer. « Nous allons travailler avec les ONG présentes sur place et l’ambassade de France pour coordonner notre activité dans le pays », précise l’aspirant Marine. « Si besoin, nous pourrons mettre notre hôpital à disposition. »

L’intérêt d’un navire comme Le Tonnerre est qu’il peut acheminer l’aide en utilisant ses moyens amphibies et en s’affranchissant, si nécessaire, de toutes les infrastructures portuaires, qui pourraient endommagées sur la côte. Un atout particulière utile, alors que Beira, la quatrième plus grande ville du Mozambique, est d’ores et déjà détruite à 90 %… « Nous allons nous adapter en fonction des besoins et livrer ce matériel au plus près », conclut le capitaine de vaisseau Ludovic Poitou.

Un sacré stage de fin d’étude…

Aux 200 équipages de la marine nationale et des trente instructeurs dépêchés pour la mission s’ajoutent 130 élèves en troisième année de l’école navale. Parmi eux, les enseignes de vaisseau Augustin, Hubert et Anne-Victoire, tout juste 22 ans, en mission Jeanne d’Arc (formation des officiers de la marine en dernière année). « Cette mission opérationnelle représente une concrétisation de l’engagement pris il y a deux ans », pour la jeune Anne-Victoire. Partis fin février de Toulon, ils mettent en application pendant cinq mois tous les apprentissages de ces deux dernières années. Le but est de les intégrer à tous les postes-clés du Tonnerre. « En fonction du programme du bateau, nous prenons les responsabilités qui correspondent aux postes occupés, comme la manœuvre ou encore le chemin à emprunter », explique le premier des deux jeunes hommes.

En parallèle, les étudiants mènent également une autre mission humanitaire, via une association créée il y a 18 ans par des élèves officiers en troisième année à l’école navale. Le but ? Récolter des dons en France avant de partir les distribuer aux populations dans le besoin durant les différentes escales. Du matériel paramédical et de puériculture, mais aussi des jeux, des jouets, des vêtements et des affaires de sports ont notamment été récoltés avant le départ. « Nous avons donné 300 kilos de livres à l’Institut français de Djibouti pour promouvoir la francophonie », indique le président de l’association. Vu le changement de mission, certaines palettes initialement prévues pour Madagascar vont être redirigées vers le Mozambique « pour apporter une modeste contribution ». Viendront ensuite Le Cap et la côte Est américaine…

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

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