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Retour aux sources avec la médecine traditionnelle à Mayotte

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Amour, sexe & séduction

Un salouva pour souligner les formes, une danse pour être sexy, des regards et des senteurs, ou encore des soins du corps : à Mayotte, la séduction est un art. Mais comme tout dans cette société en constante évolution, cette séduction change et s'adapte, tout en gardant ses caractéristiques. Une séduction qui s'encanaille aussi, car aujourd'hui le sexe est de moins en moins tabou sur l'île aux parfums. Et si la pudeur est encore de mise, on hésite de moins en moins à se faire plaisir avec des jouets coquins. À l'occasion de la Saint-Valentin, Mayotte Hebdo s'est penchée sur les petits secrets des unes et des autres. Croustillant !

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Le coronavirus a fait son entrée au CRA de Mayotte

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Mognémali Anli est un autodidacte amoureux des plantes médicinales. Il les étudie depuis maintenant six ans et prône leurs bienfaits. Persuadé que les remèdes naturels ont encore de beaux jours sur l’île aux parfums, il est aujourd’hui une référence en matière de médecine traditionnelle à Mayotte.

C’est l’homme qui murmure à l’oreille des plantes. Mognémali Anli est à lui seul une encyclopédie de la médecine traditionnelle à Mayotte. Dans l’école primaire où il enseigne à Handrema, tous types de plantes ornent la cour de récréation. Aloe vera, curcuma, plantes aphrodisiaques… Chaque maladie trouve un remède dans cette arène aux mille et une couleurs. “Tout ce que vous voyez ici a une utilité”, annonce fièrement l’ethnobotaniste.

Mognémali Anli s’intéresse à la médecine traditionnelle depuis maintenant six ans. La médecine conventionnelle n’est qu’un lointain souvenir pour lui. « La dernière fois que j’ai pris un médicament remonte à quatre ans. J’ai supprimé la médecine conventionnelle de ma vie parce qu’il y a trop d’effets secondaires. À moins de faire un surdosage, il n’y a pas autant de risques avec les plantes”, juge-t-il. L’instituteur a enrichi ses connaissances en essayant des recettes, mais surtout en se renseignant auprès des personnes âgées qui l’entourent. “Mes recettes n’ont pas été prouvées scientifiquement, je les ai élaborées à partir de mes connaissances, et en fonction des résultats, je valide ou non”, explique-t-il.

 

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Et le botaniste en herbe croule sous les demandes. Jusqu’à une dizaine par jour ! Rihana est l’une de ses fidèles clientes. Elle a recours à la médecine traditionnelle depuis maintenant deux ans, et est convaincue de son efficacité. “C’est ce que nos parents ont utilisé pendant très longtemps et ça marchait, alors pourquoi pas pour nous ? Des fois, nous soignons les gens avec des médicaments alors que nous avons des plantes à portée de mains qui sont plus efficaces”, soutient-elle. Désormais, toute sa famille est habituée aux recettes de Mognémali Anli. Rihana fait appel à lui dès que quelqu’un est malade. La mère de famille évite autant que possible la médecine conventionnelle. “Je prends rarement des médicaments, parce que j’ai des problèmes de santé et quand je vais à l’hôpital on me dit que je n’ai rien. Mognémali a su m’aider et a trouvé des remèdes à mes maux”, assure-t-elle.

 

“La médecine traditionnelle a un avenir prometteur à Mayotte”

 

Le savoir qu’il a accumulé, Mognémali Anli souhaite le transmettre à la jeune génération. Cela commence par ses élèves qu’il initie à l’étude des plantes médicinales. Si les parents étaient réticents au départ, les enfants se sont montrés très réceptifs. “Aujourd’hui, même les parents viennent me demander des remèdes naturels”, s’enorgueillit-il. Pour laisser une trace de sa connaissance, l’enseignant a aussi décidé d’écrire un livre. “J’ai recensé pas moins de 115 plantes et je détaille l’utilité et les bienfaits de chacune d’elles. Actuellement, je suis en train d’écrire un deuxième livre sur les recettes de grand-mère que je prescris.

 

 

Au fil des années, il a constaté un changement dans les habitudes de chacun. De plus en plus de personnes font appel à lui. “Les gens se sont rendus compte qu’il est important de revenir aux plantes médicinales puisque la médecine conventionnelle ne donne pas toutes les réponses. Donc je pense que la médecine traditionnelle a un avenir prometteur à Mayotte.” L’ethnobotaniste travaille en collaboration avec un médecin qui le conseille, et l’avertit sur les effets secondaires. Il fait d’ailleurs très attention car le risque zéro n’existe pas, même s’il s’agit de plantes naturelles. “Lorsque quelqu’un vient me voir, je lui demande en premier lieu s’il a un traitement. Les personnes qui ont des pathologies lourdes doivent avant tout consulter leur médecin, avant de venir chez moi. Cette médecine peut également causer des dégâts irréversibles si elle est mal utilisée”, prévient-il.

 

Un remède naturel contre le Coronavirus ?

 

L’arrivée du Coronavirus a forcément eu une influence sur les demandes faites au guérisseur. Tout le monde veut un remède contre la maladie, jusqu’à le submerger de requêtes. À raison ? Mognémali Anli botte en touche. Un rien pourrait le ranger aux côtés des fans d’hydroxychloroquine et autres Covid-organics malgaches, dont les traitements miracles ont largement défrayé la chronique… Mais l’amoureux des plantes en a sous la serpette. Il a trouvé une recette qui allège les symptômes, selon lui. “J’arrive à faire une association de plantes, au bout de trois à quatre jours la personne contaminée se sent bien”, confie-t-il, sans trop s’aventurer dans les détails. “Je ne veux pas créer de polémique ni donner le nom des plantes car cela pourrait être mal interprété”, précise-t-il en effet.

Malgré le manque de preuves scientifiques, Rihana recommande cette fameuse recette. “Mes parents avaient attrapé le virus, ils ont eu recours aux remèdes traditionnels et nous avons immédiatement vu des améliorations. Ce qu’il a prescrit contre le Covid a été très efficace. Contrairement à l’hôpital où on ne nous donne rien.” Mognémali Anli s’inscrira-t-il dans la lignée de ceux qui affirment avoir trouvé la solution contre le Coronavirus comme en Guadeloupe ou à Madagascar ? Le principal concerné répond par un sourire. Non sans fierté.

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