L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

« Pour guérir de l’endométriose, il faut en parler »

À lire également

Mayotte : la cause de la mort de personnes atteintes du Covid-19 passée sous silence ?

Le conseil d’État a été saisi par une entreprise locale de pompes funèbres concernant de graves accusations de dysfonctionnement dans la gestion de morts atteints du Coronavirus. Si aucune décision n’a encore été rendue, Jean L’Huilier, croque-mort, détaille les raisons qui l’ont motivé à intenter une telle action en justice. 

Mayotte dans le spectre d’une pénurie alimentaire

Les aides alimentaires semblent partir d’une bonne intention. Pourtant, cette initiative pourrait rapidement vider les rayons des magasins et provoquer une pénurie sur l’île, dans quelques semaines, si les acteurs sociaux ne changent pas de stratégie.

 

Le coronavirus a fait son entrée au CRA de Mayotte

Alors qu’associations et syndicats de police s’inquiétaient le mois dernier des conséquences sanitaires qu’impliquait la réouverture du centre de rétention administrative, les derniers ours viennent leur donner raison. Plusieurs cas de coronavirus y ont en effet été détectés, sans que les mesures nécessaires à contenir la propagation du Covid-19 ne soient prises.

“J’ai vraiment cru ne pas avoir de vol”, un médecin raconte son périple ubuesque pour venir renforcer les équipes du centre hospitalier de Mayotte

Jérémie Gallon, comme des dizaines de membres du corps médical a pris la décision de venir prêter main-forte au CHM. Mais comme des dizaines de ses confrères ou collègues, il a d’abord dû, avant de partir “au front” contre la crise sanitaire, affronter “ce que l’administration peut faire de pire”. Récit d’un voyage en absurdie.

 

La journée mondiale contre l’endométriose a lieu ce 28 mars. A Mayotte, l’association Endomayotte a été créé en juillet dernier pour faire connaître cette maladie encore taboue. Entretien avec sa créatrice, Abouchirou Issihaca Mattoir.  

pour-guerir-de-lendometriose-il-faut-en-parler
Abouchirou Issihaca Mattoir a créé l’association Endomayotte en juillet 2022.

Flash Infos : Dans quel but avez-vous créé l’association Endomayotte ? 

Abouchirou Issihaca Mattoir :  Je suis moi-même atteinte d’endométriose et j’estime que l’on n’en parle pas assez à Mayotte. C’est une maladie mal connue, mal diagnostiquée et mal prise en charge. Alors qu’elle peut être totalement invalidante pour les femmes. 

F.I. : Quels sont les premiers signes qui peuvent alerter les femmes atteintes de cette maladie, caractérisée par le développement de tissu semblable à la muqueuse utérine, en dehors de l’utérus ? 

A.I.M. : Des règles douloureuses, des nausées, des maux de têtes sont les premiers symptômes. Lorsque l’on a des douleurs invalidantes, qui empêchent de bouger pendant trois ou quatre jours, ce n’est pas normal, on doit vite consulter. Ensuite, le seul moyen de savoir si l’on est atteint de la maladie est de faire des examens. Il faut souvent réaliser une IRM, une échographie et consulter un gynécologue. Beaucoup de jeunes femmes ne savent pas qu’il n’est pas normal d’avoir des règles douloureuses. Mais il ne faut surtout pas se taire, cette maladie est difficile à gérer au quotidien, donc se renfermer sur soi n’est pas une solution, il faut en parler pour s’en sortir.

F.I. : Quelles sont les actions que vous menez pour faire connaître ce problème ? 

A.I.M. : Nous nous sommes fixé différents objectifs. Tout d’abord, nous souhaitons informer sur la maladie, sensibiliser le jeune public mais également le milieu professionnel, promouvoir la recherche de l’information et enfin aider à mieux détecter la maladie. Pour cela, nous souhaitons nous appuyer sur des professionnels de santé. L’idée est de travailler en collaboration avec eux pour qu’ils puissent prendre en charge les patientes dès le début avec un traitement adapté à leur pathologie. Notre association, créée en juillet 2022, comptait quinze membres à ses débuts et en recense aujourd’hui le double.

F.I. : Pour sensibiliser le jeune public et le milieu professionnel, que mettez-vous en place ? 

A.I.M. : Nous souhaitons faire venir des médecins de métropole ou de La Réunion qui pourraient intervenir en milieu scolaire mais également au sein de plusieurs entreprises du territoire. Nous souhaitons informer les chefs d’entreprises pour leur faire prendre conscience du problème. Nous sommes actuellement en train de négocier avec l’Agence régionale de santé (ARS) pour que les déplacements de ces professionnels de santé puissent être pris en charge. Un médecin de métropole est pour le moment intéressé et pourrait venir sur le territoire pendant une semaine.

En parallèle, nous souhaitons mettre en place une campagne de communication, notamment pour sensibiliser les jeunes et les entreprises qui emploient beaucoup de femmes. Des actions sur la place publique sont également prévues avec un stand et de la documentation pour sensibiliser le plus grand nombre. 

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Logement : Dzoumogné au carrefour des nouvelles constructions de la SIM

Village central du nord de Mayotte, Dzoumogné compte un nouvel ensemble de 18 logements sociaux construits par la société immobilière de Mayotte (SIM), à...

Crise de l’eau : Près d’un million de bouteilles collectées au concours organisé par Citeo

Du 18 mars au 13 avril, Citeo a organisé un concours, intitulé « Hifadhuichisiwa », pour inciter les habitants à collecter le plus de bouteilles en...

Une CCI de Mayotte prête à jouer davantage une fonction de support

Il y a du changement à la Chambre de commerce et d'industrie de Mayotte (CCIM) avec l’arrivée d’un nouveau directeur général des services en...

Wuambushu 2 : Une opération qui prend de court les policiers ?

Deux porte-paroles de syndicats policiers regrettent le manque de concertation dans les derniers préparatifs de « Mayotte place nette », le nouveau nom donné à l’opération...

Un marchand de sommeil de Pamandzi condamné à un an de prison

Un propriétaire de Pamandzi qui louait 17 logements insalubres à une cinquantaine de personnes a été condamné à un an de prison ce mercredi....