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Couvre-feu : Dans les ronds-points, la clémence est encore de mise avec les retardataires

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La mise en place depuis dimanche soir du couvre-feu pour freiner la propagation du Covid-19 s’accompagne du retour des contrôles. À Tsararano, mardi soir, les gendarmes font encore preuve de pédagogie.

L’heure de pointe est déjà passée et les rares véhicules qui s’engagent sur le rond-point de Tsararano n’ont que quelques secondes pour apercevoir les gendarmes qui se signalent. À 20h30, ce mardi soir, une équipe de deux militaires arrêtent les voitures à l’aide de leur lampe. Au même moment, leurs collègues opèrent de la même manière à Longoni et à Chirongui. Voilà trois jours qu’ils sont de retour sur le bord des routes de l’île pour faire respecter le couvre-feu.

Et les nouvelles ne vont pas si vite à Mayotte, comme l’atteste ce conducteur appelé à se garer. « Jeff », un jeune gendarme récemment détaché sur l’île, s’avance vers lui. « Le couvre-feu, c’est 20h », rappelle-t-il, avant de demander les papiers du véhicule et la présence d’une attestation de sortie. De l’autre côté, « le chef Bakar », un officier bien connu de la gendarmerie de Dembéni, indique aux deux passagers de bien porter le masque s’ils sont plusieurs à l’intérieur de l’habitacle.

Le port du masque rappelé continuellement

L’heure est encore à la prévention, assurent les deux gendarmes. « Mais on sera là tous les soirs », n’oublie pas de dire le jeune gendarme à l’automobiliste. Seules quatre verbalisations auront lieu cette nuit-là (l’amende pour non-respect du couvre-feu est de 135 euros) et plutôt pour des véhicules où les passagers sont nombreux et sans masques. Un nouveau passager passe très près de prendre la sienne d’ailleurs. « Je m’excuse. Je l’ai jeté en sortant du boulot », tente-il de se justifier. Le conducteur, un mécanicien de Mamoudzou qui débauche, doit aussi s’expliquer. « Je ne savais pas qu’il y avait un couvre-feu… Je quitte le travail à 16h d’habitude », avant de promettre de demander une attestation à son patron.

Sur cet axe habituellement très fréquenté, les piétons se sont également rarifiés ce mardi soir. « Le chef Bakar » interpelle en shimaoré trois jeunes qui remontent vers Tsararano, vers 21h30. Ils précisent qu’ils sortent de leur entraînement de football et que deux d’entre eux accompagnent le troisième par sécurité jusqu’à Tsararano. Gentiment, le gendarme invite les deux jeunes de Dembéni à faire demi-tour.

Automobilistes, comme passants, se plient volontiers aux recommandations, même si on ne sait pas s’ils sont toujours s’ils sont sincères. « On habite juste là », se défend une jeune femme en pointant du doigt les maisons au-dessus du carrefour. Avec l’homme qui l’accompagne, ils sont allés rendre visite à sa sœur enceinte à Iloni. Les gendarmes lui signalent qu’il faut éviter ce type de sortie, surtout sans justification. «On ne le fera plus jamais », répond-elle, avant de s’évanouir dans la nuit noire.

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