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Le collectif Mayotte en SousFrance demande la levée des motifs impérieux pour tous

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Le maintien des motifs impérieux pour les personnes non vaccinées a encore du mal à passer auprès de certains. Le collectif Mayotte en SousFrance vient de saisir le tribunal administratif de La Réunion pour faire annuler ou modifier le dernier arrêté interministériel qui maintient les motifs impérieux pour les non vaccinés et supprime l’obligation de test pour ceux qui sont vaccinés.

collectif-mayotte-sousfrance-demande-levee-motifs-imperieuxLe dernier arrêté interministériel concernant les conditions de voyage entre Mayotte, La Réunion et la métropole serait-il discriminatoire ? C’est du moins ce que pense le collectif Mayotte en SousFrance. « Le gouvernement a décidé d’adapter et de simplifier le dispositif des motifs impérieux justifiant les déplacements depuis et vers les Outre-mer, ainsi que les mesures de quarantaine », peut-on lire sur le site de l’agence régionale de santé de Mayotte. Les voyageurs ayant un schéma vaccinal complet sont désormais exemptés de toute contrainte. Ils n’étaient plus soumis aux motifs impérieux depuis le 9 juin, mais désormais ils sont aussi dispensés de l’auto-isolement et ne sont plus obligés de réaliser un test avant leur départ ou à leur arrivée. Alors que les conditions pour les personnes non vaccinées restent les mêmes. Elles doivent justifier leur déplacement par un motif impérieux, présenter un test PCR ou antigénique et observer une période d’isolement de sept jours.

C’est cette différence de traitement qui indigne le collectif Mayotte en SousFrance. Il a donc écrit une lettre ouverte, le 21 septembre dernier, aux préfets de l’île aux parfums et de l’île Bourbon « pour demander la levée des motifs impérieux pour tous ou son application à tous les passagers », indique le président du collectif, Zoubert Abdourahamane. N’ayant reçu aucune réponse de la part des deux représentants du gouvernement, le collectif a saisi le tribunal administratif de La réunion en référé-liberté afin qu’il puisse trancher. « Cet arrêté est clairement discriminatoire et nous ne pouvons pas l’accepter. Nous ne pouvons pas tout exiger des voyageurs non vaccinés et rien de ceux qui le sont », poursuit-il. Si le collectif s’appuie sur la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 contre les discriminations pour avoir gain de cause, rien n’est gagné ! L’avocat réunionnais Alex Vardin avait déjà saisi le tribunal administratif de La Réunion en référé-liberté demandant la suppression de la vaccination obligatoire pour voyager sans motif impérieux. Raté ! La juridiction a rejeté sa requête le 14 juin 2021. Un refus qui ne décourage pas pour autant le collectif mahorais. « Nous restons optimistes », rassure Zoubert Abdourahamane.

« Nous ne sommes pas anti-vaccin, nous sommes anti-passe sanitaire »

Le collectif Mayotte en SousFrance rejette également toute forme d’autorité qui ressemble de près ou de loin à un passe sanitaire. « Notre collectif est le seul de Mayotte qui se positionne clairement contre le passe sanitaire. À La Réunion, nous participons aux actions anti-passe sanitaire. Nous sommes contre parce qu’il nous prive de notre liberté de choisir et de disposer de notre propre corps », explique le président du collectif. Selon ce dernier, ce dispositif est tout simple-ment discriminatoire et divise la société. Malgré sa réticence flagrante, Zoubert Abdourahamane ne souhaite en aucun cas être catalogué d’anti-vax. « Nous ne sommes pas anti-vaccin, nous sommes anti-pass sanitaire. Chacun est libre de se faire vacciner ou pas, mais personne ne doit être obligé de le faire. Et vu comment les choses se déroulent en ce moment, cela devient une obligation », affirme le président de Mayotte en SousFrance. La fin de la gratuité des tests PCR et antigénique à compter du 15 octobre renforce sa vision de la discrimination. « Le gouvernement tente par des méthodes comme celle-ci d’imposer le vaccin. Ceux qui n’ont pas les moyens de payer les tests n’auront pas le choix que de se faire vacciner », regrette Zoubert Abdourahamane. Il attend donc la décision du tribunal administratif de La Réunion pour savoir si le collectif a raison ou pas. Mais il l’assure déjà : s’il ne tranche pas en leur faveur, ils continueront le combat !

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