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Sébastien Lecornu remplace Annick Girardin au ministère des Outre-mer

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Avec le remaniement ministériel de lundi, c’est un nouveau ministre des Outre-mer qui échoie aux territoires ultramarins. Sébastien Lecornu remplace en effet Annick Girardin, qui récupère pour sa part le ministère de la Mer, recréé sous le gouvernement Castex. 

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un critère déterminant, c’est une surprise : le nouveau ministre de l’Outre-mer, Sébastien Lecornu, n’est pas lui-même ultramarin. Une première depuis 2009. Nommé lundi soir par le nouveau premier ministre, Jean Castex, en remplacement d’Annick Girardin, le désormais ministre référent des Ultramarins aura donc provoqué quelques étonnements parmi lesquels celui du député européen Younous Omarjee (FI) sur son fil Twitter : « Plus d’Ultramarin au ministère des Outre-mer. Vive le temps des colonies ! »

Sans aller jusque-là, le député de Mayotte, Mansour Kamardine, regrette aussi, non pas qu’il ne soit pas Ultramarin, mais qu’il ne soit pas Mahorais. « C’est un point de déception », confirme l’élu en expliquant : « Le gouvernement n’a pas été à même d’assumer le fait que Mayotte soit française. Toutes les collectivités ultramarines ont déjà eu l’occasion d’avoir un ministre à l’exception de Mayotte. Alors j’espérais que cette heure serait venue et qu’un des enfants du département soit nommé au gouvernement. Cela aurait été un signal fort d’intégration de Mayotte dans la République. Ce signal n’est finalement pas venu, mais je ne désespère pas que cela soit le cas un jour. » 

Une origine continentale sur laquelle est revenu Sébastien Lecornu lors de son allocution, hier, à l’occasion de la passation de pouvoir avec son prédécesseur. « C’est déjà largement commenté : je ne suis pas issu d’un territoire d’Outre-mer. [Mais] la République, elle est qu’une. On l’aime et ce n’est pas une affaire de carte d’identité, c’est une affaire de cœur. Et le cœur j’en aurai », a-t-il répondu, mettant un terme à cette mini-polémique.

Car ce n’est pas tant sur ses origines ultramarines ou non qu’un ministre des Outre-mer est attendu, que sur sa capacité à prendre en compte les spécificités de ces territoires dispersés aux quatre coins du globe et qui valent parfois à la France le qualificatif de « pays sur lequel le soleil ne se couche jamais ». Et pour ce qui la concerne, des spécificités, Mayotte n’en manque pas. Ce que rappelle Mansour Kamardine : « L’Outre-mer est plurielle. Chaque territoire est déjà un enjeu en soit, et au milieu d’eux, l’enjeu mahorais est encore plus particulier. » Et pour cause : « C’est le territoire le plus pauvre de France. Cette pauvreté gagne encore du terrain parce que les mesures de fond n’ont pas été prises. Il est donc plus qu’urgent de tenir la promesse d’améliorer les aides sociales à Mayotte et d’étendre les dispositifs qui n’y sont pas encore. Cela a été annoncé pour le 30 décembre, nous sommes en juillet, et ce n’est pas encore fait. Ce chantier doit donc désormais être mené et accéléré. » Pour le député, ce n’est pas tout : « Pour que Mayotte progresse, elle doit aussi s’appuyer sur son économie et les infrastructures qui la soutiennent, comme la piste longue, une université de plein exercice, un réseau routier amélioré, le haut débit, des services publics reparamétrés et mis à niveau, etc. » Et d’espérer voir se mettre en place sous l’égide de ce nouveau ministre « un véritable plan de développement qui parle aux Mahorais. Nos jeunes, face aux difficultés, s’en vont. Nous ne pouvons pas continuer dans cette direction. Mayotte ne saura se construire qu’avec les Mahorais et sa jeunesse ». 

« Attendre des élus locaux »

Un point de vue que le député pourra expliciter directement à Sébastien Lecornu si celui-ci décide de recevoir les élus locaux pour appréhender l’ampleur des chantiers à mener. Si aucun agenda n’est encore prévu en ce sens, il l’a assuré : « Je vais beaucoup attendre des élus locaux d’Outre-mer. (…) L’État a besoin des collectivités territoriales d’Outre-mer et ces dernières ont besoin de l’État. Ces dernières années, quand les uns ou les autres ont pu jouer l’un contre l’autre, ce sont nos concitoyens ultramarins qui ont payé l’addition. Je tends donc la main aux élus locaux afin que nous puissions nous mettre au travail. »

Une annonce attendue car, dans un communiqué envoyé à la suite à cette nomination, le président du conseil départemental, Soibahadine Ibrahim Ramadani, expliquait sa volonté de « me rapprocher de lui pour évoquer les dossiers stratégiques pour Mayotte et sa population, qu’il s’agisse de la convergence des droits sociaux, du désenclavement effectif de l’île avec la nécessaire piste longue, de la reconnaissance de Mayotte dans sa région avec une participation pleine et entière à la Commission de l’océan Indien (COI), de la transformation du port de Longoni en grand port maritime pour ne citer que ces dossiers importants ».

Des élus locaux dont il connaît par ailleurs bien la fonction. Ancien président du conseil départemental de l’Eure entre 2015 et 2017, Sébastien Lecornu était surtout, jusqu’à sa nomination à la rue Oudinot, ministre en charge des collectivités territoriales depuis octobre 2018. Une responsabilité qui l’aura notamment amené à animer le Grand débat national consécutif à la crise des Gilets jaunes. L’expérience satisfait d’ailleurs quelques élus ultramarins, soulignant, à l’instar de la Guadeloupéenne Josette Borel-Lincertin, sa connaissance des dossiers et son approche d’élu local. 

Girardin prend la mer

Quant à Annick Girardin, elle ne reste pas sans rien puisqu’elle prend la tête du ministère de la Mer, recréé – la précédente institution du genre date de 30 ans – à l’occasion de ce remaniement. Un ministère qui ne sera donc pas tout à fait coupé des Outre-mer, ceux-ci participant largement aux 11 millions de mètres carrés du domaine maritime français. L’ex-ministre des Outre-mer n’a d’ailleurs pas manqué de le souligner, pas plus que d’avoir un mot pour Mayotte, territoire qu’elle aura visité à plusieurs reprises et qui lui aura donné du fil à retordre. « Mayotte, un territoire que j’ai découvert », s’est-elle rappelée lors son allocution de départ. « Un territoire à qui j’ai dit dès les premiers jours qu’il n’avait pas eu l’intérêt qu’il méritait. Je crois pouvoir dire aujourd’hui que nous avons été au rendez-vous de ses difficultés. Il reste du travail mais nous avons avancé. Les moyens sont là, les engagements aussi. Il nous faut finaliser un certain nombre d’actions. » Reste désormais à prendre son successeur au mot.

 

 

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