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Président des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean joue la carte de la proximité

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C’est une idée on ne peut plus originale qui a émergé dans la tête d’un amoureux des danses traditionnelles locales. Mansour Ramia est à l’origine de Moovafrica, un programme de sport basé sur les danses de chez nous. Le concept est adopté à l’international par des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le fondateur a besoin de passer à l’étape supérieure, mais le parcours n’est pas de tout repos.

Munia Dinouraini, une benjamine prête à redistribuer les cartes de la politique

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Discorde à la mairie de Mamoudzou

Rien ne va plus à la mairie de Mamoudzou. L’opposition sort les griffes via un courrier envoyé le 23 avril, demandant au maire de réunir les conseillers municipaux. Le courrier signé par neuf d’entre eux pointe du doigt la politique de la mairie pendant la crise sanitaire. L’équipe du maire Mohamed Majani dénonce un coup politique.

Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

En déplacement mercredi et jeudi à Mayotte, le président des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean, a rencontré le mouvement local à quelques mois de l’élection présidentielle pour détailler la feuille de route. Il en a profité pour brasser les sujets majeurs qui touchent le 101ème département : la crise de l’eau, l’insécurité, l’abandon des électeurs et la force de frappe du Rassemblement national. Entretien.

Flash Infos : Vous êtes venu en visite express à Mayotte. Pour quelles raisons avez-vous souhaité faire ce déplacement ?

Ambroise Méjean : Ma venue était un engagement lors de mon élection à la présidence des Jeunes avec Macron en juillet 2019. Disons que j’aime tenir mes promesses ! La deuxième raison est que le mouvement à Mayotte recense plus d’une cinquantaine d’adhérents ici. C’est l’un des plus actifs parmi les territoires ultramarins. À l’approche de l’élection présidentielle, nous avons l’ambition de porter les propositions du 101ème département, donc il faut écouter les jeunes mahorais, parler avec les élus locaux et voir si nous pouvons les porter à l’échelle nationale.

FI : L’ensemble des maires ont signé la tribune dans le Journal du Dimanche de la semaine dernière pour défendre un second mandat d’Emmanuel Macron. Comment avez-vous reçu ce soutien connaissant les scores de la République en Marche et ceux Rassemblement national dans le 101ème département ?

A. M. : Avant tout, notons qu’il y a trois parlementaires mahorais dans la majorité présidentielle et que plusieurs conseillers départementaux et de nombreux élus locaux défendent le mandat d’Emmanuel Macron. Rappelons aussi que la majorité présidentielle est plurielle. : tous les mouvements travaillent ensemble ! Le nôtre le démontre bien.
Sur le débat avec Marine Le Pen, je perçois cela comme une forme d’espoir. Ses discours sont simplistes sur toutes les questions qui traversent l’île ! À l’inverse, le président de la République déploie des politiques précises. Quand il annonce le contrat Engagement Jeunes au début du mois de novembre pour les 500.000 jeunes de moins de 26 ans les plus éloignés de l’emploi, les Mahorais sont directement concernés. C’est tout simplement le signe qu’Emmanuel Macron essaie d’apporter des solutions sur le terrain quand d’autres prennent les électeurs pour des imbéciles… Qui peut croire que Marine Le Pen va répondre aux problèmes des Mahorais avec ses grandes formules ?

FI : Pourtant à Mayotte, la République en Marche séduit encore peu les jeunes électeurs, à l’image des réactions négatives lors des différentes visites ministérielles sur le territoire. Comment allez-vous vous y prendre pour inverser la tendance à quelques mois de l’élection présidentielle ?

A. M. : Si nous voulons que les jeunes croient en la politique, il faut que nous leur démontrions que cela peut changer leur vie. Regardez l’exemple du repas Crous à un euro mis en place depuis le 31 août dernier, qui a permis d’en distribuer 20 millions. Les Jeunes avec Macron ont demandé à élargir ce dispositif à tous les étudiants, notamment auprès des non-boursiers. Nos alertes peuvent donc être mises en application, la preuve ! Idem pour le plan « 1 jeune, 1 solution » lancé à l’été 2020 qui concerne près de 1.000 Mahorais en 2021, c’est 300 de plus que l’an dernier. À nous de faire le lien entre la réalité du terrain et les annonces.
Au-delà de la réalisation concrète, il faut trouver les canaux les plus adéquats pour toucher ces jeunes. Ainsi, le président de la République n’hésite pas à utiliser Tik Tok, Instagram et Snapchat. C’est plus pertinent pour les informer et les écouter… En ce sens, une campagne d’affichage va bientôt arriver pour mettre en lumière les 771 euros économisés par foyer depuis 2017 à la suite de la réforme de la taxe d’habitation. Plutôt que d’évoquer des milliards, mieux vaut se concentrer sur des chiffres qui parlent !

FI : L’un des sujets majeurs du moment est la crise de l’eau qui sévit sur le territoire. Alors que le syndicat de l’eau et de l’assainissement de Mayotte a été perquisitionné la semaine dernière, les habitants subissent deux coupures hebdomadaires… Cette situation catastrophique remonte à 2016. Malgré les différents plans d’urgence, l’État ne semble pas en capacité de régler le problème…

A. M. : Je ne suis pas spécialiste du sujet… Mais sans aucun doute cela me choque d’entendre que des habitants mahorais n’ont pas accès à l’eau une à deux fois par semaine. Effectivement, c’est une forme d’échec ! Peu importe que cela touche des Français en métropole, ceux dans les Outre-mer ou ceux à l’étranger. Il faut regarder les erreurs commises par le passé ! L’Etat doit être au rendez-vous par rapport aux investissements à réaliser mais aussi pour assurer les contrôles. Tout en gardant en tête que les acteurs locaux peuvent avoir une certaine gestion aléatoire. Cette problématique doit être mise à l’ordre du jour et devenir une priorité le plus rapidement possible.

FI : Quelle position défendez-vous face à l’insécurité délirante aux abords des établissements scolaires ?

A. M. : Il faut savoir garder une raison simple pour des problèmes complexes. Nous ne portons pas une politique sécuritaire sur trois, quatre ou cinq ans… Souvenez-vous que la droite a supprimé 12.500 postes sur un quinquennat. Cette décision renforce la délinquance aujourd’hui ! Ce que nous vivons est le résultat des politiques menées depuis 15 ans. Or cela prend du temps d’avoir des forces de l’ordre formées et efficaces. Toujours est-il que l’investissement de l’État à Mayotte est bel et bien réel : nous sommes fiers d’avoir augmenté de 60% les effectifs de police depuis le début du quinquennat. Mais la réorganisation des services à la suite de la création de la direction territoriale de la police nationale prend du temps, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Nous verrons les résultats dans le futur.

FI : De façon générale, le sentiment d’abandon est profond chez les Mahorais, qui se sentent complètement délaissés par le gouvernement. Qu’avez-vous à répondre ?

A. M. : Je crois à la politique de terrain ! Chez les Jeunes avec Macron, nous avons l’habitude avant chaque élection, quelle qu’elle soit, d’aller à l’écoute des citoyens. Nous posons des questions pour savoir ce qui va et ne va pas, ce qui leur a plu dans le quinquennat et leurs propositions pour l’avenir. Même quand nous tombons sur des opposants politiques, tous sont contents de discuter avec nous parce que nous allons à leur rencontre, ce qui est de plus en plus rare.
Dans ces conditions, le rôle du mouvement est crucial. Nous ne laisserons pas un pouce aux extrêmes. Marine Le Pen n’a pas de corpus idéologique. Elle veut simplement faire du bruit et s’appuyer sur le malheur des gens, c’est son fonds de commerce ! Or, il faut savoir écouter les doléances des électeurs et pouvoir leur apporter des solutions qui ont un impact. Dans le cadre de l’élection présidentielle, nous remettrons comme nous l’avons toujours fait des propositions sur les territoires ultramarins au président de la République. Et nous espérons bien qu’elles seront reprises.

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