Passe vaccinal : la dose de trop pour Mansour Kamardine ?

Alors que le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire, l’Assemblée nationale a adopté le 6 janvier 2022 à 5h25 un texte de loi visant à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal. Une décision qui a du mal à passer pour le député mahorais Mansour Kamardine qui dénonce une atteinte aux libertés fondamentales des français.

“Le président de la République veut peut-être emmerder les Français, mais mon but n’est pas d’emmerder les Mahorais”, affirme le député du groupe Les Républicains, Mansour Kamardine. Mardi 4 janvier, l’élu laissait paraître dans l’hémicycle sa ferme opposition à la mise en place d’un passe vaccinal en France. “Je considère que cette mesure est attentatoire aux libertés individuelles”, clame le parlementaire. Comme lui, un quart des membres de son parti a voté contre cette nouvelle mesure. “Nous sommes élus pour défendre l’intérêt de nos administrés », rappelle le député. Avant d’ajouter : “Si le ministre de la Santé, M. Olivier Véran, considère que je suis isolé dans mon groupe, je suis fier d’être isolé avec la vingtaine de mes collègues qui ont voté contre ce texte de loi.”

Jamais deux sans trois et jamais trois sans quatre ?

Considéré comme un opposant au vaccin à la suite de ses propos à l’Assemblée nationale, Mansour Kamardine se défend et revient sur le vrai fond du problème. “J’ai posé une question sérieuse qui me semble fondamentale. Combien d’injections de vaccin devrons-nous recevoir pour atteindre l’immunité collective ?” Si le gouvernement avait tout d’abord parlé d’une dose de vaccin avec rappel, aujourd’hui les autorités de santé préconisent trois doses de vaccins alors que la quatrième dose pèse comme une épée de Damoclès sur la tête des citoyens français. “Je fais partie des personnes qui ont séjourné à l’hôpital pour cause de Covid. J’ai suivi les recommandations et je suis triplement vacciné. J’ai conseillé à tous mes proches de se faire vacciner. Je suis loin d’être un antivax”, se défend Mansour Kamardine.

En outre, ce qui semble avoir poussé le ministre de la Santé, Olivier Véran, à balayer d’un revers de main l’interrogation de l’élu réside dans la deuxième partie de son intervention : “Combien de doses doit recevoir chaque Français au profit du bilan de Pfizer ?” Des propos qui ont laissé sans voix le représentant du gouvernement.

Une épidémie sans fin ?

Alors que le pays des droits de l’Homme a atteint 90% de couverture vaccinale, Mansour Kamardine souligne des mesures liberticides qui suivent la courbe des cas contacts. “Ce que je dénonce pour l’heure c’est le mensonge du gouvernement. Il nous ment depuis deux ans. Tout d’abord, le masque n’était pas nécessaire puis obligatoire, l’obligation vaccinale ne devait pas être mise en place en France, puis elle arrive aujourd’hui sur la table…” Un cercle vicieux de restrictions qui ne semble pas prêt de s’arrêter. Au sein de sa circonscription, le député souhaite offrir aux habitants des conditions de vie dignes. « À Mayotte, il y a la question de l’eau, mais aussi la problématique de l’hygiène qui pose de gros problèmes sanitaires. Mais cela l’État français ne semble pas s’en soucier. Pour lui, la seule question qui vaille actuellement est comment faire pour emmerder les Français”. Une direction que le député ne semble pas enclin à suivre et affirme vouloir continuer à agir dans l’intérêt des électeurs.

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