L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Le chef d’entreprise Théophane Narayanin confirme sa candidature à ses employés

À lire également

Estelle Youssouffa élue députée de la première circonscription de Mayotte

Apparue en 2018 dans le paysage politique mahorais, Estelle Youssouffa, ancienne journaliste, a été élue députée de la 1ère circonscription de Mayotte ce dimanche...

Estelle Youssouffa : « Pour être audible à Paris, Mayotte doit parler d’une seule voix ! »

Connue pour son activisme social et ses « prises de bec » avec les autorités lors de certaines manifestations, y compris la visite officielle d’Emmanuel Macron...

Entretien avec Issa Abdou : la notion de « défense excusable »

Ancien vice-président du Conseil départemental de Mayotte dans la mandature 2015-2021, originaire de Gnambadao (commune de Bandrélé), Issa Issa Abdou est aussi de la...

Youssouffa – Narayanin, une guerre acharnée au Nord

Estelle Youssouffa et Théophane Narayanin, probablement le duel que personne n’attendait pour ces élections législatives à Mayotte. Collectif des citoyens de Mayotte pour l’une,...

Il avait commencé à tâter le terrain en décembre 2021 quand il était monté au créneau pour dénoncer le prix de l’eau. Théophane « Guito » Narayanin, le patron d’IBS, se lance complètement dans la campagne des législatives et à l’assaut de la circonscription du nord. Il l’a annoncé, ce jeudi après-midi, à ses salariés, tout en demandant leur approbation.

« Guito ! Député ! Guito ! Député ! » scandent les salariés d’IBS, ce jeudi. Sous le vieil arbre planté sur le site de l’entreprise de BTP à Kangani, Théophane « Guito » Narayanin tient son premier discours de campagne pour les législatives. Un lieu qui n’a rien d’anodin pour le Réunionnais de 67 ans, puisqu’avant de se présenter, il souhaitait entendre l’avis de ses 350 employés, avant de les inviter à rentrer chez eux. Les applaudissements ont rassuré le Réunionnais. « Ma force a toujours été dans mes employés », raconte le président d’un groupe présent à Mayotte, Madagascar, Maurice et La Réunion.

Semblant à l’aise au cours de ce premier meeting, il a déroulé une esquisse de programme en s’appuyant sur son expérience de chef d’entreprise arrivé à Mayotte en 1981. « Je les vis au quotidien les difficultés de Mayotte. Je les supporte avec les Mahorais à notre échelle. Car quand le chantier n’a pas d’eau et mes gars n’ont rien à boire, c’est une catastrophe. Et quand on voit des gens qui sont payés des millions pour approvisionner de l’eau et qui ne font pas le boulot, ça s’est grave », prend-il comme exemple. Le néo-candidat fait déjà part de sa volonté de passer Mayotte entièrement en « zone franche globale. Un outil qui permet d’atténuer la misère ». Concernant le pouvoir d’achat, il rappelle que les carburants et l’eau sont plus chers à Mayotte qu’à La Réunion, « trois fois plus » pour l’eau. Il en appelle aussi au développement de la formation, au renforcement de l’éducation et de l’accès aux soins. Sur le volet économique, il a un discours plus libéral et fait régulièrement référence à une intégration « par le travail », « pas l’assistanat ».

Sur l’insécurité, « à partir du moment où les gens ont faim ou soif, on perd le contrôle de la sécurité », estime-t-il. En termes d’immigration aussi, le chef d’entreprise recommande d’aider les Comores y en créant directement sur place un hôpital et des écoles. « Il ne faut pas s’étonner qu’il y ait un flux permanent d’Anjouan. Pourquoi les gens veulent venir à Mayotte. Ce n’est pas pour manger, c’est pour l’éducation, les médecins, le plateau médical », récapitule-t-il, après avoir demandé à ne plus « donner de l’argent au gouvernement comorien. Quatre ou cinq ministres bouffent tout  ».

Pas complètement novice en politique

Avant d’y aller pleinement, « Guito » a fait comme de nombreux dirigeants de sociétés mahoraises. Il a soutenu des politiciens locaux. Certains d’entre eux l’ont même rencontré pour lui faire de son inquiétude dernièrement. Mais le Réunionnais est catégorique. « Déçu » par eux, il préfère défendre dorénavant lui-même sa vision. « Une fois que les gens ont le pouvoir, ils oublient tout », constate-il. Quelques minutes avant, sur l’estrade improvisé, il tenait le même discours à ses salariés. Les bilans de nos politiques sont connus, je n’ai ni éloges ni critiques à formuler. Parce que je ne suis pas un politique, je suis un chef d’entreprise. Mais si c’était bien, je ne serai pas là », fait-il remarquer.

La politique et les affaires ne faisant parfois pas bon ménage, il coupe : « Le conflit d’intérêt, je sais ce que c’est. Je ne ferais pas de loi pour avantager mon entreprise », confirmant que c’est bien son fils et le secrétaire général d’IBS qui seront aux manettes le temps de l’aventure politique.

Parce que si ses idées ne remportaient pas l’adhésion, le néo-candidat a déjà prévenu qu’il reviendrait dans son bureau de Kangani.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1068

Le journal des jeunes

À la Une

L’État renflouera les caisses du conseil départemental de Mayotte

Ce vendredi, la Première ministre Élisabeth Borne se rendra à 12h30 au siège du conseil départemental de Mayotte pour parapher une convention financière qui...

« Façonner l’avenir des échanges économiques dans l’océan Indien »

Former des chefs d'entreprises et des jeunes Mahorais au règles du droit de l'Ohada et Comesa pour faciliter l'amélioration du climat des affaires dans...

On était 9.800 habitants de plus à Mayotte en 2022

Dans son dernier bilan démographique, l’Institut national de la statistique et des études économiques a confirmé que 10.770 enfants sont nés de mères domiciliées...

« Des agressions de plus en plus fréquentes sur les chantiers »

Ce mardi, la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP) a co-signé avec le Mouvement des entreprises de France (Medef), une lettre...

Un petit-déjeuner historique au lycée polyvalent de Kawéni

Ce jeudi matin, les élèves de seconde bac pro Boulangerie Pâtisserie du lycée polyvalent de Kawéni, à Mamoudzou, ont servi un petit-déjeuner spécial. Ce...