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Comores : La cour suprême valide la réélection d’Azali Assoumani

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Tous les recours déposés par les candidats de l’opposition ont été jugés irrecevables par la section électorale de la cour suprême. Seule la requête de la mouvance présidentielle a obtenu gain de cause puisque le taux de participation a augmenté pour s’établir à 56.44%.

Confirmé. Azali Assoumani, 65 ans, rempile pour un troisième mandat consécutif à la tête de l’Union des Comores. Sans surprise, la section électorale de la cour suprême comorienne a validé, mercredi, vers 15h, les résultats proclamés le 16 janvier par la commission électorale nationale indépendante (Ceni). En revanche, la haute cour a revu à la baisse le score accordé la semaine dernière au sortant qui affrontait cinq adversaires. Selon les chiffres proclamés par la cour suprême, Azali Assoumani obtient 95.541 des voix, soit 57,2%. Les résultats provisoires lui avaient donné 62,97%. Mais peu importe, en dépit de ces changements, l’ex-putschiste évite un second tour, comme en 2019, une élection qualifiée à l’époque de hold-up par ses opposants. Le candidat du parti Juwa et du mouvement Nalawe (qu’il dégage), le docteur Salim Issa a gardé la deuxième position. Le porte-étendard de la formation politique de l’ex-président, Ahmed Abdallah Sambi se retrouve avec 11,7%. Il est suivi par l’ancien ministre de l’Intérieur, Abdallah Mohamed « Kiki » Daoud (10,23%). Notons que l’ex-premier flic du pays avait déposé une requête auprès de la cour suprême pour réclamer l’annulation du scrutin à cause des cas de fraudes et de bourrages d’urnes constatés dans de nombreux bureaux selon lui.

Hier, lors de la délibération, la cour suprême a déclaré sa requête ainsi que celle du candidat du Juwa « irrecevables ». Les magistrats considèrent que les deux leaders n’étaient pas habilités à contester l’élection du gouverneur, à en croire leurs propres termes. La seule requête jugée avec une réponse favorable est celle de l’alliance pour la mouvance présidentielle. La coalition du parti au pouvoir avait demandé un redressement du taux de participation de 16,30% lequel ne reflétait pas de la réalité selon eux. Samedi, quelques heures après le dépôt de ce recours, la Ceni avait publié un communiqué pour assurer que ce chiffre était correct. Mais la cour a finalement rectifié le taux qui s’établit pour la présidentielle à 56.44%. Dans son verdict, la haute cour a également révélé que six bureaux de voté sur l’île de Mohéli ont été annulés, contre 18 à Anjouan. En Grande Comore, les votes de deux bureaux n’ont pas été considérés en raison de l’absence de procès-verbaux de dépouillement mais pas seulement. Pour les bureaux manquants, on en compte 16 à Anjouan et six à la Grande Comore.

Trois gouverneurs élus

S’agissant des élections des gouverneurs, tous les recours des candidats de l’opposition ont été rejetés faute de preuves selon l’argument de la cour suprême qui a donc déclaré la victoire dès le premier tour des trois candidats de la mouvance présidentielle. Quelques heures avant la proclamation des résultats, les cinq adversaires d’Azali Assoumani avaient prévenu qu’ils ne reconnaitraient pas la victoire de l’ex-putschiste qui va pouvoir rester au pouvoir durant les cinq prochaines années. Présent à la cour ce mardi, le ministre comorien de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, a reconnu que le processus électoral a été assez long et tumultueux. Au lendemain de la publication des résultats provisoires, des émeutes ont éclaté faisant un mort, un jeune de 21 ans et plusieurs blessés. Preuve que les tensions sont palpables, malgré l’accalmie retrouvée depuis vendredi, Moroni avait été quadrillée ce mercredi par les militaires. Certaines écoles avaient annulé les cours de l’après-midi et des banques ont par précaution fermé à 13h. « Je pense qu’un homme averti en vaut deux. Les dispositions ont été prises », a répondu le ministre en charge des élections lorsqu’un journaliste lui a demandé s’ils craignaient des violences après cette confirmation de la réélection d’Azali. La vague de contestations qui avait plongé la capitale dans la paralysie ces derniers jours continue à susciter des réactions de nombreuses chancelleries occidentales.

Après les États-Unis, l’Union Européenne et la France, le gouvernement britannique à travers son ambassade de Madagascar a lui aussi demandé ce 23 janvier le respect du droit de manifester. Arrivé au pouvoir en 1999 par un coup d’état, Azali Assoumani est revenu à la tête du pays en 2016. Deux ans plus tard, il a modifié la constitution pour briguer un second mandat auquel il n’avait pas droit.

Maintenant qu’il est réélu pour la troisième fois consécutif, va-t-il respecter la constitution ? On le saura d’ici dans moins de cinq ans.

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