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« On rentrait et j’étais fatigué des embouteillages »

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Justice à Mayotte : “On va tout faire pour que l’histoire de Stam soit la dernière de ce genre”

On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

Relation sexuelle à 14 ans : une mineure de plus victime des failles de la justice mahoraise

Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

La thématique de la délinquance a mis en lumière, ces dernières semaines, le rapport de jeunes bandes avec les chiens. Torturé par sadisme, utilisé comme arme et objet de rivalités, le « meilleur ami de l’homme » a la vie dure sur le territoire où associations et forces de l’ordre tente tant bien que mal d’endiguer le phénomène.

Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Le 30 décembre 2020, un conducteur de scooter de 33 ans perdait la vie suite à un accident à proximité du rond-point de Longoni. L’homme qui conduisait le 4×4 qui l’a percuté de face a toujours reconnu s’être endormi au volant et a exprimé à plusieurs reprises des remords. Il a été condamné à douze mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Mamoudzou pour homicide involontaire.

C’est le choc qui a réveillé l’instituteur de 54 ans. Le 4×4 de l’homme originaire de M’tsangamouji a percuté violemment un scooter conduit par un métropolitain de 33 ans, à Longoni, le mercredi 30 décembre 2020. Ce jour-là, il emmenait trois de ses proches à Mamoudzou pour faire des démarches administratives. C’est sur le chemin du retour qu’il s’est endormi sans s’en rendre compte. « On rentrait, j’étais fatigué des embouteillages », se souvient-il, à la barre du tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi 4 avril. Sa nièce et sa sœur n’ont pas vu non plus le père de famille sans problèmes s’assoupir, tandis que la voiture se déportait sur la gauche de la voie. « Mais si vous vous sentiez fatigué, pourquoi vous ne vous êtes pas arrêté ? », demande la présidente du tribunal correctionnel, Chantal Combeau. « J’ai peur de m’arrêter sur le bord des routes à Mayotte. On ne sait jamais ce qui peut arriver », répond le professeur des écoles.

Au cours des examens toxicologiques, la présence de cannabis a été détectée dans le corps du scootériste. « Mais ce n’est pas ça qui a causé l’accident », reconnaît la présidente du tribunal, qui a noté que le conducteur de la voiture est tout de suite sorti de la voiture pour aller voir la victime et le mettre en position latérale de sécurité. « Vous avez prévenu et attendu les secours », poursuit-elle.

Douze mois de prison avec sursis

Même deux ans et demi après les faits, le conducteur du 4×4 se confond en excuses et souhaite présenter ses condoléances à la famille de la victime qui est dorénavant en métropole. En effet, la compagne de la victime a quitté l’île avec ses deux enfants pour refaire sa vie en région parisienne. « Elle ne veut plus entendre parler de cette histoire », précise maître Yanis Souhaïli, son avocat.  Seule la belle-mère est encore à Mayotte. Les quatre sont d’ailleurs parties civiles dans ce procès.

Le substitut du procureur, Max Goldminc, ne veut pas accabler le prévenu, tout comme les deux avocats. « Je crois que l’audience va être utile. Il a besoin d’entendre que la société condamne son geste », plaide-t-il au moment du réquisitoire. Il demande douze mois de prison avec sursis. Le tribunal correctionnel l’a suivi dans ses réquisitions, tandis qu’une audience sur les intérêts civils est déjà programmée en septembre, le temps que l’avocat de la famille et celui de l’assureur du prévenu puissent trouver un accord.

Le chauffeur-livreur arnaquait son entreprise à la pompe

Âgé de 51 ans, un chauffeur-livreur d’une entreprise de Kawéni se rendait fréquemment à la station Total de Dzoumogné avec la carte bancaire de son employeur. Il y effectuait des pleins d’essence des véhicules sans oublier de se servir au passage. En effet, grâce à un ou des complices pompistes, il s’arrangeait pour ne remplir que la moitié du réservoir. Il facturait ensuite un plein et empochait la différence qu’il partageait parfois avec ses acolytes. En tout, la société, dont le comptable s’est rendu compte du pot-aux-roses, a chiffré le préjudice à 6.541 euros entre avril et octobre 2021. De son côté, le chauffeur a rapidement reconnu les faits et expliqué avoir fait cela parce qu’il n’a pas « un salaire très élevé ». Il a été condamné à une amende de 5.000 euros avec un sursis simple.

Deux autres affaires ont été jugés sans la présence des prévenus, ce mardi. Le premier (arrivé quelques minutes après le délibéré) a été condamné à 1.000 euros d’amende avec sursis. Il avait été interpellé à proximité de la retenue collinaire d Dzoumogné alors qu’il nettoyait son bus avec de la lessive. Le deuxième est un habitué des sorties pêcheurs dans le nord de l’île. Appréhendé sur un des îlots Choizil, le 6 mai 2022, alors qu’il transportait cinq touristes, il ne dispose ni des autorisations nécessaires pour réaliser des prestations touristiques ni d’équipement de sécurité. Pour l’exécution de ce travail dissimulé, il a écopé de trois mois de prison avec sursis et de 1.500 euros d’amende.

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