Fonds vert : Mamoudzou, Bandrélé et Acoua parmi les premières

Le ministère de la Transition écologique a annoncé, ce lundi 3 avril, les 150 premiers lauréats du Fonds vert, un nouveau dispositif gouvernemental visant « à accélérer la transition énergétique ».  Les communes de Mamoudzou, Bandrélé et Acoua en font partie, la première grâce à son projet de 68 logements locatifs très adaptés à Kawéni.

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Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au Logement, s’est empressé de féliciter le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, pour avoir intégré le dispositif. Ici, lors de sa visite, le 27 février 2023, au marché de Mamoudzou.

Qu’est-ce que le Fonds vert ?

Mis en place en août 2022, le fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires, qui a eu la bonne idée d’être renommé Fonds vert, s’adresse en priorité aux collectivités territoriales. Deux milliards d’euros y sont consacrés pour cette première année. « Face aux crises climatique, énergétique et de la biodiversité́, la protection des espaces et des espèces comme la maîtrise des ressources et des sols représentent un enjeu majeur. Des objectifs clairs ont été́ fixés à l’échelle nationale : la neutralité́ carbone et le Zéro artificialisation nette d’ici 2050 », annonce le ministère de la Transition écologique, qui chapeaute le tout. Trois critères (performance environnementale, adaptation du territoire au changement climatique et amélioration du cadre de vie) permettent de concourir à ce fonds.

Pourquoi la Ville de Mamoudzou a été choisie ?

Parmi les 5.500 collectivités candidates, 150 lauréates sont sorties du lot et se partageront une première enveloppe de 60 millions d’euros. La Ville de Mamoudzou est l’une d’elles. « La ville de Mamoudzou souhaite reconquérir une friche urbaine actuellement mitée par des habitations précaires et spontanées dans le quartier prioritaire de Mahabourini à Kawéni », explique le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaïla, sur les réseaux sociaux. Remplissant ainsi le critère sur l’amélioration du cadre de vie, le projet de 68 logements locatifs très adaptés est prévu sur l’une des parcelles de ce quartier.

Qu’est-ce qu’elle y gagne ?

Outre l’aspect financier sous l’aide d’une subvention (1,2 million d’euros), la mairie compte sur un accompagnement de l’État pour réaliser deux objectifs : limiter la consommation d’espace et renaturer cette friche. « Cette opération aura un impact fort sur le village de Kawéni et le cadre de vie des administrés. Social, en relogeant dignement les habitants. Urbain, en marquant la limite à l’urbanisation. Et enfin, environnemental et écologique, en regagnant de la surface naturelle, voire agricole, sur une île de 374 km2 seulement où chaque centimètre compte », prévient le maire avec enthousiasme.

 Quelles autres communes sont concernées ?

En outre-mer, plusieurs projets font partie des 150 premiers lauréats. C’est le cas par exemple de « la forêt urbaine » dans un quartier Saint-Denis, sur l’île de La Réunion. A Mayotte, hormis Mamoudzou, Bandrélé et Acoua pourront également en bénéficier de ce fonds. La commune du sud compte rénover l’éclairage public grâce à la subvention de 656.000 euros qui lui sera octroyée. La deuxième a la même ambition en comptant sur une aide plus petite (350.000 euros).

 

Des dotations de l’État en augmentation

Source de recettes importantes pour les collectivités la dotation globale de fonctionnement (DGF) a été augmentée pour cette année 2023, et ce pour la première fois depuis treize ans. D’un montant total de 27 milliards d’euros, elle bénéficie d’un coup de pouce lié à l’inflation. « Pour la DGF des communes, la loi de finances pour 2023 a augmenté de 290 millions d’euros (à l’échelle nationale) l’effort de péréquation en faveur des communes rurales, urbaines et ultramarines les plus fragiles. Cette hausse de la péréquation est financée par des crédits nouveaux de l’État. Elle permet à 100% des communes [mahoraises] de voir leur DGF progresser en 2023 par rapport à 2022 », annonce la préfecture de Mayotte. C’est la même chose pour les intercommunalités. La progression de la péréquation de 30 millions d’euros sur l’ensemble du territoire profite également aux trois communautés de communes et deux communautés d’agglomération de l’île. « De même que le Département connaît une hausse de sa DGF de 2,9% », renchérit la préfecture.

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