L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

« Je ne savais pas qu’ils étaient clandestins »

À lire également

Justice à Mayotte : “On va tout faire pour que l’histoire de Stam soit la dernière de ce genre”

On l’appelait Stam. Et l’actualité que connaissent les États-Unis comme la métropole quant aux violences policières faites aux noirs ne peut que faire écho à son histoire. Celle d’un jeune père de famille de Mayotte, tué par balle de la main d’un policier le 23 février à Kawéni. 

Relation sexuelle à 14 ans : une mineure de plus victime des failles de la justice mahoraise

Une simple affaire d’atteinte sexuelle sur une mineure de moins de quinze ans a fini par prendre de l’ampleur au tribunal correctionnel mercredi dernier. Rappelant que le débat sur le consentement, en particulier des mineurs, est toujours cruellement d’actualité, deux ans après l'adoption de la loi sur les violences sexistes et sexuelles. 

Protection animale à Mayotte : « Quand on s’en prend comme ça à des chiens, c’est qu’on n’a plus de limites »

La thématique de la délinquance a mis en lumière, ces dernières semaines, le rapport de jeunes bandes avec les chiens. Torturé par sadisme, utilisé comme arme et objet de rivalités, le « meilleur ami de l’homme » a la vie dure sur le territoire où associations et forces de l’ordre tente tant bien que mal d’endiguer le phénomène.

Rapt de Petite-Terre : après l’appel devant la chambre de l’instruction, case prison et « tournure politique »

Rendue ce jeudi en appel devant la chambre d’instruction de La Réunion, la décision de placer les quatre hommes mis en cause dans l’affaire du rapt de Petite-Terre n’est pas sans soulever de questions selon leur avocat. Me Nadjim Ahamada dénonce notamment une violation des droits de la défense et une motivation politique à l’endroit des divers collectifs contre l’insécurité qui affichent un soutien farouche à ses clients.

Un maçon de Chirongui a été condamné à un an de prison, dont six mois avec sursis, ce mardi 8 novembre. Il a été arrêté un mois après avoir été surpris en train de transporter 17 clandestins qui venaient juste de débarquer à M’tsangamouji, dans la nuit du 21 au 22 mars 2021.

Son arrivée tardive au tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi 8 novembre, lui a peut-être permis de réduire un peu sa peine. L’homme de 39 ans est entré dans salle d’audience au moment des réquisitions du Parquet, expliquant qu’il n’avait pas été orienté vers la bonne salle du tribunal judiciaire. Malgré ce contre-temps, il a été invité à donner quand même sa version des faits concernant de l’aide à la circulation d’étrangers en France, un refus d’obtempérer et la mise en danger d’autrui. Dans la soirée du 21 mars 2021, vers minuit, alors que les gendarmes ont appris qu’une embarcation transportant des clandestins venait de d’arriver sur les côtes, un barrage est installé à Sada. Deux véhicules l’un derrière l’autre forcent alors le contrôle. Ils sont immobilisés un peu plus loin. Dans le premier, le prévenu refuse de suivre les militaires. Pire, il se débat et, grâce à l’intervention de l’autre conducteur, il réussit à s’enfuir dans la forêt. Il laisse alors ses 17 passagers avec les gendarmes. Ce n’est qu’un mois plus tard qu’il est finalement interpellé.

Sa présence près de la plage a été constatée

Sans avocat à l’audience, ce maçon de Chirongui et père de trois enfants a bien du mal à se défendre, même s’il essaye d’avoir réponse à tout. Ce soir-là, s’il a pris l’utilitaire de son neveu, « c’est pour aller chercher un frigo ». Il l’utilisait de nuit puisque le véhicule « n’était pas en règle ». « Un monsieur m’a arrêté et m’a demandé de les emmener. Je ne savais pas qu’ils étaient clandestins ni combien ils étaient », raconte-il, ce mardi. Sa défense paraît un peu juste, surtout au vu de l’enquête qui a déterminé que l’homme originaire également des Comores est allé directement sur la plage chercher les clandestins. Ces derniers, venus d’Anjouan, ont confirmé avoir payé « cinquante euros par personne » pour être acheminés vers le sud.

Pour le refus d’obtempérer, il confirme avoir traversé la zone de contrôle parce qu’il était paniqué. « – Mais je me suis bien arrêté un peu plus loin. – Attendez, vous vous êtes cachés dans la campagne pendant un mois », fait remarquer Julie Vignard, la présidente du tribunal. « -Non, je n’étais pas caché. -Vous vous êtes rendus à la gendarmerie ? – Heu… » Quant à la plaque d’immatriculation de l’utilitaire couverte de boue, il répond que « c’était la saison des pluies ».

Le représentant du ministère public, Anthony Chaussy, a requis dix-huit mois de prison ferme, puis finalement douze après avoir constaté que le prévenu s’était déplacé. Il a demandé également une interdiction du territoire français (ITF) de cinq ans. Le tribunal l’a suivi sur la durée de la peine, mais l’a assorti d’un sursis de six mois.

Elle volait sa patronne pour recharger le crédit de son téléphone

Une employée de maison d’une trentaine d’années a été condamnée à trois mois de prison avec sursis pour avoir escroqué sa patronne. Le 18 mars 2020, à Mamoudzou, elle a pris une photographie de la carte bancaire posée sur sa table. Puis, elle a procédé à la recharge des crédits de son téléphone portable pour treize euros. Agé de 27 ans, une de ses amies (poursuivie elle aussi) en a fait de même pour vingt euros, tout comme un autre ami. Tous ont reconnu les faits. Cependant, au regard de la somme subtilisée en quelques jours (1.720 euros), la photographie de la carte est sans doute passée dans beaucoup plus de mains que prévu. Par décision contradictoire, le tribunal correctionnel a infligé trois mois de prison avec sursis aux deux femmes. La demande de partie civile a bien été reçue, mais la plaignante, absente de l’audience, n’a pas estimé son préjudice.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1082

Le journal des jeunes

À la Une

Seize recrutements pour le tribunal judiciaire de Mamoudzou d’ici 2027

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a dévoilé ce jeudi la répartition des effectifs supplémentaires au sein de l’ensemble des juridictions. Le tribunal...

Pour la plage de Sohoa, c’est quoi la suite ?

A Chiconi, la municipalité fourmille de projets au sujet de la plage de Sohoa. Après la création d’un parking et la mise en place...

Défenseur des droits : Un rapport qui pointe de nombreux manquements aux droits à Mayotte

Venue sur le territoire en novembre 2023, Claire Hédon avait promis une attention particulière pour le département mahorais dans le dernier rapport du Défenseur...

RSMA : Les formés visent d’abord la confiance avant d’apprendre un métier

Direction le régiment du service militaire adapté (RSMA), à Combani, où une section de jeunes en formation militaire initiale apprend ou révise du français...

Une grande cagnotte pour venir en aide aux plus démunis

Soumaya Hadjy Mamode et Ibrahim, porteurs de deux initiatives citoyennes, s’allient pour organiser une grande maraude à destination des plus démunis le dimanche 7...