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Dix passeurs arrêtés passeront six à quinze mois en prison

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L’unité nautique de la police aux frontières a récemment réalisé un intense coup de filet dans le nord de Mayotte. Du jeudi soir au vendredi matin, six kwassas avaient été interpelés. Au cours du week-end, dix passeurs entre 18 et la trentaine d’années ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Mamoudzou.

Un arrivage massif de kwassas en provenance des Comores, la semaine dernière, a été détecté au nord de Mayotte. « Au cours des dix-huit heures de surveillance, ce sont huit kwassas transportant 154 passagers et 350 cartouches de cigarettes qui étaient interceptés par le service territorial de la police aux frontières (STPAF) », a indiqué d’ailleurs la police. La première embarcation a été appréhendée, le jeudi 7 septembre, vers 18h30, par la brigade nautique de la PAF. « Les policiers suspectaient la présence d’autres embarcations, et leur persévérance leur permettait d’arraisonner deux autres kwassas entre 3h et 4h20 », poursuit la PAF. Un autre intercepteur, lui aussi dans le secteur, est arrivé au même résultat. « Cette activité soutenue de la brigade de nuit venait compléter les deux arraisonnements réalisés en simultané par la brigade de jour », complètent les policiers.

Six primo-délinquants

« Dix individus identifiés comme passeurs étaient placés en garde à vue pour aide à l’entrée et au séjour irrégulier aggravé ainsi qu’importation de tabac en contrebande », a indiqué la police. Le Parquet a confirmé qu’ils ont tous été jugés, ce week-end, sous le régime de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Six d’entre eux, de 18 ou 19 ans, n’ont jamais eu affaire à la justice française dans ce genre de dossier. Ils ont donc été condamnés à la peine habituelle dans ce genre de cas, six mois d’emprisonnement ferme. Pour les quatre autres, il s’agit davantage de trentenaires en état de récidive, alors qu’ils sont normalement interdits de territoire français. Leur peine est portée à quinze mois de prison et leur interdiction de territoire français sera définitive (IDTF).

La police fait remarquer que d’autres interpellations les jours suivant portant le nombre de personnes en situation irrégulière appréhendées à 229. 227 ont déjà été reconduites à la frontière.

« Vous pouvez me juger, je ne dirai rien aujourd’hui »

Le prévenu âgé de 20 ans qui devait être jugé en comparution immédiate, ce lundi, avait annoncé la couleur. « Vous pouvez me juger, je ne dirai rien aujourd’hui », prévient le jeune homme relié à deux vols à l’arraché datant du jeudi 7 septembre à Dzoumogné. Dans les deux cas, le sac avait été pris de force des mains des victimes. L’une d’elles, enceinte de huit mois, était même tombée de tout son long alors qu’elle avait un de ses enfants accrochée derrière elle. La gendarmerie de M’tsamboro a mis rapidement la main sur le prévenu. Celui-ci cumule déjà des faits de ce genre et avait même l’interdiction de se rendre à Dzoumogné depuis sa dernière condamnation. Le lendemain des faits, il devait d’ailleurs se rendre à une convocation devant le juge pour enfants pour une ancienne affaire. Peu coopératif, le prévenu refuse d’être représenté par l’avocat de permanence et demande maître Zainaliambidina Nizari. Le tribunal correctionnel reporte donc le procès au 6 octobre, le temps qu’il contacte son conseil. En attendant, et pour éviter une réitération des faits, il restera en détention à Majicavo.

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