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Syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte : le nouveau président fait déjà jazzer

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Après l’élection, jeudi, de Fahardine Ahamada à la tête du Smeam, son prédécesseur, Moussa Mouhamadi Bavi, estime que le scrutin n’a pas respecté certaines dispositions légales et est de fait invalide.

À défaut, parfois, de faire couler l’eau, le Smeam n’en finit plus de faire couler de l’encre. Jeudi, l’élection du maire de Bandraboua, Fahardine Ahamada, à la tête du Syndicat mixte d’eau et d’assainissement de Mayotte (Smeam), n’a pas tardé à faire réagir Moussa Mouhamadi Bavi, le président sortant, qui conteste la légalité du scrutin. « Pour procéder à l’élection du président, l’assemblée délibérante doit être complète », rappelle-t-il, alors que le candidat de la commune de Pamandzi n’avait pas été « désigné valablement ». Aussi, « les représentants de la commune de Chiconi n’ont pu apporter la preuve de [l’élection de ses délégués]. Or la loi exige la proclamation des résultats et leurs publications ». Autrement dit, selon Bavi, les suppléants envoyés par la commune ainsi que par celle de Pamandzi, les maires n’ayant pu assister eux-mêmes à l’élection, n’auraient jamais dû participer aux votes. Un imbroglio qui avait éclaté en pleine séance, que le doyen a fini par suspendre, voyant les esprits s’échauffer. C’est à ce moment que Bavi, suivi par 15 autres délégués a décidé de quitter les lieux. Pourtant, l’élection s’est poursuivie avec les seuls 18 délégués restants, tous issus de l’opposition d’après les dires de l’ancien président, qui entend déposer un recours auprès de la préfecture afin de faire contrôler la légalité du vote.

De son côté, le nouveau chef de la Smeam, lui, balaie ces accusations du revers de la main. Pour Fahardine Ahamada, Bavi ne digérerait simplement pas de ne pas avoir été soutenue par la majorité. Mais les accusations ne s’arrêtent pas là, puisque Moussa Mouhamadi prétend que les sympathisants de son successeur se sont empressés de faire changer les serrures du siège de la structure, à Kawéni, après en avoir cassé les portes. « C’est faux, et ça n’aurait pas été illégal : dès lors que la délibération est prise, elle est exécutoire », se défend le maire de Bandraboua. « D’autant plus que la plupart des portes sont à codes, donc je ne vois pas comment on aurait pu faire… » Puis, renvoie de balle ! « Vous savez, Bavi n’est plus président du syndicat mais il utilise toujours les voitures et les téléphones du Smeam », raille Fahardine Ahamada. « Et 10 à 20 agents qui n’acceptent pas le changement de présidence refusent de venir travailler. »

Mais la population ne tardera pas, à son tour, à entendre le nouveau président au tournant. Première préoccupation : la gestion du budget de la collectivité. Dans le détail, elle accuse un déficit de 9,5 millions d’euros pour 42 millions d’euros de budget concernant le volet de l’eau, et un déficit de 26 millions d’euros pour le budget de l’assainissement, dont les dépenses sont cette fois estimées à 62 millions d’euros. Pourtant, Fahardine Amahada, qui devra rééquilibrer le portefeuille pour les six prochaines années, semble confiant. « Je suis maire de Bandraboua depuis plus de dix ans et chaque commune a plusieurs budgets à gérer, c’est quelque chose que je connais », promet-il. « Je suivrai les préconisations de la chambre régionales des comptes et je ferai en sorte que tout soit appliqué à la lettre. » Premier axe à exploiter selon lui, les 140 millions d’euros versés par l’État au Smeam pour l’année en cours, et dont aucun centime n’aurait été dépensé.

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