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26/03/2010 – Ce que j’en pense

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

 

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ontrairement à la Métropole et aux Dom qui bénéficient du dispositif d’aide à la presse et où, malgré cela, les journaux sont en difficulté, nous continuons notre activité, nous la développons, sans aucune aide publique, malgré nos demandes réitérées ici comme auprès de la Direction des médias, service dépendant directement du Premier ministre, et malgré de nombreuses promesses.

Aujourd’hui, la Somapresse emploie 21 salariés. Comptablement nous sommes chaque année à l’équilibre, au prix d’efforts et de travail acharnés de la part de toute l’équipe, persuadée de l’importance de réaliser un journal pour Mayotte. Nous sommes aujourd’hui confrontés à une très grave difficulté de trésorerie, qui peut mettre le journal en péril, du seul fait des retards de paiement de nombreux clients, notamment publics : Collectivité départementale, syndicats intercommunaux et communes. Nous ne restons évidemment pas les bras croisés et mobilisons quasiment trois personnes à plein temps uniquement pour ce travail de recouvrement. Avec un chiffre d’affaires annuel de près d’un million d’euros, nous avons actuellement 600.000 euros d’impayés !

Faute de paiement dans les plus brefs délais, nous serons obligés de mettre la clé sous la porte, comme de nombreux journaux avant nous. Nous ne demandons pas l’aumône, une quelconque aide ou subvention, nous demandons seulement à ce que les factures pour services faits soient honorées.

Certain de l’intérêt que vous portez à l’existence à Mayotte d’un journal, dans son rôle pour la démocratie et le développement de cette île, je vous prie de bien vouloir faire ce qui est en votre pouvoir pour remédier à cette situation.

En vous remerciant par avance pour la suite que vous donnerez à ce courrier et en restant à votre disposition, je vous prie de recevoir, M. le président, M. le préfet, mes très sincères et respectueuses salutations.

 

Laurent Canavate

 


 

Les collectivités locales et autres administrations croient pouvoir se servir des entreprises comme de banques chez qui elles ont des découverts énormes. Elles engagent des dépenses au-delà de leurs capacités, gèrent mal, pour la plupart d'entre elles, et mettent en difficulté des gens qui essayent de vivre honnêtement de leur travail. Les entreprises supportent beaucoup trop !

Ces dettes, ces impayés qui s'accumulent dans les entreprises les mettent en difficulté. Elles-mêmes ne peuvent plus payer leurs fournisseurs et l'économie locale se bloque, se fige. Les entreprises ne peuvent plus investir, ni embaucher. Elles ne peuvent parfois même plus payer leurs salariés, alors elles ne renouvellent pas certains contrats, elles licencient. Le nombre de salariés a diminué à Mayotte ces derniers mois. C'est inadmissible !

Et la consommation se tasse, comme l'an dernier, les importations baissent, les rentrées douanières se restreignent et le conseil général est en faillite avec ses frais de fonctionnement qui ont augmenté de près de 50% en trois ans, avec 100 millions d'euros de dépenses de fonctionnement supplémentaires !…

Les services publics vivent, payent leurs salariés avec les impôts et taxes du secteur privé. Ce sont essentiellement les entreprises qui créent des emplois, des richesses réelles. Elles sont taxées, imposées, font rentrer de l'argent avec les douanes. Et en plus elles ne sont même pas payées pour le travail déjà réalisé. Et la CSSM les agresse, les harcèle par des courriers impersonnels, des huissiers payés avec leurs cotisations ! Alors que le reste de l'Outremer est dispensé de ces cotisations…

La justice devrait être beaucoup plus ferme avec ceux qui ne savent pas gérer les fonds publics, les gaspillent, ou les détournent par des emplois fictifs, des subventions douteuses ou des dépenses somptuaires. Ils mettent en danger l'économie locale alors qu'ils devraient en être les moteurs, les dynamiseurs par les infrastructures qu'ils doivent mettre en place : routes en état et circulation plus fluide, internet haut débit, marchés territoriaux, salles de conférences pour accueillir des séminaires, foires, salons et autres colloques internationaux…

La jeunesse de cette île va constituer une armée de chômeurs en colère. Il sera alors facile aux élus qui ont été incapables de gérer la situation, de préparer l'avenir, de dire que c'est la faute de l'Etat, de la France, des clandestins ou des autres…

 

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1089

Le journal des jeunes

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