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Concours Speech ton projet à Mayotte : les femmes ont conquis le jury

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Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

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À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

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La 2ème édition du concours Speech ton projet, organisé par la couveuse d’entreprises de Mayotte Oudjerebou, a eu lieu le vendredi 4 décembre. 12 auto-entrepreneurs ont présenté leurs projets face à un jury composé de professionnels. Certains candidats se sont clairement démarqués des autres et les femmes ont su s’imposer.

Apprendre à s’exprimer devant un public et à valoriser son projet d’entreprise, tel est l’objectif du concours Speech ton projet. Les participants sont couvés par Oudjerebou et découvrent le monde de l’entreprise. Pourtant, ils ont dû parler pendant 5 minutes devant un jury de professionnels, mais également la directrice de la Cress ou encore la directrice régionale aux droits des femmes. Les candidats ont été formés à la prise de parole durant toute une journée et ont passé deux examens blancs avant le jour du concours. “Il y avait une fiche d’évaluation et ils ont été notés sur 100. Les résultats ont été très serrés, notamment pour les 4 premiers, et personne ne savait qui allait se démarquer”, a raconté Laure Hineky, chargée de communication à la couveuse d’entreprises Oudjerebou. C’est finalement Youssouf Adinani qui a remporté le premier prix. La fabrication de son pain artisanal au feu de bois a convaincu les membres du jury.

Une autre candidate a également marqué les esprits par la mise en scène de son speech. Anssifati Halidi s’est engagée dans la médiation culturelle et la valorisation du patrimoine mahorais. Un gros sac traditionnel à la main, vêtue d’un salouva typiquement mahorais, Anssifati a chanté une maoulida shengué (chant traditionnel). “C’était une manière de les interpeller sur l’importance de transmettre notre culture à la nouvelle génération et à l’international”, explique-t-elle. Elle a installé plusieurs objets représentant Mayotte sous toutes ses formes : broderie, jeux, hache, collier de fleurs d’un marié, rien n’a été laissé au hasard. La candidate a alors commencé son speech en racontant l’histoire de sa grand-mère, figure de son village natal. “Elle était descendante d’un roi malgache, elle était foundi (maître d’école coranique) et elle savait tout faire. À travers ces objets, j’ai voulu valoriser son savoir-faire”, a argumenté Anssifati. Cette mise en scène lui a permis de monter sur la troisième place du podium.

Coup de coeur féminin

Parmi les 12 candidats, seulement 4 étaient des femmes. Elles ont cependant su tirer leur épingle du jeu puisque 3 d’entre elles ont été primées. Un prix spécial femme a été attribué à Moussi Mastaha. Du haut de ses 23 ans, cette grande timide prépare l’ouverture de son magasin de prêt-à-porter. Elle a su séduire le jury alors qu’elle ne voulait pas participer au concours au départ. “J’étais terrorisée à l’idée de parler devant des gens. Nous avons certes été formés, mais je n’avais pas confiance en moi. Ce sont les équipes de la couveuse d’entreprises qui m’ont poussée à le faire”, a indiqué Moussi Mastaha. “Nous sommes très fières d’elle. Elle est très réservée. Elle était également très stressée tout le long, mais lors de sa prise de parole, elle s’est métamorphosée, nous ne l’avons pas reconnue”, a souri Laure Hineky. Lorsque le nom de la gagnante du prix spécial femme est prononcé, Moussi Mastaha a du mal à percuter qu’il s’agit bien d’elle. Elle est donc appelée une deuxième fois mais n’y croit toujours pas. “Je ne m’attendais pas du tout à gagner ce prix. C’est la chargée de com’ qui m’a fait signe pour que j’avance.” Désormais, la jeune femme ne regrette pas d’avoir participé, et cette récompense lui a donné confiance en elle. “Je suis encore plus motivée pour aller de l’avant et ouvrir ma boutique”, a-t-elle clamé.

Tous les participants ont été récompensés, les 3 premiers ainsi que le coup de coeur féminin ont reçu des chèques avec différentesmontants, des formations en anglais ou encore un espace publicitaire sur le média Kwezi. Mais pour certains, la plus grande récompense a été les rencontres humaines. “Grâce au concours, j’ai pu rencontrer des professionnels que je ne connaissais pas et j’ai pu développer un lien avec les couvés. C’est le plus important pour moi”, a estimé Anssifati Halidi, qui a résumé l’état d’esprit de tous les candidats.

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