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Compagnie aérienne départementale à Mayotte : une réponse ferme et définitive d’ici 2-3 mois

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Vendredi matin, le comité de pilotage sur le projet d’évolution du trafic aérien à Mayotte s’est réuni à l’hémicycle du Département. Trois études de faisabilité ont rythmé ce rendez-vous : les freins et axes d’amélioration de la desserte aérienne, la création d’un hub aérien en relation avec le projet gazier au Mozambique et l’opportunité d’une nouvelle compagnie aérienne. Focus sur la présentation de ce troisième et dernier lot, dont la décision finale du conseil départemental doit intervenir d’ici deux ou trois mois.

 Entre le flop de l’ex futur projet d’AB Travel and Tour SAS il y a un an et le retour de Corsair prévu en décembre, la population scrute le ciel mahorais avec une attention toute particulière ces derniers mois. Un sujet sous haute tension qui tient en haleine une bonne partie des habitants, frustrés des tarifications pratiquées, notamment par Air Austral, dont le monopole n’est plus à présenter. Alors pour faire baisser les factures beaucoup trop salées, le conseil départemental réfléchit à prendre enfin son envol et à s’investir dans ce champ de compétence. « Nous nous posions cette question : l’aérien est un domaine réservé à l’État, qu’est-ce que nous allons y faire ? », s’interroge Zoubair Alonzo, le directeur de la chambre de commerce et d’industrie. « Et en poussant l’étude, nous nous sommes rendus compte que le Département pouvait réellement être acteur de son désenclavement. Des schémas juridiques existent pour qu’il agisse en faveur des Mahorais. »

C’est tout le travail présenté vendredi dernier au sein de l’hémicycle Younoussa Bamana par ARDH et les membres de son groupement. Deux scenarii sortent du lot : créer une nouvelle compagnie aérienne avec le soutien d’investisseurs privés ou entrer dans le capital d’une compagnie déjà existante, en l’occurrence Ewa Air. Mais à l’heure actuelle, plusieurs zones d’ombre subsistent toujours. « Ce n’est pas encore le moment de trancher. » La collectivité doit d’abord prendre le pouls auprès des actionnaires pour savoir ce qu’ils sont prêts à rétrocéder. Le démarrage des négociations est d’ailleurs imminent… La peur de voir ces options s’éterniser gagne immédiatement du terrain dans toutes les têtes de l’assemblée. Une théorie balayée d’un revers de la main par Zoubair Alonzo qui apporte des garanties « politiques » . « Le Département se donne deux ou trois mois pour faire son choix. La décision sera prise par la majorité actuelle », assure-t-il pour tenter de rassurer les plus sceptiques, avec en tête de liste l’association d’usagers des transports aériens de Mayotte.

6.5 millions d’euros pour une nouvelle compagnie

Si la réflexion s’arrête sur la création d’une nouvelle compagnie aérienne, il faudra toutefois prendre son mal en patience. « Nous nous basons sur un délai allant de 12 à 14 mois pour procéder à toutes les formalités juridiques, la capitalisation et le certificat de transporteur aérien. » Quid alors du nerf de la guerre, c’est-à-dire l’aspect financier ? De ce côté-là, le conseil départemental table déjà sur une enveloppe de 6.5 millions d’euros d’ici 2025, en cas de lancement en 2021. « Ce n’est pas un budget pharaonique quand nous connaissons la problématique de l’aérien à Mayotte », tempère Zoubair Alonzo. Pour Ewa Air, la donne est sensiblement différente car les comptes sont à l’équilibre. « Le risque serait assez bien maîtrisé, voire circonscrit, en la situation actuelle. »

 Très bien, mais concrètement à quoi faut-il s’attendre en cas d’avancées majeures ? « L’étude réalisée affiche un tarif maximal de 400 euros en haute saison pour un voyage entre Mayotte et La Réunion », rassure le directeur de la CCI. Toutefois, pas question d’avoir la folie des grandeurs et d’imaginer voyager aux quatre coins du monde. La priorité serait le renforcement de l’activité régionale par l’exploitation de vols vers Saint-Denis et vers Saint-Pierre Pierrefonds en combinaison avec Maurice et Tananarive, ce qui représenterait plus de 200.000 voyageurs par an. Tout du moins, sur le court terme, en attendant d’autres destinations plus exotiques… « En ce qui concerne l’Afrique, il faudra du temps pour négocier les autorisations de vol. » Idem pour l’Arabie Saoudite, lieu prisé par les pèlerins mahorais, qui se rendent à la Mecque chaque année. Par contre, les dessertes vers Jakarta, Singapour et Bangkok, un temps envisagées en raison des milliers de travailleurs asiatiques qui seront mobilisés pour le projet gazier au Mozambique, ne sont plus que de l’histoire ancienne. Quoi qu’il en soit, Mayotte n’a jamais été aussi proche de chambouler la concurrence aérienne qui la ronge depuis bien trop longtemps.

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