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Le président du Medef France en visite à Mayotte : “Il faut un taux de chômage beaucoup plus bas avant de commencer à remonter les salaires”

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Geoffroy Roux de Bézieux a posé quelques jours ses bagages sur l’île aux parfums, dans le but de s’imprégner des réalités du territoire. Mais aussi de communiquer sur les opportunités des Outre-mer pour la France. Pour le Medef Mayotte, c’était aussi l’occasion de rappeler certaines de ses revendications, comme les moyens à mettre sur la table pour envisager sereinement la convergence sociale.

Après un passage de trois jours à La Réunion, le président du Medef France, Geoffroy Roux de Bézieux, a fait son premier déplacement à Mayotte, accompagné d’une délégation nationale. L’occasion de rencontrer les différents acteurs institutionnels et économiques à l’assemblée générale du Medef Mayotte, vendredi, après deux années de pandémie qui ont durement frappé l’économie mondiale et les territoires ultramarins, lesquels n’ont pas été épargnés par la crise.

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J’ai voulu me rendre compte par moi-même des problèmes, mais aussi des opportunités de ce territoire”, a expliqué le patron des patrons, à l’issue de cette journée où les sujets spécifiques au 101ème département ont été largement évoqués par les entrepreneurs et les institutionnels présents. Gestion de l’eau, accès à l’éducation, à la santé, au logement… “Et évidemment, il y a le défi de l’insécurité. Je partage les constats faits tout à l’heure, le rapport du Sénat est lucide sur la réalité de la situation, et une grande partie des propositions sont issues des entretiens avec mes services”, a ainsi rappelé le préfet Thierry Suquet, en référence aux conclusions de la mission sénatoriale “Sécurité à Mayotte”.

“Les Outre-mer sont une richesse pour la France”

Face à ces nombreux enjeux, le président du Medef avait plusieurs messages à faire passer. “Le premier, c’est que nous sortons de la crise au niveau national beaucoup plus vite que prévu à part quelques secteurs. Mais il y a quand même des inquiétudes à l’horizon”, a-t-il évoqué. Si Mayotte semble pour l’instant épargnée par une nouvelle vague du Covid-19, elle a en tout cas déjà fait les frais des tensions sur les approvisionnements, liés à la rapide reprise économique mondiale qui pousse aujourd’hui les prix à la hausse. “Le deuxième point, c’est que oui, c’est une île, et un département d’Outre-mer, avec des contraintes très fortes. Mais il faut aussi y voir des opportunités : les Outre-mer sont une richesse pour la France, c’est le deuxième domaine maritime mondial. Malheureusement, ce n’est pas assez connu des Français”, a développé Geoffroy Roux de Bézieux.

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Une convergence sociale à surveiller de près

Cette journée était aussi l’occasion de donner un écho aux combats propres au Medef Mayotte. Comme l’alignement des droits sociaux avant la date initialement prévue de 2036. “S’il faut accélérer, il faut mettre les moyens sur l’accompagnement de l’État, nous le répéterons, le CICE et la Lodeom renforcée pour avoir plus d’exonération de charges. Et des études d’impact”, a rappelé Carla Baltus, la présidente de l’organisation patronale à Mayotte. “Est-ce qu’on est prêt à être au niveau du SMIC national ?”, a-t-elle aussi mis en garde en référence à l’application du code du travail en 2018, faite “sans prendre le temps d’en mesurer les impacts”. Un argument auquel ne s’oppose visiblement pas le chef du mouvement national. “Avec 30% de chômage, il faudrait être à un taux beaucoup plus bas pour commencer à remonter les salaires de tout le monde… Il faut d’abord employer plus”, a acquiescé le chef d’entreprise.

La défense des petites entreprises

En termes d’opportunités, le président du Medef a reconnu le fort potentiel de croissance de Mayotte, “département le plus dynamique”, notamment en termes de créations d’entreprises. Un nouveau record de 1.353 entreprises créées a en effet été atteint en 2020, soit 33% de plus qu’en 2019. Reste que la plupart de ces créations concernent des petites, voire très petites entreprises qui peinent parfois à se faire une place face aux grands groupes. “Cela fait partie de nos objectifs de défendre toutes les tailles d’entreprise. Nous conseillons aux collectivités et à l’État de réserver des parts à ces petites entreprises mahoraises”, a souligné Carla Baltus. “Quand Colas gagne un marché, ils créent de l’emploi, donc du point de vue prospérité de l’île, c’est positif”, a complété Geoffroy Roux de Bézieux. Quant à la démographie galopante de l’île, “un territoire qui perd de la démographie, c’est un territoire qui va s’enfoncer à la longue dans la décroissance”, a-t-il mentionné, même si cela “pose aussi des risques”. “Il faut que les moyens suivent.

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