L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

« L’État n’accomplit pas son devoir, comme il le devrait »

À lire également

Attaquée de toutes parts à Mayotte, Panima tente de riposter

Entre la polémique sur la qualité des repas livrés aux confinés du RSMA, et la mise à l’arrêt d’une partie importante de son activité à cause du confinement, l’entreprise de restauration collective est sur tous les fronts. Mais face à ces multiples coups durs, son directeur, Gilles Rouinvy, ne baisse pas les bras et répond aux critiques. Entretien.

Les chiffres qui rendent le confinement compliqué à Mayotte

On le sait, le confinement à Mayotte est rendu d’autant plus difficile qu’une grosse partie de la population vit dans des habitations insalubres, dénuées du confort élémentaire. Dans une publication diffusée hier, l’Insee rappelle quelques chiffres parlants. Résumé point par point.

Rachat de Vindemia par GBH : la grande distribution de Mayotte face à la menace d’une concentration inédite

Réunion au sommet ce lundi, entre les différents acteurs économiques et politiques du 101ème département, alors que le rachat de Vindemia, filiale de Casino, par GBH, qui détient 11 magasins Carrefour, doit avoir lieu le 1er juillet. Pour l’instant, ni l’Autorité de la Concurrence, ni le Conseil d’État ne se sont prononcés contre l’opération. Mais après La Réunion, c’est au tour des acteurs mahorais de s’inquiéter de ses conséquences pour la vie économique locale.

Grand mariage / Manzaraka : l’entraide encore privilégiée pour le financement

Le manzaraka, ou grand mariage, est un passage obligatoire pour tout Mahorais souhaitant s'inscrire dans la tradition. Cette cérémonie peut facilement rassembler plus de 300 personnes : colliers de fleurs, mbiwi, mais surtout liasses de billets. Le manzaraka a un coût ! Alors, comment est-il financé ? 

 

À l’issue de trois mois de travaux, 38 auditions, 111 personnes auditionnées et deux déplacements en outre-mer, la délégation sénatoriale aux outre-mer a rendu son rapport sur la continuité territoriale ultramarine. Ce jeudi après-midi, Stéphane Artano, président de la délégation sénatoriale aux outre-mer, Catherine Conconne et Guillaume Chevrollier, sénateurs et rapporteurs, ont présenté leurs conclusions et donner des recommandations. L’idée d’un tarif résident, pour éviter la volatilité des prix des billets en juillet-août, a été évoquée.

Pendant trois mois, la délégation sénatoriale aux outre-mer a donc mené des travaux d’auditions pour permettre l’élaboration d’un rapport d’information sur la continuité territoriale, présenté ce jeudi lors d’une conférence de presse. L’objectif de ce rapport est « de faire en sorte que cette continuité territoriale ne soit pas vécue comme un handicap structurel pour nos territoires, mais bel et bien un atout », affirme Stéphane Artano. Un atout, qui permettrait aux ultramarins de pouvoir voyager plus aisément en métropole et inversement. Ce rapport d’information dense, réalisé dans le but d’établir un diagnostic précis sur la situation, car « il est clair qu’en matière de continuité territoriale, l’État n’accomplit pas son devoir, comme il le devrait », lance Catherine Conconne. Ledit rapport comporte douze recommandations pour « alimenter le débat national », note le président de la délégation.

Voyager est devenu un luxe

Pour les habitants en outre-mer, voyager pour se rendre en métropole n’est pas une fantaisie, mais est devenu un luxe. C’est une réalité, le mode de transport aérien n’est pas option, mais une nécessité première pour les outre-mer, au même titre que le droit à la santé ou à l’éducation. « La continuité territoriale intervient sous plusieurs angles », notifie Guillaume Chevrollier. En effet, elle permet la mobilité des citoyens des territoires ultramarins vers l’Hexagone, la mobilité des ultramarins dans leurs territoires d’origine et la possibilité de se déplacer entre territoires ultramarins. Pour Stéphane Artano, la continuité territoriale est « un facteur de cohésion sociale pour nos territoires et un facteur d’attractivité, qui deviennent des handicaps structurels pour tous nos territoires ».

Le rapport fait état d’un « effort budgétaire annuel de l’État qui demeure comprimé entre 35 et 52 millions d’euros selon les années ». Il finance plusieurs types d’aides s’adressant à des publics différents, comme les étudiants, sportifs, personnes en formation, continuité funéraire ou le grand public. Il précise également que cet effort budgétaire en faveur de la continuité territoriale aérienne en outre-mer s’élève à seize euros par habitant. En complément, depuis début mars 2023, le montant de l’ACT (aide à la continuité territoriale) a été revue à la hausse. En parallèle, à Mayotte, entre février 2022 et février 2023, la hausse des prix au départ de l’île vers toutes destinations confondues s’élève à 24,4 %. Sur les prix des billets d’avion, « on ne peut pas faire porter uniquement la responsabilité sur les compagnies aériennes, l’État doit compenser », fustige la sénatrice. Pour elle, l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (Ladom) « doit totalement penser à sa réforme ».

L’idée d’un tarif résident

Au total, le rapport propose douze recommandations réparties en quatre thèmes : la continuité territoriale au service des transports, des aides renforcées pour les ultramarins, proposition d’un tarif résident et une réforme de Ladom. Parmi les lignes de force « très importantes à pointer », selon Guillaume Chevrollier, la première qui en ressort est l’instauration d’un tarif résident. Comme le précise le rapport, l’une des spécificités outre-mer est la volatilité plus forte des tarifs en haute saison avec une augmentation de 25 % en juillet-août par rapport aux moyennes annuelles. De plus, les prix des billets « n’ont pas vocation à baisser dans les prochaines années », concède le rapporteur. Mettre en place un tarif résident permettrait « de palier à des volatilités de prix et notamment à la saisonnalité », complète-t-il.

En parallèle, un deuxième point est mis en avant par Guillaume Chevrollier, celui des plafonds de revenus. « Quelques soient les territoires ultramarins, le constat est que le plafond de ressources est bas et limite pour un certain nombre d’avoir accès au dispositif », regrette-t-il. Le rapport pointe des conditions de ressources qui « sont très strictes et limitent fortement les publics bénéficiaires ». Le sénateur explique qu’une politique de continuité territoriale représente un lien pour la formation professionnelle, initiale, continue, mais aussi pour la mobilité professionnelle et surtout, l’accès aux soins. Le sénateur a rappelé que les travaux menés ont été réalisés « pour nourrir le travail de Ladom, pour aller au plus près des attentes de nos concitoyens ultramarins ». Un avis partagé par la sénatrice, qui ajoute que le rapport est « une contribution essentielle et partenariale, afin de corriger ce qui doit être corrigé, avec une équité ».

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte hebdo n°1085

Le journal des jeunes

À la Une

Dix-neuf cas de dengue recensés en Petite-Terre

Depuis le début du mois d’avril, seule la Petite-Terre connaît des cas autochtones de dengue. 19 sont comptabilisés, ce mercredi 24 avril, confirme l’Agence...

Wuambushu 2 : Un nombre d’habitats illégaux détruits proche de la première opération

Une semaine exactement après le lancement de l’opération « Mayotte place nette », nouveau nom de Wuambushu, le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer a tenu...

La préfecture de Mayotte défend ses services face à Saïd Kambi

L’un des leaders des Forces vives de Mayotte, Saïd Kambi, s’en est pris à la secrétaire générale des affaires régionales, Maxime Ahrweiller Adousso, sur...

Centre médico-psychologique : Un premier lieu dédié aux enfants et adolescents naît à M’tsapéré

À M’tsapéré, dans la commune de Madmoudzou, le premier centre médico-psychologique pour enfants et adolescents (CMPEA) ouvert en décembre 2023, a été présenté au...

Accident mortel : Une cinquantenaire de Pamandzi condamnée pour la mort d’une fillette de six ans

En voulant traverser la route nationale 4, près du cimetière de Pamandzi, une fillette âgée de six ans a été percutée par une voiture,...