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Attaqué, l’ancien secrétaire général de la Chambre des métiers et de l’artisanat remet les pendules à l’heure

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Cité à plusieurs reprises et mis en cause par l’actuel trésorier de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) dans le Flash Infos n° 5317 en date du mardi 11 octobre, Jean-Denis Larose tient à réagir contre les graves accusations de malversations financières supposées dont il a fait l’objet. L’homme rappelle qu’il a, à son actif, 24 exercices comptables que ce soit à la Chambre professionnelle tout d’abord, puis à la Chambre des métiers depuis 2006, et qu’il n’a jamais fait l’objet de la moindre observation des quatre commissaires aux comptes qui s’y sont succédé.

Dans un entretien qu’il a accordé à notre rédaction, l’ancien secrétaire général de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA), Jean-Denis Larose a tenu à répondre point par point sur toutes les accusations portées à son encontre (voir Flash Infos du 11 octobre). Ainsi, il explique qu’il n’a jamais « refusé toute touche de modernité proposée par CMA France en vue d’une harmonisation avec les outils utilisés par les autres départements ». Il explique que depuis plusieurs années, CMA France a fait développer un logiciel finance-comptabilité propre aux Chambres de Métiers nommé SAP, ainsi qu’une application concernant la GRH-paie. Cet outil se serait avéré surdimensionné par rapport aux besoins de Mayotte et nécessité une séparation des fonctions qui ne peut réellement exister en raison du nombre restreint de postes administratifs. Il aurait également nécessité la formation des agents et élus de la chambre consulaire ainsi que l’acquisition d’un nouveau serveur (entre 15.000 et 18.000 €, 3 à 4 mois de délai). La précédente majorité qui avait été sensibilisée sur cette problématique aurait donné son feu vert pour la mise en œuvre du GRH-paye à partir de janvier 2022, en raison de la nécessité pour la CMA d’intégrer la DSN, ce qui n’a pas été validé par le trésorier de la nouvelle mandature, suspendu depuis le 10 octobre courant par la tutelle. Concernant l’ordinateur portable mis à sa disposition par la CMA (et non un disque dur) il souligne qu’il n’avait aucune donnée, car celles-ci sont toutes stockées sur les deux serveurs de la CMA, qui fonctionnent bel et bien. Comme pour d’autres collaborateurs, ce PC permet de se connecter sur les serveurs depuis son bureau, mais aussi éventuellement lors d’un déplacement (à CMA France par exemple) sous réserve de disposer d’un accès spécifique. L’hôtel consulaire étant une vraie « passoire » en matière de sécurité des bâtiments (vols à la CAPAM et à la CCI), et qu’il a toujours eu pour coutume d’emporter tous les vendredis soir cet outil de travail afin qu’il ne soit pas volé ou détruit dans un incendie, ainsi qu’un disque externe de sauvegarde des serveurs qui ne peut connecter que sur les serveurs en question. Ce matériel, Jean-Denis Larose aurait dû le remettre à la CMA, au terme de son préavis de trois mois, de son solde de tout compte et de divers documents obligatoires. Or, il n’en serait toujours rien ce jour, la présidente actuelle ne lui ayant, en vain, pas encore fixé une date, mais en vain. Concernant les acomptes, avances et avances exceptionnelles, il souligne qu’il existe une procédure : imprimé de demande remis au service comptable, visa du président, paiement par virement, enregistrement dans les éléments de paie. Un état récapitulatif annuel est fourni par type d’opération au commissaire aux comptes, pour contrôle avec la comptabilité. A propos de l’émission d’un billet d’avion, autre sujet sur lequel il avait été mis en cause, il tient à rappeler que celle-ci est soumise à des règles : ordre de mission préalable avec justificatif, émission d’un bon de commande. Un tableau récapitulatif détaillé est fourni chaque année au commissaire aux comptes, car il s’agit de charges ‘‘sensibles’’.

Contre toute attente, le vice-président conserve son billet d’avion

M.Larose affirme que, depuis mars 2020, les déplacements ont été quasi-inexistants en raison de la pandémie et de la fermeture des frontières. Le concernant, il soutient ne pas avoir le souvenir d’avoir fait une mission à La Réunion, à l’exception d’une participation à la Coirema (conférence des chambres de métiers d’outre-mer) il y a de nombreuses années. Il y aurait eu confusion avec un déplacement en novembre 2022 d’un groupe de cinq « nouveaux maîtres », ainsi qu’un agent, sans justificatif et à des prix imbattables (plus de 700 euros le billet en classe éco) ! Pas de déplacement à Madagascar depuis mars 2020 jusqu’à la date de son départ de la CMA. Le peu de déplacements en trois ans à Paris l’ont été, en classe intermédiaire conformément aux règles applicables, pour participer aux assemblées générales de CMA France ou à des réunions spécifiques, toujours sur convocation. Sur l’annulation d’un billet et d’un bon de commande soi-disant par le trésorier (qui n’a aucun pouvoir statutaire en la matière), il précise les points suivants : « un bon de commande dûment signé par le président Salime Soumaila lors de la dernière mandature a donné lieu à l’émission d’un billet à mon nom afin d’accompagner le (la) nouveau (elle) président(e) à l’assemblée générale d’installation de CMA France en décembre 2021. La présidente Radhia Ouamari ayant décidé de se déplacer avec son vice-président Mohamed Mze, le billet à mon nom n’a donc pas été utilisé, mais il n’a pas été annulé par la CMA avant la date de départ, ce qu’il fait qu’il est toujours dû à l’agence de voyage ». En revanche, il indique que CMA France ayant informé la présidente qu’il n’était pas possible que son vice-président participe à l’assemblée, ce dernier aurait conservé contre toute attente son billet afin de le renégocier directement auprès de l’agence de voyage (Issoufali) pour une autre date. Il serait en effet parti pour rejoindre à Paris, quelques semaines après, la présidente, qui s’était déplacée pour assister à des réunions auxquelles elle n’était pas invitée, à des réunions annulées ou accessibles en visioconférence pour les chambres éloignées. « Je ne me suis pourtant jamais déplacé avec la présidente, qui s’est absentée pendant près de trois mois. Un bon de commande a bien été établi pour un déplacement à Antananarivo en janvier 2022 dès autorisation des vols Air Austral au départ de La Réunion, afin de tenir l’assemblée générale des Chambres de Métiers et de l’Artisanat de l’Océan Indien, présidée par la CMA Mayotte ».

D’après Jean-Denis Larose, tous les partenariats INTERREG conclus entre la CMA Mayotte et l’ARCMA ont été suspendus par le bureau de l’ARCMA, en raison de faits dénoncés par courrier auprès du SGAR de Mayotte, de CMA France, et de la ministre de l’Artisanat et des Métiers de Madagascar dans des courriers datés du 15 juillet 2022 et du 12 août 2022. Il rappelle en outre que dans une Chambre des métiers et de l’artisanat, l’ordonnateur est le président, et le payeur le trésorier. Avec le trésorier de l’ancienne mandature, il aurait été décidé de limiter au maximum les règlements par chèque, et de favoriser les règlements par virement exécutés, après visa du trésorier, par le service comptable ou le secrétaire général. Cette procédure aurait continué jusqu’au mois de mars 2022, date à laquelle le trésorier (aujourd’hui suspendu) de la nouvelle mandature aurait retiré au service comptable et au secrétaire général, sans motif, le code permettant d’effectuer les virements. A partir du 30 mars, tous les paiements, y compris celui des salariés, ont dû s’effectuer par chèque. Par voie de conséquence, deux salariés vacataires de l’URMA ne disposant pas de compte bancaire à Mayotte n’ont pu être payés. Le trésorier actuel n’aurait donné aucune réponse au problème signalé jusqu’à la venue de la mission du ministère des Finances. Informée par le secrétaire général de cette situation, la mission, avec l’accord de la présidente, a demandé au trésorier d’y mettre un terme le jour même. Celui-ci a alors accepté et les codes d’accès bancaire ont été rétablis dès le vendredi 13 mai. En conséquence, les chèques adressés aux formateurs ont été annulés et ceux-ci ont été payés comme il se doit par virement bancaire le 19 mai, soit six jours après l’intervention de la mission (pages 15 à 18). Mais pendant plus de six semaines (du 30 mars au 13 mai), le bon fonctionnement des services comptables, et tout particulièrement le paiement des factures, a été fortement affecté.

En conclusion, le code d’accès n’aurait pas été utilisé ni par le service comptable ni par Jean-Denis Larose, à l’insu de la nouvelle hiérarchie, qui validait préalablement tous les virements, mais bien au contraire à la demande de la mission du ministère des Finances et avec l’accord de la présidente.

Enfin, concernant sa situation personnelle, il réfute l’information selon laquelle il aurait été remercié par la CMA. Son départ de l’institution s’inscrirait dans le cadre de l’article 45* du statut des agents des chambres de métiers et de l’artisanat, qui prévoit le départ d’un secrétaire général pour perte de confiance mutuelle, ce qu’il reconnaît avoir été effectivement le cas, sachant qu’il a aussi été considéré en l’espèce ses relations conflictuelles avec le trésorier, ce sur quoi il dit n’avoir point honte au regard de l’analyse de la mission du ministère des Finances.

 

*L’article 45 du statut prévoit les modalités indemnitaires de départ et la méthode de calcul. Le montant de l’indemnité aurait ainsi été calculé par le commissaire aux comptes mais aussi par CMA France, et aurait fait l’objet d’une inscription comptable dans les comptes du dernier exercice clos votés le 29 septembre par les élus de la majorité ou de la minorité (on ne sait plus), en présence des représentants de la Tutelle. 

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