C’est le souhait en tout cas du conseil départemental. Sur proposition de l’opposition, jeudi matin, la collectivité a voté à l’unanimité une motion demandant au préfet de Mayotte, Thierry Suquet, de réglementer les tarifs des packs d’eau afin de freiner l’inflation galopante de l’eau potable. Les coupures d’eau, ainsi que les problèmes de manganèse dans la retenue collinaire de Dzoumogné, ont poussé les Mahorais à acheter en masse des packs d’eau. « Cela génère de l’inflation indécente au niveau des distributeurs », a jugé Daniel Zaïdani, qui portait la motion au conseil départemental. « Le pack qu’on trouve habituellement à quatre euros cinquante est passé à dix. J’en ai même vu à douze. » Il ajoute : « Trop de fois, il n’y a pas de packs dans les rayons. Et d’autres sortent avec des caddies remplis ». Le président du Département, Ben Issa Ousséni, l’a rejoint sur la question de la discrimination, rappelant « qu’il n’y a jamais de coupure à Dzaoudzi », ni « dans l’administration préfectorale ». Du côté de la préfecture justement, on assure que la motion doit être transmise au gouvernement pour qu’une telle mesure soit prise. Dans un cadre légal, l’État peut effectivement fixer un prix sur un produit de première nécessité, dont l’eau fait partie.