Présent la semaine dernière à Mayotte, Sacha Houlié défendait sa proposition de loi contre les ingérences étrangères, ce mardi après-midi, à l’Assemblée nationale. Le texte, qui vise à sensibiliser davantage les décideurs publics, les entreprises et les milieux académiques aux questions de sécurité, a fait l’objet d’une intervention forte d’Estelle Youssouffa. Favorable à cette loi dont le vote n’est pas terminé, la députée de la première circonscription de Mayotte s’en est prise à La France insoumise qui s’y opposait allant même jusqu’à déposer une motion de rejet (finalement elle-même rejetée à 182 voix contre 34). « Ce texte scélérat vise à aggraver la surveillance généralisée et la destruction des libertés publiques et individuelles », a estimé Bastien Lachaud. Le député LFI, qui a présenté la motion, a demandé que la France, notamment ses données ou son économie soient protégées autant des États-Unis que de la Russie ou la Chine. Antoine Léaument, autre député du groupe Nupes, s’inquiète d’une « surveillance algorithmique partout ».
« Non seulement nous avons besoin, mais nous attendons avec impatience la mise en application de cette loi », a défendu Estelle Youssouffa, du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires). Alors qu’elle alerte sur les velléités comoriennes et l’aide qui est apportée en ce sens par la Russie au pays voisin, la députée mahoraise a ajouté que LFI fait le jeu des Comores en s’opposant à l’opération Wuambushu ou la loi Immigration ou intégration, accusant les membres du parti de gauche « d’être contre Mayotte » et d’être « les idiots utiles de pays qui font de l’ingérence et déstabilise la France ». Elle s’en est prise au passage à Jean-Hugues Ratenon, le député réunionnais LFI. « Il s’est lancé maintenant dans une politique de mahophobie et un discours de haine contre les Mahorais et les Mahoraises à La Réunion. »