L'ACTUALITÉ DE MAYOTTE 100 % NUMÉRIQUE

Les infos de Mayotte depuis plus de 20 ans !

Denis Robin : « Un intérêt majeur à retrouver un fonctionnement harmonieux du port »

À lire également

“Oui à la piste longue à Mayotte, mais pas au détriment de l’environnement”

Le temps presse et le débat est loin d’être clos. L'allongement de la piste de l'aéro-port ne fait pas l’unanimité tant sur le fond...

Mayotte accueille son conseil d’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement

Mercredi s'est tenue l'assemblée générale constitutive du conseil d'architecture, de l'urbanisme et de l'environnement de Mayotte. Celui-ci a pour objectif d'accompagner gratuitement les particuliers...

À l’hôtel La Résidence à Kawéni, l’enfer quotidien des pieds dans l’eau et la boue

Gérante de l'hôtel La Résidence à Kawéni depuis 18 ans, Sophie Bond s'en prend à l'immobilisme ambiant et aux manquements des autorités. En raison...

Sur la route de Mouboukini à Combani, « soit on mouille les chaussures, soit on ne traverse pas »

La réfection d'une voirie peut parfois créer de larges polémiques dans une commune. C'est le cas pour la route de Mouboukini à Combani où...

Ancien préfet de Mayotte, Denis Robin est de retour sur l’île en tant secrétaire général de la Mer, une fonction servant à coordonner la politique maritime du gouvernement français. En compagnie d’acteurs locaux du secteur de la mer, ce mercredi, celui qui a oeuvré à la départementalisation a assisté à l’une des premières réunions de travail du cluster maritime mahorais (CMM).

Flash Infos : Quelle est la raison de ce retour à Mayotte cette semaine ?

Denis Robin : Il n’y avait qu’à Mayotte où il n’y avait pas de cluster maritime. C’est fait, depuis au moins un mois. Avec le président du cluster maritime français, nous avions promis au président de celui de Mayotte (N.D.L.R. Norbert Martinez, à la tête également de l’Union maritime) de venir rencontrer les entreprises. C’est ce que nous avons fait aujourd’hui.

FI : Qui peut intégrer ce CMM ?

D.R. : c’est un lieu où les entreprises se rencontrent, débattent et construisent ensemble des projets autour du maritime. Il y a plein de filières, le transport, les chantiers, la pêche, la plaisance, le tourisme. Elles ne peuvent se développer que si elles ont une vision commune. Deuxièmement, ces filières ont besoin d’aide, d’un accompagnement par les pouvoirs publics comme le conseil départemental et les services de l’État. Le cluster devient l’interlocuteur des filières de ces derniers pour fédérer les énergies.

denis-robin-interet-majeur-retrouver-fonctionnement-harmonieux-port
De gauche à droite, Sittirati Mohamed, vice-présidente du cluster maritime de Mayotte (CMM), Norbert Martinez, vice-président du CMM, Denis Robin, secrétaire général de la Mer, Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du cluster maritime français (CMF), et Alexandre Luczkiewicz, coordinateur des clusters maritimes pour le CMF.

FI : Quelle importance a le port de Longoni dans ce cluster ? Les relations compliquées entre Ida Nel (PDG de « Mayotte Channel Getaway » qui gère le port) et Norbert Martinez ont-elles une incidence ?

D.R. : Le port est l’outil dont nous avons besoin pour que les filières maritimes se développent de façon harmonieuse à Mayotte. Si celui-ci dysfonctionne ou si les relations ne sont pas bonnes entre le port et les acteurs économiques, ça ne peut pas marcher. Donc il faut régler cette question. Le port étant une compétence départementale, je m’en entretiendrai [jeudi] avec le président du CD. Nous avons un intérêt majeur à retrouver un fonctionnement harmonieux du port.

FI : Et sur la possibilité qu’un jour il obtienne le statut de grand port maritime ?

D.R. : Les acteurs économiques, le CMF et moi n’interviennent pas sur la forme que doit prendre la gestion du port. Qu’il soit géré par les services publics ou confié à un acteur économique par une délégation de service public, nos interlocuteurs ne se prononcent pas. Ils disent qu’après tout, c’est à l’autorité portuaire d’en décider. Tout ce que nous voulons, c’est que le port fonctionne. Et qu’il fonctionne à des coûts économiques convenables. Cette question de la forme n’a pas été beaucoup débattue.

FI : Sur quels autres sujets le CMM peut-il intervenir ?

D.R. : Le cluster maritime doit porter des ambitions collectives dans plein de domaines. Par exemple, il y a le sujet de la décarbonation de l’économie maritime, que ce soient les bateaux, les ports ou le transport maritime. Le cluster maritime, en relation avec les administrations de l’État, porte cette ambition et permet l’émergence de solutions un peu nouvelles, que chaque filière dans son coin n’aurait pas forcément trouvé.

FI : L’environnement a-t-il été abordé justement lors de la réunion ?

D.R. : Nous l’avons abordé, mais ce n’est pas une question traitée par les clusters maritimes. Ils sont avant tout économiques. Mais sur ce point, j’étais un peu triste en revenant à Mayotte, après quatorze ans d’absence, de voir qu’il y avait toujours autant de plastique sur les plages, dans les mangroves. Le problème avec cette pollution, c’est que quand elle arrive en mer, il est déjà trop tard. Il faut traiter le sujet en amont.

denis-robin-interet-majeur-retrouver-fonctionnement-harmonieux-port
Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du cluster maritime français (CMF), effectue sa première visite sur le territoire mahorais. Elles pourraient s’effectuer « tous les deux ans » ensuite.

 

Le cluster mahorais, le petit-dernier de l’Outre-mer

Créée en 2006, le cluster maritime français se décline sur plusieurs territoires, notamment en Outre-mer. « La Réunion était le premier de mémoire. Mayotte est le petit-dernier », rappelle Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du cluster maritime français (CMF). Il prévient toutefois que ce n’est pas lui qui décide de cette création. « Un cluster ne peut marcher que si les acteurs du territoire sont d’accord pour se regrouper. C’est d’autant plus difficile si le territoire est petit, car quand les gens se connaissent, c’est plus difficile de les faire travailler ensemble », continue le président. Concernant la réunion, il confirme que des sujets comme la pêche, la formation, l’attractivité des métiers, le tourisme et l’environnement ont été abordés. « Au bout d’un mois, on ne peut pas dire : « voilà, ce qu’on va faire ». Mais les gens commencent à se connaître et à prioriser leurs thèmes de travail », prévient-il.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1082

Le journal des jeunes

À la Une

Pour la plage de Sohoa, c’est quoi la suite ?

A Chiconi, la municipalité fourmille de projets au sujet de la plage de Sohoa. Après la création d’un parking et la mise en place...

Défenseur des droits : Un rapport qui pointe de nombreux manquements aux droits à Mayotte

Venue sur le territoire en novembre 2023, Claire Hédon avait promis une attention particulière pour le département mahorais dans le dernier rapport du Défenseur...

RSMA : Les formés visent d’abord la confiance avant d’apprendre un métier

Direction le régiment du service militaire adapté (RSMA), à Combani, où une section de jeunes en formation militaire initiale apprend ou révise du français...

Une grande cagnotte pour venir en aide aux plus démunis

Soumaya Hadjy Mamode et Ibrahim, porteurs de deux initiatives citoyennes, s’allient pour organiser une grande maraude à destination des plus démunis le dimanche 7...

Un faré avant une future résidence sur les hauteurs d’Hajangoua

La première pierre du futur faré d’Hajangoua a été posée, ce jeudi soir. Ces travaux, réalisés dans le cadre du projet d’aménagement du quartier...