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Une centaine de Mahorais (enfin) de retour au pays

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

Ouf de soulagement. 106 résidents de l’île aux parfums bloqués à La Réunion depuis le début du confinement ont finalement atterri à Mayotte mercredi après-midi, dans un avion affrété par la préfecture. Quelques heures plus tôt, tous ignoraient alors la date de leur départ.

Pour certains d’entre eux, l’attente aura duré plus de deux mois. Mercredi, 106 résidents mahorais ont pu regagner le territoire via un avion Air Austral spécialement affrété par la préfecture. Tous étaient jusqu’alors coincés à l’île de La Réunion, sans aucune visibilité sur la date de leur retour. Quelques renforts de la réserve sanitaire étaient eux aussi du voyage.

Comme deux semaines plus tôt, alors qu’un premier vol du même genre avait permis de ramener une cinquantaine de personnes, tous les passagers ont été soumis à un contrôle sanitaire à peine le pied posé sur le tarmac. Après une distribution de masques chirurgicaux et de gel hydroalcoolique, les voyageurs ont dû, un à un, passer sous la tente installée là par la Croix-Rouge française où leur température a été prise. Dernière étape, mais pas des moindres : une quatorzaine stricte à domicile et régulièrement suivie par téléphone par la préfecture. Au préalable, l’ensemble des passagers ont dû attester sur l’honneur ne pas avoir été en contact avec des personnes atteintes du Covid-19.

Pour en arriver là, la préfecture, justement, a dû “prioriser les demandes” de rapatriement, explique le sous-préfet Julien Kerdoncuf, qui cite “des motifs impérieux, médicaux, familiaux ou professionnels”. Aux commandes de ce délicat recensement, la préfecture, la délégation du conseil départemental de Mayotte à l’île de La Réunion, mais aussi un collectif de citoyens qui s’était spontanément organisé sur place.

Une communication compliquée

Parmi les passagers, Ibrahim*, coincé à La Réunion depuis le début du confinement est “tombé par hasard”, une dizaine de jours plus tôt, sur une publication Facebook de ce même collectif, qui partageait alors le formulaire en ligne de recensement. “Et là, ça s’est compliqué”, plaisante-t-il à peine après avoir passé le contrôle sanitaire. Le Mahorais qui devait rentrer pour des raisons familiales appelle alors la maison de Mayotte à La Réunion, qui le réoriente vers la préfecture. “Il m’a fallu une semaine pour les avoir, ils m’ont fait tourner en rond”, souffle-t-il sous le masque chirurgical que les personnels de l’ARS viennent de lui remettre. “La préfecture de Mayotte ne répondait pas, celle de La Réunion ne savait pas grand-chose.” Finalement, il apprend qu’il pourra partir seulement la veille du décollage, en fin d’après-midi. Devant la grande toile de tente blanche floquée d’une croix rouge, Alice* hoche la tête en signe d’acquiescement. Après avoir réservé un billet quelques mois plus tôt, bien loin de se douter de la crise sanitaire à venir, elle voit rapidement le vol qu’elle devait impérativement prendre pour des raisons professionnelles cette fois, être annulé. Mardi soir, après des semaines d’attente et “aucune info de la part de la préfecture”, elle découvre elle aussi qu’elle embarquera dès le lendemain, pour une arrivée prévue à 14 heures.

C’est pourtant deux heures plus tard que le Boeing atterrira sur le tarmac de Mayotte. La raison de ce retard ? “Je n’ai pas de précision là-dessus”, répond le sous-préfet qui était venu accueillir les voyageurs. Pourtant, d’autres employés de la préfecture feront état d’un “bruit suspect” lors de la préparation au décollage, qui a contraint le personnel navigant à évacuer de l’appareil la centaine de personnes déjà installées, pour que des vérifications puissent être faites. Dimanche, moins d’une centaine d’étudiants devraient eux aussi regagner le département depuis La Réunion, où ils sont actuellement hébergés par le Crous.

* Les prénoms ont été modifiés

 

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