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Du lait local à Mayotte : un rêve devenu réalité pour Uzuri Wa Dzia

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Quand la population mahoraise prépare la riposte

Sur les réseaux sociaux ou dans la rue, formellement ou spontanément, les initiatives se multiplient pour répondre à la délinquance qui flambe à nouveau sur l’île aux parfums. Au risque, parfois, de voir l’exaspération prendre le pas sur la loi. 

Mayotte : une naissance dont ils se souviendront

Une naissance dans la rue, ce n’est pas si courant. C’est pourtant ce qu’ont vécu Jonathan et Mouna, lundi 18 mai, date à laquelle Sarah, leur petite fille, a décidé d’arriver. Un évènement auquel ont participé quelques passants, sur les lieux par hasard. Et quand s’improvise une chaîne de soutien, cela donne une belle histoire. Récit. 

À Mayotte, “le confinement a révélé la capacité perverse de certains à faire du mal aux autres sans qu’ils ne s’en rendent compte”

Deux mois de confinement peuvent en dire long sur un individu, mais ils peuvent également dévoiler les pires et les meilleurs aspects d’une société. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de la société mahoraise, partagée entre la conscience de certains et l’irresponsabilité des autres. Le sociologue Combo Abdallah Combo nous explique pourquoi il est urgent de tirer les leçons de ce confinement et essayer de changer la donne. 

Camille Miansoni, procureur de Mayotte : “Mon rôle est de protéger la société avant tout”

L’affaire du rapt en Petite-Terre qui suscite l’émoi dans l’ensemble du Département est révélatrice de nombre de maux dont souffre la société mahoraise au sein de laquelle nombre de personnes semblent valider l’idée que l’on puisse se faire justice soi-même à défaut d’une carence supposée de l’État. Le procureur de la République, Camille Miansoni, revient ici sur ces éléments. C’est aussi l’occasion pour lui de rappeler le rôle qu’il occupe et la vision qui l’anime alors que les critiques pleuvent sur sa personne.

La première coopérative de lait local de Mayotte a lancé sa production de lait caillé fin mars et entend déjà diversifier sa gamme. Ses produits sont disponibles en grande distribution.

Il y en a qui n’ont pas chômé pendant le confinement. À Mtsangadoua, à l’étage d’une maison mahoraise, la cuve de pasteurisation d’Uzuri Wa Dzia tourne à plein régime depuis la fin du mois de mars. Chaque jour depuis ou presque, la jeune coopérative lancée en 2018, transforme 300 litres de lait, pour en faire du lait caillé, disponible à la vente chez Sodifram et Kagna Maoré. Mais la nouvelle structure entend bien diversifier rapidement sa gamme, et fournira bientôt l’île en yaourt brassé et lait pasteurisé. Le tout “made in Mayotte”, une première pour la filière.

À l’origine du projet, ils sont huit éleveurs, partis du même constat : celui de vouloir transformer eux-mêmes leur lait. “Ils apprécient tous leur activité d’élevage et ont rapidement compris que la transformation, ce n’était pas vraiment le même métier. Non seulement c’était chronophage, mais en plus ils avaient du mal à commercialiser”, déroule Elise Cantelé, la directrice de Uzuri Wa Dzia. C’est ainsi qu’ils décident de se regrouper au sein d’une coopérative. Le projet plaît. Il est même sélectionné parmi les lauréats des Assises des Outre-mer en 2018. “Ce prix, cela a été un véritable appui financier, institutionnel et moral”, raconte l’ingénieure en agro-développement, débarquée il y a quatre ans à Mayotte justement pour un stage sur la structuration de la filière lait locale.

Un projet à taille humaine

Et aujourd’hui, c’est une réalité. Les huit éleveurs, fédérés autour de l’atelier individuel de l’un d’entre eux, peuvent transformer leur lait et le commercialiser sur l’île. Concrètement, un camion part tous les jours charger les bidons, dont on vérifie le pH, le poids et la température, avant de les emmener à Bandraboua pour les déverser dans la cuve de pasteurisation. Il faut alors choisir la semence – différente selon que l’on voudra produire du lait caillé ou du yaourt par exemple – puis passer le lait en étuve. Dernière étape, la chambre froide, avant de partir sur les rayons de Sodifram et de Kagna Maoré. Là, ils sont vendus pour quelques euros, en pot de 400ml ou de 3 litres. Bien sûr, tout cela reste pour l’instant “à taille humaine”, comme l’explique Elise Cantelé. “L’idée c’est que le projet monte doucement en puissance.”

Bientôt toute une gamme

Doucement, car structurer une telle filière à Mayotte n’est pas une mince affaire. Ne serait-ce que pour respecter les normes sanitaires, la chaîne du froid en tête, la coopérative a dû faire de lourds investissements. “Le plus cher c’était pour la collecte”, souligne la responsable : ne pouvant investir directement dans un tank à lait, très onéreux, la coopérative a dû se contenter d’un camion, et équiper les éleveurs d’un refroidisseur de bidon, qui fonctionne avec une eau maintenue à 0,4 degré. “Il nous a aussi fallu construire une plus grande chambre froide et nous avons un nouveau conditionneur qui doit arriver, ce qui nous permettra de faire des vrais pots de 125ml, la taille standard”, se réjouit Elise Cantelé. Prévue au début de l’année 2020, la production des premiers pots de lait caillé est intervenue en plein confinement. Un vrai frein alors que la coopérative comptait sur les nombreux événements et manzarakas de la période pour se lancer… Mais qui ne l’a visiblement pas stoppé en vol, bien au contraire. “C’est aussi pour ça que nous allons déjà commencer à diversifier la gamme, un peu plus vite que prévu !”, lance la directrice.

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