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Politique Plan pour Mayotte : les mesures déjà en place

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Discorde à la mairie de Mamoudzou

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Julien Kerdoncuf, sous-préfet à Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration clandestine : “Nous n’avons pas constaté d’arrivées de kwassas liés au Covid”

Alors que l’épidémie de Covid-19 continue sa propagation à Mayotte et que le flou règne sur la situation sanitaire en Union des Comores, la LIC se poursuit, d’ailleurs amplifiée pour limiter l’impact que pourrait avoir l’importation de nouveaux cas sur le territoire. Pour autant, après une baisse, les arrivées de kwassas tendent à reprendre depuis quelques jours, sans qu’elles ne soient a priori imputables au Covid-19. Le point avec Julien Kerdoncuf, sous-préfet délégué à la lutte contre l’immigration clandestine. 

Le 15 mai dernier, la ministre des Outre-Mer Annick Girardin a pris toute une série d’engagements pour le 101ème département, rassemblés sous l’intitulé de « Plan d’action pour Mayotte ». Mercredi, le préfet a réuni les élus pour un premier « Comité stratégique de pilotage et de suivi » dudit plan. Une rencontre avec l’intersyndicale et les différents collectifs est également prévue, a-t-il confié, avant la fin du mois. 

Les élus de Mayotte ont répondu présent. Ce mercredi, dans les locaux du vice-rectorat, ils étaient venus nombreux à l’invitation du préfet afin de passer en revue  les 53 engagements du « Plan d’action pour l’avenir de Mayotte », dévoilé  le 15 mai dernier par le gouvernement et complété par les préconisations des assises des Outre-Mer présentées au président de la République quelques semaines plus tard. Santé, logement, assainissement, sécurité, immigration clandestine, etc. aucune thématique importante propre à Mayotte n’a, assure-t-on, été oubliée. Élus nationaux, représentants du Conseil départemental, présidents d’intercommunalités, associations des maires et présidents de chambres consulaires présents ce mercredi seront appelés à se réunir ainsi régulièrement afin de « dresser l’état des lieux du Plan, d’en coordonner et d’en accélérer la conduite, et d’identifier les leviers d’action conjoints pouvant être mobilisés à courte échéance. » À peine sorti de la salle de réunion, le préfet Dominique Sorain a insisté sur la nécessaire « transparence » de cette démarche, ajoutant qu’un site internet, accessible à tous, devrait voir le jour sous peu pour permettre à la population de suivre les débats.  » Ce projet, l’État ne le portera pas seul », a-t-il assuré, insistant sur l’implication des élus locaux et des syndicats et collectifs, qu’il rencontrera d’ici la fin du mois. « Je verrai tout le monde » a-t-il encore garanti. 

Au total, le comité a abordé ce mercredi neuf points de développement stratégique, soit « en cours » de réalisation, soit déjà « en place » : sécurité, santé, solidarité nationale, école et formation, formation professionnelle, habitat, infrastructures, activité économique, ainsi que « certaines mesures spécifiques qui feront l’objet d’un suivi au plan national ». Tour d’horizon des mesures d’ores et déjà mises en place : 

Des forces de sécurité renforcées 

Concernant la lutte contre la délinquance et la « réponse au défi sécuritaire », certaines choses ont d’ores et déjà été mises en place. Ainsi du renforcement des effectifs, qui passeront au 15 septembre prochain à 1 050 policiers et gendarmes présents sur tout le territoire. À cette date, « seront arrivés depuis le début de l’année 58 policiers et 20 gendarmes supplémentaires », détaille le document récapitulatif du comité. Un troisième escadron de gendarmerie mobile sera maintenu et une réserve civile de la police nationale créée. La sécurisation des transports et des établissements scolaires se poursuit à travers des effectifs dédiés dans les bus scolaires, de nouveaux agents au sein des équipes mobiles de sécurité (EMS) et des médiateurs supplémentaires. Dans ce même ordre d’idée, de nouvelles structures ont vu le jour : en zone gendarmerie, un point d’accueil à Koungou après celui de Dembéni, afin d’aboutir à la création de brigades dans ces communes. En zone police, une compagnie départementale d’intervention et de renforcement de la brigade canine a été mise en place, ainsi qu’un comité départemental de prévention de la délinquance ou encore une Zone de Sécurité Prioritaire (ZSP) mixte. Le déploiement de la Police de sécurité du quotidien (PSQ) a été programmé ainsi que le doublement du budget du FIPD (fonds interministériel de prévention de la délinquance). Enfin, les mesures de lutte contre l’habitat illégal, pouvant aller jusqu’à la démolition, sont renforcées en lien avec les communes, indique le document.  

Un état-major contre l’immigration clandestine 

Dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, le comité a rappelé la mise en place d’un état-major et d’un groupe d’enquête interservices dédiés. Il a fait état d’une politique orientée sur les réseaux pour « désorganiser les filières et maintenir la pression sur les passeurs », et a annoncé le renforcement des moyens d’interceptions en mer, avec la livraison de deux embarcations semi-rigides, prévue pour septembre. Le traitement du signal radar a également été amélioré, indique le document. 

La solidarité nationale renforcée

Le 21 avril 2017, une convention a été signée entre l’État et le Conseil départemental pour la mise en œuvre d’un schéma départemental de l’enfance et de la famille. Entre l’État et le Conseil départemental, « des comités de pilotage (…) se tiennent régulièrement », a assuré le comité stratégique. En outre, cinq postes venant en renfort ont été actés en ingénierie sociale (RSA, handicap, enfance et famille), en ingénierie projet (contrôle et suivi des financements) et en ingénierie sportive (infrastructures, développement et accession au haut-niveau). 

Éducation : plus de 300 postes supplémentaires

Ce premier comité stratégique a été marqué par l’arrivée du nouveau recteur de l’académie de Mayotte, Stéphan Martens, qui vient tout juste de succéder à Nathalie Costantini. C’est lui qui aura la charge, d’ici un an à 18 mois, de réorganiser le vice-rectorat pour en faire un rectorat de plein exercice. Pour l’heure, sont déjà en place des mesures visant à améliorer le niveau d’encadrement pédagogique. Pour ce faire, 335 postes supplémentaires sont prévus pour la prochaine rentrée ainsi que l’incitation à la tenue « d’enseignements à plusieurs maîtres dans une même classe », a rappelé le comité. Dans le même ordre d’idée, les établissements de plus de 1 400 élèves se voient dotés d’un deuxième poste de direction et le financement de « l’adaptation » de l’enseignement dispensé à Mayotte par le biais de la langue, d’actions de lutte contre le décrochage scolaire, ou encore d’utilisation du numérique est assuré, selon le comité. 

Un effort sur le logement social 

Concernant l’habitat, la production de logements sociaux a été l’un des points de développement prioritaires. Ainsi, « les crédits de la politique du logement ont été augmentés de 50%, portant le total des engagements à 30 millions d’euros pour l’année 2018 », a indiqué le comité. De plus, pour cette année, une programmation de 414 logements locatifs sociaux sont à l’instruction (avec la Société Immobilière de Mayotte – SIM). Parmi les autres mesures, le comité a cité les appels à projets, les aménagements du foncier et des opérations de résorption de l’habitat insalubre (RHI), « révélant des demandes de financements respectivement à hauteur de 4 millions d’euros et de 6,3 millions d’euros ». 

Entreprises : des démarches facilitées 

Les priorités pour développer l’activité économique à Mayotte se sont concentrées sur deux points : l’amélioration de la trésorerie des entreprises, condition de leur survie, et la facilitation de leurs  démarches administratives. Ainsi, si des mesures de soutien à l’emploi et autres dispositifs de soutien de l’économie sont bien entendu à l’étude, la prolongation de deux mois du délai d’apurement des dettes fiscales et sociales est quant à elle d’ores et déjà en vigueur, afin de permettre aux entreprises et plus particulièrement aux start-up, de pérenniser leur activité. De même, la mise en place de prêts d’honneur à taux zéro pour les entreprises. Côté administratif, par exemple, les retards dus au blocage de l’activité économique (notamment pendant les diverses périodes de crise qu’a traversé Mayotte cette année) sont pris en compte. 

 

 

 

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