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Les danses traditionnelles mahoraises deviennent un sport à part entière

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C’est une idée on ne peut plus originale qui a émergé dans la tête d’un amoureux des danses traditionnelles locales. Mansour Ramia est à l’origine de Moovafrica, un programme de sport basé sur les danses de chez nous. Le concept est adopté à l’international par des centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, le fondateur a besoin de passer à l’étape supérieure, mais le parcours n’est pas de tout repos.

Avez-vous déjà pensé à danser du M’godro ou du Chigoma tout en pratiquant du sport ? A priori, l’idée fait sourire, mais cela est bien possible grâce au concept Moovafrica imaginé et concrétisé par Mansour Ramia, coach sportif mahorais. “L’idée m’est venue lors que je travaillais à la mairie de Mamoudzou. Je mettais en place des séances de remise en forme pour les femmes et je ne voulais pas leur faire faire de la zumba parce que ça ne correspond pas à notre identité culturelle. Elles se sentaient plus concernées lorsque je mettais des rythmes africains”, explique Mansour Ramia. Convaincu de tenir un concept original, le coach sportif le développe et crée Moovafrica en 2014. Il s’inspire des pas de danses traditionnelles mahoraises et africaines pour créer des chorégraphies qui permettent de renforcer les muscles. Pendant quatre ans, il sillonne les routes de Mayotte pour faire découvrir son programme au Mahorais et le public répond toujours présent. En 2018, il décide d’exporter Moovafrica à l’international et le succès sera au rendez-vous. Dix pays ont adopté le concept, parmi lesquels certains d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Europe. Moovafrica a particulièrement pris une très grande ampleur en Amérique du Sud, région phare du fitness. “Il y a 205 coachs agrées Moovafrica depuis un peu plus d’un an, ce qui est énorme. L’objectif cette année est d’en avoir 500, puis 1.500 en 2021 et 3.000 en 2022. Et plus de 300.000 personnes ont pris part aux séances Moovafrica à travers le monde entre 2018 et 2020”, se félicite le fondateur.

Moovafrica a également permis de mettre à l’honneur des artistes mahorais tels que Bo Houss, Bodo ou Nixo. Tous ont écrit, composé et interprété des titres pour le programme. Aujourd’hui, Mansour Ramia passe à l’étape supérieure en collaborant avec une maison de disque africaine de renommée mondiale. Elle se chargera de produire toute la playlist des chorégraphies.

Un peu seul au monde

Le fondateur de Moovafrica se félicite du succès rencontré, mais il regrette d’être le seul à porter le projet. “C’est dommage de travailler pour la promotion de Mayotte et se retrouver seul. Je suis le seul à avoir investi et pour cela j’ai fait des prêts. C’est un énorme sacrifice, mais je crois en mon produit.” Il affirme avoir vu les portes des aides financières se refermer une à une et cela complique le développement à l’international. “Je dois m’occuper de la création des chorégraphies, de la musique, de la communication. Je ne vous cache pas que je suis dépassé. L’aide financière me serait très utile en ce moment, car j’aimerais embaucher du personnel.” Il s’appuie alors sur les coordinateurs internationaux afin de développer le concept dans leurs pays respectifs. Mais Mansour Ramia aurait aimé voir les jeunes mahorais à la tête du projet. “Ces métiers du sport sont faits pour la jeunesse. J’aurais aimé former des coachs de chez nous et les envoyer en mission en Amérique du Sud et en Afrique. Mais pour cela, j’ai besoin de partenariats avec les institutions locales. J’avais fait une demande de financement de formation de 20 jeunes au conseil départemental il y a moins d’un an et ça n’a jamais été traité”, regrette-t-il. Cela étant, il ne perd pas espoir et garde cette idée en tête. Il assure pouvoir la réaliser tôt ou tard. En attendant, le fondateur de Moovafrica souhaite installer son projet à Madagascar où il rencontre un énorme succès. “Je suis très déçu de ne pas être soutenu par les institutions locales alors je préfère développer mon concept à l’international en étant basé à Madagascar parce qu’à Mayotte rien ne bouge.” Mayotte a certes du talent, mais encore faut-il lui donner l’occasion de briller.

 

 

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