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Les feux de végétation s’accumulent avec le vent et la culture sur brûlis

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Un incendie s’est déclaré, jeudi 1er août, entre Choungui et Passi-Keli au sud de Mayotte. Il était inaccessible pour les engins de secours et le feu a fini par s’éteindre de lui-même.

Trois feux de végétation se sont déclarés ces derniers jours sur l’île, deux dans le sud de Mayotte et un à Mamoudzou. N’ayant pas fait de victimes, ces incendies ont lieu dans le contexte de saison sèche et les alizés qui favorisent les départs de feux.

Un premier incendie s’est déclaré, jeudi 1er août, entre Choungui et Passi-Keli (Kani-Kéli) au sud de Mayotte. « Son origine est probablement due à la culture sur brûlis dont l’agriculteur n’a pas maîtrisé la pratique. On ne sait pas s’il s’est étendu à cause du vent ou bien parce qu’il ne l’a pas maîtrisé », indique un responsable du service départemental d’incendie et de secours (Sdis), ce lundi. Le feu s’est propagé sur une zone qui n’est pas accessible aux engins de secours. Lors des reconnaissances, les sapeurs-pompiers ont découvert que le feu ne pouvait pas atteindre des habitations, il a fini par s’éteindre de lui-même. Au total, quinze hectares ont brûlé principalement la basse végétation à savoir des herbes et des arbustes.

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Un feu s’est déclaré samedi 3 août à Tsimkoura, dans la commune de Chirongui, au début de la nuit, les sapeurs-pompiers l’ont éteint le lendemain. Son origine est inconnue.

 

A quelques kilomètres, un incendie s’est également déclenché à Tsimkoura, dans la commune de Chirongui, samedi 3 août, en fin de journée dans une zone aussi difficilement accessible. Après avoir réalisé une reconnaissance pour vérifier qu’il n’y a pas d’habitations à proximité, les professionnels ont attendu le lever de soleil le dimanche matin pour intervenir. Le feu a été éteint quelques heures plus tard. Dix hectares ont brûlé. L’origine est pour l’heure inconnue.

Le même jour, dans le quartier Doujani, à M’tsapéré, un incendie de « petite ampleur, de 1.000 m2 » s’est déclaré dans une carrière mais il a été « assez vite maîtrisé », souligne un des responsables du Sdis. L’origine est également inconnue. Pour chacun des trois incendies, quinze sapeurs-pompiers ont été mobilisés.

« Limiter la culture sur brûlis »  

En saison sèche et avec les alizés, le risque d’incendie est plus élevé. Le vent propage le feu et l’attise. « Les feux sont légèrement en avance par rapport à ce qu’on a pu vivre l’année dernière. Mais est-ce que c’est conjoncturel, est-ce que c’est ponctuel ? Pour l’instant, incapable de le dire », poursuit-il. Il faut attendre les prochains jours et prochaines semaines pour savoir si c’est le début d’une série ou s’il s’agit juste d’un épiphénomène.

Pour éviter les incendies, les pompiers conseillent de « limiter la culture sur brûlis. Si ce type d’agriculture est pratiqué, il ne faut pas en faire lorsqu’il y a trop de vent et il faut s’assurer d’avoir une quantité d’eau nécessaire pour pouvoir parer un départ de feu non prévu ».

L’autre source d’incendie à Mayotte est le plus souvent l’écobuage. Parfois, la forêt est nettoyée, puis pour ne pas transporter les végétaux, le tas est brûlé sur place. Si le bois est plus ou moins sec et plus ou moins gros, « cela peut créer des rayonnements et s’embraser avec la végétation d’à côté. Il faut être très vigilant sur la manière dont on le fait », insiste donc l’un des responsables du Sdis.

Seize jeunes admis au concours

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Après les tests physiques à la mi-juillet, les candidats ont dû passer l’oral, le mardi 30 juillet.

La première édition du concours des jeunes sapeurs-pompiers s’est tenue à Mayotte.  Dans un article paru le 18 juillet, on a pu suivre les vingt-six candidats de 13 et 14 ans qui se présentaient aux épreuves physiques en vue d’intégrer la section. Mardi 30 juillet, le jury composé de quatre membres du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et de la conseillère départementale, Maymounati Moussa Ahamadi, ont délibéré et validé la liste définitive des admis au concours. Sur les 25 candidats sélectionnés à l’oral, 16 ont été déclarés admis.

Un nombre de naissances à Mayotte qui n’a jamais été aussi bas depuis 2015

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Avec 4.854 naissances vivantes sur les six premiers mois de l'année 2024, Mayotte connaît une baisse de natalité importante par rapport aux années précédentes.

Les données de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économique) publiées le jeudi 1er août montrent qu’il y a eu 4.854 naissances vivantes enregistrées à l’état-civil sur les six premiers mois de l’année 2024 à Mayotte. C’est une large baisse par rapport aux trois années précédentes. Le dernier chiffre sur la période similaire qui ne dépassait pas les 5.000 date de 2018 (4.989) et il faut remonter à 2015 pour en trouver un plus faible (4.582).

Après les années 2021 et 2022, où deux records du nombre de naissances ont été battus successivement (10.613 et 10.732), 2023 a marqué un premier tassement. Au regard des chiffres des six premiers mois de l’année, la baisse pourrait se poursuivre en 2024. Cependant, l’évolution démographique montre que la population continue largement d’augmenter sur l’île aux parfums. Ainsi, le solde naturel (qui ne compte pas les phénomènes de migration vers ou hors Mayotte) reste largement positif sur un territoire qui compte environ un millier de décès par an (502 sur les six premiers mois de l’année 2024).

Crise de l’eau : des coupures non prévues dans le nord de Mayotte ce vendredi

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Les communes de Bandraboua, M'tsambooro et le village de M'tsangadoua sont concernés par des coupures d'eau, ce vendredi 2 août.

La Société mahoraise des eaux (SMAE) coupe l’eau, ce vendredi, dans le nord de Mayotte. La raison invoquée est « le niveau trop bas du réservoir de tête du col d’Handréma pour assurer une distribution normale ». Cela concerne les communes de Bandraboua, M’tsamboro et le village de M’tsangadoua dans la commune d’Acoua.

A midi, Bandraboua village (nord), Handréma et M’tsahara connaîtront une coupure anticipée par rapport à l’heure initiale dans ce secteur (entre 14h et 16h). Tandis que M’tsangaboua, Hamjago et Dzoumogné devront attendre leur remise en eau vers 20h. Enfin, les villages de M’tsamboro, M’tsangadoua et Bandraboua (sud – Ngambo titi), qui ne devaient pas connaître de coupures ce vendredi, verront leur alimentation en eau interrompue de 14h à 18h.

La formation BPJEPS Apt est de retour à Mayotte

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La formation au brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport mention Activités physiques pour tous est à nouveau dispensée à Mayotte au Comité régional olympique et sportif Mayotte. Le BPJEPS APT est un diplôme d’Etat de niveau 4, permettant d’encadrer en autonomie, contre rémunération, toutes activités physiques sportives à des fins d’initiation et de loisir. Son titulaire peut encadrer des activités au sein de toutes structures promouvant les activités physiques et sportives.

Il a vocation à organiser et animer des séances d’activités physiques pour tous les publics, faire découvrir au public différentes activités physiques, participer au fonctionnement et au développement de la structure employeur.

S’inscrire sur le site www.cros-mayotte.fr/formation/bpjeps ou contacter le CROS au 06 39 40 67 28.

Appel à candidatures à la fonction de commissaire enquêteur

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Face au développement des projets d’intérêt général émanant de l’État, des collectivités locales ; des personnes morales dotées d’une mission d’intérêt général et des entreprises, l’État organise des enquêtes publiques nécessitant la présence de commissaires enquêteurs. Chaque année, la campagne pour le recrutement des commissaires enquêteurs commence le 1er juin et s’achève le 31 août. Pour cette année 2024, seuls treize commissaires enquêteurs sont actuellement en exercice. L’effectif actuel est donc largement en deçà des besoins multiples du département.

C’est pourquoi, le préfet « compte sur [une] forte mobilisation afin d’assurer une large diffusion de l’appel à candidatures des commissaires enquêteurs jusqu’au 31 août », date de clôture des inscriptions. L’appel à candidature aux fonctions de commissaire enquêteur pour le département de Mayotte au titre de l’année 2025 qui va s’ouvrir est publié sur le site de la préfecture.

Élection de Miss Koko et Mister Bacoco Koungou ce vendredi

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Le centre communal d’action sociale (CCAS) et la commune de Koungou organisent pour la troisième édition l’élection de Miss Koko et de Mister Bacoco de la commune, ce vendredi 2 août. Vingt personnes sont candidates, dix hommes et dix femmes. Ils sont issus de de Longoni, Kangani, Koungou, Majicavo-Lamir et Majicavo-Koropa. L’élection débute à 17 h 30, elle est à suivre en direct sur les pages Facebook du centre communal d’action sociale, la Ville de Koungou et Yatru.

Des animations pour la semaine de l’allaitement jusqu’au 7 août

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Tous les ans, l’Unicef et l’OMS organisent dans le monde entier, une semaine mondiale de l’allaitement maternel afin de sensibiliser la population aux bienfaits de l’allaitement maternel : « Allaiter pour donner le meilleur à son bébé ». Bien que l’allaitement maternel soit largement adopté à Mayotte, l’allaitement exclusif est souvent délaissé dès les premières semaines de l’enfant au profit du lait industriel qui est perçu comme moderne et donc meilleur que le lait maternel. Alors qu’il est recommandé d’allaiter son bébé de façon exclusive jusqu’à six mois pour favoriser son bon développement, « on constate un sevrage trop précoce à Mayotte », observe le Réseau périnatal de Mayotte (Répéma).

Il organise à cette occasion, en partenariat avec le CHM, la PMI, les professionnels libéraux et les partenaires associatifs, une semaine d’actions de sensibilisation et d’informations pour rappeler ces nombreux bienfaits et encourager les mamans à allaiter sur le long terme. Vendredi 2 août de 8 à 15 h, distribution affiche et flyer auprès des structures et professionnels libéraux à Mamoudzou ; samedi 3 août  de 8 à 12 h, stand de sensibilisation grand public, centre commercial ; lundi 5 août  de 9 h à 11 h, atelier allaitement maternel, association Coup de pouce Kawéni ; mardi 6 août de 9 h à 11 h, atelier allaitement maternel en lien avec le service malnutrition de la Croix Rouge ; mercredi 7 août 9 h à 11 h, atelier allaitement maternel à la Maison de familles, Passamaïnty ; 13h à 15 h, stand de sensibilisation en lien avec la PMI à la barge Mamoudzou et Dzaoudzi.

Le général Claude Peloux quitte la tête du SMA

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Commandant du Service militaire adapté (SMA) depuis trois ans, le général Claude Peloux quitte la structure qui forme des milliers de jeunes dont une très large partie en Outremer. Rien qu’à Combani, 500 stagiaires sont formés professionnellement chaque année. Parmi les souvenirs marquants qu’il partage avec notre partenaire, Outremers 360, le général cite notamment « l’accueil chaleureux des Mahorais au régiment avec l’accompagnement et la danse, les chants ». Il laisse sa place au général Patrice Bellon.

Au niveau local aussi, il y a du changement en ce mois de juillet, puisque le colonel Guillaume Larabi a laissé sa place de chef de corps du RSMA Mayotte au colonel Benjamin Soubra, qui est un ancien directeur des opérations du régiment mahorais.

La campagne de vaccination contre le choléra fait un passage par Ongojou

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A Ongojou, les habitants ont pu avoir accès à de la vaccination préventive contre le choléra, ces mercredi et jeudi.

Sans aucun cas répertorié depuis le 12 juillet, Mayotte connaît un répit dans la propagation du choléra. Afin qu’il perdure, l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte s’est lancée dans une grande campagne de vaccination préventive dans les quartiers les plus précaires, les plus touchés généralement par la bactérie. Reportage à Ongojou, ce jeudi matin.

« [Mercredi] matin, personne ne voulait venir. On les a convaincus en parlant de médicaments, pas de vaccins », raconte Nasfati, médiatrice de Mlezi Maoré et elle-même originaire du quartier d’Ongojou où la campagne de vaccination s’est implantée pour deux jours. Ce jeudi matin, la peur a disparu chez les adultes et les enfants qui attendent devant les deux barnums installés à proximité des maisons dont la large majorité sont faites en tôles. D’un côté, les associatifs, Croix-Rouge et Mlezi Maoré, accueillent les candidats aux vaccins pour prendre les noms et les contacts. De l’autre, des médecins de la réserve sanitaire et des employés de l’Agence régionale de santé distribuent les doses sous la forme d’un gobelet rempli d’une poudre mélangée à de l’eau. La moue faite par les enfants trahit un goût pas forcément agréable, même si du sucre est ajouté pour eux.

Les doses uniques garantissent une protection contre le choléra, une bactérie qui se transmet par les selles et est donc souvent liée à une mauvaise hygiène des mains ou la présence de matières fécales dans l’eau. A Mayotte, 221 cas ont été recensés depuis le 18 mars, mais aucun cas n’a été détecté depuis trois semaines. « On est ici sur de la prévention. On n’est plus sur du réactif. Vous avez bien compris qu’on n’a plus de cas depuis le 12 juillet, donc maintenant on amplifie la vaccination préventive », note le nouveau directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) de Mayotte, Sergio Albarello. Ce quartier n’a pas été ciblé par hasard, même si aucun cas n’y a été recensé, les conditions d’hygiène et la promiscuité des cases rendent le risque plus grand pour les habitants. Il s’agit là de « toucher au plus près les populations vulnérables », explique l’ancien médecin-chef de l’Élysée. Au même moment, d’autres équipes sont réparties près du stade d’Ongojou, deux points à Kahani et Combani pour réaliser le même type d’opérations (voir encadré).

Des équipes mobiles

Plus loin, trois médecins et infirmiers rechargent leurs sacs et leur petite glacière. Contrairement à leurs collègues, ils se déplacent dans les ruelles pour aller voir les plus fragiles repérés par les médiateurs. Ils n’emportent qu’une dizaine de doses, expliquant que celles-ci finissent par périmer « si elles ne sont pas consommées dans les douze heures ». Derrière la mosquée du quartier, une dizaine de femmes et d’enfants attendent le passage de l’équipe médicale. Les plus âgées ne peuvent pas se rendre jusqu’aux stands. Sur le pas des maisons, elles répondent donc aux questions. La réserve médicale vérifie si elles ont ressenti ou non des symptômes, si elles viennent de manger ou prennent des médicaments pour d’autres pathologies. L’un des deux vaccins est ainsi « adapté pour les femmes enceintes, les femmes allaitantes ou les personnes immunodéprimées », détaille Marine Degornet, coordinatrice de l’ARS.

L’ambiance est à la rigolade. Afin de combler l’impatience des plus petits, une membre de l’équipe dessine une tête sur des gants gonflés. Pour ceux qui peuvent se déplacer, on leur conseille de passer quand même au stand des associations pour récupérer un kit d’hygiène qui permet d’assainir l’eau. Il comprend notamment un seau et des tablettes Aquatabs. Sur ce site, 500 vaccins ont pu être distribués la veille. Mais ce n’est pas toujours aussi facile. Il est parfois arrivé que des personnes refusent le vaccin et fassent preuve de défiance, surtout depuis le coronavirus. « Le fait que ce soit par voie orale et pas une piqûre les rassurent déjà », juge un docteur.

Pour les autres, « ils disent qu’ils iront à l’hôpital s’ils sont malades », indique Nasfati, mégaphone à la main, en accompagnant le retour des médecins pour une nouvelle recharge.

Un objectif de 40.000 vaccinés d’ici fin août

Fin juillet, le territoire comptait 20.000 vaccinés. En un mois et grâce à des renforts de la réserve sanitaire, 10.000 ont pu l’être. « Avec l’accès à l’eau, ce sont les deux piliers de la lutte contre le choléra », rappelle Sergio Arbarello, le nouveau directeur de l’ARS. Il compte accélérer l’allure pour atteindre son objectif de 40.000 d’ici « fin août-début septembre ». Le stock a été en tout cas prévu en conséquence, assure-t-il. « On a les vaccins. Si on a mis un objectif de 40.000, c’est qu’on s’est donné les moyens de pouvoir le faire avec les vaccins et le personnel suffisant », estime-t-il, confiant.

Dix-neuf nouveaux réservistes rejoignent les rangs de la gendarmerie

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Les nouveaux réservistes ont défilé lors d’une cérémonie qui s’est tenue ce jeudi au RSMA, à Combani.

Ce jeudi, une cérémonie avait lieu au régiment de service militaire adapté (RSMA) de Combani afin de célébrer la fin de la formation de dix-neuf nouveaux réservistes, qui ont suivi pendant deux semaines la Préparation militaire de la gendarmerie.

Dix-neuf nouveaux gendarmes réservistes ont rejoint ce jeudi les 180 déjà opérationnels sur l’île, à l’issue d’une formation de deux semaines, la Préparation militaire de la gendarmerie (PMG). La matinée était ainsi consacrée au défilé des nouvelles recrues au RSMA (Régiment du service militaire adapté) à Combani, sous les yeux de leurs proches et du commandant de la gendarmerie de Mayotte, le général Lucien Barth. Après avoir marché au pas, entonné le chant militaire Les Commandos puis la Marseillaise, ils ont été félicités par Aurélien Diouf, le directeur du cabinet du préfet de Mayotte, au nom du préfet François-Xavier Bieuville, soulignant l’importance des réservistes pour une île plus sûre. “Le préfet vous félicite pour cet engagement pour le service public”, déclare-t-il. “La notion de servir, ce n’est pas rien dans une période où l’individualité prime sur tout”, souligne à son tour le général.

Le commandant de la gendarmerie de Mayotte, le général Lucien Barth, et le directeur de cabinet du préfet de Mayotte, Aurélien Diouf, ont félicité l’ensemble des dix-neuf réservistes.

Cette formation a lieu une fois par an et a vocation à préparer des civils sélectionnés au préalable à rejoindre la réserve de la gendarmerie de Mayotte. “La gendarmerie doit s’adapter à la situation de Mayotte en formant des jeunes pour nous accompagner dans nos missions quotidiennes”, explique le commandant, précisant que les âges dans cette nouvelle promotion vont de 18 à 38 ans. Les réservistes effectueront plusieurs missions, comme venir en renfort pour les visites officielles ministérielles, ou encore pour les randonnées accompagnées par la gendarmerie. Ils seront néanmoins encadrés, et ont la possibilité de passer les concours s’ils décident de faire carrière dans la gendarmerie.

Une expérience “incroyable”

“J’ai toujours voulu être réserviste pour venir en aide aux gens dans le besoin”, explique Rehema Abdallah Diaha, l’une des recrues célébrées ce jour. “Je suis très contente de la formation, c’était une expérience avec des hauts et des bas, mais incroyable”, ajoute celle qui, dans la vie civile, est étudiante à l’Université de Mayotte en licence d’administration économique et sociale. Lucien Barth a insisté sur l’importance de ce type d’engagement en s’adressant directement au cortège : “Quand vous vous engagez, c’est Mayotte qui réussit”.

Après une rechute, c’est la peine de prison de huit mois qui tombe

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Éméché, un jeune homme de 27 ans avait été pris en flagrant délit de vol dans un supermarché de Mamoudzou alors qu’il était sous bracelet électronique.

Un jeune homme de 27 ans a été condamné à huit mois de prison ferme pour vol et rébellion, ce mercredi, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. La veille, celui qui est régulièrement confronté à des problèmes d’alcool avait été pris en train de voler une bouteille de vodka dans un magasin de Mamoudzou.

« Si je vous retrouve, vous allez voir », avait-il lancé, mardi, aux policiers venus l’interpeller. C’est pourtant l’inverse qui s’applique avec le jeune homme originaire de Mamoudzou. Confronté à des problèmes d’alcool, ses rechutes entraînent inlassablement un retour au tribunal. C’est encore le cas, ce mercredi, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, dans le cadre d’une comparution immédiate. La veille, vers 14h, un vigile d’un supermarché du centre de Mamoudzou l’avait vu attraper deux bouteilles de vodka, mais se présenter avec qu’une seule à la caisse. Il ne faudra pas très longtemps pour les agents de sécurité pour interpeller l’individu éméché, qui tentait de cacher le deuxième contenant sous ses habits.

Ensuite, quand la police est venue le récupérer, les insultes ont commencé à pleuvoir et l’interpellé à se débattre ou « faire des caprices » comme il dit. Selon la policière, qui s’est constituée partie civile, il aurait même essayé d’attraper son arme de service au moment où il a été mis dans le véhicule des fonctionnaires. « Ça n’a jamais été mon but », répond-il au tribunal. Avec les poignets entravés, il aurait davantage essayé d’esquiver les coups. « Mes mains étaient près de son arme, elle a cru que je voulais lui prendre », donne-t-il comme explication. Le même reproche lui est fait pourtant quand, un peu plus tard, les policiers essayent de le soumettre à un éthylotest. « Pourquoi je pendrais son arme ? Si je le fais, il y en a un autre qui va me mettre une bastos (sic) », fait-il valoir.

Déjà sous bracelet électronique

La gestion de son rapport à l’alcool a été largement abordée pendant les débats. Alors qu’il a fait ses études en métropole, ses premiers ennuis avec la boisson lui ont valu plusieurs condamnations au fil des années, malgré les suivis dont il a fait l’objet. A son retour à Mayotte en décembre 2022, ce n’est guère plus brillant. A peine revenu, il est interpellé puis condamné pour des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Dans le supermarché, ce mardi, il portait même un bracelet électronique datant de sa dernière condamnation (il devait l’enlever ce jeudi). Il reconnaît allègrement avoir un problème avec l’alcool. Il jure qu’il ne boit plus, mais alors qu’il était avec une amie, il s’est laissé tenter. « Mon projet est de me soigner pour de vrai. Je sais que je n’ai pas besoin de l’alcool », répète-il. Juge assesseur, Adrien Rosaci, lui rappelle qu’il n’a pourtant pas le droit à l’erreur. « La réponse pénale ne redescendra pas. A chaque fois, vous irez en prison », lui rappelle ce dernier. Le substitut du procureur, Max Goldminc, est du même avis. Il demande une peine de deux ans de prison. Selon lui, le suivi dont il bénéficiait n’était pas haché. « Il n’était pas livré à lui-même », fait-il remarquer, ajoutant que s’il a bu, c’était de son gré. « On ne peut pas faire subir à la société ses frasques »,

L’avocat du prévenu, maître Céline Cooper, ne cache pas qu’il y a là « dix ans de problématique d’alcool ». Elle trouve cependant qu’il y a « un excès de sévérité » et pointe « un suivi qui n’était pas au rendez-vous » quand il a changé de juridiction. Elle demande que les faits soient également requalifiés, parce que la rébellion et les violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique concernent au final le même fait. Le tribunal l’a entendue sur ce point et a décidé la relaxe pour ces dernières. Les juges ont déclaré son client coupable de rébellion et de vol, les deux en récidive légale.

 « Il n’y a pas d’autre réponse possible que l’incarcération », estime le tribunal dans sa décision de renvoyer le jeune homme en prison pour huit mois avec mandat de dépôt.

Tous les acteurs mahorais s’engagent à nouveau dans la protection des tortues

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Les signataires du pacte de sauvegarde des tortues marines 2024-2026 étaient réunis, ce jeudi mati, à la plage de Sohoa.

« Nos adversaires nous observent, on a besoin d’une adaptation permanente de notre dispositif », prévient François-Xavier Bieuville, ce jeudi, sur la plage de Sohoa, dans la commune de Chiconi. Derrière le « nous », le préfet de Mayotte inclut tous les signataires du nouveau pacte de sauvegarde des tortues marines pour les trois années à venir qui étaient réunis ce matin-là. Outre les services de la préfecture, il y avait l’Office français de la biodiversité (OFB), le Parc naturel marin de Mayotte, le Conservatoire du littoral et la gendarmerie de Mayotte. Cinq collectivités (le conseil départemental de Mayotte, les communautés de communes du Sud, du Centre-ouest, de Petite-Terre, ainsi que la communauté d’agglomération du Grand nord) étaient représentées et ont pu apposer leurs signatures sur le document 2024-2026 qui réunit sept axes, mais dont la plupart se concentrent sur la surveillance des plages et particulièrement celles où les tortues vertes ou imbriquées viennent pondre.

Justement, deux associations bien connues dans la lutte contre le braconnage de tortues, Oulanga na Nyamba et les Naturalistes de Mayotte, ont pu présenter leurs effectifs dédiés à cette mission sur leurs différents secteurs respectifs. Celles-ci se retrouvent souvent en première ligne et n’ont pas fait mystère de leurs difficultés face à des braconniers parfois très déterminés. « Mais la meilleure dissuasion reste la présence humaine », jure Michel Charpentier, le président des Naturalistes. Un petit nouveau a également fait son apparition. En effet, l’association Le Regard du Cœur, basée à Longoni, a rejoint ses consœurs et va permettre d’augmenter la surveillance des plages et des lieux de ponte sur le nord de Grande-Terre.

Un droit de réponse à l’article sur la cagnotte lancée par le sprinteur mahorais Mohamed « Benji » Ousseni

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Légende : Cris Kordjee, directrice de la Jeunesse et des Sports du conseil départemental de Mayotte, indique que la collectivité ne finance pas les participants aux championnats master. En revanche, le relais mahorais sur 100m du Racing club de Mamoudzou, dont Mohamed « Benji » Ousseni fait partie, pourra compter sur son soutien financier en cas de défense du titre.

Confronté à manque de financements, le sprinteur mahorais Mohamed « Benji » Ousseni s’était résolu à passer par une cagnotte participative pour aller disputer les championnats du monde master en Suède. Le champion de France des 100m et 200m dans cette catégorie réservée aux 35 ans et plus fustigeait dans l’article le manque de soutien des collectivités mahoraises dans son aventure. Cris Kordjee, directrice de la Jeunesse et des Sports du conseil départemental de Mayotte, a tenu à lui répondre.

« 1 ) Sur le manque d’aides évoqué pour la participation de l’athlète à un championnat du monde « master »

Je tiens à souligner que le Département de Mayotte ne finance pas la participation des sportifs locaux aux championnats du monde « Master ». D’ailleurs d’autres athlètes, notamment Soultoini Ali, lanceur de javelot, vont se rendre en Suède pour ces mêmes championnats. Pour ce faire, l’athlète s’y prépare depuis plus d’un an afin de pouvoir prendre en charge personnellement son déplacement mais aussi pour laisser le temps nécessaire aux partenaires privés sollicités de considérer son projet. Pour rappel, il s’agit d’une compétition pour laquelle on ne se qualifie pas, malgré son envergure mondiale ; le candidat doit payer un droit d’inscription pour pouvoir y participer. Une fois accomplie, cette formalité suffit pour valider sa participation.

Plus généralement, le Département déploie une politique volontariste pour le développement de la pratique sportive pour tous et pour l’accompagnement de la jeunesse et de la vie associative. Il développe aussi un programme d’accueil et d’accompagnement des sportifs régionaux vers le haut niveau. Le dispositif « Excellence sportive » qui accompagne les Jeunes Talents Mahorais fait partie de ce programme. Un soutien aux actions d’échanges sportifs est également apporté afin d’aider à la progression des sportifs. A titre d’illustration, voici quelques chiffres sur l’engagement du Département en 2023 : pour l’Excellence sportive/Jeunes Talents Mahorais : près de 800.000 euros, comprenant le financement des projets sportifs, scolaires, projets de vie, les primes au podium ; 40 actions d’échanges sportifs pour 504.000 euros ; mise à disposition d’éducateurs sportifs auprès de ligues à hauteur de 90.000 euros par an etc.

2) Sur le manque d’aides évoqué pour accompagner les sportifs de haut-nveau

L’article entretient la confusion sur le statut de « sportif de haut niveau » puisqu’à ce jour, dans le panel des sports de Mayotte, Raphaël Mohamed est le seul hurdler figurant sur la liste ministérielle des sportifs de haut niveau (N.D.L.R. l’athlète mahorais a été sélectionné par la fédération d’athlétisme pour participer aux Jeux de Paris). Les critères de sélection pour cette liste ministérielle varient selon les disciplines et les fédérations sportives. Sont souvent pris en compte et évalués notamment le niveau de performance, l’âge, l’engagement et le potentiel de développement du sportif (pour plus d’informations : athle.fr ). Comme exposé à l’occasion de la semaine de l’excellence sportive organisée du 20 au 27 juillet dernier, ayant rassemblé plusieurs jeunes sportifs toutes disciplines confondues, le conseil départemental de Mayotte accompagne les sportifs faisant partie d’un pôle espoir, d’un pôle France, d’un centre de formation ou encore d’une académie. Le jeune Mohamed « Benji » Ousseni ne fait partie d’aucun de ces dispositifs.

3) La politique d’accompagnement des échanges sportifs du Département

Afin d’aider à la progression des sportifs, le Département accompagne financièrement les clubs sur la base d’un projet, afin qu’ils assurent leur déplacement dans le cadre de compétitions telles que les championnats régionaux, Coupe des clubs champions de l’océan Indien ou encore en championnats de France.

C’est dans ce cadre que le Département a déjà validé son soutien financier de 9.000 euros pour les championnats de France de relais du mois d’octobre prochain si le Racing club de Mamoudzou se qualifie. Les conditions dans lesquelles le sprinteur Mohamed « Benji » Ousseni devra se rendre en métropole sont donc en réalité déjà bien identifiées puisqu’il n’ira pas à cette compétition en tant qu’athlète individuellement ; il y participera dans le cadre du projet présenté par le Racing club de Mamoudzou auquel il appartient. Par conséquent, il n’y a aucun risque de « déconvenues » pour lui, le soutien du Département au Racing club de Mamoudzou est acquis. »

Cris Kordjee, directrice de la Jeunesse et des Sports du conseil départemental de Mayotte

Le film « Koungou » projeté gratuitement dans les villages de Mayotte

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L’association Kawéni en action diffuse tout au long de l’année des films à Mamoudzou. Ses bénévoles projetteront ce mois-ci « Koungou ».

Durant tout le mois d’août, le film « Koungou » qui traite de la délinquance des jeunes à Mayotte sera diffusé gratuitement dans plusieurs villages . Cela commence dès ce vendredi à Kawéni.

« Koungou », le film 100 % mahorais, avec des acteurs qui jouent leur propre rôle, sera diffusé dans l’ensemble de Mayotte tout au long du mois d’août. La première date a lieu, ce vendredi 2 août, à Kawéni, au collège K2, et en présence de l’un des réalisateurs, Naftal Dylan. Transdev, partenaire du film, est à l’origine du projet. Pour l’occasion, l’entreprise de transports s’est associée à Kawéni en action, une jeune association, créée en mai 2022, qui organise des projections de films en plein air.

Elle a commencé à les diffuser au parc SPPM, au cœur du village de la commune de Mamoudzou. « Nous avons investi ce lieu pour que la population en profite. Jusque-là, il était surtout fréquenté par des jeunes délinquants qui traînaient là-bas », se souvient Nassur Abdou, le chargé de projets et fondateur de l’association.

« Le cinéma permet de favoriser le vivre-ensemble »

Pour ses fondateurs, le cinéma est un outil pour mobiliser les habitants du village et en particulier les jeunes. « Il permet de favoriser le vivre-ensemble et d’éviter l’isolement alors qu’une partie des plus jeunes ne va pas à l’école », poursuit-il. Sont projetés des films ou dessins animés « avec une morale pour faire réfléchir », explique l’animateur.

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Nassur Abdou, chargé de projets et fondateur de l’association Kawéni en action. A terme, lui et son équipe aimeraient « encourager la pratique du cinéma aussi bien derrière la caméra qu’en tant qu’acteur à travers des ateliers ».

Récemment les spectateurs ont regardé « Des Dieux tombés sur la tête », ou encore « Le Chat Potté ». Les équipes de Transdev se sont retrouvées dans les valeurs portées par les bénévoles, c’est donc naturellement qu’elles ont confié la projection à l’association. « Nous avions la volonté de montrer au grand public un film de réflexion, qui ouvre leur esprit et qui donne également un peu d’espoir », décrit Frédéric Delouye, directeur de Transdev Mayotte.

A travers ces projections, le transporteur cherche à influencer les Mahorais et en particulier les jeunes pour susciter des comportements respectueux en direction des bus scolaire de son réseau hal’O. Tandis que ces transports en commun et les jeunes à l’intérieur sont quotidiennement visés par des violences et des caillassages. « Nous avions fait une opération similaire en demandant au chanteur Naïd de réaliser la chanson « Halo licoli ». Aujourd’hui, elle compte plus d’un million de vues sur Youtube », s’enthousiasme Frédéric Delouye.

Les projections de « Koungou » seront gratuites, rendre le cinéma « accessible » à tous est l’un des principes de l’association Kawéni en action. « Nous souhaitons toucher des personnes qui n’ont pas les moyens d’aller au cinéma et venir à eux », partage le directeur de Transdev. Habituellement, lors de ses projections, Kawéni en action compte entre 300 et 400 spectateurs et pour certaines jusqu’à 1.000.

Le programme des dix projections.

– Vendredi 2 août à Kawéni, au parking du collège K2, en présence du réalisateur Naftal Dylan
– Samedi 3 août à Tsoundzou I, au parc Amina Oili
– Vendredi 9 août à M’tsangamouji, à la place Manzaraka
– Samedi 10 août à Mangajou, à la place Manzaraka
– Mercredi 14 août à Koungou, à la place de la Poste, en présence du réalisateur Naftal Dylan et des acteurs du film
– Vendredi 16 août à Majicavo, au parking du collège
– Samedi 17 août à Mamoudzou, à la place de la République, en présence du réalisateur Naftal Dylan
– Jeudi 22 août à Tsararano, au plateau de Tsararano
– Vendredi 23 août à Pamandzi, à la place des Congrès, en présence du réalisateur Naftal Dylan
– Samedi 24 août à Kani-Kéli, au parking du Stade, en présence du réalisateur Youssoufa Mass
Toutes les projections sont gratuites et ouvertes à tous.

Carburants : les prix remontent légèrement ce jeudi 1er août

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L'essence augmente de deux centimes au 1er août et trois centimes en ce qui concerne le diesel.

Hormis le prix de la bouteille de gaz de 12,5kg (24 euros, contre 24,5 euros précédemment), tous les carburants coûteront deux à trois centimes de plus à partir de ce jeudi. « Pour le mois d’août 2024, les prix des carburants augmentent en raison de la hausse des cours moyens mondiaux des produits pétroliers (4,81% pour le gazole et 4,40% pour l’essence). Cette hausse est néanmoins atténuée par un affaiblissement du dollar par rapport à l’euro (-0,61%) », explique la préfecture de Mayotte, qui a communiqué les nouveaux tarifs en application.

Ainsi, l’essence passe à 1,82 euro par litre (1,80 euro/l précédemment), le diesel à 1,51 euro/l (1,48 euro/l en juillet), le mélange détaxé à 1,28 euro/l (1,26 euro/l le mois précédent) et le pétrole lampant à 1,20 (contre 1,17 euro/l en juillet).

Décès du père Vincent : « C’est une figure emblématique de Mayotte que nous venons de perdre »

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Le père Vincent Ngoie Mitenga est décédé, ce mardi. Il était le curé de la paroisse de Dzaoudzi depuis 2015.

Le curé de la paroisse de Dzaoudzi, le père Vincent Ngoie Mitenga s’est éteint mardi soir. L’homme d’église officiait à Mayotte depuis quatorze ans. Une messe sera organisée dès ce jeudi, et deux cérémonies à Mamoudzou et Dzaoudzi, dimanche matin, à 9h30.

« Ce n’était pas seulement un collègue prêtre, c’était un ami », réagit le père Bienvenu Kasongo, le curé de la paroisse de Notre-Dame-de-Fatima à Mamoudzou, ce mercredi. Originaire du Congo comme le père Vincent Ngoie Mitenga qui est décédé ce mardi, il dit pleurer et prier pour un homme dont le parcours à Mayotte était lié au sein. En effet, c’est le père Bienvenu qui avait fait venir cette connaissance de son pays natal au sein de la paroisse de Grande-Terre en 2010 pour le remplacer. A son retour à Mamoudzou en 2015, c’est la paroisse de la chapelle Saint-Michel, à Dzaoudzi, qui a alors accueilli le père Vincent. Issu de la congrégation salvatorienne, le vicaire général de l’archipel des Comores a officié en Petite-Terre avec passion durant ces neuf dernières années.

Ici, le père Vincent bénit le nouveau bateau de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), en mars 2022.

« C’était un homme gentil, calme, en qui les fidèles avaient une grande confiance. C’est une figure emblématique de Mayotte que nous venons de perdre », qualifie le curé de la paroisse Notre-Dame-de-Fatima. Son investissement dans la communauté s’était élargi à la lutte contre le diabète, puisqu’il a été le président de Rédiabylang976, l’association qui fait de la prévention dans ce domaine. Il était aussi devenu un homme de radio en animant une émission chaque vendredi sur Mayotte La 1ère.

Deux cérémonies ce dimanche

« Nous allons prier pour qu’il ait la vie éternelle », ajoute son ami, qui annonce qu’une messe aura lieu dès ce jeudi. Deux cérémonies, le dimanche 4 août, à 9h30, auront lieu simultanément à Mamoudzou et Dzaoudzi, pour rendre hommage au père Vincent.

Originaire du Congo, comme le père Vincent, le père Bienvenu Kasongo dit perdre ici « un ami ».

Son corps sera ensuite rapatrié au Congo, auprès de sa famille. La rédaction leur présente ses condoléances, ainsi qu’à toute la communauté chrétienne de l’île aux parfums.

Choléra : Aucun nouveau cas signalé depuis le 12 juillet

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A ce jour, 23 721 personnes ont été vaccinées contre le choléra à Mayotte.

Aucun nouveau cas de choléra n’a été signalé depuis le 12 juillet à Mayotte. Le seul cas qui s’ajoute au bulletin d’information hebdomadaire de l’Agence régionale de Santé (ARS) par rapport à la semaine dernière, faisant passer le bilan depuis le 18 mars à 221 cas contre 220, est dû à la ré-intégration d’un cas suite à la description d’un décès communautaire partiellement imputable à la maladie. En tout, 1.243 personnes ont été traitées et 18.766 vaccinées. Dernièrement, l’ARS a rappelé vouloir profiter de cette période de creux pour accélérer la vaccination, avec un objectif de 1.000 par jour

Si depuis le début, on dénombre deux décès avérés du choléra, l’ARS fait état de 5 décès communautaires imputables au choléra, c’est-à-dire des décès cumulant la présence de signes cliniques, une preuve microbiologique, un lien épidémiologique et une absence de comorbidité. L’agence compte également 2 décès communautaires partiellement imputables à la maladie.

Les médecins du CHM contre le recrutement de collègues formés hors de l’Union européenne

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La commission médicale d’établissement (CME) du centre hospitalier de Mayotte (CHM) a voté à 12 voix sur 17 votants contre le dispositif des praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue).

Ce vendredi, la commission médicale d’établissement (CME) du centre hospitalier de Mayotte (CHM) a voté contre le dispositif consistant à recruter des praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue). Plusieurs redoutent en effet un manque de contrôle des compétences de ces médecins. L’avis n’étant que consultatif, cela n’empêchera pas leur arrivée.

C’est un sujet qui divise le monde hospitalier depuis maintenant plusieurs semaines. Ce vendredi, la commission médicale d’établissement (CME) du centre hospitalier de Mayotte (CHM) a tranché. L’organe de représentation des médecins a en effet voté contre le recrutement des médecins ayant été formés à l’étranger hors Union européenne au sein des équipes de l’hôpital, solution d’urgence trouvée pour pallier le manque de praticiens sur le territoire mahorais.

En effet, un nouveau décret daté du 3 juillet 2024 autorise les praticiens à diplôme hors Union européenne (Padhue) d’exercer à Mayotte, texte qui vient modifier un décret de 2020 qui validait cette pratique dans d’autres territoires d’Outre-mer. Un changement appréhendé par de nombreux médecins avant même que le décret ne soit pris. En effet, alors que plusieurs membres du corps médical du centre hospitalier de Mayotte (CHM) manifestaient pour alerter sur le manque d’effectif le 10 juin dernier, ces derniers dénonçaient déjà la solution Padhue, voyant dans le manque d’équivalence des diplômes un risque pour la bonne prise en charge des patients. Solution qui n’a donc pas trouvé plus de succès vendredi dernier auprès de la CME du CHM, qui a voté contre ce dispositif à douze voix sur 17 votants. Seule l’ancienne députée Ramlati Ali a voté pour.

« Il vaut mieux des Padhue que pas de médecin »

Le président de la CME, Thierry Pelourdeau, tient à rappeler que, si la consultation de la commission est obligatoire par le CHM, son avis reste néanmoins consultatif. Pour lui, ce n’est pas non plus un rejet en bloc du dispositif des Padhue, étant donné que seuls 17 votants étaient présents sur les 36 membres qui composent la CME. « De plus, la commission a voté à l’unanimité pour le texte présentant les garde-fous de ce dispositif », ajoute celui qui souhaiterait que la polémique sur le sujet se tarisse. « C’est vrai qu’on aurait sûrement aimé que des mesures d’attractivité soient prises. Mais il vaut mieux des Padhue que pas de médecin du tout”, poursuit-il, rappelant qu’il existe de bons médecins hors de l’Union européenne.

La mesure, qui est déjà appliquée dans les Antilles depuis la crise du Covid-19, a vu son impopularité croître aussi à la vitesse qu’elle a été adoptée, notamment pour les craintes sur les moyens de contrôle. Lors d’un entretien que nous a accordé le nouveau directeur de l’Agence régionale de Santé (ARS) de Mayotte, Sergio Albarello, la veille de ce scrutin, se veut rassurant. Ce dernier a en effet longuement défendu le dispositif des Padhue, mettant en avant les contrôles qui seront effectués par les chefs de service, l’ordre des médecins et l’ARS elle-même. « Bien entendu, tout ceci est encadré avec un contrôle de l’ordre sur le parcours du médecin et son diplôme. L’ARS prendra sa part de responsabilité sur les contrôles, mais en même temps il y aura un contrôle et un avis du chef de service qui souhaite avoir des Padhue. Cela va contribuer à une stabilisation à moyen-long terme, et probablement, du fait d’avoir ces praticiens, une stabilité, cela fera revenir des praticiens de la communauté européenne, car la charge de travail ne sera plus la même. Cependant, j’entends les inquiétudes et c’est pour cela que nous avons renforcé ces moyens de contrôle », argumentait-il dans nos colonnes ce jeudi 25 juillet. Ce mardi après-midi, l’ARS nous confirme d’ailleurs qu’elle ne répondra qu’aux demandes officielles de Padhue émises par le CHM.

Un coup de pouce pour les producteurs ultramarins de fruits et légumes

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Afin de réduire les conséquences de la guerre en Ukraine sur l'augmentation des charges des agriculteurs, une aide exceptionnelle de l'Etat va être accordée.

« Pour compenser les importants surcoûts liés à la guerre en Ukraine dont les conséquences économiques sont toujours effectives, la France porte un nouveau dispositif d’indemnisation sur la base des surcoûts 2023 », annoncent les services de l’État. Les charges des producteurs ont connu de fortes augmentations des prix de l’énergie (gasoil, gaz, électricité), des engrais et amendements, des semences et plants, des produits phytosanitaires et des emballages. En Outre-mer, s’ajoute le coût du fret. L’aide de l’État, à hauteur de 3,8 millions d’euros, vise donc « à compenser une partie des surcoûts liés à l’augmentation des charges d’intrants relatives à la production de fruits et de légumes au cours de l’année 2023 par rapport à 2021 ».

Les exploitations productrices de fruits et légumes, y compris les racines et les tubercules alimentaires sont éligibles au dispositif. Pour Mayotte, le montant du forfait est de 220 euros par hectare de fruits ou légumes cultivés. C’est beaucoup moins que leurs collègues réunionnais ou guadeloupéens (500 euros par hectare en arboriculture, 1.000 euros par hectare en maraîchage et 5.000 euros par hectare en production hors sol).

Le dispositif est ouvert aux déclarants PAC 2023 (pour les surfaces en codes culture : SHD, AGR, ANA, BCA, FLA, FLP, MDI, PVP, TBT, VRG ou avec une surface cumulée déclarée en 2023 avec ces codes cultures d’au moins 0,455 ha). La clôture des dépôts est fixée au lundi 16 septembre, avec une circulaire et le formulaire de demande d’aide à retrouver sur le site de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (daaf.mayotte.agriculture.gouv.fr/aide-exceptionnelle-indemnisation-exceptionnelle-pour-les-productions-locales-a672.html). Ce service de l’État ayant constitué la liste des déclarants PAC 2023 éligibles, il suffit aux cultivateurs de se rendre au guichet physique avec les documents nécessaires (le n°PACAGE, une pièce d’identité, un RIB et une preuve de production légumière et/ou fruitière en 2023). Adresse du guichet physique : direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) au 15 rue Mariazé, Mamoudzou. Contacts : 06 39 27 92 15 ou sea.daaf976@agriculture.gouv.fr.

Une nuit du handball en août

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FI - Breve nuit handball

Le plateau couvert de Chembényoumba, dans la commune de M’tsangamouji, inauguré récemment accueillera la Nuit Colas du Handball de Mayotte le 23 août prochain. Ce concept expérimenté sur l’île pour la première fois va permettre de rassembler des passionnés de la discipline et préparer la reprise du championnat. Au programme, 22 matchs de quinze minutes chacun, soit 10 matchs pour les équipes qui iront en finale, de 20h à 6h du matin. « C’est un pari un peu fou, mais valorisant pour les sportifs, pour le handball et pour le territoire », indique Ahamada Combo Saïd Valdo, adjoint en charge de la Jeunesse et du Sport de la Ville, qui organise l’évènement. La mixité est demandée dans les équipes de dix joueurs, avec au minimum trois femmes, afin d’éviter les clivages et maintenir le bien vivre-ensemble. Plusieurs équipes de pré-national sont d’ores et déjà engagées, la clôture des inscriptions est prévue pour le lundi 12 août.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes