11/02/09 – Un vaccin contre le Chikungunya avant 2012 ?
11/02/09 – Mayotte fête le roman policier, du 16 au 21 février
Pour les moments forts de la semaine, deux rencontres de classe avec l'auteur Jack Chaboud, qui doit normalement arriver le 17, sont prévues dans la matinée du mercredi 18 février au collège de M'gombani et dans l'après-midi à la bibliothèque de Pamandzi.
Jack Chaboud animera, dans la matinée du jeudi 19 février à la BDP de Cavani, un atelier d'écriture avec une classe du collège de M'gombani. L'auteur sera à la bibliothèque de Dzoumogné le vendredi 20 février de 8 à 11h et à partir de 16h à la Maison des Livres pour une séance dédicace.
La dernière journée de la Semaine du polar est très attendue. Les gagnants du concours de nouvelles organisé à cette occasion seront dévoilés le samedi 21 février à la BDP, à partir de 10h. Ce moment sera suivi d'un quizz polar en section adulte.
La Semaine du polar sera terminée par une conférence sur l'histoire et l'évolution du roman policier, animée par Jack Chaboud en section adulte.
11/02/09 – Manifestations pour fêter les 31 ans du FCM
Un madjiliss est prévu au plateau de M'balamanga le 19 février 2009. Un chigoma, prévu le lendemain sur la place publique de Maevantana, fera danser les adeptes de cette danse.
La journée du samedi 21 février sera sportive et se déroulera au stade de Kavani.
Un grand concert avec les groupes Karama et Bob Dahilou, tous deux de M'tsapéré, est programmé le samedi soir au plateau du Baobab.
Honneur aux femmes qui, de près ou de loin, soutiennent la formation, les festivités des 31 ans du club seront terminées par un grand m'biwi animé par les Vikings de Labattoir. L'évènement aura lieu le dimanche 22 février après-midi, au plateau de M'balamanga.
11/02/09 – Eliasse en ouverture du festival Voix d’Hiver à Gauchy
Selon le service culturel de Mayotte qui, avec la continuité territoriale, a pris en charge le déplacement de l'artiste, "dans sa mission de diffusion de la culture mahoraise en Métropole", Eliasse était à Laon ce mercredi 11 février après-midi, à l'auditorium du conservatoire de musique et de danse. Il y animait un atelier de percussions avec les élèves du conservatoire. Eliasse était en concert hier jeudi 12 février au sein de l'auditorium.
Après le concert de ce vendredi soir, le chanteur se produira au Satellit Café à Paris (11e), le jeudi 19 février prochain.
11/02/2009 – Un autre album de Baco à collectionner, si ça sort !
{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}vec son groupe Hiriz Band, Baco célèbre, de façon originale et homérique, plusieurs thèmes universels à travers quatorze mélodies mélangeant western, rythmes roots, mythes grecs, contes africains sous un fonds groove et d’humour assez rares. Toutes ces histoires, Baco les raconte à travers les couloirs des métros parisiens : de Saint-Lazare à Barbes Rochechouart, en passant par Saint-Ambroise, proche de son domicile du très populaire 11ème arrondissement.
Sur la pochette de cet album, dont on prie l’artiste de le mettre à la disposition des mélomanes, Baco s’affiche, presque librement, aux côtés de ses amis : le Mahatma Gandhi, Serge Gainsbourg, Robert-Nesta Bob Marley, Nelson Mandela et tant d’autres. Sur cet opus également la révision de certains morceaux comme le célébrissime "Lover" avec toujours ses fidèles compagnons : Aboubass, Valérie et Marie-Paule Tribord et autres Boilem Nouri, Wadja KoKo…Un album bientôt disponible…"dans les gars", nous dit-on !
Rafik
11/02/09 – Football : Le FCO forme ses éducateurs
“On a demandé cette formation pour encadrer les plus jeunes. Je suis venu la faire pour montrer que tout le monde doit aller dans ce sens”, a affirmé le président du FCO Saïndou Ahamada. Anli Abdou, capitaine et éducateur titulaire du brevet d’état 1er degré, affirme que pour avoir de bons joueurs, il faut avoir de bons éducateurs formés. “Avant, on faisait les formations pour ne pas pénaliser le club. Mais désormais, l’ambition est de former nos joueurs pour ne plus à aller en chercher qui viennent de l’extérieur.”
11/02/2009 – Evènement – Mission de deux ministres néerlandais
{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}rnst Hirsh Ballin, ministre de la Justice aux Pays-Bas et Paul Comenencia, ministre plénipotentiaire des Antilles Néerlandaises, ont pu enrichir leur expérience en comparant la situation de Mayotte avec celles des îles caribéennes de Bonaire, Saba et Saint-Eustache, engagées elles aussi dans un processus de rapprochement avec la métropole néerlandaise.
En Europe, la France n'est pas la seule à être confrontée à un processus de rapprochement plus poussé d'une partie de son territoire ultramarin vers la Métropole. Le Royaume des Pays Bas est en effet formé de 6 îles : Aruba et les Antilles Néerlandaises, qui sont entrées depuis juillet 2007 dans un processus de dissolution. Curaçao et la partie néerlandaise de Saint-Martin vont devenir plus autonomes, alors que Bonaire, Saba et Saint-Eustache veulent se rapprocher davantage des Pays-Bas. C'est un processus qui, tout comme Mayotte, sera progressif et pourrait permettre à ces îles d'accéder au statut de Région Ultrapériphérique européenne (Rup) au prix d'efforts qui permettront à sa population de disposer d'atouts et de forces incontestables pour son avenir.
"Mayotte est une destination extrêmement intéressante pour nous en ce moment", souligne M. Ballin, "l'île se prépare à un changement dans sa position constitutionnelle, avec la départementalisation, l'adaptation de la législation française et la possible entrée dans l'Union Européenne en tant que Rup. Les Antilles néerlandaises sont liées avec les Pays-Bas dans une structure quasi fédérale comme pays autonomes. Trois îles des Antilles néerlandaises se préparent à une position comparable à celle envisagée pour l'île de Mayotte dans la structure constitutionnelle des Pays-Bas. Nous envisageons la possibilité qu'elles deviennent des Rup après quelques années de transition. Cette visite nous a permis de prendre connaissance des changements ici, loin de la France métropolitaine, avec beaucoup de mouvements migratoires. Nous nous préparons aussi pour la possibilité de migrations vers les 3 îles qui seront attachées aux Pays-Bas".
{xtypo_quote}Si l'on veut savoir comment une transition peut être menée de manière efficace, il faut venir à Mayotte{/xtypo_quote}
Même s'il n'y a pas de statut de droit local comme à Mayotte, les Antilles néerlandaises ont des différences dans leur législation, dans le système de sécurité sociale et dans les taxes, vis-à-vis de la métropole néerlandaise. "Ce séjour a été pour moi très instructif parce qu'il m'a montré comment les gens ici, dans une réalité complexe, s'engagent de manière enthousiaste pour atteindre le but de la départementalisation", précise M. Comenencia.
"Souvent, du point de vue des Antilles néerlandaises, on a tendance à croire que nous sommes les seuls à connaître ce genre de transition vis-à-vis d'une métropole, avec de nouvelles relations avec l'Union Européenne. Venir à Mayotte a été l'occasion pour moi de voir qu'un autre territoire connaissait une transition comparable. J'en rendrai compte à mon gouvernement et je lui dirai que si l'on veut savoir comment une transition peut être menée de manière efficace, il faut venir à Mayotte".
La visite des deux ministres avait également pour objet la lutte contre l'immigration clandestine, qui est aussi très importante dans les Antilles néerlandaises, avec par exemple dans la partie néerlandaise de Saint-Martin 15.000 immigrés clandestins pour 30.000 habitants "officiels". Juste avant de se rendre à Mayotte, MM. Ballin et Comenencia ont visité les camps de réfugiés du HCR au Kenya et ont pu observer les facteurs aggravants que sont la situation politique et socio-économique des pays voisins dans les flux migratoires.
Comparée aux Antilles néerlandaises, l'immigration clandestine à Mayotte relève de ces mêmes facteurs. "Il y a des différences évidemment : la situation aux Comores est beaucoup plus compliquée et difficile que dans les îles caribéennes voisines de Saba et Saint-Eustache", tient à nuancer M. Ballin.
"Là-bas aussi il y a une différence énorme de prospérité entre par exemple les Antilles néerlandaises et la République dominicaine ou Haïti. Il y a aussi cette immigration clandestine des îles pauvres dans la région. Néanmoins, comparer les situations socio-économiques dépend toujours du point de départ. Il y a beaucoup plus de prospérité à Mayotte qu'aux Comores, mais il y a beaucoup plus de prospérité en France métropolitaine qu'à Mayotte. Si on compare les îles pauvres de la région caribéenne, il y a toujours plus de prospérité qu'en Afrique. Partout, nous avons la tâche difficile d'appuyer le développement des pays moins développés."
{xtypo_quote}Il nous faut coopérer également dans le domaine de l'immigration{/xtypo_quote}
Le ministre néerlandais de la Justice a ensuite applaudi la gestion de l'immigration clandestine à Mayotte : "Ici, on applique, avec des efforts énormes, les mêmes principes fondamentaux qu'en France métropolitaine. Nous aussi, nous avons la tâche d'appliquer les règles de la Convention de Genève concernant les réfugiés et la Convention des droits de l'homme du Conseil de l'Europe. C'est important pour nous de voir comment les autorités françaises assument leurs responsabilités dans un contexte très difficile. J'ai été impressionné par la qualité de la mise en œuvre des principes de l'Etat de droit dans la jurisprudence et dans la législation, dans le climat social très complexe de Mayotte. Avec des procédures efficaces, comme celles que nous avons vues ici pour le contrôle des frontières, nous pourrons mieux lutter contre l'immigration clandestine".
Pour l'instant, les Pays-Bas coopèrent étroitement avec les autres pays de la région caribéenne appliquant les règles de l'Etat de droit, comme la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et d'autres pays, pour le contrôle maritime et le trafic de drogues. "Maintenant que nous sommes aussi confrontés au trafic d'êtres humains, je crois qu'il nous faut coopérer également dans le domaine de l'immigration", a déclaré le ministre néerlandais de la Justice.
Même s'il a été très court, les deux ministres ont beaucoup appris de leur séjour dans cette terre française de l'océan Indien : "Ce n'est pas seulement une belle île, c'est aussi une société très intéressante, avec toutes ses traditions culturelles et religieuses et en même temps sa volonté partagée par la vaste majorité des citoyens de Mayotte de s'intégrer de plus en plus dans le système politique, légal et judiciaire de la République française", a remarqué M. Ballin.
Julien Perrot
Les Antilles néerlandaises, un Etat fédéral en voie de dissolution
- Statut politique : État fédéral autonome au sein du Royaume des Pays-Bas
- Capitale : Willemstad
- Superficie : 960 km²
- Population : 255.500 habitants en 2006
- PIB/hab : 11.400 $
- Monnaie : Florin des Antilles néerlandaises
Les Antilles néerlandaises sont un ensemble de 5 îles principales situées dans la mer des Caraïbes : Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Eustache et la partie méridionale de l'île de Saint-Martin. C'est un territoire dépendant des Pays-Bas formant juridiquement un des 3 actuels États du Royaume des Pays-Bas. La Fédération des Antilles néerlandaises incluait aussi Aruba jusqu’au 1er janvier 1986, date à laquelle l’île s'est détachée des Antilles néerlandaises pour constituer un autre État autonome au sein du Royaume.
Depuis le 1er juillet 2007, l’État fédéral autonome des Antilles néerlandaises a amorcé sa dissolution progressive, qui devait être effective le 15 décembre 2008 après le transfert complet des compétences de l’État fédéral autonome vers ceux des deux nouveaux territoires autonomes de Curaçao et Saint-Martin (qui formeront alors deux futurs États autonomes au sein du Royaume des Pays-Bas) et vers l’État des Pays-Bas pour les 3 nouvelles communes néerlandaises à statut particulier (Bonaire, Saba et Saint-Eustache). La dissolution est remise à plus tard sine die, à ce jour.
Avec Wikipédia
10/02/09 – Les Mahorais de Métropole se mobilisent pour le oui
10/02/09 – La Halde saisie pour discriminations dans l’accès aux soins à Mayotte
"On n'accepterait pas ça en Métropole !", s'indigne M. Math, qui a effectué sur place une enquête en novembre et décembre, rappelant que "Mayotte, c'est la France !". "C'est d'autant plus insupportable que cela concerne non seulement des migrants mais aussi des Mahorais", qui ont des difficultés à faire reconnaître leur état-civil français, ajoute-t-il. Les ONG imputent cette situation à l'introduction en 2005 à Mayotte d'un système spécifique d'assurance maladie qui a fait beaucoup de laissés- pour-compte, dont de très nombreux migrants africains, arrivant notamment des Comores voisines et de Madagascar. En termes de santé publique, "cette situation n'est pas tenable", a argumenté M. Math. "Mayotte est une porte pour les maladies émergentes en Europe", selon des épidémiologistes cités dans la saisine, et des maladies infectieuses et/ou liées à la grande pauvreté y ont été relevées, comme le choléra, la tuberculose, la fièvre de la vallée du Rift, la lèpre ou la typhoïde.
10/02/09 – FMD : plus d’un million d’euros pour aider les PME
Pour "plus de complémentarité avec les divers dispositifs d'aides au développement économique existant localement", le soutien du FMD se destine plus particulièrement aux PME ayant une activité de transformation, comme celle de l'agro-alimentaire, afin de favoriser une logique de substitution à l'import. Une activité implantée dans un secteur intensif en main d'œuvre aura plus de chances d'être aidée, comme celles ancrées au secteur du tourisme. Les projets environnementaux ayant pour objet "la valorisation de la richesse de la biodiversité marine et terrestre dans une démarche de développement durable", et les entreprises de services ayant un effet démultiplicateur sur le tissu économique, comme la Boutique de gestion, seront également favorisées. Le montant de l'aide ne peut dépasser 20% de l'investissement initial. "Nous tenons à ce que les principes de nécessité et de proportionnalité des aides soient respectés, pour éviter les effets d'aubaines et préserver 'initiative privée", a précisé M. du Payrat.
Cette année, le FMD dispose d'une enveloppe de plus d'un million d'euros. Les dossiers sont à déposer au plus tard le lundi 30 ars 2008 auprès du secrétariat aux affaires économiques et régionales à la préfecture. Ils doivent contenir, entre autres, l'identification du porteur de projet, une description de la nature du projet et de son intérêt économique, un plan de financement, les bilans et comptes de résultat des deux dernières années et/ou des comptes prévisionnels sur trois ans. Pour plus d'informations, contactez le Secrétariat aux affaires économiques et régionales à la préfecture, u 0269.63.52.50.
09/02/09 – Le SE CGT reste majoritaire chez les instituteurs
Le SE CGT Mayotte a remporté les 2 sièges. Ainsi, avec un total de 5 élus SE CGT sur 6 qui représentent les enseignants du 1er degré, leur représentativité au GCP est écrasante. "Après les élections de la CAP de février 2007 où le SE CGT Mayotte a raflé 8 sièges sur 12 et les élections de la CAP Nationale de décembre 2008 où la liste CGT Educ'Action, que le SE CGT Mayotte soutenait, est arrivée en tête à Mayotte, le SE CGT Mayotte confirme son importance dans le 1er degré à Mayotte", estime le syndicat qui remercie ses supporters.
09/02/09 – Présentation du FMD
09/02/09 – Création de la section de recherches de la gendarmerie de Pamandzi
09/02/09 – Rencontre sur l’adoption le dimanche 22 février
09/02/09 – Coupures d’eau à Nyambadao (Mayotte)
Suite aux divers travaux à effectuer sur le réseau, la Sogea informe son aimable clientèle qu’une coupure sur la distribution d’eau aura lieu de 8h à 15h le mardi 10 et le jeudi 12 février au village de Nyambadao, commune de Bandrélé. Les usagers doivent considérer le réseau comme étant en charge, la distribution pouvant être rétablie à tout moment.
09/02/09 – Stages de danse contemporaine avec le Ballet de Mayotte
Deux catégories d'ateliers sont à distinguer : "Sentir, Agir" de 14 à 15h30 pour les débutants et "Écriture et Espace" de 16 à 17h30 pour les confirmés. Les stages sont sur inscription* et les places sont limitées.
Compagnie conventionnée et travaillant en partenariat avec le conseil général, la direction des affaires culturelles de la préfecture, le vice-rectorat et le collège de Tsingoni, le Ballet de Mayotte mène des interventions pédagogiques en milieu scolaire. Et son programme d'éducation artistique s'étale jusqu'à juin 2009.
* Ballet de Mayotte : 0639 25 85 70 – ballet2mayotte@yahoo.fr
Tarif pour un atelier : 10€ – Etudiant : 5€.
06/02/09 – Immatriculation des entreprises : le chantier reste ouvert
Depuis 2006, plus de 1000 entreprises de Mayotte ont été intégrées directement à Sirene. La plupart sont des personnes de droit moral. "Nous rencontrons toujours des difficultés concernant l'immatriculation des personnes de droit physique", explique Matthieu Morando, directeur de l'antenne Insee Mayotte. " Les problèmes d'état civil bloquent leur immatriculation, notamment en cas d'homonymie, ou d'incohérence sur les dates de naissance. De fait, la lisibilité de nos fichiers est brouillée". Le numéro unique d'identification des entreprises correspond en un sens au numéro de sécurité sociale d'un particulier. Grâce à lui, l'Insee peut élaborer de multiples constructions statistiques afin de mieux appréhender la réalité de l'environnement entrepreneurial local, mais il permet surtout aux services fiscaux d'avoir la visibilité nécessaire pour l'instauration d'une fiscalité juste. Pour les associations, l'inscription légale au répertoire Sirene n'est pas obligatoire, sauf pour celles qui emploient du personnel salarié, qui souhaitent recevoir ou reçoivent des subventions, et celles dont l'activité génère le paiement de la TVAla CSSM. ou de l'impôt sur les sociétés. L'inscription au répertoire Sirene doit alors être demandée auprès dela CSSM.
06/02/09 – Grève à EDM prévue mardi 17 février
06/02/09 – Gaël vient gâcher le week-end
06/02/2009 – Evènement : Réunion des cadres du conseil général
Le président Douchina s'attaque au dernier point du programme politique de la majorité. Après avoir définitivement lancé le processus de départementalisation, bien amorcé "le rayonnement politique et économique de Mayotte au plan régional" et esquissé les premières orientations d'un "développement économique global équilibré", M. Douchina veut voir son mandat consacrer l'avènement d'une nouvelle culture administrative.
"Il nous faut revoir notre organisation, élaborer une ligne directrice. Tout le monde doit produire le même effort, pour plus de résultats", a t-il lancé à l'assemblée de tous les responsables de l'administration de la Collectivité. A la tribune avec son vice-président Hadadi Andjilani, le DGS Jean-Claude Louchet et son directeur de cabinet Mohamed Abdourazak, le président a aussi insisté sur "les retards de paiement inacceptables" de la Collectivité envers ses fournisseurs (lire Mayotte Eco).
Une seule réunion rassemblant tous les responsables administratifs s'était tenue depuis sa prise de fonction, il y en aura désormais une par trimestre. "Il faut se voir, discuter, établir un dialogue. Il ne peut pas y avoir les élus d'un côté, très loin, et l'administration de l'autre côté, très loin".
Dans ce sens, l'élu du canton de Kani-Kéli a appelé les agents à inscrire davantage leurs travaux dans une logique de transparence et de visibilité, afin que "les élus puissent avoir une connaissance intégrale des dossiers". Le président a pour cela exigé que des comptes-rendus des dossiers en cours lui soient remis, par l'intermédiaire de fiches. "Il ne s'agit pas d'une mise en cause. Nous disposons des compétences, des ressources, mais on s'ignore. Il n'y a pas de dynamique commune pour un objectif commun. Il faut revoir notre manière de fonctionner. Je veux une ligne directrice", a précisé le président, désireux de motiver et mobiliser ses troupes, très pédagogue, mais avec une certaine fermeté.
"Les élus ont besoin de connaître les dossiers importants en cours"
"Je ne veux plus simplement apposer ma signature sur les documents que l'on me tend. J'ai besoin d'être certain des implications, des conséquences de mes choix, d'autant que j'engage l'argent de la Collectivité". Un souci d'efficacité d'autant plus impérieux que le président a rappelé la maigreur du budget 2009; une contrainte pour les agents de la CDM, que le président veut pourtant virtuoses, en les exhortant "à faire plus avec peu", selon son expression.
"On va voir service par service comment on va fonctionner. Nous, élus, on a quelques idées, mais pas de manière très précise. En revanche, les élus ont besoin de connaître les dossiers importants en cours. Il faut que vous nous informiez de l'existence de ces dossiers et qu'il y ait des fiches que le DGS pourra faire remonter (lire encadré). Les projets doivent être le fait des élus, mais vous pouvez suggérer des choses à faire, dans le social, l'économie", a ainsi exhorté le président en direction de ses troupes très attentives.
Après le discours politique, l'exposé technique a été laissé aux soins du directeur général des services, M. Louchet, qui a assuré ce qui pourrait être l'introduction générale d'un cours de gestion et management des administrations de première année universitaire. "Je trouve très intéressante cette réunion qui permet de rappeler les grands enjeux, les grandes orientations", a-t-il commencé, rappelant les 4 métiers que ses collaborateurs et lui-même doivent assurer : administrateur, gestionnaire, développeur et manager.
"S'il y a des problèmes, il faut les mettre sur la table"
"Il faut définir les règles, les respecter. Il faut assurer un bon éclairage des élus dans leurs prises de décision, de la rigueur dans la gestion, car nous sommes face à une situation financière difficile." Le DGS propose d'instituer, en plus des fiches sur chaque dossier en cours, des notes d'orientation. "Nous devons assurer une qualité du service public. Nous sommes face à des usagers, une population qui attend de nous que l'on comprenne et respecte leurs attentes. (…) S'il y a des problèmes, il faut les mettre sur la table. Il vaut mieux dire les choses. Ca ne veut pas dire se déshonorer, c'est les assumer collectivement et les résoudre. Il ne faut pas avoir peur d'exprimer où il y a des problèmes."
Le DGS a aussi insisté sur l'impératif de légalité et de régularité que doit revêtir chaque acte pris par la Collectivité, comme la rigueur financière à laquelle est désormais soumise la CDM. Il a aussi prêché pour plus de "transversalité" entre les services : "les directions sont très cloisonnées. Il faut plus de transversalité pour apporter une vraie valeur ajoutée, que les compétences réunies apportent plus. Il y a beaucoup de perte à cause de problèmes entre les directions fonctionnelles et opérationnelles. Les directions fonctionnelles (informatique, DRH, juridique, moyens et logistique…) sont d'abord des prestataires de services pour les autres services", a-t-il insisté, sans omettre de redire que les élus, eux non plus, n'ont pas encore assimilé toutes les bonnes pratiques et normes du processus institutionnel. "Il nous faudra travailler sur ce point aussi", a-t-il dit.
En tout état de cause, une nouvelle culture administrative, portée par plus de rigueur, de régularité, de concertation et animée du souci de l'estimation juste de la ressource, qu'elle soit humaine, financière ou technique, serait seule à même de permettre à la Collectivité de relever les multiples défis pour préparer l'avenir et sous-jacents à un éventuel changement de statut.
François Macone & Laurent Canavate
Des fiches pour suivre chaque dossier en cours
Le président Douchina a demandé à ce que chaque DGA se présente à travers une fiche, avec chacun de ses services, ses équipes, ses missions, et surtout les dossiers en cours. Pour chaque dossier, il faudra une fiche avec son état d'avancement (par exemple l'aéroport, "pour pouvoir parler de ces dossiers aisément"), préciser les échéances, signaler les problèmes rencontrés, proposer des solutions, les attentes par rapport aux élus (besoin d'une délibération, de foncier…).
"Chaque vice-président doit être destinataire de ces fiches. Il faut qu'elles soient simples, lisibles, informatives", a détaillé le président.