Cependant, quelques agents du service des douanes, actuellement en congés, devraient être de retour aux alentours 20 avril pour prêter main forte à leurs collègues. Sur le volet juridique, le parquet n'a pas souhaité s'exprimer, précisant que l'affaire était en cours.
08/04/09 – Mayotte / Longoni : la gestion des conteneurs ralentie
08/04/09 – Mouvement de grève au Crédit Agricole
Un mouvement de grève régional secoue les agences du Crédit Agricole de Mayotte et de l'île de la Réunion depuis hier. Les revendications semblent porter sur la revalorisation des salaires, et sont portés par un collectif syndical réunit sous la bannière CFDT. Dans un communiqué officiel, la direction de la banque basée à La réunion a fait savoir que "le fonctionnement des agences n'a été que très peu perturbé, 75% des points de vente ayant pu ouvrir leurs portes et assurer à [leurs] clients les services qu'ils sont en droit d'attendre de leur banque". La Direction a également proposé de recevoir l'organisation syndicale à l'origine du mouvement lorsque les conditions de respect de tous les acteurs seront réunies.
08/04/09 – Jade descend sur Madagascar
La tempête Jade a fait deux atterrissages sur le Nord-Est de Madagascar en deuxième partie de nuit lundi. Sa trajectoire s'est confirmée lundi soir au point de 22 heures, avec une direction sud-sud-ouest à 22km/h. Elle devrait maintenir cette trajectoire dans les jours à venir et ne ressortir en mer dans la région de Faranfangana sur la côte Est que dans l'après-midi de jeudi. Le risque de voir Jade se renforcer à cette échéance lorsqu'elle se retrouvera sur l'océan est estimé faible par le Centre des cyclones tropicaux de la Réunion.
07/04/09 – Le Codis des sapeurs pompiers prévu pour le 1er juin
L'autre grand chantier des sapeurs-pompiers est la construction de 5 à 6 postes avancés aux quatre coins de l'île, pour réduire les délais d'intervention aujourd'hui beaucoup trop longs quand il faut intervenir en Grande Terre, hors Mamoudzou. Le terrassement du poste de Chirongui est terminé et les modulaires sont en train d'être mis en place. Le poste avancé de Kahani, pour la zone du Centre, devrait être opérationnel avant la fin de l'année. Le colonel a également tenu à préciser que le récent voyage à la Réunion de Chemani Allaoui, président de l'Union des sapeurs-pompiers de Mayotte, ne préfigure pas un rapprochement régional du SIS de Mayotte avec le SDIS de la Réunion pour l'achat de matériel, comme a pu l'écrire l'un de nos confrères du JIR.
"Pour cela, il faut une volonté politique commune du président du conseil d'administration à la Réunion et du président du conseil d'exploitation ici. Mais cela me paraît relativement complexe car nous n'avons pas les mêmes règlements au niveau des importations". En tout état de cause, le SIS de Mayotte ne pourra pas devenir un SDIS avant 2014, car il devra alors être financé à 50 % par les communes qui pour l'instant n'ont pas de ressources propres.
07/04/09 – « Mohéli va prendre la place de Mayotte pour l’ylang-ylang »
Ils vont donner le coup de grâce aux bacocos, comme cela a été le cas pour la coopérative Cama". M. Oheix ne peut que constater le déclin de la production depuis une dizaine d'années. En 1990, 27t d'essence d'ylang était exportée, contre 7t en 2008 (dont 4,4t par M. Oheix). En 1993, ils étaient 8 grossistes, contre 3 aujourd'hui. Pourtant, les cours mondiaux ont flambé depuis trois ans, passant de 1,15€ le degré à 2,60€ aujourd'hui. Selon M. Oheix, la principale cause du déclin des exportations tient au fait que "c'est une culture du Tiers Monde, comme pour la vanille. C'est Mohéli qui va prendre la place de Mayotte car ils ont la même qualité là bas, contrairement à Anjouan qui fournit une essence frelatée et coupée à l'huile de ricin ou au liquide de frein". 4 "C'est malheureux car c'était le fleuron de Mayotte. On livre un combat d'arrière-garde car il n'y a plus que les vieux qui travaillent. Si Mohéli se développe, ils auront des prix beaucoup plus attractifs à cause du faible coût de la main d'œuvre".
07/04/09 – Sport / Football : Les 14 ans préparent leur départ à Clairefontaine
06/04/09 – Tsimkoura pleure Teddy
06/04/09 – Sport / Football – Championnat DH de Mayotte : L’AS Sada, premier leader
06/04/09 – Un nouveau stade à M’tsangamouji
06/04/09 – Madagascar fixe la date du scrutin présidentiel à octobre 2010
La France, principal donateur de l'île et ancienne puissance coloniale, a démenti vendredi avoir l'intention d'imiter les Etats-Unis et la Norvège en suspendant son aide. "Le changement de pouvoir qui s'est produit à Madagascar, il y a deux semaines, n'a pas provoqué l'interruption des programmes en cours entre la Grande Île et la France, cette dernière ne souhaitant pas pénaliser plus encore la population malgache", indique le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, dans un communiqué. Rajoelina a répondu à la communauté internationale que le peuple malgache savait ce qui était le mieux pour lui et avait sa propre opinion sur le développement du pays et la démocratie. Selon le calendrier prévu, une conférence nationale doit avoir lieu avant le 26 juin afin de confirmer le calendrier établi. Le nouveau code électoral doit être adopté en juillet, avant la tenue en septembre d'un référendum sur la réforme constitutionnelle.
Quelque 1.200 personnes ont pris part à la conférence de réconciliation, qui rassemblait partis politiques, syndicats, et dirigeants militaires et religieux. Le parti de l'ancien président Marc Ravalomanana, chassé du pouvoir sous la pression des partisans de Rajoelina, a boycotté l'événement. Réfugié au Swaziland, Ravalomanana a assuré qu'il rentrerait à Madagascar. Ses partisans ont organisé la semaine dernière une série de manifestations dans le centre de la capitale malgache, au cours desquelles 34 personnes ont été blessées.
03/04/09 – Conférence sur la conception de la mort
03/04/09 – Le Kabar Fondké Palanké à Mayotte
03/04/09 – Portes ouvertes au lycée agricole de Coconi
Ces vendredi 3 et samedi 4 avri, les portes du lycée agricole de Coconi sont ouvertes aux scolaires et au public, de 8h à 15h. Le lycée agricole de Mayotte et le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole invitent les scolaires et le public à découvrir les différentes formations au travers des stands d'informations et des travaux pratiques des élèves et visiter tous les locaux, l'exploitation agricole et l'atelier agroalimentaire. Un grand marché paysan, avec des animations culturelles et des stands de restauration, est prévu samedi. Pour
Tous renseignements : 0269 62 17 79.
03/04/09 – Risque de leptospirose à Mayotte
03/04/2009 – Basket-ball : Basket corpo et pour les jeunes
{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ôté organisationnel, le début de saison sous la houlette du nouveau comité directeur de la ligue de basket-ball mahorais est couronnée d'un projet de réalisation d'un local pour le basket d'une part, et de l'éventuelle mise en place d'une commission corporative de l'autre. Un bilan moralement intéressant et encourageant. Mais face à cela vient s'instiller un pressentiment d'incertitude et de méfiance relatif au déroulement des compétitions, jugé pas trop commode et clairvoyant, vis-à-vis des lois et règlements. Des responsables de clubs s'en plaignent.
Ayant répondu massivement à la convocation du nouveau CD, samedi 28 mars dernier, les responsables associatifs ont planché sur les dispositifs à mettre en place et le chemin qui reste à parcourir par rapport à la saison sportive en cours. Puis vint la présentation du projet de réalisation du local de basket-ball, sis rue Saharangue, juxtaposé au terrain de foot du lycée de Mamoudzou. Il est clair que la ligue n'est pas venue les mains vides. Le projet est déjà finalisé, présentation d'une maquette à l'appui.
Il s'agit bien d'un local pour le basket où seront logés les bureaux de la ligue, afin de lui donner un peu d'autonomie. Il s'agit d'un bâtiment à étages comportant deux pôles et où sera éventuellement installé un bistrot dont la recette servira à financer, au quotidien, le basket-ball mahorais. Ce local abritera entre autre le TCO foot qui occupera le rez-de-chaussée. Ce projet financé par la CDM devrait être opérationnel à l'horizon 2009-2010.
Sur la feuille de présence des hôtes de cette journée de prise de contact entre le nouveau comité directeur et les dirigeants des clubs figuraient, par ailleurs, des représentants du club de basket-ball corporatif d'EDM. Une présence confirmant l'éventuelle création d'une commission corporative au sein de la ligue régionale de basket-ball de Mayotte, très prochainement. L'initiative donnera l'opportunité aux anciens et aux amoureux de ladite discipline de retrouver le chemin des terrains et des paniers. La licence en basket corpo de Mayotte est réservée aux plus de 30 ans et regroupera également des clubs d'entreprise.
Sur le plan sportif, les doléances accusant la commission sportive et d'homologation d'irrégularités manifestes ont été revues au cas par cas. Les explications du président Ibrahim Soula s'y sont avérées plus ou moins convaincantes. A l'exception d'une réclamation portée par le président de Scolo dunks club de Mamoudzou sur les dispositions mises en place en ce qui concerne la délivrance de "licence 4 ou licence 5" aux étrangers. En effet, la commission sportive reconnaît être fautive et l'affaire sera réexaminée.
L'autre point positif de cette reprise de fonction du nouveau CD de la ligue de Mayotte de basket se résume par la régularité des regroupements des jeunes, dont le bilan des activités est jugé progressif et encourageant en termes de taux de participation. En quatre regroupements de jeunes cette saison on a pu recenser 90, 140, 150, puis 216 participants. Un coup de chapeau.
Saïd Ahmed
03/04/2009 – Portrait de Surtou, handballeur talentueux
{xtypo_dropcap}"S{/xtypo_dropcap}oudi Surtou est un jeune qui peut aller très très loin. A Mayotte, tu peux jouer jusqu'en catégorie excellence puis plus rien. En général, deux à trois ans de carrière suffisent à un joueur de handball qui évolue en catégorie excellence – ce qui est valable pour tout autre sportif mahorais – avant d'arrêter sa carrière, qui en moyenne prend fin à 24 ans. En général, le départ pour les études supérieures (obligation de quitter l'île) occupe une place prépondérante pour casser l'élan d'un sportif sur le plan local à Mayotte. Car à ce stade de sa vie, faire du sport devient secondaire.
Mais voir un jeune mahorais partir pour une cause handballistique c'est vraiment rare. Bavou de Tsingoni l'a fait. Mais plus personne n'a suivi ses traces. Pourtant, il s'en sort très bien en temps que joueur professionnel de renommée européenne. Il enfile actuellement le blason d'ambassadeur du handball mahorais en Europe", analyse Mohamadi M'djassiri, le doyen joueur-coach du club de Combani. Pour revenir au sujet du jour, "j'ai beaucoup d'estime pour le jeune Soudi Surtou", rappelle-t-il.
Soudi Surtou débute sa carrière à 19 ans, maintenant, en catégorie excellence avec le Handball club de Combani d'où il est originaire. En parallèle, il s'occupe de l'encadrement de ses petits frères de moins de 16 ans, avec beaucoup de volonté et de motivation.
"Un jeune talent comme lui peut bien partir voir une autre vision du monde sportif ailleurs. Suivre une formation de cadre technique et tenter sa chance". C'est tout le mal que lui souhaite son coach qui est par ailleurs membre de la commission technique, développement et promotion de la ligue de handball de Mayotte et chargé de mission au service de la jeunesse et des sports de la commune de Tsingoni.
Soudi Surtou en est à sa 6ème année de carrière en temps que simple joueur, il a débuté avec les –16 ans. Il compte maintenant passer le cap de cadre technique. Il fait partie du groupe qui a suivi la première séance de formation d'animateurs sportifs de la saison 2008-2009, mise en place par la ligue de Mayotte, pendant les vacances de Pâques 2009.
Malgré le niveau de compétitivité du CHC (5ème du classement), cette jeune étoile filante ne dispose pas non plus d'un palmarès avec son club, qui essaye actuellement de se refaire une nouvelle peau. Mais sur le plan individuel, la star de Combani incarne l'avenir, une valeur sûre. Son plus grand rêve c'est devenir comme Daniel Narcisse, l'arrière gauche de l'équipe de France, son idole qu'il qualifie d'un grand "phénomène" du handball de haut niveau.
Saïd Ahmed
03/04/2009 – Interview avec U Roy et Pablo Moses
{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}ounda : Quel est votre sentiment sur Mayotte, comparée à la Jamaïque ?
– U Roy : C'est presque la même chose. La seule différence, c'est qu'en Jamaïque, si tu veux voir des singes, tu dois aller dans les zoos. Ici, je peux regarder les arbres et les voir, c'est bien ! C'est naturel. C'est la première fois que je me sens si près de ces animaux. Je pourrai dire à mes amis et à mes enfants quand je rentrerai que j'ai vu des chauves-souris en vrai, et pas dans des documentaires.
Tounda : Est-ce que vous avez préparé quelque chose de spécial pour Mayotte ?
– U Roy : Oui, c'est toujours spécial. Nous faisons vivre l'esprit de Jah.
– Pablo Moses : Nous allons faire une mixture de morceaux classiques et de nouvelles chansons, parce que nous avons de nouveaux auditeurs et des anciens. Nous allons essayer de faire en sorte que tout le monde soit en paix.
– U Roy : J'adore faire des choses auxquelles les gens m'identifient. Je ne veux pas qu'ils se disent : "mais c'est qui ?".
Tounda : Pablo, vous avez enregistré des chansons avec Groundation dans son dernier album "Upon the Bridge". Avant cela, les Congos et I Jah Man avaient joué avec lui sur l'album "Airbone Gate". Vous pensez que c'est une bonne chose que ce groupe joue avec des "anciens" comme vous ?
– Pablo Moses : J'adore ce que fait Groundation, ça sonne bien. Ils respectent les "anciens" et savent ce que nous avons fait avant. Leurs chansons parlent de l'oppression, de la discrimination et de l'égalité des droits. Nous nous complétons l'un l'autre. Je le respecte et je l'encourage à continuer sur cette voie positive qui vient du cœur. J'ai fait des compositions dans son dernier album et nous jouons ensemble dans des festivals reggae et ska. C'était un honneur pour moi d'être sur scène avec Groundation, comme je suppose cela l'a été pour lui.
Tounda : Aujourd'hui, le mouvement "gangsta" jamaïcain est de plus en plus médiatisé, comme Damian Marley dans son clip "Welcome to Jam Rock". Pensez-vous que ce genre de clip détourne l'esprit original du reggae ?
– Pablo Moses : Je pense que c'est une bonne chanson et qu'il dit certaines choses qui devaient être dites. Peut-être qu'il a réussi à aller au-devant de ce que certains aiment. Je pense que ses chansons sont dans un chemin positif et qu'il va continuer. C'est une bonne chose pour le reggae. Le riddim et la ligne de basse viennent d'un classique, déjà repris par Sly & Robbie. Il a revitalisé ce riddim et l'a réintroduit vers les gens.
– U Roy : C'est un jeune garçon. Il faut l'aimer pour ce qu'il fait. Il parle de ce qu'il voit en train de se passer. C'est juste la réalité.
Tounda : Et que pensez-vous de la nouvelle vague du ragga dancehall comme Elephant Man ou Buju Banton ? Vous estimez qu'ils ont vendu leur âme au "business" de l'industrie musicale ?
– U Roy : Il faut respecter ce que font les jeunes. On ne pouvait pas espérer qu'entre mon temps et aujourd'hui, la musique serait la même. La musique change : les jeunes viennent avec des idées de jeunes.
– Pablo Moses : Il y a trois types de reggae maintenant : tu as le "roots reggae", le "lovers rock reggae" et le "dancehall". Il y a quand même certains messages qui devraient être plus "clean" : quand tu rabaisses les femmes et que tu parles d'elles de manière négative dans tes paroles, je pense que ça devrait être effacé. Il faut qu'ils trouvent une manière plus positive de parler des femmes et des "anciens" aussi. En même temps, c'est un autre type de musique qui reste toujours du reggae, une musique qui durera encore et toujours. Quand le dancehall a émergé dans les années 1980, ils utilisaient des riddims qui dataient des années 1960 et 1970. Les "beats" ont remplacé les lignes de basse, c'est tout.
Tounda : Comment voyez-vous l'évolution du mouvement rastafarien, vous qui faites partie de ses précurseurs ?
– U Roy : Avant; ma perception du regard des autres était que les rastas étaient les pires des personnes. Aujourd'hui, nous sommes dans un monde où les gens ont enfin accepté le mouvement des rastafariens.
– Pablo Moses : L'esprit de Jah croît sans cesse…
– U Roy : Nous ne sommes pas là pour vous dire de devenir rasta, si vous voulez être nos amis, pas du tout.
– Pablo Moses : Nous voulons juste vous montrer notre amour, car c'est tout ce qui fait l'égalité des droits et la justice rasta. Et ce n'est pas que pour les Noirs, la justice est pour tout le monde. Le rastafarisme n'est pas une religion, c'est une révolution, une force qui vient dire : nous n'aimons pas l'oppression, que vous soyez Noir, Blanc ou Chinois.
Tounda : Quelle est votre opinion sur le référendum de dimanche dernier ?
– U Roy : Le peuple a le droit de faire les choix qui lui semble les meilleurs. Si tu as des chaussures qui te font mal aux pieds, tu peux les enlever…
– Pablo Moses : Nous avons nos problèmes en Jamaïque et les gens ont les leurs ici. Ils ont le droit de faire leur choix, c'est ça, la démocratie.
Propos recueillis et traduits par Julien Perrot
03/04/2009 – Opinions sur rue
{xtypo_dropcap}H{/xtypo_dropcap}oarau, plombier
Maintenant, les règles vont être de plus en plus respectées. J'espère aussi que les produits les plus importants baisseront au niveau des prix. Ça a déjà été le cas pour l'essence qui est passée à un euro et le carton de mabawa qui a diminué d'environ cinq euros. Bon, on verra le changement après plusieurs mois, mais je suis sûr que le département est une bonne chose.
Kiss, lycéenne à Kawéni
Avec le département, nous aurons une vie économique et sociale meilleure qu'avant. Certes, il y aura plus d'impôts et de taxes à payer, mais les personnes les plus en difficulté sur l'île pourront bénéficier d'aides sociales, du RMI par exemple, même si ça consiste à patienter quelques années. L'essentiel, c'est qu'il y aura plus de moyens pour les plus démunis.
Diho, artiste
Il faut maintenant suivre l'évolution des mesures qui vont être prises. Il appartient à nos dirigeants de faire en sorte que les Mahorais se retrouvent dans le département, en opérant des actions locales pour le développement, faire tourner le business économique de Mayotte qui réside dans le lagon, la faune et la flore. Il y a la possibilité de créer beaucoup d'emplois dans ces domaines-là. Je pense qu'il faut aller doucement et on va aller doucement comme prévu, découvrir les différents points au fur et à mesure. En tout cas, c'est un rêve d'hommes et de femmes plus qu'honorables qui est accompli. Ils avaient un souhait qui vient de se réaliser.
Anssuya, lycéenne à Chirongui
Maintenant, il va falloir assumer les inconvénients ! Et si nos élus ne font pas leur boulot, il va y avoir encore plus de problèmes que ce qu'il y a eu sans le statut de département, la population souffrira davantage des nouvelles règles.
Mariama, mère au foyer
Maintenant, Sambi doit s'intéresser à son peuple et arrêter de nous embêter. À Mayotte, les générations défilent et nous avançons. Nous venons d'obtenir le département et beaucoup de choses vont être différentes. Tout le monde nous soutient et respecte le choix qu'on a fait, nous essayons d'assurer l'avenir de nos enfants avec l'aide de la France. Alors aujourd'hui, le président comorien doit s'occuper de son pays. S'il les entretient, alors les Grands Comoriens et les Anjouanais arrêteront de se tuer dans l'océan.
Mahaventa, garagiste
Les politiciens doivent maintenant faire leur travail, sinon les problèmes qu'on rencontre aujourd'hui ne seront jamais réglés et notre nouveau statut ne servira à rien.
Ahamadi Soula, artisan
Mayotte sera moins africaine ! J'entends par-là que des règlements stricts vont être de plus en plus imposés à la population et il y aura de moins en moins de laisser-aller dans les lois, comme à l'Africaine où l'on laisse passer beaucoup de choses. Ce sera très difficile pour nous de respecter certains règlements parce que je pense que nous ne sommes encore prêts, nous ne sommes pas encore adaptés.
Mogné Madi, retraité
Je ne peux pas dire vraiment ce qui va se passer, je ne sais pas ce que nous apportera ce département. Tout ce que j'espère, c'est qu'il y aura des solutions pour arrêter ces clandestins qui viennent sans arrêt à Mayotte. J'espère qu'il y aura plus de moyens contre l'immigration à partir de maintenant.
Raya, lycéenne à Kahani
Et maintenant ?… Rien ne change pour moi, avec ou sans le département. Mais j'ai voté par respect pour ma famille, pour mes grands-parents qui attendent ça depuis très longtemps.
Salami Abassi, instituteur
Il faut faire en sorte que les Mahorais qui vont en Métropole pour les études ou le travail puissent trouver ce qu'ils cherchent ici. Si les élus parviennent à les faire revenir, ils contribueront très fortement à la création d'entreprises et d'emplois, par et pour les Mahorais, et dans le même temps on fera un grand pas vers la lutte contre le travail clandestin. Pour nous qui sommes sur place, j'espère qu'on va pouvoir gagner plus d'argent pour nos familles grâce aux aides que devrait apporter le département.
Saïd, sans emploi
Après que nos anciens se sont battus pendant des années pour ce statut et qu'ils ont eu finalement gain de cause, ce sont aux jeunes et aux élus de bien prendre la relève. Si on avance bien, on n'aura rien à envier aux autres départements français.
Oustadi, employé à SFR
Maintenant, ce serait bien qu'on puisse construire une université par exemple pour les jeunes qui vont étudier en Métropole, ce genre de choses, ça nous ferait économiser de l'argent public dans le long terme. Le problème – qu'on décide de partir ou de rester – c'est qu'il y a très peu de boulot pour les jeunes mahorais. Au moins s'ils ne trouvent pas de travail, qu'on les aide à entreprendre, mais il n'y a pas de financements pour eux, aucune aide, les élus s'en foutent. On verra si le département changera les choses.
Chakiri Chahardi, en formation avec la Mission locale
On va se développer au niveau touristique et des lois. Il y a plusieurs inconvénients, mais ce qui compte ce sont les avantages, comme les aides familiales. J'ai entendu dire aussi que Mayotte va rentrer dans un périphérique européen, c'est une bonne chose puisqu'on pourra se faire connaître encore plus de la France et des autres pays occidentaux. Ils verront nos richesses, notre force. Ce statut nous mettra plus en avant aux yeux des plus grands.
Abdoul Djalil, commerçant
On n'a pas encore le département ! Ce n'est qu'en 2011, dans deux ans, qu'on l'aura vraiment. Ce qui est sûr, c'est qu'il y a de bonnes nouvelles pour notre île, des actions qui n'étaient pas possibles avant et qui le seront grâce à ce nouveau statut. Le ministre de l'Outremer, Yves Jégo nous a déjà annoncé qu'il y aura un vol direct Paris-Dzaoudzi, c'est un bel exemple du changement positif. Mais il reste encore beaucoup de boulot à réaliser avant 2011.
Darday, employé à SFR
Maintenant ?! Je ne suis pas politicien et je ne peux pas vous dire ce qu'il va y avoir, mais je sais qu'il y aura quelques changements. Je peux dire par contre que c'est une évolution pour Mayotte, une bonne évolution.
Antufati, femme de ménage
Les gens qui viennent et qui repartent vont être plus chassés dorénavant. Ils doivent rester là-bas, notre vie va changer pour nous et chez nous; il faut que leur vie change chez eux et pour eux. Leur président doit arranger leurs problèmes et nous laisser tranquilles.
Tribune libre
"99% pour le "oui", nous l'avons fait !"
Je suis très très content de la victoire du "oui". Je pense que Mayotte va pouvoir commencer à préparer son avenir avec sérénité, celui de ses enfants et à la France de continuer avec nous le processus qu'elle a promis. Le 29 mars 2009 restera un grand jour, car on craignait beaucoup des jeunes, mais les familles, les grands frères et soeurs ont bien fait leur travail et dieu merci les jeunes ont bien compris l'enjeu…
Une mise en garde toutefois aux Mahorais : bien choisir les représentants qui vont mener cette marche vers l'ancrage définitif de leur île au sein de la République, pas de marionnettes.
Un souhait : ce jour du 29 mars doit être inscrit comme jour férié et chômé dans le calendrier de Mayotte, comme l'est le jour de Maoulida ou de l'abolition de l'esclavage, juste pour rendre hommage aux Mahorais, mais surtout à nos "poilus" qui se sont battus pour le maintien de Mayotte dans la France…
La victoire pour Chirongui : je ne peux m'en empêcher et me faire le porte-parole, en rendant hommage à ma commune, à la population et aux électeurs de la commune, de Chirongui à Tsimkoura, de la rampe cannelle à Poroani, en passant par M’ramadoudou et Malamani, mais aussi les deux Miréréni.
Je me souviens, il était 11h à peu près lorsque le président Douchina est passé dans le bureau de vote n°54 de Tsimkoura, il nous a nargués en disant qu'à Kani tous les bureaux de vote étaient déjà à plus de 300 votants ! Je lui ai répondu en souriant : rendez-vous à 20h… Je ne me suis pas trompé. La victoire est à nous à plus de 70% de taux de participation et à 99% pour le "oui", nous l'avons fait ! Pour montrer notre attachement et notre implication dans ce combat de nos anciens et qui est le nôtre maintenant, et non pour obtenir l'organisation du maoulida chengué. Mais le président du CG doit tenir parole en rendant hommage aussi à la population méritoire, ce sera alors la cerise sur le gâteau. De toute façon, c'est la fête pour tous les Mahorais et il faut marquer le coup…
Bravo et encore bravo à notre chère et tendre terre "Chirongui et Mayotte". Merci.
Bravo à tous les partisans du "oui", mais aussi du "non" qui ont eu le courage de s’exprimer.
Vive Chirongui ! Vive Mayotte dans la République française !
Ali Djinouri, de Tsimkoura
03/04/2009 – Rétrospective : Mayotte de 1958 à 2009
{xtypo_dropcap}11{/xtypo_dropcap} mai 1958
L'assemblée territoriale des Comores vote une motion demandant le transfert de la capitale de Dzaoudzi à Moroni.
Au Congrès de Tsoundzou mené par Marcel Henry, Younoussa Bamana, Georges Nahouda, en réaction contre cette décision, la population mahoraise se prononce pour la rupture avec les Comores et en faveur de la départementalisation.
2 août 1966
Révolte des femmes guidées par Bouéni M'titi, Zaïna Méresse et Zéna M'déré, qui manifestent devant la résidence du conseil du gouvernement. Création du Mouvement populaire mahorais, les principaux leaders que sont Marcel Henry, Zéna M'déré, Ibrahim Bacar et Younoussa Bamana, prêtent serment de fidélité pour la vie à la cause séparatiste mahoraise et au maintien de l'île dans la République française.
22 décembre 1972
La chambre des députés des Comores exprime le vœu qu'une délégation du territoire étudie avec le gouvernement de la République française les conditions d'accession des Comores à l'indépendance "dans la coopération et l'amitié avec la France".
Mai 1973
Ouverture des pourparlers à Paris sur les modalités de l'accession des Comores à l'indépendance.
11 novembre 1973
Emprisonnement de Younoussa Bamana, représentant de Mayotte à la chambre des députés des Comores.
2 octobre 1974
Le MPM demande le droit à l'autodétermination de Mayotte.
14 novembre 1974
Le Parlement français adopte le projet de loi organisant le référendum, les résultats seront connus île par île.
22 décembre 1974
Référendum d'autodétermination des Comores, sur l'ensemble de Mohéli, Anjouan et Grande Comore, 94,94% se prononcent pour l'indépendance. A Mayotte, 65,3% se prononcent pour le maintien du territoire au sein de la République.
25 juin 1975
L'Assemblée nationale examine le projet de loi portant ratification des résultats du référendum. Ce projet doit être soumis au référendum avant la proclamation de l'indépendance et devra être adopté île par île.
6 juillet 1975
Proclamation unilatérale de l'indépendance des Comores par Ahmed Abdallah, les élus mahorais dénoncent une décision illégale.
3 août 1975
Ali Soihili renverse le président Ahmed Abdallah.
21 novembre 1975
La "marche rose" : Ali Soihili débarque à Mayotte avec une cinquantaine d'hommes non armés. La population mahoraise se rend massivement à l'aéroport pour empêcher l'atterrissage d'un 2e avion soupçonné d'amener un détachement armé.
8 février 1976
Consultation de la population mahoraise : 99,42% choisissent de demeurer au sein de la République française.
11 avril 1976
Deuxième consultation pour le maintien ou l'abandon du statut de Tom, environ 80% se prononcent pour l'abandon au profit du statut de Dom.
22 décembre 1979
Une loi réaffirme l’ancrage de Mayotte dans la République française en stipulant que "l'île de Mayotte fait partie de la République française et ne peut cesser d'y appartenir sans le consentement de sa population".
27 janvier 2000
L'Accord sur l'avenir de Mayotte est signé au nom de l'État par le Secrétaire d'État à l'Outremer avec le président du conseil général et les principaux partis politiques de l'île.
2 juillet 2000
Conformément aux engagements pris, la population de Mayotte est consultée et se prononce à 72,94% pour cet accord et devient Collectivité départementale, avec 10 ans pour se préparer.
29 mars 2009
Les Mahorais se prononcent à 95,2% des voix pour le statut de département d'Outremer.
(Avec Jana na Leo)
03/04/2009 – Consultation du 29 mars : Réactions Officielles
{xtypo_quote}Un moment historique pour Mayotte et pour les Mahorais{/xtypo_quote}
Nicolas Sarkozy a salué dès dimanche soir "un moment historique pour Mayotte et pour les Mahorais", aussitôt qu'il a pris a pris connaissance "avec satisfaction des premiers résultats de la consultation organisée à Mayotte sur le changement de statut". "Tout semble indiquer que les Mahorais ont confirmé à une très forte majorité leur volonté, exprimée depuis cinquante ans, de voir leur île se doter du statut de département", se félicite le communiqué diffusé par la présidence de la République.
"C'est un moment historique pour Mayotte et pour les Mahorais. C'est un rêve porté par plusieurs générations qui se réalise ce 29 mars 2009." A l'occasion de ce scrutin, le chef de l'État rappelle que la France, depuis 1958, s'était engagée à maintes reprises à ouvrir un processus institutionnel devant permettre à Mayotte d'accéder au statut de département d'Outremer. "La parole de l'État se devait d'être, enfin, respectée", souligne le communiqué.
"La départementalisation sera une réussite si cette nouvelle étape de l'histoire de Mayotte s'inscrit dans la durée et ne bouleverse pas les équilibres économiques et sociaux de ce territoire", ajoute le communiqué. "L'évolution institutionnelle se fera donc progressivement sur la base du 'Pacte pour la départementalisation', accepté par les élus de Mayotte, qui décrit le chemin qui reste à parcourir". "Avec un nouveau statut et grâce au travail de tous les Mahorais, Mayotte pourra construire les bases d'un développement prospère et durable, en lien avec ses partenaires régionaux de l'océan Indien" (AFP).
Yves Jégo, secrétaire d'Etat à l'Outremer
{xtypo_quote}Le travail a déjà commencé{/xtypo_quote}
Invité du journal sur LCI à 20h30 (heure Mayotte), le secrétaire d'Etat à l'Outremer à commenté les derniers résultats connus de la consultation : 94,1% de oui. "Ce n'est pas une surprise", a d'emblée annoncé M. Jégo, "Je tiens à faire une précision par rapport à ce qu'on peut entendre : ce n'est qu'un changement de statut, Mayotte est déjà française depuis bien longtemps."
Le secrétaire d'Etat a expliqué que le département apporterait "plus d'harmonisation" avec la Métropole, tout en précisant que "le travail a déjà commencé. Il y aura un effort partagé entre les Mahorais et l'Etat français". "Mayotte présente des atouts considérables, dans le tourisme et l'aquaculture notamment. Il y a aussi des difficultés, la maîtrise du français sur laquelle il va falloir mettre l'accent, et le rapport avec l'Union des Comores. La départementalisation permettra de trouver un nouveau dialogue avec les Comores et de mettre un frein aux flux migratoires." Le secrétaire d'Etat a enfin annoncé dimanche qu'il recevra "dans les prochaines semaines" les élus de Mayotte.
Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP
{xtypo_quote}Score sans appel{/xtypo_quote}
"La participation importante et le score sans appel du "oui" sont la preuve de l'implication totale des Mahorais dans la construction de leur avenir. (…) Les Mahorais ont voté pour s'intégrer un peu plus encore à notre pays en choisissant de devenir le 101ème département français" et "ce choix cohérent avec la volonté exprimée il y a 35 ans de rester Français doit donner à Mayotte les moyens de se développer et de se moderniser".
Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur et de l'Outremer
{xtypo_quote}Réaffirmer les principes fondateurs de notre pacte républicain{/xtypo_quote}
"Conformément à la feuille de route proposée par le Président de la République, le gouvernement va déposer un projet de loi organique tirant les conséquences institutionnelles de ce vote. (…) Les modalités de la coopération du nouveau département de Mayotte avec ses partenaires de l'océan Indien et notamment avec la République des Comores seront parallèlement approfondies". "La départementalisation a pour but de conforter la place de Mayotte dans la République, en réaffirmant les principes fondateurs de notre pacte républicain, en particulier le respect de l'égalité entre les hommes et les femmes, l'unité de la justice pour tous les citoyens ou la place de la langue française".
Alain Joyandet, secrétaire d'Etat français à la Coopération
{xtypo_quote}Oui à la France{/xtypo_quote}
"Au-delà de la départementalisation, vous savez bien que quand il y a un referendum, c'est souvent "oui" ou "non" à celui qui pose la question. Donc le "oui", ce sera le "oui" à la France, ce sera: "oui", on veut rester en France. (…) On a mis en place un groupe de très haut niveau entre les Comores et la France pour discuter des nouvelles relations entre les quatre îles, les trois comoriennes et Mayotte, et j'espère qu'il en sortira quelque chose de positif pour pacifier les relations. (…) "A l'heure de la mondialisation, est-ce que la France peut s'offrir le luxe de renoncer à ses territoires ultramarins ? Je ne le crois pas. (…) Ce que je pense, c'est qu'il faut surtout que nous fassions du développement aux Comores. Si on veut que le calme règne dans cette région, si on veut gérer un peu mieux les problèmes liés à l'immigration, il faut que nous aidions les Comores à se développer."
Didier Quentin, député UMP de Charente-Maritime, auteur de plusieurs rapports sur Mayotte
{xtypo_quote}Enrichir l'unité républicaine d'une relation harmonieuse avec l'islam{/xtypo_quote}
Le député Didier Quentin, venu à plusieurs reprises sur l'île pour rédiger des rapports parlementaires pour ses collègues de l'Assemblée, estime que ce choix permet "d'arrimer Mayotte encore plus fermement à la Métropole. (…) Il importera de construire une départementalisation adaptée, en sachant respecter les transitions indispensables". "L'identité originale de Mayotte viendra ainsi enrichir l'unité républicaine de toutes les différences mahoraises, et notamment d'une relation harmonieuse avec l'islam".
Victorin Lurel, député PS de Guadeloupe
{xtypo_quote}Vote franc, massif et historique des Mahorais{/xtypo_quote}
Victorin Lurel salue "le vote franc, massif et historique des Mahorais qui ont choisi (à 95,2%) de faire de Mayotte le 101ème département français. (…) Il revient aujourd'hui au gouvernement de s'attacher à concrétiser ce choix clair et sans appel en accélérant le processus afin que l'égalité sociale soit une réalité avant le délai annoncé de 20 ans". Il estime en outre que "ce choix vient conforter la nécessité de permettre à chaque territoire de l'Outremer français de s'exprimer sur son avenir institutionnel en donnant la parole au peuple souverain qui, seul, décide en ultime extrémité".
Martine Aubry, 1ère secrétaire du PS
{xtypo_quote}Message amical et fraternel aux Mahorais{/xtypo_quote}
Dans un communiqué, la maire de Lille "adresse un message amical et fraternel" aux Mahorais, jugeant qu'il s'agit d'"une étape décisive dans la longue marche vers l'égalité des droits pour les Mahorais dans notre République", "moins de dix ans après l'Accord sur l'avenir de Mayotte et la loi de 2001, voulue par un gouvernement socialiste". Mme Aubry veut cependant "demeurer très vigilante, à chaque étape, pour que le calendrier et les engagements pris soient respectés et pour que la départementalisation soit poursuivie sans relâche".
"L'évolution statutaire doit être accompagnée d'un effort constant et vigoureux de développement économique, de logements, d'équipements scolaires et médicaux ainsi que d'infrastructures de transports adaptées au XXIème siècle", juge la patronne du PS. Ainsi, "la promesse d'égalité deviendra bien réelle" et "un progrès durable sera partagé par tous les Mahorais", estime Mme Aubry.
Claudy Lebreton, président de l'Association des départements de France
{xtypo_quote}Le département, "porteur de cohésion, protecteur et efficace{/xtypo_quote}
Les habitants de Mayotte ont fait "le choix du département pour entrer dans le XXIème siècle", s'est félicité dès lundi le président de l’Assemblée des départements de France (ADF), Claudy Lebreton. Ce résultat "prend ainsi un sens particulier au moment où la réforme des collectivités locales entraîne de nombreux experts vers la tentation de supprimer le département", ajoute-t-il, estimant que "ces tenants de la réforme doivent entendre la voix de nos concitoyens et analyser le choix fait aujourd’hui massivement par les habitants de Mayotte".
"Le statut départemental est ainsi reconnu comme celui d’une collectivité porteuse de cohésion, protectrice et efficace", poursuit-il. Le département est "plébiscité comme collectivité capable d’organiser la nécessaire relation avec l’Etat et comme porteuse d’un avenir commun", ajoute M. Lebreton, souhaitant "longue vie et réussite" au nouveau département que l’ADF accueille déjà en son sein.