30/04/09 – Conférence des Naturalistes de Mayotte
"40 années d'archéologie sous-marine française"
La prochaine conférence des Naturalistes de Mayotte est programmée ce vendredi 1er mai, dans l'hémicycle Younoussa Bamana au conseil général, à 17h30. "Quarante années d'archéologie sous-marine française" est son thème. Il sera abordé par Michel L'Hour, conservateur général du Patrimoine et directeur du département subaquatique, dans le cadre de la venue sur Mayotte du navire scientifique le Marion Dufresnes.
Dotée en matière d'épave d'une législation très ancienne, la France fut en 1966 le premier pays au monde à créer et développer une organisation spécifique pour assurer la protection, l'étude et la mise en valeur du patrimoine immergé. Les archéologues français ont successivement ou simultanément appris à fouiller une très grande diversité de sites, depuis les sites sous-marins jusqu'aux sites en lac ou en rivière.
Cette grande diversité des sites étudiés se double d'une très grande variété des chronologies, depuis les vestiges du paléolithique ou de l'époque gréco-romaine, jusqu'aux épaves des grands conflits contemporains. Confronté à cette diversité, on conçoit bien que navires et cargaisons étudiés du Pacifique à l'Atlantique ou de l'océan Indien jusqu'à la Méditerranée, aient révélé de véritables trésors archéologiques sous-marins. Aujourd'hui de nouveaux enjeux se dessinent, au premier rang desquels l'archéologie sous-marine des grandes profondeurs.
Conférence, ce vendredi 1er mai, à 17h30, au conseil général.
30/04/09 – Les agents du STM en grève
De son côté, la direction du service de transport maritime s'est dite peu inquiète par ce mouvement qui ne serait motivé que par moins de 10% des 300 employés du service. "Le conseil général me soutient dans cette affaire, et je garantis que tous les bateaux seront en ligne demain (jeudi, ndlr), et au moins un amphidrome sur deux", affirme M. Cormy. D'autre part, le directeur du service estime pour sa part que les allégations de M. Baco sont infondées : "nous avons changé les méthodes de management pour être compétitifs, nous avons également procédé à un remaniement de l'organigramme pour mieux répondre à la demande des usagers. Cela n'est pas du goût de tout le monde apparemment. Mais c'est le moindre mal pour se mettre en ordre de marche".
30/04/09 – Fin de la grève à la BFC
L'application de la convention collective des banques a été validée, comme la mise en place d'un complément de retraite via l'assureur Swiss life, auquel les salariés peuvent souscrire individuellement en sus du dispositif intégral proposé par la banque à ces salariés depuis 1996. Les grévistes ont également obtenu l'application à l'identique de la NAO (Négociation annuelle obligatoire).
30/04/2009 – Conférence et concert pour les « Enfants de la lune »
{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}association des "Enfants de la lune de l'océan Indien" s'est donnée pour mission d'accueillir, de scolariser et de soutenir les enfants atteints de la maladie de xeroderma pigmentosum. Ces enfants n'étaient, avant 2003 et la création de l'association, pas pris en charge. La plupart d'entre eux n'avaient jamais été scolarisés et vivaient sans protection. Aujourd’hui, les enfants sont accueillis du lundi au vendredi de 7h30 à 17h. Ils sont scolarisés le matin, dans une nouvelle classe, prennent leur repas et restent jusqu’à 17h dans "la Maison des Enfants de la lune". Un bus aménagé, aux vitres les protégeant des rayons du soleil, les ramène ensuite chez eux tous les soirs.
Pour sensibiliser les populations, récolter des fonds mais aussi faire vivre des moments exceptionnels aux enfants dont elle s'occupe, l'association lance le projet "Au pays de la lune". Ce projet comprend plusieurs évènements. Le 5 mai, le docteur Cartault, généticien au laboratoire de l’hôpital de Saint-Denis de la Réunion, animera une conférence sur la maladie dans l'hémicycle du conseil général à 18h.
Puis, jeudi 7 mai, Cathy Forestier et Jean-Claude, Eliasse, Mikidache, Maoris et Doujah Sound participeront à un concert au Relais de Bandrélé à partir de 19h. Ce concert organisé un soir de pleine lune sera accompagné d'un stand d'information sur la maladie ainsi que de stands d'artisanat.
Un DVD devrait aussi voir le jour en novembre sur lequel figurerait un clip vidéo de Mikidache, parrain de l'association, des images du concert ainsi que l'émission "100% Mayotte" de mai 2008.
Juliette Piolat
Xeroderma pigmentosum est une maladie génétique orpheline très rare. Elle se caractérise par une intolérance de la peau et des muqueuses aux rayons ultra-violets du soleil. Cette maladie touche essentiellement les populations noires et d’Afrique du nord. En Métropole une cinquantaine de cas sont recensés sur presque 70 millions d’habitants, à Mayotte on compte 13 cas sur une population de 200.000 habitants environ.
Sans protection, elle entraine des lésions graves et irréversibles : une altération de la peau, des cancers cutanés, des maladies oculaires pouvant aller jusqu’à la cécité, une fragilité du système ORL (yeux, nez, oreille). Seule une protection totale contre la lumière du jour permet de ralentir cette maladie grave mais non contagieuse. Sans protection, elle conduit inexorablement et rapidement à la mort.
Les enfants atteints sont destinés à vivre "enfermés" afin de prolonger leur espérance de vie.
30/04/2009 – Sport : Rugby / Le RCM toujours champion
{xtypo_dropcap}“O{/xtypo_dropcap}n est les champions, on est les champions !” Le refrain est connu au sein du Rugby club de Mamoudzou. Depuis 1999, les hommes du président Eric Landmann le chantent à chaque fin de saison et samedi dernier ça a encore été le cas après la finale au stade de Kavani. Un stade qui était plein, au grand bonheur du président du comité territorial de rugby, Sébastien Rière.
Le Rugby club de Petite Terre, créé il y a 3 ans, disputait sa première finale et après avoir fini le championnat en trombe, en corrigeant les Despérados en demi-finale, le club rouge et noir se voyait bien subtiliser le bouclier de champion au RCM. Mais dès l’entame du match, les Petits-Terriens ont reçu une douche froide. Sur une mêlée ouverte, les avants du RCM poussent leurs adversaires vers la ligne de but. Complètement balayés, ils encaissent un essai collectif (5-0). La transformation côté droit est manquée par Christophe Montiel. On ne joue que depuis deux minutes.
Sept minutes plus tard, la défense du RCM dégage au pied dans les 30 mètres adverses. L’arrière-garde du RCPT s’empare du ballon, mais est vite mise en touche par les avants de Mamoudzou. Sur la touche qui suit, les jaunes récupèrent le ballon et forment un maul. Comme précédemment, le paquet d’avants finit sa course dans l’en-but. Cette fois-ci, Christophe Montiel transforme face aux poteaux (12-0). Le RCPT réagit, notamment par son capitaine Tony Carvajal, mais à chaque fois le RCM serre les vis et surtout, les rouge et noir font de nombreux en-avants.
A la 17e minute, l’arrière du RCM, Matthieu Saintcricq passe un drop à 20 mètres et accroît encore l’avance des champions en titre (15-0). Complètement assommé, le RCPT semble avoir oublié la recette qui lui avait permis de battre le RCM pendant la saison régulière.
Une folle échappée non concrétisée par le RCPT
Avant la pause, Christophe Montiel rajoute un nouvel essai, transformé par la patte gauche d’Irchadi Abdallah (22-0). C’est sur ce score que la première période s’achève. Stephan Pomarède, qui officie habituellement dans le Top 14, rappelle les joueurs quelques minutes après pour lancer la seconde période.
Le RCPT sait qu’il doit montrer un tout autre visage pour espérer renverser la vapeur. Ainsi, Mamoudou Savadogo effectue une interception à 30 mètres de ses poteaux et prend à revers toute la défense des jaunes. Les supporters de Petite-Terre l’acclament et pensent qu’il va réduire le score après une course folle de 70 mètres. Mais avec deux défenseurs aux trousses, le deuxième ligne du RCPT oublie d’aplatir le ballon et le laisse tomber dans l’en-but.
C’est le tournant du match, car le RCPT ne se remettra pas d’une si belle occasion manquée. Le RCM va gérer et malgré une splendide action collective qui voit le RCPT marquer le plus bel essai de la rencontre par son capitaine Tony Carvajal (22-5, 59e), le XV du chef-lieu ne montrera pas de signe de faiblesse. Le RCM réplique dans la foulée par un nouvel essai en force de Christophe Montiel, transformé par Irchadi Abdallah (27-7, 77e).
Les esprits s’échauffent peu après, mais M. Pomarède sanctionne d’un carton jaune chaque équipe. La rencontre se finit donc à 14 dans chaque camp. Malgré tout, la fête sera belle pour le RCM qui réussit la passe de 10, un exploit que très peu de clubs mahorais (dont les filles du BCM) ont accompli.
Beaux joueurs, le RCPT effectuera une haie d’honneur à son adversaire, qui lui rendra la pareille. Pour une première, le RCPT n’a pu faire tomber l’ogre de Mamoudzou. Mais ils n’ont pas tout perdu, puisque les jeunes rouges et noirs ont emporté le bouclier chez les 18 ans… face au RCM (15-6).
Faïd Souhaïli
Fiche technique
RCM bat RCPT 27 à 7 (22-0)
Stade : Kavani
Spectateurs : 500
Arbitre : Stephan Pomarède
RCM : 4 essais Ben Oussene Boina (2e), Rouchdi (9e), Montiel (27e et 77e), 3 transformations Montiel (3e) et Abdallah (28e et 78e) et 1 drop Saintcricq (20e).
RCPT : 1 essai Carvajal (59e) et 1 transformation Bonnefon (60e)
RCM : Saintcricq – Abdallah, Miradji, Landmann, Varela – (o) Thiboult, (m) Gougue – Pommier (cap), Montiel, Dinhut – Lecomte, Aime – Locatelli, Rouchdi, Ben Oussene Boina.
Remplaçants : Champiat H., Danion, Berge, Moustakim, Champiat J., Mohamed A., Mohamed H.
Entraîneur : Eudeline
RCPT : Laot P. – Cavallo, Bonnefon, Marel, Repaud – (o) Carvajal (cap), (m) Salvin – Fauchart, Laot J-M, Busson – Savadogo, Gandini – Loussouarn, Bernahrdt, Moula.
Remplaçants : Razafindrainibe, Bulciagny, Pelletier, Da Costa Sobral, Vinet, Briot, Morizon.
Entraîneur : Porquet
Réactions d’après-match
Pascal Porquet, entraîneur du RCPT : “Ils ont été meilleurs que nous, ils ont bien joué, mais nous méritions d’être là, on n’est pas arrivé là par hasard. Je suis fier de mes joueurs.”
Réjean Eudeline, entraîneur du RCM : “C’est le match le plus abouti de la saison, on les a mis sous l’éteignoir. Devant, on a des armes à faire valoir et nous avons été au top le jour J. Certains nous avaient déjà enterrés et je rappelle que nous n’avons perdu que deux matches cette saison. On a beaucoup souffert, notamment en demi-finale, nos joueurs sont des “anciens”. Mais lors de la très belle finale des 18 ans, on a vu que la relève est là, aussi bien chez nous que chez le RCPT, on va essayer de les intégrer petit à petit.”
Sébastien Rière, président du comité de rugby : “Le niveau monte, les écarts se resserrent un peu plus tous les ans. Nous sommes sur un schéma de développement de 4 ans où nous devons former les cadres et les arbitres et diversifier nos activités : beach rugby, rugby-touché, rugby à 7, UNSS et scolaire.”
Stephan Pomarède, arbitre de Top 14 et de la finale : “Les joueurs ont été assez respectueux des règles, mais la chaleur fait que l’on fait plus de fautes. Le niveau est intéressant, même si cela n’a rien à voir avec le Top 14 évidemment.”
30/04/09 – (Re)découverte de la gastronomie mahoraise
Une journée dédiée à la gastronomie mahoraise était organisée le samedi 17 avril dernier à Passamainti, à l'initiative du club des supporters (en formation) du Football club de Passamaïnti Gnambo Titi (FCPG).
Concoctée pour la deuxième année consécutive, cette journée de promotion des plats typiquement locaux a connu un grand succès. Plus d'une vingtaine de mets anciens étaient proposées. Et près de trois cent personnes s'étaient déplacées pour les découvrir.
L'idée de programmation mensuelle de ce rendez-vous festif est en étude selon Routoubati Ali Djoumoi, coordinatrice de l'action. Des stands d'exposition, sous la forme d'un marché paysan, pourraient être installés.
La liste non exhaustive des plats qui étaient proposés le samedi 17 avril dernier est longue : m'hogo piki, kima, guiri-guitsi, tibwi-tibwi, fogne-fogne, rorovahia, mavogue, mtsolola mwéou, mhogo na tsouzi, majimbi ya nadzi, trovi ya vahoi nadzi, batabata la nadzi, fénénétsi, bwantamou, bwantamou dzidzano, bankora, m'tsouzi wa houri, trovi ya nadzi, oubou wa trango, oubou wa drimou, didi, kaki, mgodro.
30/04/2009 – Un vrai stade du 21e siècle pour M’tsangamouji
{xtypo_dropcap}I{xtypo_dropcap}l y a quelques mois, les élus du conseil général et du comité régional olympique et sportif (Cros) avaient émis le souhait d’organiser les Jeux des Rup à Mayotte en 2012. Pour cela, il faut des enceintes sportives dignes de ce nom (aux normes et homologuées) et un nombre de logements très important pour accueillir les délégations. Pour être dans les temps, il faudrait construire à un rythme dubaïote ou pékinois. Néanmoins, à l’horizon 2011, si tout va bien, devrait être érigé le stade territorial de M’tsangamouji.
Le lieu a été choisi – à Chembenyoumba, en face du collège -, le maître d’œuvre aussi, en l’occurrence l’agence parisienne Aurel & Laurent. Et si le stade ressemble à ce qui est prévu sur les plans, M’tsangamouji héritera d’un véritable écrin. “Ce sera un stade complet avec des gradins pouvant accueillir 3.000 personnes. Au vu de la configuration du site, il y aura un terrain d’entraînement cerclé d’une piste d’athlétisme à 9 couloirs et un terrain d’honneur”, indique Emmanuel Laurent, architecte du cabinet Aurel & Laurent.
Ont été prévus 300 places de parking pour le grand public, un accès réservé aux joueurs, journalistes et VIP, des emplacements pour des buvettes, une grande salle polyvalente pouvant faire office de loge et des cabines pour les journalistes. La tribune sera placée de telle façon à donner sur les deux terrains.
Deux terrains sur un seul site
“Cette double orientation permettra de mutualiser des fonctions pour l’athlétisme et un autre sport (football ou rugby)”, affirme Emmanuel Laurent. Deux configurations ont été imaginées pour l’utilisation de ce stade. En cas de manifestation sportive, la sécurité sera optimale, permettant d’accueillir beaucoup de monde dans un laps de temps très court. Pour la configuration entraînement, le terrain d’honneur sera fermé, mais une promenade en faisant le tour sera accessible à tous les marcheurs. Pour réaliser cette enceinte, Aurel et Laurent s’est associée au cabinet mahorais TandeM.
Emmanuel Laurent n’en est pas à sa première enceinte sportive et a participé à l’élaboration du Stade de la Licorne à Amiens. Le bureau d’études chargé de la pelouse s’est pour sa part chargé du Stade des Alpes à Grenoble et du Stade Jean Bouin à Paris. Placé dans une cuvette, le stade sera conçu de façon à minimiser l’impact des déblais et à éviter un transport coûteux et non écologique par camion. Le coût de construction de ce bijou est évalué à 9,5 millions d’euros, mais ne sont pas compris dans cette somme les honoraires des maîtres d’œuvre et des organismes de contrôle.
Le conseil général a fait un effort considérable pour que le projet se mette en route. Il faudrait que par la suite il en soit de même pour son entretien, aussi bien pour le gestionnaire que surtout pour les utilisateurs.
Faïd Souhaïli
30/04/2009 – Les crèches menacées de fermeture
{xtypo_dropcap}D{/xtypô_dropcap}es parents, des employées des crèches et des petits enfants faisant un sit-in au conseil général pour réclamer les subventions nécessaires à la survie de l'association, c'était fin 2007, alors que la crèche des Beaux Enfants luttait contre la fermeture. La même année, la crèche de Kani-Kéli avait du fermer quelques mois avant les grandes vacances pour les mêmes problèmes. A l'époque, on parle de mettre en place des conventions pluriannuelles pour éviter qu'un tel problème se répète et favoriser la création d'autres crèches, en très faible nombre sur l'île. Des discours mais pas d'action, et le problème se répète…
Privés de salaires depuis 3 mois à Kani-Kéli et 2 mois à M'tsahara, les employés lassés se sont mis en grève. A Combani, la crèche associative Kara Raouki Titi pense tenir jusqu'au mois de juillet, mais pas plus. "Le conseil général et la mairie se renvoient la balle", explique la directrice de Combani, Hélène Delarue. "Les présidents des différentes crèches se sont regroupés pour exiger une rencontre entre le président de l'Association des maires et le conseil général, pour qu'ils se mettent d'accord sur qui verse quoi."
Une rencontre devait avoir lieu mercredi, mais les directrices n'ont aucune nouvelle. "En 2008, le conseil général avait donné une enveloppe à chaque crèche censée couvrir uniquement les salaires", poursuit Hélène Delarue. "Ils nous avaient d'ailleurs averti que la subvention ne serait peut-être pas reconduite l'an prochain. Apparemment la Dass a accepté cette année de donner un financement pour pallier les manques du CG, mais selon les crèches nous avons des échos différents et ne savons pas vraiment à quoi nous attendre."
"Des tarifs très bas, selon les revenus"
Selon les communes dont elles dépendent et les tarifs qu'elles pratiquent, les situations diffèrent, mais toutes les crèches associatives sont menacées de fermeture. A l'intérieur même des communes, on constate des différences de traitement : la mairie de Tsingoni prend en charge le loyer et les charges de la crèche de Tsingoni, alors qu'elle ne verse que 800€ par an à celle de Combani.
L'autre grand financeur est la Caf, qui devrait voter cette semaine les subventions aux crèches pour 2009, mais leur doit toujours une partie du financement 2008. "Ils viennent juste de nous verser la subvention de 2006 qui n'était jamais arrivée", annonce, mi-amusée mi-consternée, Christelle Tlili, nouvelle directrice de la crèche de Tsingoni et adjointe à celle de Combani. "Au mois d'août, nous allons devoir payer les charges, et cela va devenir très difficile", prévient Hélène Delarue, alors que M'tsahara n'a pas réussi à payer le 4e trimestre 2008.
Si Combani et Tsingoni tiennent toujours, c'est surtout grâce aux cotisations des familles, alors que celles de M'tsahara ne suffisent plus. "Contrairement à ce que certains pensent, les crèches ne sont pas des établissements pour enfants de wazungus : chez nous, 99% des enfants sont Mahorais", rappelle la directrice de M'tsahara Sylvie Lecomte. "Pour leur être accessible, nous faisons des tarifs très bas, ils vont de 60 à 240€ par mois selon les revenus, avec une cotisation annuelle de 25€." Ce n'est donc que grâce aux subventions que l'association peut accueillir toute l'année 20 enfants et employer 8 personnes.
Les crèches de plus en plus prisées
A Combani, qui accueille environ autant d'enfants mahorais que wazungus à des tarifs allant de 700 à 4.000€ l'année et une cotisation annuelle de 70€, la direction souhaitait mettre en place des places à tarif "caribou", avec une participation minimale de la famille. Le contexte actuel ne permet évidemment pas une telle démarche.
"Notre seule solution pour augmenter la trésorerie serait d'augmenter les tarifs et les cotisations, mais cela fermerait l'accès à la crèche à certaines familles", déplorent les trois directrices. En Métropole, c'est la Caf qui verse une subvention par enfant, pour compléter l'écart entre ce que peut mettre la famille et le tarif de la prestation. Les crèches sont ainsi assurées de toucher une somme fixe par enfant accueilli. A Mayotte c'est chaque année le même mystère : qui versera combien et quand ? Un système, ou plutôt une inexistence de système, qui ne permet pas de projets à long terme.
"Jusqu'ici, les Mahorais avaient pour habitude de faire garder leurs enfants par la coco, ou d'embaucher une Anjouanaise, mais de plus en plus on voit une volonté des parents de voir leurs enfants encadrés et parler français le plus tôt possible", constate Sylvie Lecomte. "Il y a une liste d'attente importante dans les crèches, d'autant qu'il n'y a pas assez de places en maternelle : à M'tsahara nous accueillons aussi les enfants de 3 ans pour qu'il n'y ait pas un trou entre la crèche et l'école."
Un certain nombre de parents soutiennent la grève de M'tsahara, ceux de Combani et Tsingoni ne sont pas encore tous au courant des difficultés, mais seront associés si aucune solution n'est trouvée par les pouvoirs publics et que les associations décident de médiatiser leurs difficultés.
Hélène Ferkatadji
30/04/2009 – Semaine mondiale contre l’illettrisme
{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ette action, intitulée "1000 lectures pour l’alphabétisation" a donc fait le tour du monde, Mayotte compris. L’Ecole des parents, rappelons-le, est un dispositif de formation destiné aux adultes dans le cadre de la lutte contre l’illettrisme, mise en place par la direction du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (DTEFP) dans les dix-sept communes de Mayotte.
Vendredi matin à Moinatrindri, les bénéficiaires de cette formation ont tenu à affirmer leur participation dans l’éducation des plus jeunes à travers l’événement. Durant toute une semaine, ils ont préparé cette journée qu’ils devaient présenter aux classes de CE1 et CE2 du village, avec leur collaboration. "Je suis contente, car je ne pensais pas que ma mère était capable de faire ça !", explique toute fière une enfant à la fin de la représentation. Ça ? C’est lire, c’est s’amuser tout en apprenant la langue française, c’est réciter des contes et des poèmes de façon ludique…
Voilà ce que les parents d’élèves ont réussi à reproduire au cours de ce spectacle. Un spectacle extrêmement riche en activités éducatives. Toutes ont parfaitement joué le jeu, de bout en bout, procurant beaucoup de plaisir, de sourire, de rire, de fou rire dans et autour de la classe… Cet événement a notamment permis aux membres de l’Ecole des parents d’accomplir un bilan sur l’ensemble de leur stage jusqu’alors. Grâce à l’implication totale de la mairie de Bouéni (service de la politique de la ville) dans ce dispositif depuis plusieurs mois, de nombreuses autres rencontres intergénérationnelles ont pu être organisées.
Le centre de formation Oidf qui dispense cette formation à Moinatrindri, par le biais de la formatrice Mme Biécha Mhoumadi, se réjouit des conditions de déroulement de l’action, de la relation et de la mutualisation avec les partenaires, qui jouent tous un rôle primordial dans cette action. L’objectif de l’Ecole des parents est de renforcer les acquisitions de base (savoir lire, écrire, compter), mais aussi consolider les liens parents-enfants.
Et c’est ce que réussit jusqu’à présent l’Oidf, selon les parentes d’élèves "très satisfaites" de leurs progrès depuis l’ouverture de "leur" école. Une opération comme celle-ci permet notamment à ces personnes de partager des instants forts et éducatifs avec leurs enfants. À travers les différentes photos effectuées et textes réalisés ce jour-là, Mayotte disposera prochainement de son espace sur le site "Solidarité laïque", l’association en charge de relayer la manifestation dans toute la France.
I.M
30/04/2009 – Education à l’environnement
{xtypo_dropcap}"L'{/xtypo_dropcap}objectif est qu'à terme chaque kW/heure soit utilisé utilement." C'est dans cet esprit, annoncé par son directeur Augusto Soares dos Reis, que la société EDM a décidé de travailler en étroit partenariat avec le vice-rectorat dans la sensibilisation des jeunes aux économies d'énergies. Présenté mardi dans une classe de sixième du collège de Koungou, le kit pédagogique "Les économies d’énergie à la maison avec Ouzouri" a été élaboré sur une initiative d'EDM, en collaboration avec le vice-rectorat, l'Ademe et le conseil général et distribué dans chacun des 18 collèges de l'île.
Le kit permet de faire une animation d’une heure avec une classe, le public visé est avant tout les classes de sixièmes. Il comporte une affiche grand format représentant la maison de la famille "Têtenlair", partie à un voulé en oubliant ses bonnes habitudes. Ouzouri guide les enfants dans la maison qui doivent se livrer à la chasse au gaspillage en pointant les irrégularités : télévision ou climatiseur laissés allumés, robinet qui coule, etc.
Cet exercice permet d'intégrer les gestes simples du quotidien qui permettent de diminuer le gaspillage d'énergie et de se familiariser avec certains aspects d'optimisation de la consommation d'une maison : isolation, chauffe-eau solaire… Le kit comprend également quelques posters qui présentent la façon dont est produite l'électricité dans l'île, ainsi qu'un guide de l'"éco-attitude" destiné aux enseignants, qui présente 40 gestes simples pour économiser l'énergie. L’animation se termine par un quizz de dix questions sur les éco-gestes.
"Ce kit est évolutif", précise M. Soares dos Reis, "nous attendons des retours des classes qui l'utiliseront pour l'améliorer chaque année." "Il est très important de travailler avec les jeunes générations car se sont les consommateurs de demain", poursuit le directeur d'EDM, qui a tenu à saluer l'engagement du vice-rectorat dans ce domaine sous formes d'actions concrètes. "Sans le vice-rectorat ce projet n'aurait pas existé."
1,6 hectare de panneaux s(c)olaires
Dans la classe, aux côtés du professeur de SVT, plusieurs agents de l'entreprise Tenesol répondent aux questions des jeunes sur les économies d'énergies. Plus tôt dans la journée, leur directeur s'est associé à MM. Cirioni et Soares dos Reis pour inaugurer les 2.400m² de panneaux solaires posés sur le toit de l'établissement, la plus grosse installation photovoltaïque de l'île à ce jour. D'une puissance de 350 kilowatts, cette installation permettra d'alimenter environ 350 foyers et n'est que la première d'une longue série.
L'entreprise Tenesol doit installer des panneaux solaires sur les toits du collège de Passamainty en juillet pour une puissance de 437 kW, puis sur les collèges de M'gombani (246 kW) et Dembéni (217 kW) d'ici à fin 2009. L'entreprise SCEM installe actuellement des panneaux sur le toit du collège de M'tzamboro (175 kW), avant de s'attaquer à celui de Tsingoni (215 kW). "Nos futures constructions intégreront toutes des panneaux photovoltaïques sur leurs toitures", précise le vice-recteur. Au total, les installations sur ces six établissements représenteront une surface de 1,6 hectare, pour une puissance de 2,4 mégawatts.
Au-delà de l'avancée que cela représente pour l'énergie solaire dans l'île, M. Pistarino, directeur de Tenesol, a tenu à préciser l'impact de tels marchés sur l'emploi à Mayotte. Après avoir débuté avec des agents venus de la Réunion, l'entreprise a embauché 5 CDD en 2008, dont 3 se sont transformés en CDI de chefs d'équipes. Pour 2009, elle embauche 32 personnes, dont 18 affectées aux installations sur les collèges. Douze autres seront affectées à la mise en place de la centrale sur le site d'EDM d'une puissance d'un mégawatt, la première réalisée par l'entreprise.
Actuellement, aucune formation spécifique à ce domaine n'existe à Mayotte et en Métropole. Le personnel est donc formé dans l'entreprise, à la Réunion et sur place. Impressionné par l'impact en matière d'emploi, le vice-recteur a tenu à rappeler qu'il ouvrait un BTS électrotechnique dans le futur lycée de Dembéni, et qu'une formation professionnelle dans le photovoltaïque, type FCIL (formation continue d'initiative locale), en partenariat avec les entreprises locales, était tout à fait envisageable.
Hélène Ferkatadji
30/04/09 – Atomix à M’tsangabeach, le samedi 9 mai
Les gens pourront se restaurer sur place. L'entrée sera libre l'après-midi et payante (5€) à partir de 19 heures. La sécurité du site et du parking sera assurée tout au long de la soirée.
Pour tous renseignements : atomix976@gmail.com
30/04/2009 – Direction de l’aide sociale du CG
{xtypo_dropcap}"P{/xtypo_dropcap}our mieux servir nos personnes âgées et nos jeunes handicapés, le personnel exige une amélioration de leurs conditions de travail", peut-on lire dans le communiqué de l'UTFO transmis à la presse cette semaine. Cela fait deux jours maintenant que les agents font le piquet de grève à l'entrée de la Daf. "Nous avons de vieux ordinateurs, le personnel n'est pas formé. Il ne s'agit pas de juste mettre quelqu'un devant un poste de travail", explique Dhoimrati Mtrengoueni, trésorière adjointe de l'UTFO.
"On déménage sans cesse, il est temps que la population sache que s'il y a des retards dans le versement des prestations, c'est parce qu'on ne nous a pas donné les conditions optimales pour réaliser notre travail". Après avoir été installé dans les bâtiments du Cnasea, puis dans ceux de la Daf, les agents devraient en effet déménager une nouvelle fois à Cavani au mois de juin. "Nous voulons une stabilité des locaux pour mettre en place nos logiciels, c'est comme si on tournait en rond et on en a marre !".
Les problèmes s'accumulent depuis la décentralisation opérée en 2005 et les agents veulent montrer que si ce service, pourtant indispensable pour les catégories de population les plus défavorisées, n'est pas opérationnel, cela ne relève pas de leurs responsabilité mais de celle du conseil général. Ils demandent des voitures supplémentaires pour effectuer leurs missions, comme se rendre dans des réunions ou contrôler les versements aux domiciles des bénéficiaires.
Selon les grévistes, avec ce nouveau déménagement, les bénéficiaires des prestations vont se retrouver désorientés pour apporter leurs pièces justificatives. En 2008, 2.559 personnes ont bénéficié des différentes prestations sociales du conseil général, qui ont coûté 5.545.603 euros à la Collectivité, soit 180 euros par personne et par mois.
"Aucun élu n'est jamais venu nous voir"
Après avoir reçu mardi la visite d'Hadadi Andjilani, conseiller général de Ouangani et président de la commission des finances, venu à la place de M'hamadi Abdou, conseiller général de Bandraboua et président de la commission d'action sociale actuellement en déplacement à l'extérieur, les grévistes attendent qu'un document écrit leur soit transmis, avec un échéancier précis, avant arrêter leur mouvement. "Alors que nous avons évoqué nos problèmes depuis le 25 mars, aucun élu n'est jamais venu nous voir", constate Dhoimrati Mtrengoueni.
Ali Mohamed Elamine, directeur général adjoint de la DSDS, estime que cette grève n'a pas lieu d'être car des réponses ont déjà été apportées aux agents lors d'une réunion le 22 avril dernier à laquelle ont participé la DRH et le service informatique du conseil général. Le 15 juin prochain, un espace de 800 m² à Cavani va permettre de regrouper divers services de la DSDS et les agents de l'ASG auront trois bureaux à leur disposition, contre un seul aujourd'hui. "A la Daf, on n'a même pas de compteur électrique à nous. Y rester n'était pas prévu, c'était une solution provisoire". En l'occurrence, les locaux de Cavani seront également une solution provisoire puisque la DSDS projette d'établir son siège social à Kawéni… dans "5 à 8 ans".
Concernant l'obsolescence des ordinateurs, le DGA explique que 170 PC ont été promis par le service informatique pour la fin du mois de mai : "On a dit aux agents qu'ils allaient avoir ces nouveaux PC, mais ils ne sont pas seuls à attendre !". Même son de cloche pour les véhicules supplémentaires : "Depuis 2005, il n'y a eu aucune commande de véhicule de la part du conseil général. Nous espérons qu'elle sera bientôt lancée, mais l'ASG est plutôt bien lotie car certains services ont plus besoin de voitures qu'elle. Le conseil général fait le maximum pour répondre à tous les problèmes, pas uniquement les leurs. C'est un problème général qui prendra du temps".
Pour M. Elamine, les agents de l'ASG utilisent les mêmes logiciels depuis des années et n'ont pas besoin d'être formés. "Il n'y a que pour l'ASV et l'AEH qu'il y a un problème concernant l'applicatif, car l'ancien responsable informatique de la Dass a tout verrouillé quand il est parti en 2005. Le service informatique a dû pirater l'applicatif pour y accéder et un test est prévu fin mai avec des formations pour les agents concernés"… En outre, le service informatique a demandé que la DSDS lui fournisse un cahier des charges pour mettre en place les applicatifs qui correspondent aux besoins. "Il faudra un outil clair et performant avant de faire des formations", souligne le DGA.
En attendant, ce sont les bénéficiaires de ces prestations qui sont les plus lésés, alors que pour certains ces aides sont leur seul moyen de subsistance.
Julien Perrot
Les prestations sociales versées par le conseil général
– Allocation enfant handicapé (AEH)
– Tierce personne allocation enfant handicapé (TP AEH)
– Allocation simple vieillesse (ASV)
– Tierce personne allocation simple vieillesse (TP ASV)
– Allocation spéciale personne handicapé (ASPH)
– Allocation spéciale personnes âgées (ASPA)
– Tierce personne allocation adulte handicapé (TP AAH)
– Demande de prise en charge de la dépendance
– Secours exceptionnel (SE)
– Aide au rapatriement de corps et autres
30/04/2009 – Semaine du développement durable
{xtypo_dropcap}V{/xtypo_dropcap}oilà cinq ans que les adhérents de l'association environnementale de Hapandzo se battent pour entretenir leur proximité : le village, la forêt, la rivière… Pour cette bienveillante initiative prise par ces quelques bénévoles, le conseil général et la direction de la jeunesse et des sports (DJS) n'hésitent pas à les soutenir. "Ils mettent leurs services à notre disposition pour nous aider. De ce côté-là, il n'y a rien à redire", déclare très satisfait le trésorier général de l'AHPE Moïse. Policier municipal dans la commune, il rappelle que chacun des membres a ses occupations quotidiennes, "mais nous nous efforçons de nettoyer, c'est important".
Plusieurs fois dans l'année, ils se regroupent et mènent des opérations dans et autour de Hapandzo. Mercredi dernier, ils ont vu l'aimable participation des lycéens de Coconi, venus en renfort purifier la zone d'eau : depuis la cascade – qui longe Barakani – jusqu'à la grande rivière. "On ne peut pas tout enlever, mais on essaie à chaque action de diminuer les dégâts, et aujourd'hui cette classe nous a énormément aidé".
Les mains travailleuses du lycée de Coconi n'étaient pas moins d'une dizaine sur place. En remontant la coulée, les membres de l'association et les élèves ont ramassé ce qu'ils pouvaient imaginer trouver : couches, vêtements dégradés, sachets de savon… La centaine de sacs poubelles mis à disposition par la direction de l'agriculture et de la forêt (Daf) ont été remplis à l'issue de cette matinée, durant laquelle a été notée la présence d'agents de la Daf, de botanistes et certains éléments de la police de l'eau.
Tricots, gants, masques et autres accessoires ont été distribués par la Dass (direction des affaires sanitaires et sociales), pour un ramassage plus sûr, plus hygiénique. Avec des résultats pareils et un tel soutien de l'État et la Collectivité, l'AHPE entend bien poursuivre ses actions de nettoyage comme elle le fait à merveille depuis 2004.
I.M
30/04/2009 – Enquête Ipsos pour la CACM
{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}nitiée en 2007 par la CACM (Caisse d'assurance chômage de Mayotte), cette enquête a été réalisée à partir de questionnaires envoyés par courrier auprès de tous les chefs d'entreprises de l'île. Pour l'année 2008, le nombre de questionnaires reçus et exploitables est de 197, contre 232 en 2007. Deux redressements séparés ont été réalisés pour être au plus juste de la représentativité des entreprises, selon l'activité et les tranches d'effectifs. Cette étude n'est pas représentative du marché global de l’emploi à Mayotte, le champ de travail initial étant limité au fichier CACM des entreprises de 3 salariés et plus.
Sur le périmètre de 730 entreprises ou structures de 3 salariés ou plus, il y a 1.000 salariés de plus par rapport à 2007, soit 13.000 salariés au total. Les entreprises de 50 salariés et plus continuent de croître en effectifs : alors qu'elles ne représentent que 5% des sociétés, elles emploient la moitié des effectifs, soit une moyenne de 160 salariés par structure, contre 140 en 2007.
Les entreprises de moins de 10 salariés représentent comme en 2007 les deux tiers de l'ensemble des sociétés et emploient toujours 18% des effectifs totaux. Elles sont constituées comme en 2007, pour moitié de TPE (moins de 5 salariés), soit un tiers de l’ensemble des entreprises et 6% du total des employés, et pour moitié d’entreprises de 5 à 9 salariés, soit un tiers de l’ensemble des entreprises et 12% de l’effectif total.
Le secteur agricole connaît une forte concentration
La construction-BTP (20% des entreprises) demeure le plus gros employeur de l’île puisqu'elle emploie 38% des salariés, les services marchands (38% des entreprises) 27% des salariés et le commerce (21% des entreprises) regroupe 23% des salariés. Tandis que le secteur association-action sociale-santé n'emploie plus que 4% des effectifs contre 11% en 2007, le secteur agricole connaît au contraire une forte concentration puisqu'il passe de 22 à 42% des entreprises de 5 à 9 salariés.
9 salariés sur 10 sont à temps plein et les trois quarts sont employés en CDI. Les contrats de chantiers continuent de concerner 10% des effectifs, et ils restent exclusivement utilisés dans le secteur de la construction où ils représentent toujours un quart des emplois. Le temps plein s'est généralisé dans le secteur agricole puisqu'il est passé de 66% des salariés en 2007 à 92% en 2008. Le recours au temps partiel reste toujours plus le fait des PME (30% de recours environ) et il concerne plus en 2008 les services (21% de recours contre 11% en 2007) et toujours autant les associations-actions sociales-santé (23%).
Les femmes ne représentent toujours qu'un quart des effectifs et restent plus présentes dans les petites structures (4 emplois sur 10 dans les TPE, contre 16% dans les entreprises de plus de 50 salariés). La moitié des salariés est âgée entre 25 et 35 ans. L’affectation à des postes techniques-production, déjà élevée en 2007, a encore progressé (54% des postes existants en 2008 contre 38% en 2007).
6 chefs d'entreprise sur 10 n'ont pas confiance dans l'avenir
Le moral des entreprises est au plus bas. Alors qu'en 2007, deux tiers des chefs d'entreprises imaginaient leur chiffre d'affaires en hausse pour l'année 2008, moins d'un tiers d'entre eux tablent sur une croissance effective de leur CA en 2009. Le secteur de la construction, qui représente près de 4 emplois sur 10, est celui qui pense souffrir le plus, contrairement aux entreprises agricoles. Même si la perspective de la départementalisation rend les chefs d'entreprises optimistes, avec 55% d'entre eux qui estiment que la situation économique va plutôt en se dégradant, contre 86% d'entre eux à la Réunion par exemple, la crise économique internationale et les retards de paiement des collectivités publiques font que 6 chefs d'entreprise sur 10 n'ont pas confiance dans l'avenir.
Le nombre d'entreprises ayant réalisé des embauches au cours des 12 derniers mois est en baisse (69% contre 78% en 2007), du fait d’un recul de ce type de projets dans les PME et dans la quasi totalité des secteurs. Au final, les embauches réalisées ont concerné moins d’entreprises (4 sur 10, contre la moitié en 2007), mais avec un volume de salariés en croissance (4.000 salariés contre 3.000 en 2007).
Comme en 2007, ce sont essentiellement les entreprises de plus de 50 salariés qui ont contribué à l’accroissement de l’emploi salarié : les trois quarts d’entre elles ont augmenté leurs effectifs, réalisant ainsi 67% des embauches (contre 40% en 2007) et ont quasiment triplé leur nombre moyen de recrutements par rapport à 2007 (plus de 100 personnes embauchées par entreprise en moyenne contre 35 en 2007). Mais elles sont malgré tout plus nombreuses à déclarer un effectif en baisse (23% contre 11% en 2007), le nombre de grandes entreprises dont l’effectif est resté stable ayant diminué (3% contre 17%).
Un quart des entreprises souhaitent recruter avant la fin de l’année, contre 42% en 2007
Le secteur construction-BTP à lui seul a réalisé les deux tiers des embauches (contre la moitié en 2007) soit 3.000 personnes environ. En 2008, les entreprises de plus de 50 salariés (qui ont recruté 80% d’ouvriers contre 73% en 2007), se sont davantage tournées vers les ouvriers qualifiés (61% contre 44% en 2007) que non qualifiés (19% contre 29%). Les contrats de chantiers, proposés essentiellement par les entreprises de plus de 50 salariés et le secteur de la construction-BTP, représentent près de 50% des recrutements réalisés en 2008 (contre 30% en 2007), soit 2.000 personnes (contre 800 en 2007). En parallèle, les départs/fins de contrats ont concerné dans 39% des cas des contrats de chantier (soit environ 1.200 personnes contre 800 en 2007).
Si le nombre d’embauches a considérablement augmenté entre 2007 et 2008, il a concerné le même nombre de CDI, soit 1.000 personnes environ. Ce type de contrat a pâti de la forte croissance des contrats de chantier au global, sauf dans le secteur de l’industrie et des services où les CDI ont augmenté. L’origine des embauches est similaire entre 2007 et 2008 : 7 entreprises sur 10 ont réalisé toutes leurs embauches sur Mayotte et surtout les grandes entreprises (52% contre 26% en 2007). Moins d’une entreprise sur 10 a fait appel uniquement à des candidats extérieurs à l’île.
Un quart des entreprises a déclaré souhaiter recruter avant la fin de l’année, alors qu'en 2007, elles étaient 42%. Ce sont toujours les entreprises de plus de 50 salariés qui manifestent le plus cette intention (mais la moitié d’entre elles seulement contre 72% en 2007). L’intention est moindre également dans le secteur du BTP (35% contre 51%). A l'inverse, les entreprises agricoles sont 29% en 2008 à envisager des embauches de fin d’année, contre 8% en 2007.
Les grandes entreprises semblent souhaiter tendre vers une professionnalisation de leurs équipes puisqu’elles souhaitent davantage s’orienter vers des CDD (60% des futures embauches envisagées contre 19% en 2007) et des CDI (28% contre 15%) et beaucoup moins vers des contrats de chantier (13% contre 65%). De même, le secteur du BTP envisage de recruter dans les mêmes proportions des CDD, des CDI et des contrats de chantier, alors que 67% des embauches prévues pour 2008 en 2007 avaient concerné des contrats de chantier.
La part des entreprises prévoyant des embauches pour 2009 est en léger recul par rapport aux prévisions faites en 2007 pour 2008, mais reste proche de 50%. En terme de volume, on note toutefois une baisse de près de 40% des prévisions d’embauches futures (1.100 personnes contre 1.800 en 2007). Ce sont essentiellement les grandes entreprises et le secteur du BTP qui envisagent le plus de freiner leurs recrutements en 2009.
Julien Perrot
Les métiers les plus recherchés à Mayotte
Les catégories de personnel où les embauches réalisées sont les plus faibles par rapport aux embauches prévues sont les métiers d'ingénieurs, d'informaticiens, d'agents d'entretiens, d'agents de gardiennage, de cadres administratifs, de comptables, d'hôtesses d'accueil et de standardistes. 59% des chefs d'entreprise estiment avoir eu beaucoup de difficultés pour embaucher du personnel, à cause d'un manque de compétences propres au métier, de spécialisation, d'expérience professionnelle et de qualités personnelles. Les ouvriers qualifiés et non qualifiés sont les plus recherchés.
– Dans le BTP : les métiers en tension sont ceux de manœuvres, manutentionnaires, maçons, charpentiers, coffreurs, électriciens, chefs de chantier, conducteurs de travaux et techniciens VRD.
– Dans le secteur du transport : les conducteurs d'engins, grutiers, chauffeurs-livreurs, chauffeurs de poids lourds, mécaniciens, carrossiers et moniteurs d'auto-école sont les plus recherchés.
– Dans le secteur socio-éducatif : il manque des professeurs, des instituteurs, des formateurs, des assistantes maternelles, des puéricultrices, des animateurs, des éducateurs et des travailleurs sociaux.
– Dans le domaine de la santé : il faudrait former davantage d'infirmiers, d'ambulanciers, de pharmaciens, de préparateurs en pharmacie, de vétérinaires, de kinésithérapeute et autres spécialistes, de secrétaires et d'assistants médicaux.
7 entreprises sur 10 pensent proposer des formations
Globalement, comme en 2007, la moitié des structures mahoraises disposent d’un budget de formation. Cette proportion reste croissante avec la taille des entreprises, atteignant 100% dans les entreprises de plus de 50 salariés (89% en 2007). Si les entreprises du secteur industrie sont moins concernées (48% contre 58%), celles du BTP (51% contre 42%) et du commerce (48% contre 38%) le sont plus. Sans surprise, la proportion d’entreprises disposant d’un budget dédié à la formation reste très proche de celles proposant des activités de formation (1 sur 2 environ). Comme en 2007, les entreprises du secteur de la construction-BTP ne sont qu’un tiers à avoir entrepris des actions de formation, tandis que celles du secteur agricole, déjà en avance, ont encore progressé (78% contre 61%).
Concernant les intentions de formations pour l’année 2009, le constat est similaire à celui établi en 2007 : 7 entreprises sur 10 pensent proposer des activités de formations, dont les trois quarts de manière certaine. Les thèmes privilégiés restent les compétences techniques (72% de citations), mais également dans les grandes entreprises l’usage de l’informatique ainsi que le perfectionnement de la lecture et de l’écriture et les activités de développement des qualités personnelles.
La part d’entreprises disposant d’un responsable des ressources humaines est en progression par rapport à 2007 (55% contre 47%), notamment dans le BTP (53% contre 32%) et dans les entreprises de plus de 50 salariés (100%). La quasi-totalité des entreprises (8 sur 10) et surtout les plus de 50 salariés (96%) rencontrent toujours des problèmes dans la gestion de leurs ressources humaines, et ce malgré le fait que ces dernières disposent dans 6 cas sur 10 d’un directeur RH (les RH restent gérées dans une entreprise sur 2 par le directeur). Les raisons de ces difficultés restent essentiellement liées à la motivation du personnel et au recrutement, puis à la formation, à l’organisation des plannings et au poste relations-climat de travail.
UNE Mayotte Hebdo N°426 – Jeudi 30 avril 2009
Alcoolisme (Dossier 5 pages)
LE FLEAU (Enquête, témoignages, analyses, interviews)
> Développement durable :Un kit pour les enfants et 2400m² de panneaux solaires
> Science : Le Marion Dufresne fait escale
> Illetrisme : "Pourquoi tu n'allais pas à l'école avant , maman ?"
> Mayotte ECO : Quels sont les secteurs qui recrutent ?
> Tounda : "Les précieuses ridicules"
29/04/09 – 2.400 m² de panneaux s(c)olaires
M. Pistarino, directeur de Tenesol, a tenu à préciser l'impact de tels marchés sur l'emploi à Mayotte. Après avoir débuté avec des agents venus de la Réunion, l'entreprise a embauché 5 CDD en 2008, dont 3 se sont transformés en CDI de chefs d'équipes ; elle embauche en 2009 32 personnes, dont 18 affectées aux installations sur les collèges. Le personnel est pour l'instant formé dans l'entreprise mais le vice recteur, qui ouvre un BTS électrotechnique dans le futur collège de Dembéni, pourrait envisager la mise en place d'une formation professionnelle dans le photovoltaïque en partenariat avec les entreprises locales.
29/04/09 – Grève au Comité du tourisme
Considérant que les difficultés financières de la structure sont liées à une mauvaise gestion, que les rumeurs de licenciement qui pèsent sur l'ensemble des salariés alimentent un climat social très tendu, et que les situations récurrentes et flagrantes de harcèlement, d'intimidation et de discrimination nuisent au bon fonctionnement des services, les salariés revendiquent notamment la prise en considération de leur fonction, le versement des salaires et sommes dues, et se disent ouvert au dialogue.
29/04/09 – Fin de conflit à la BFC
bruts de 15%, soit un alignement sur la valeur des salaires nets de leurs confrères de la Réunion et de Paris. De même, selon les représentants de la CGT Ma, l'application de la convention des banques a été validée, comme l'application d'un dispositif de retraite complémentaire via le partenaire "Swiss Life". Les grévistes ont également obtenu la signature d'un contrat collectif de cotisation pour la majorité des salariés.
29/04/09 – Sport / Tennis : Alessiane Dini qualifiée pour la BNP-Paribas cup
Le tournoi préqualificatif 2009 zone océan Indien de la BNP Paribas cup Stade Français Paris, s'est tenu du 24 au 26 avril 2009 sur les courts de tennis de Pamandzi. Peu de participants étaient présents (7 garçons et 5 filles, dont 2 participants venus de la Réunion) pour essayer de se qualifier pour le plus grand tournoi au monde sur terre battue des 14 ans et moins. Selon Patrick Henry, président du comité départemental de tennis de Mayotte, le comité n'a pas pu donner tout l'éclat que mérite cette compétition, car les subventions n'ont pas été versées. Sont qualifiés Antoine Merrien de la Réunion chez les garçons qui a battu Shayan Saboor en finale 6/3, 6/3 et Alessiane Dini de Mayotte qui a gagné chez les filles en battant Adeline Verge de la Réunion 6/1, 6/3. Une belle performance pour Aléssiane qui, après sa victoire chez les seniors 3ème série, a battu en une semaine 2 joueuses mieux classées qu'elle.