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25/06/2009 – Festival Solidar’été avec Patson

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}i le comique est souvent présent dans le théâtre mahorais, ces derniers temps peu d’humoristes se sont produits sur scène. Alors quand une star du genre débarque à Mayotte, forcément c’est le succès assuré. Avant que Patson monte sur les planches, ce sont les rappeurs de M’tsapéré (notamment Hadj MC) qui ont chauffé les 300 spectateurs. Le rappeur comorien Cheikh MC était aussi de la partie avec DJ Ahmed, lui également venu de Moroni. Dynamique, Cheikh MC a néanmoins pu s’apercevoir qu’il n’est pas facile de convaincre un public qui ne s’attendait pas à cet intermède hip-hop.

Et quand le DJ a lancé un coupé-décalé, l’artiste tout vêtu de blanc fait son entrée sur le plateau en clamant l’une des expressions cultes de la chanson “C’est la joie” réalisée en duo avec Mokobé : “On n’a pas de pile, mais on fonctionne !”. Ensuite, Patson a enchaîné les sketches, mais c’est surtout son concours de coupé-décalé qui a enflammé l’assistance. Sont montés sur scène trois hommes et trois femmes qui, comme à la Star’Ac, ont été éliminés au fur et à mesure par le public.

A ce jeu-là, c’est une jeune fille un peu trop collante (“La dernière fois qu’une femme m’a chauffé comme ça, elle est repartie avec 4 gosses”, lui a-t-il dit en rigolant, ce qui a provoqué son retour dans la foule) et un jeune homme au physique d’armoire à glace (“Viens lui dire, toi, qu’il n’est pas vainqueur ! Tu as vu comment il est ?”, a soufflé le comédien) qui ont gagné.

Le spectacle s’est terminé avec la diffusion de “C’est la joie” et sa série de “patsonismes” tel que “l’appareil photo fait pas magie : quand tu es vilain, tu sors vilain”, ou encore “Eh Mokobé, toutes les filles dans cette boîte s’appellent Laisse-moi tranquille”.

 

Un développement équilibré pour tous

 

Si l’humoriste a choisi de finir sur une note positive, il n’a pas oublié les raisons de sa venue à Mayotte, mais aussi à Mohéli et en Grande Comore. Dans le cadre du festival Solidar’été, il s’est produit sur les trois îles, mais a aussi participé à des distributions de matériel scolaire, sportif ou informatique.

“Il ne faut pas oublier de tendre la main aux autres. Jamel Debbouze m’a tendu la main, je ne l’oublie pas et ceux qui peuvent en faire autant doivent le faire”, a-t-il lancé au public avec gravité. En venant dans l’archipel, il s’est félicité de voir que, dans des lieux retirés, les jeunes avaient accès à ses sketches grâce à internet.

“Je suis venu pour l’aspect social, apprendre d’une autre culture. L’accueil a été très chaleureux, des gens qui n’ont rien nous ont offert l’hospitalité”, souligne-t-il. Bien que son spectacle de vendredi ait été surtout basé sur la danse et la musique, Patson se dit comédien avant tout. “Je veux rester à ma place, même si je n’hésite pas à mélanger humour et danse. Ce soir, le but était aussi de faire la fête.”

Pour Stéphane Aboutoihi, organisateur du festival Solidar’été, cette première édition a été une réussite. “Le but est de faire passer un message entre deux mondes : celui qui a et celui qui n’a pas. Nous avons sollicité des donateurs en France, des clubs de foot, des écoles et tous ceux qui ont bien voulu faire preuve de charité et nous nous sommes rendus sur trois îles. Si Mayotte a des moyens et que les Comores n’en ont pas, cela crée des déséquilibres : violence, immigration clandestine… Tout le monde a intérêt à contribuer à un développement équilibré. Si nous avons choisi Patson, c’est parce que c’est quelqu’un qui apporte du bonheur au monde et c’est un Africain. Mayotte, c’est aussi l’Afrique culturellement.”

 

Faïd Souhaïli


 

Mad, du hip-hop à la promotion de l’art en général

Si le Patson show a pu avoir lieu, c’est aussi grâce à la participation de l’association Mad (Mouvement artistique et de développement). Mad a assuré la partie organisationnelle de la scène au plateau de M’balamanga. “Stéphane a fait appel à nous pour organiser l’accueil de Patson. D’un autre côté, cela nous a permis d’adhérer à son projet pour Solidar’été, car le festival c’est plus qu’un spectacle. Cette année, Patson ne pouvait pas rester sur Mayotte et donc assurer la partie humanitaire du projet, mais on espère que cela se réalisera l’an prochain”, avance le président de Mad, Loutfi.

L’association, créée en région parisienne par deux Mahorais, s’occupait de la promotion du hip-hop. Arrivés à Mayotte, les fondateurs ont voulu continuer, mais ont décidé d’élargir leur horizon à toutes les formes artistiques.

25/06/2009 – Papa Wemba en concert

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} peine plus jeune que Johnny Halliday, Papa Wemba peut être considéré comme l’équivalent congolais de l’artiste français. Tout comme Johnny, Shungu Wembadio Pene Kikumba a commencé sa carrière très jeune. Dans un premier temps, il accompagne sa mère, pleureuse professionnelle, dans les cérémonies funéraires et veillées mortuaires de Kinshasa (à l’époque Léopoldville).

Puis, à la mort de son père qui était opposé à toute carrière musicale pour son fils, Papa Wemba officie à l’église. En 1969, en compagnie d’autres grands musiciens congolais, Papa Wemba crée le mythique groupe Zaïko Langa Langa. Ce groupe va moderniser la rumba de l’époque en accélérant le rythme grâce aux instruments électriques et au remplacement des instruments à vent par une batterie.

C’est le succès immédiat pour Papa Wemba. Mais, une cassure va s’opérer entre les différents leaders du groupe. En 1977, Papa Wemba et quinze autres musiciens créent Viva la Musica, groupe qui existe encore aujourd’hui. A l’instar du Nigerian Fela Kuti qui avait crée chez lui la Kalakuta Republic, Papa Wemba crée le village de Molokaï dans le quartier de Matonge à Kinshasa, dont il se proclame chef coutumier. Ce sera une ville dans la ville avec ses propres codes, mais contrairement à Fela au Nigeria, Papa Wemba ne fera pas d’activisme politique contre le régime du maréchal Mobutu. Papa Wemba collabore en 1979 avec le grand Tabu Ley. Les années 80 sont celles des longues tournées européennes auprès de la diaspora congolaise et africaine.

 

Papa Wemba, figure incontournable de la Sape

 

Pendant cette période Papa Wemba n’abandonnera pas la rumba, mais s’aventurera avec réussite dans le soukouss et la world music en collaborant en 1995 sur l’album Emotion avec Peter Gabriel (un demi million d’albums vendus). D’autres titres zouk, salsa suivront par la suite, démontrant que Papa Wemba ne veut pas se laisser enfermer dans un style musical unique.

En 2003, Papa Wemba passera trois mois et demi en prison après que la justice française l’ait condamné pour avoir fait entrer irrégulièrement des compatriotes congolais sur le territoire français en les faisant passer pour ses musiciens. Cette épreuve fera faire une pause de deux ans et demi sans scène à Papa Wemba, qui reprendra la route des concerts en 2007.

Si Papa Wemba a réussi à séduire toute l’Afrique et même au-delà, c’est bien sûr grâce à un talent hors norme, mais aussi parce qu’il a su imposer un style. Figure incontournable de la Sape (Société des ambianceurs et des personnes élégantes), Papa Wemba est un défilé de mode à lui tout seul lors de ses concerts. L’exubérance et la volonté de toujours bien s’habiller va inspirer les artistes d’autres mouvements musicaux africains.

Dans les codes de la Sape, il est par exemple interdit d’arborer une cravate Titi et Gros minet ou encore de porter un gilet avec un costume croisé. La Sape, c’est tout un art, et si vous voulez comprendre ce qu’il en est, rendez-vous au stade de Passamaïnty ce vendredisoir. Papa Wemba n’a pas traversé les époques pour rien. En plus d’avoir devant vous une légende vivante de la musique africaine, vous pourrez assister à un spectacle somptueux comme seul Papa Wemba sait les faire.

 

Faïd Souhaïli

25/06/2009 – Mamoudzou en fête pour l’inauguration de sa mairie

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es travaux de la nouvelle mairie sont terminés et les services y sont installés. Le bâtiment flambant neuf a une superficie de 1.872 m² et accueille au quotidien plus de 300 employés. Abdourahamane Soilihi, maire de Mamoudzou, et son équipe municipale ont décidé d'inaugurer officiellement l'édifice et par la même occasion de célébrer le 14 juillet.

La première et nouvelle structure administrative de la ville sera inaugurée le jeudi 11 juillet 2009, par le Premier ministre François Fillon et le premier magistrat de la commune de Mamoudzou, en présence de nombreuses personnalités locales et régionales. L'information a été annoncée à la presse, ce mardi 23 juin, au sein de la mairie.

La présentation officielle de l'hôtel de ville de Mamoudzou est couronnée de deux semaines de festivités culturelles, sportives et cultuelles, du 27 au 14 juillet. Les manifestations sont déconcentrées dans tous les villages de la commune. L'évènement se veut territorial et prend aussi une dimension régionale puisqu'il verra la participation de sportifs et d'artistes malgaches, et de personnalités politiques de la région.

"L'esprit de cette fête s'inscrit dans une dynamique, autour des valeurs et de nombreux atouts dont la commune dispose en matière de culture, de culte, mais également dans le domaine sportif", présente Boura Abdallah Nouriati, chargée du protocole et de l'intercommunalité. Près de 150 associations participeront à l'évènement. Elles ont l'opportunité de mettre à profit leurs expériences. Pour la chargée de l'intercommunalité, l'opération devrait permettre aussi à l'équipe dirigeante d'entrer pleinement en communion avec ses administrés.

 

Défilé d'ouverture, madjiliss, maoulida shengué, moulidi, débah…

 

"L'inauguration de la mairie de Mamoudzou est un évènement exceptionnel qui mérite des moyens exceptionnels", estime Soumaila Ambdilwahedou, chargé des sports et des finances. Il précise que cet évènement particulier est établi selon un prévisionnel de 100.000 euros. Autant dire que tout est mis en œuvre pour que l'inauguration de l'hôtel de ville de Mamoudzou soit une réussite. De nombreux partenaires contribuent aussi à l'organisation de cette quinzaine de festivités.

Tout cela commence ce samedi 27 juin, à 16 heures, par un défilé avec toutes les associations qui participent à l'évènement. La ribambelle partira de la MJC de M'gombani, suivra un itinéraire qui le conduira au collège tout proche, passera par la rue du Commerce et s'arrêtera à l'hôtel de ville.

Comme de tradition, un madjiliss officiera l'ouverture des festivités, le samedi 27 juin, à 20 heures, au plateau de M'gombani. Manifestation cultuelle, ce madjiliss est fondé sur le rassemblement de par la signification du terme arabe ("madjiliss" : "assis"). "Toutes les communautés présentes à Mayotte sont attendues", invite Baré, directeur de la MJC de M'gombani qui a en charge le volet cultuel. Recommandation est faite, cette cérémonie des "assis" aura une connotation différente de d'habitude. Elle sera rendue plus riche par diverses interventions, "avec une dominante de cassuidas ("chants"), de prêches, ainsi que des discours à base de morale laïque, de respect des valeurs humaines, républicaines, de foi et de traditions locales", précisent-ils. D'autres manifestations cultuelles sont prévues, notamment un maoulida shengué le dimanche matin à Mahabou, un moulidi le samedi 4 juillet à Passamainty et un débah le dimanche 12 juillet au terrain de foot de Tsoundzou1.

 

Exposition, course de pneus, m'biwi, soirée de danses traditionnelles…

 

La programmation proposée est riche et variée. Pour ne citer que quelques moments forts, le public est invité, tout au long de cette quinzaine de festivités, à admirer l'évolution de la commune de Mamoudzou à travers l'exposition "Mamoudzou d'hier, Mamoudzou d'aujourd'hui". Son vernissage aura lieu le lundi 29 juin à 16 heures à la mairie.

Réalisée en collaboration avec la direction des archives départementales et des artistes locaux, l'exposition devra "permettre aux jeunes de s'imprégner de leur histoire à travers des photos d'archives. Il est également question de rendre hommage aux élus qui ont composé les différentes mandatures passées et qui ont œuvré pour le développement de notre ville", présentent les organisateurs. Après son décrochage à la mairie, l'exposition fera le tour des établissements scolaires communaux.

Rendez-nous incontournable, à la fois sportif et folklorique, la 26ème édition de la course de pneus, prévue le samedi 4 juillet, s'inscrit cette année dans le cadre des festivités de l'inauguration de l'édifice communal. Organisé en collaboration avec l'agence Angalia, l'édition 2009 promet des moments forts et riches en sensations. Le départ des enfants sera donné par le préfet de Mayotte et le maire de Mamoudzou, annoncent les organisateurs, à 14 heures devant le plateau de M'balamanga à M'tsapéré. Cette année, des animations seront organisées aux sites de départ et d'arrivée. Près d'un millier d'enfants, garçons et filles, 350 concurrents adultes répartis en 70 équipes et près de 6.000 spectateurs sont attendus.

Une autre date importante, le vendredi 10 juillet, avec deux manifestations populaires programmées. Un m'biwi géant, animé par Tama music de Bandrélé, réunira toutes les formations communales du genre, au plateau de Kawéni, à 15 heures. La soirée sera dédiée aux chants et danses traditionnels. Les groupes TFM, Kinga Folk et Bouhoury sont invités à partager la scène avec les associations de Mamoudzou.

 

Bal populaire du 13 juillet, rencontres sportives avec la sélection malgache…

 

Le bal populaire du 13 juillet est aussi un des points forts de cette quinzaine de festivités. Programmé cette année sur le parvis du comité du tourisme, le concert organisé la veille de la fête nationale du 14 juillet a comme tête d'affiche l'artiste malgache Fandrama. Très apprécié et suivi à Mayotte, Fandrama est en vogue en ce moment dans la région et a fait la clôture de l'édition 2009 du festival Donia de Nosy-Be. D'autres groupes majoritairement de Mamoudzou se partageront la scène, comme le jeune Bo Houss, lauréat 2009 de 9 semaines et 1 jour la zone océan Indien, Bob Dahilou, Karama, Joe Fils, Kamar et Ténor.

Sur le volet sportif, toutes les disciplines collectives sont programmées : football, basket, handball, rugby, pétanque, volley…, sous forme de tournois regroupant et opposant les formations communales. Les rencontres se dérouleront sur tous les stades communaux.

Les manifestations sportives prennent aussi une dimension régionale. La commune de Mamoudzou accueillera, le jeudi 9 juillet prochain, la sélection nationale malgache masculine de football. Cette dernière s'opposera, au stade de Cavani, à la sélection communale le vendredi 10 juillet et à celle de Mayotte le dimanche 12 juillet. A noter que cette dernière rencontre sera précédée d'une "course des mamans".

Enfin, un match de basket handisport est prévu le vendredi 3 juillet au gymnase de Kavani.

Les festivités inaugurant la mairie de Mamoudzou seront terminées le mardi 14 juillet par le défilé militaire suivi du cocktail républicain.

 

Rafik

25/06/2009 – Musique : La génération 976 à l’honneur

 

{xtypo_dropcap}B{/xtypo_dropcap}o Houss sera avant cela en première partie du concert de Mokobé, le samedi 4 juillet à 20h30. Il regrette le fait qu'il ne puisse pas partager encore une fois la joie de ce prix avec le public mahorais le lundi 13 juillet comme initialement prévu. En effet, l'artiste était programmé au bal populaire organisé dans le cadre de l'inauguration de la mairie de Mamoudzou, mais le chanteur m'tsapérois, accompagné d'Amex, devra prendre l'avion le 6 juillet à destination de La Rochelle.

Bo Houss est "très surpris" d'apprendre qu'il va représenter l'océan Indien en France. "Ce prix représente pour moi la chance de pouvoir montrer ma musique. C'est une voie de plus vers la professionnalisation", manifeste le jeune chanteur. En pensant aux deux scènes qu'il devra effectuer en Métropole : "ce ne seront pas des concours de rap, mais plutôt des festivals qui regroupent plusieurs genres et je serai très heureux d'interpréter ma "Mastéréhi"", métaphorise-t-il.

Bo Houss a une pensée forte de tous les gens qui les soutiennent et poussent, à l'exemple de son entourage qui est également très fier de lui. "On a le devoir d'aller jusqu'au bout, de montrer nos capacités. On a aussi un devoir d'éduquer et surtout de respect", estime le jeune ambassadeur de la musique mahoraise. Ce dernier ne se laisse pas emporter par "l'effet de grandeur". "Il faut garder la tête froide et rester simple", s'arme-t-il.

Bo Houss reconnaît que sa participation à l'aventure musicale de RFO est une expérience riche pour eux. "On commence à voir le fruit de notre travail", se réjouit-il, mais "je suis dans le travail, pas dans le résultat". Autant dire que tant qu'il n'aura pas effectué les deux prochaines scènes, il ne va pas arrêter de travailler.

Bo Houss continue à apprendre et se professionnaliser. Un second album de l'artiste est en préparation avec Deenice Production.

 

Rafik

24/06/09 – Le Padd enfin approuvé

Le décret n° 2009-745 du 22 juin 2009, paru au Journal Officiel de ce mardi valide enfin le plan d'aménagement et de développement durable de Mayotte, adopté en premier lieu par le conseil général lors d'une délibération du…17 décembre 2004. L'article 3 du décret précise que le Padd est tenu à la disposition du public au siège du conseil général et dans les mairies de toutes les communes de Mayotte.

24/06/09 – Mayotte au Sénat et Fillon à Mayotte

La Commission des lois du Sénat examine ce mercredi 24 juin le rapport Cointat sur le projet de loi relatif à l'évolution institutionnelle de la Nouvelle-Calédonie et portant départementalisation de Mayotte. Le texte sera débattu puis soumis au vote en séance publique le 7 juillet. Le sénateur de Mayotte Ibrahim Soibahadine Ramadani interviendra à cet effet. Le texte devrait donc être adopté avant la venue du Premier ministre François Fillon le 11 juillet, accompagné de plusieurs ministres, notamment Patrick Devedjian, ministre chargé de la mise en œuvre du Plan de relance.

24/06/09 – La préfecture saisit la chambre territoriale des comptes pour Koungou

Alors que l'opposition UMP a fait savoir que la commune de Tsingoni serait sous tutelle, il y a une autre commune où la préfecture a décidé d'intervenir au niveau des finances. En effet, un courrier daté du 4 mai 2009 émanant du bureau de contrôle budgétaire et contrôle de légalité des marchés publics et signé par le secrétaire général aux affaires économiques et régionales Christophe Du Payrat, a été adressé à la Chambre territoriale des comptes de Mayotte concernant la commune de Koungou. Cette dernière a été saisie pour 3 raisons. Tout d'abord, des anomalies liées à l'équilibre des opérations d'ordre altèreraient les deux sections du budget (fonctionnement et investissement). Ensuite, une discordance entre les restes à réaliser adoptés au compte administratif et ceux repris au budget primitif 2009 ne permettraient pas d'apprécier la validité de la procédure d'affectation du résultat. Enfin, des inscriptions budgétaires surestiment les recettes réelles de fonctionnement. 

Pour toutes ces anomalies constatées, la préfecture a donc demandé à la Chambre territoriale des comptes de proposer un budget primitif 2009 sincère et en toute connaissance de cause pour le soumettre aux élus de Koungou. Pour une source municipale proche de la majorité actuelle, il ne pouvait en être autrement au vu de la façon dont l'équipe municipale actuelle gère la commune. "Certaines factures de téléphones atteignent 1700 € par mois, il y a eu 43 embauches plus ou moins partisanes depuis leur arrivée au pouvoir et rien n'est fait dans l'intérêt des habitants de la commune. Sans compter qu'aucun investissement se fait et qu'il y a 929 608,59 € de factures à payer" dénonce-t-il. Notre source estime que les avertissements lancés par son opposant numéro 1 Saïd Ahamadi "Raos" n'ont pas été suffisamment pris en compte. "Sous prétexte que c'est Raos qui les formule, personne n'a rien dit et on a laissé faire. Mais voir qu'une commune comme la nôtre, disposant de la première zone économique de l'île, est mal gérée, cela me fait mal !"

24/06/09 – Les concerts de Papa Wemba auront bien lieu

"Le mouvement de grève des agents de la Dilce du conseil général a pris fin aujourd'hui lundi. Les concerts de Papa Wemba auront bien lieu le 25 juin à la salle de cinéma et le 26 juin au stade de Passamainty", rassure le service culturel. La grève des techniciens de la Dilce avait conduit à l'annulation des concerts de Mikidache, initialement prévus les 19 et 20 juin, respectivement à M'tsapéré et Chiconi. Les deux rendez-vous manqués sont reportés en première partie des concerts de Papa Wemba. Les préventes pour les concerts de Papa Wemba sont disponibles depuis hier à la salle de cinéma de Mamoudzou. L'artiste Papa Wemba est arrivé à Mayotte ce mardi 23 juin pour deux concerts live.

24/06/09 – Une quinzaine de festivités pour l’inauguration de la mairie de Mamoudzou

L'hôtel de ville de Mamoudzou sera inauguré le samedi 11 juillet par le premier ministre François Fillon et le maire de Mamoudzou, en présence de nombreuses personnalités locales et régionales. Les travaux de la nouvelle mairie sont achevés et tous les services installés. Le bâtiment flambant neuf a une superficie de 1.872 m² et accueille plus de 300 employés au quotidien. Pour l'inauguration de la nouvelle mairie, des festivités culturelles et sportives seront organisées pendants deux semaines, du 27 au 14 juillet. Les manifestations sont déconcentrées dans tous les villages de la commune. Sur le volet culturel, l'ouverture de la quinzaine de festivités sera marquée, ce samedi 27 juin à 16h, par un défilé avec toutes les associations qui participent à l'évènement. La ribambelle partira du collège de M'gombani, passera par la rue du commerce et s'arrêtera à l'hôtel de ville. 

Une exposition sera organisée tout au long de cette quinzaine et le public est invité à admirer l'évolution de la commune de Mamoudzou. "Le but est de permettre aux jeunes de s'imprégner de leur histoire à travers des photos d'archives. Il est également question de rendre hommage aux élus qui ont composé les différentes mandatures passées et qui ont oeuvré pour le développement de notre ville", précisent les organisateurs. Le moment fort du programme culturel est le bal populaire du 13 juillet. La tête d'affiche de cette année est l'artiste malgache Fandrama et les artistes locaux programmés sont Bo Houss, Bob Dahilou, Karama, Joe Fils, Kamar et Ténor. Le concert aura lieu cette année devant le Comité du Tourisme. Sur le volet sportif, toutes les disciplines collectives sont programmées : football, basket, handball, rugby, pétanque, volley…

On y retrouve aussi l'incontournable Course de pneus qui a lieu cette année le samedi 4 juillet. Sur le plan footballistique, la commune de Mamoudzou accueillera la sélection malgache. Cette dernière s'opposera, au stade de Cavani, à la sélection communale le vendredi 10 juillet et à celle de Mayotte le dimanche 12 juillet. Sur le plan cultuel, un madjiliss est organisé quelques heures après le défilé d'ouverture, le 27 juin, à 20h au plateau de M'gombani. Un maoulida shengué, un moulidi et un débah sont respectivement prévus à Mahabou le 28 juin, à Passamainty le 4 juillet et au terrain de Tsoundou1 le 12 juillet.

24/06/09 – La ligue de foot cherche son sélectionneur

Un appel à candidature a été lancé par la ligue de football de Mayotte afin d'occuper la fonction de sélectionneur. Placé sous l'autorité directe du président de la ligue Enly Mahamoudou, le candidat doit remplir 9 critères dont être de nationalité française, être en activité, posséder au moins un BEE (Brevet d'état d'éducateur) 1er degré ou encore savoir dresser un rapport aux instances compétentes après chaque événement sportif de sa catégorie. Le CV et la lettre de motivation doivent être déposés le 14 août 2009 dernier délai à 12h. La sélection de Mayotte doit participer à la coupe des Dom-Tom en 2010 et 2012 et aux Jeux des îles de 2011 qui se dérouleront aux Seychelles.

24/06/2009 – Interview d’Alain-Kamal Martial

 

{xtypo_dropcap}T{/xtypo_dropcap}ounda : Nous sommes à quelques mois du Fim, il y a plusieurs noms qui circulent. Est-ce-que vous pouvez nous dire quels artistes seront là cette année ?

Alain-Kamal Martial : Pour le Fim, rien n'est encore signé, on ne sait pas précisément qui vient. Nous attendons d'avoir des contrats signés avant de communiquer là-dessus. Mais il faut savoir que le service culturel fait partie des plus touchés du conseil général en ce qui concerne les réductions budgétaires. Du coup, la seule chose dont on est sûr, c'est que cela va être un très petit Fim. Il n'est même pas financé à 10% de ce qu'on nous a donné l'année dernière. Mais je comprends aussi les contraintes qui pèsent actuellement sur le conseil général.

 

Tounda : Comment faites-vous concrètement pour concilier la nécessité d'organiser des évènements récurrents, tel que les festivals, et ces contraintes budgétaires ?

AKM : Nous essayons de travailler avec des producteurs de la région pour avoir des artistes intéressants à un prix abordable. Aujourd'hui Mayotte est connectée à plusieurs réseaux, africains, régionaux et européens, de diffusion de la musique. J'ai des contacts avec Jérôme Galabert du Sakifo, avec Youssouf Mohamed à Zanzibar, d'autres au Mozambique ou en Afrique du Sud. Mais aussi avec le Kabardock, qui est l'une des plus importantes structures de diffusion et de production d'artistes dans la région, du coup tout est possible.

De plus, nous ne sommes plus dans l'ancien système où tout se faisait au dernier moment. Je travaille sur le Fim depuis décembre 2008. Mais il faut aussi avoir des moyens, ce qu'on n'a pas actuellement. Jusque là, le service culturel bénéficiait des réductions chez Air Austral. Mais ce système a été arrêté. De 2004 à 2007, nous avions 90.000 euros de dettes là-bas. Et près de 360.000 euros avec de nombreux partenaires. Tous les fournisseurs et hôtels refusaient de travailler avec nous. Nous avons donc sacrifié tout le budget 2008 pour liquider cette dette. On en est sorti, mais aujourd'hui on doit faire face à une réduction budgétaire.

Grâce à nos réseaux, nous arrivons à faire venir des artistes qui passent dans des festivals réunionnais qui ont beaucoup plus de moyens. Dans la région, c'est essentiellement là-bas qu'ils vont. Au lieu de faire venir un artiste comme Ki-mani Marley ou Pablo Moses depuis la Jamaïque – le voyage en avion étant très coûteux – on les prend seulement lorsqu'ils passent par ici.

 

Tounda : Est-ce-que le service culturel souffre toujours d'une mauvaise image auprès des artistes par rapport à l'organisation et aux cachets non payés?

AKM : Nous avons beaucoup progressé à ce niveau-là. Aujourd'hui tous nos artistes sont payés. Les rares cas où il y a des problèmes correspondent à des artistes dont le réseau bancaire est difficile à joindre, comme pour les Mozambicains. Nous avons aussi bien avancé sur un point de vue technique. Les artistes savent qu'ils n'auront pas le même public. Si à la Réunion ils arrivent à avoir jusqu'à 30.000 personnes, ici ce sera dans les 4.000 à tout casser. Pourtant ils font l'effort de venir.

Par exemple, nous avons eu Moses et Leroy, pour 5.000 euros alors qu'ils avaient demandé 12.000 à la Réunion. Pareil pour Tiken Jah qu'on a payé 7.000 euros au lieu de 20.000 euros. Mais il est vrai qu'ils n'ont rien à perdre. En général ils ne restent qu'une journée ici.

 

Tounda : Et qu'apporte Mayotte aux autres festivals ?

AKM : La proximité de Mayotte avec les pays de la zone fait qu'il est plus facile pour nous de faire venir des artistes mozambicains et sud-africains ici et après nous pouvons les proposer aux Réunionnais. De même pour les artistes mahorais. Jimmy, Babadi, sont en passe de participer au Sakifo, au Angaradona à Tananarive et au Marabenta au Mozambique. C'est à dire qu'il y a des gens qui vont les prendre pour des concerts. Nous travaillons pour leur faire un press-book, on fait écouter leurs sons et je vais à la rencontre des responsables des festivals pour leur montrer qu'il y a un vivier intéressant à Mayotte. Nous sommes obligés de leur servir de manager en quelque sorte. Mais c'est aussi le cas pour la danse contemporaine et le théâtre. Aujourd'hui la compagnie IstaMbul est en tournée dans trois continents. Après l'Afrique, l'Europe, avec l'Allemagne, le Portugal, la France, la tournée va au Brésil et en Argentine.

Et comme ça on entend parler de Mayotte. Quand Papa Wemba ou Ayo viennent, les fans du monde entier savent qu'ils seront à Mayotte. Ce qu'on peut déplorer aujourd'hui c'est d'avoir réussi à créer cette dynamique, mais qu'au moment où ça se concrétise il n'y ait plus les moyens de le faire correctement.

 

Propos recueillis par Halda Toihiridini

24/06/2009 – 13èmes Rencontres du cinéma d’Afrique et des îles

 

{xtypo_dropcap}L'{/xtypo_dropcap}association aurait aussi aimé élargir son horizon et proposer ces séances à un public plus large, mais seules des projections de films seront possibles à la MJC de Hajangoua, pas à la salle de cinéma de Mamoudzou. Le prix des places d'entrée – fixé à 1 euro pour les jeunes et étudiants, et 2 euros pour les adultes – devrait inciter la population mahoraise à venir participer aux rencontres. Les films projetés ont été choisis avec attention. Il s'agit d'offrir aux spectateurs un large éventail de genres cinématographiques : des fictions, des films d'animation des documentaires…

Un concours de scénario ouvert au public permettra d'intégrer les visiteurs aux actions menées. Les gagnants pourront participer à un atelier d'écriture dirigé par l'invité d'honneur de cette année : Guy Désiré Yaméogo, un cinéaste du Burkina Faso.

La FCJT a de grandes ambitions pour l'avenir. Au niveau local, l'association prévoit d'organiser des projections mensuelles dans plusieurs communes de Mayotte. A terme, le but est d'étendre les manifestations sur tout l'océan Indien, pouvoir mettre en place un grand festival du cinéma dans les Comores, à Madagascar, etc.

 

Rawnat Mohamed Chaher

 


 

Guy Désiré Yaméogo, invité d’honneur de l'édition 2009

 

Enseignant à l’Institut supérieur de l’image et du son en Ouganda, Guy Désiré Yaméogo est un réalisateur et scénariste accompli. Après un diplôme en sociologie à l’Université de l'Ouganda, il part à Cuba pour intégrer l’Ecole du cinéma et de la télévision de la Havane. C’est là qu’il se spécialise dans l’écriture de scénarios dans le but d’en faire son métier. Après plusieurs films sur le thème de l’enfance, il change de registre et écrit les scénarios de plusieurs séries télévisées à succès. Aujourd’hui il a une dizaine de films et de scénarios à son actif.

Pour promouvoir le cinéma africain, il a accepté de participer aux éditions 2009 des Rencontres du cinéma d’Afrique et des îles. Trois de ses films seront ainsi présentés au public. Sa première réalisation, "Si longue soit la nuit" fera l’ouverture du festival le 3 juillet à 18h30. Le même soir à 20h45 sera projeté "La danse sacrée à Yaka", le dernier film qu’il a réalisé en 2008. Et enfin "Le pacte", qui date de 2002 sera sur les écrans de Tsararano mardi 7 juillet à 20h45.

 

3 questions à Guy Désiré Yaméogo

 

Guy Désiré Yaméogo, réalisateur et scénariste du Burkina Faso est l’invité d’honneur de l'édition 2009 des Rencontres du cinéma d'Afrique et des îles. Avant sa première venue à Mayotte, il se prête au jeu des questions-réponses et nous donne son opinion sur cette manifestation cinématographique.

 

Que pensez-vous de la démarche du FCJ de Tsararano d'organiser des Rencontres du cinéma d’Afrique et des îles ?

Guy Désiré Yaméogo : L'initiative est louable car elle s'inscrit dans un élan d'échanges culturels, mais aussi elle vise à donner une place au cinéma africain dont on sait que les espaces d'expression se réduisent comme peau de chagrin au fil du temps. Les salles se ferment dans les pays africains. Ailleurs, le film africain trouve difficilement sa place dans un circuit commercial ou à la télévision. Les festivals et les rencontres de ce type sont devenus les rares espaces qui permettent encore à ce cinéma d'être vu et connu. J'en avais déjà entendu parler par l'un des promoteurs Stéphane Planchot* qui, pendant son séjour au Burkina Faso, a contribué à organiser d'autres manifestations cinématographiques du genre.

 

Existe-t-il chez vous, au Burkina Faso, des rencontres similaires ?

GDY : Oui, il existe quelques festivals dont le plus connu reste sans doute le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). C'est le lieu d'expression de toutes les diversités du cinéma africain et de la diaspora africaine. C'est l'un des festivals majeurs du continent, et depuis 40 ans le travail de promotion qu'il fait pour le cinéma africain ne s'est jamais démenti.

 

Estimez-vous que le cinéma africain a besoin d'être valorisé encore plus au niveau international, a-t-il la reconnaissance qu'il mérite ?

GDY : Oui, le cinéma africain a besoin d'être valorisé encore plus, parce qu'il est porteur de nos rêves, de nos espérances, de nos frustrations et de nos douleurs aussi. Ce cinéma qui est fortement ancré dans nos cultures nous aide à consolider nos identités et à aller vers le dialogue des cultures pour communier avec les autres. La question de la reconnaissance ne se pose pas à mon avis. De par le passé, des festivals (Cannes, Venise, Berlin, etc.) ont déjà célébré des talents du cinéma africain.

La question c'est : comment faire en sorte que sur les écrans d'Afrique et singulièrement ceux du reste du monde, le cinéma africain existe. Ça pose le problème de son financement, de sa production, de sa diffusion, de sa promotion, etc. Nous en sommes conscients et nous y travaillons, tout en sachant que nous vivons dans des pays où les questions d'éducation, de santé, d'infrastructures, d'eau, etc., sont prioritaires. Mais c'est aussi une préoccupation qui n'est pas propre à l'Afrique, nous la partageons avec des cinématographies peu développées qui existent dans d'autres régions du monde.

 

*un actif bénévole du festival de Tsararano, notamment lors des premières éditions.

 

Propos recueillis par R.M.C

 


 

Programme des Rencontres

 

Vendredi 3 juillet 2009

17h30 : Ouverture de la 13ème édition des Rencontres du cinéma d’Afrique et des Iles – 18h30 : Si longue que soit la nuit, de Guy-Désiré Yameogo (Burkina Faso, fiction, 25 mn, 1995) – La résidence Ylang Ylang, de Hachimiya Ahamada (Comores, fiction, 20mn, 2008) – 20h45 : Beodare, de Salam Zampaligre et Rudy E. Sylva ( Burkina Faso/France, fiction, 16 mn, 2008 ) – La danse sacrée à Yaka, de Guy-Désiré Yameogo (Burkina Faso, fiction, 87 mn, 2008)

 

Samedi 4 juillet 2009

18h30 : L’enfant terrible, de Kadiatou Konaté (RD Congo/Belgique, animation, 11 mn, 1993) – Kirikou et la Sorcière, de Michel Ocelot (France, animation, 70mn, 1998) – 20h45 : Les oiseaux de la médina, de Chakchem Med Ikbel (Tunisie, fiction, 14 mn, 2008) – Whatever Lola wants, de Nabil Ayouch (Maroc, fiction, 115 mn, 2008)

 

Dimanche 5 juillet 2009

18h30 : C’est dimanche !, de Guesmi Samir (Algérie/France, fiction, 30 mn, 2008)

Caramel, de Henri Duparc (Côte d’Ivoire, fiction, 92 mn, 2004) – 20h45 : Article 15bis, de Balufu Bakupa-Kanyinda (RD Congo, fiction, 15 mn, 1999) – Africa paradis, de Sylvestre Amoussou ( Bénin/France, fiction, 86 mn, 2006 )

 

Lundi 6 juillet 2009

18h30 : Carrefour ya mayesha, de Pascal Helleu et Mohamed Chabbi (Mayotte, fiction, 26 mn, 2007) – Les jardins de Samira, de  Lahlou Latif (Maroc, fiction, 112mn, 2007) – 20h45 : Triomf, de Michael Raeburn (Zimbabwe, fiction, 118 mn, 2008)

 

Mardi 7 juillet 2009

18h30 : Pourquoi ?, de Sokhna Amar (Sénégal, documentaire, 8 mn, 2004) – Nos lieux interdits, de Leila Kilani (Maroc, documentaire, 105 mn, 2008) – 20h45 : Le pacte, de Guy-Désiré Yameogo (Burkina Faso, fiction, 24mn, 2002) – Une femme pas comme les autres, de Abdoulaye Dao (Burkina Faso, fiction, 100 mn, 2008).

 

Mercredi 8 juillet 2009

18h30 : Fary l’ânesse, de Mansour Sora Wade (Sénégal, fiction, 21 mn, 1987) – Karmen Geï, de Joseph Gaye Ramaka (Sénégal, fiction, 86 mn, 2001) – 20h45 : Waramutseho, de  Bernard Auguste Kouemo Yanghu (Cameroun, fiction, 21 mn, 2008) – Une affaire de nègres, de Osvalde Lewat (Cameroun, documentaire, 90 mn, 2007).

 

Jeudi 9 juillet 2009

18h30 : Riches, de Ingrid Sinclair (Zimbabwe/Royaume-Uni, fiction, 26 mn, 2001) – L’Afrance, de Alain Gomis (Sénégal, fiction, 90 mn, 2001) – 20h45 : An evening in July, de Raja Amari (Tunisie, fiction, 23mn, 2001) – Le fleuve, de Mama Keïta (Guinée, fiction, 90 mn, 2002).

 

Vendredi 10 juillet 2009

18h30 : Arlit deuxième Paris, de Idrissou Mora Kpaï (Bénin, documentaire, 80 mn, 2004) – Dieu a-t-il quitté l’Afrique ?, de Musa Dieng Kala (Sénégal, documentaire, 52 mn, 2008) – 20h45 : Hangtime, de Ngozi Onwurah (Nigéria, fiction, 31 mn, 2001)

Teza, de Haile Gerima (Ethiopie, fiction, 140 mn, 2008).

24/06/09 – Inauguration de la MJC de Chiconi ce samedi 27 juin

La maison des jeunes et de la culture de Chiconi sera inaugurée ce samedi 27 juin. Cette journée inaugurale coïncide avec la date de la disparition, le 22 juin 2007, de Younoussa Bamana, ancien président du conseil général de Mayotte (de 1977 à 2004) et ancien conseiller général de ladite localité. A cette occasion, l'office municipal de la jeunesse et des sports de Chiconi, en collaboration avec l'artiste peintre sénégalais Diop Birama Robert – qui exposera notamment un grand portrait de feu M'zé Bamana de 1,85m sur 1,40m – et la famille Bamana – qui a mis à disposition de nombreuses archives en images et sur papier – organisent une journée culturelle et commémorative, en mettant en exergue l'image de cet emblématique personnage de l'histoire politique de Mayotte.

23/06/09 – Démantèlement d’un réseau “mafieux”

Un grand réseau de passeurs et de voleurs d'origine étrangère ont été arrêtés la semaine dernière. Après plusieurs mois d'un travail de surveillance, le GIR (Groupement d'intervention régionale) et la section de recherche de Mayotte ont réussi à démanteler une bande organisée de malfaiteurs. Spécialisés dans le transport de clandestins, ces individus s'adonnaient au vol, au trafic de drogue et à la revente de médicaments interdits. Toute cette affaire présente des chiffres impressionnants. 18 personnes ont été interpellées, 5 autres ont dû être extraites de la maison d'arrêt où elles étaient déjà incarcérées et 32 faits de vols ont pu être résolus. 

Le chiffre d'affaire estimé de cette organisation "mafieuse", comme la qualifie le vice procureur de la République, s'élève à près de 250.000 euros grâce notamment à 58 kwassas et aux 1.500 personnes qu'ils ont pu introduire sur le territoire de Mayotte. Cette investigation lancée en décembre 2008 est une "belle opération commune", souligne un représentant de la gendarmerie. 103 agents de différents services d'enquête de l'île ont en effet été mobilisés pour résoudre l'affaire. Bien que les principaux acteurs du réseau ne puissent plus poursuivre leurs activités, d'autres membres de la bande peuvent encore être arrêtés.

23/06/09 – Kira Bacar Adacolo assistant parlementaire d’Elie Hoarau

L'actuel DGS de la commune de Tsingoni a été choisi par la commission de recrutement composée par les 4 partis mahorais ayant soutenu la liste Alliance des Outre-mer d'Elie Hoarau aux dernières européennes. Kira Bacar Adacolo sera assistant parlementaire du député européen communiste réunionnais à Bruxelles et y assurera une fonction de représentation de Mayotte. "C'était le plus compétent" a résumé Saïd Ahamadi Raos, président du jury de la commission de recrutement. Parmi les autres candidats figuraient également un ancien DGS de la mairie de Tsingoni, Mohamed Nassur.

23/06/09 – Jimmy sélectionné pour la finale du prix Musique Océan Indien

Pour cette deuxième édition, le jury du Prix Musique océan Indien, qui récompense les artistes des Comores, de la Réunion, de Madagascar, de Maurice, de Mayotte, de Rodrigues et des Seychelles, s'est réuni les 3 et 4 juin pour désigner les artistes qui se produiront lors de la finale qui se déroulera le vendredi 25 septembre à l'Alliance française d'Antananarivo à Madagascar. Les trois finalistes sont Fabrice Legros (La Réunion), Mami Bastah (Madagascar) et Jimmy (Mayotte). Ils ont été sélectionnés parmi 135 candidatures dans lesquels figuraient les artistes mahorais Babadi, Cathy Forestier, Diho, Eliasse, Lathéral et les Georges. Initié en 2007, le Prix Musique océan Indien est une biennale : une année le prix, une année le développement des lauréats, la coordination et l'organisation étant confiées à Presque Bleu et Musik océan Indien. La première édition a consacré l'artiste comorien Maalesh, qui a ainsi pu être aidé pour l'enregistrement de ses œuvres et pour jouer dans différents festivals dans la région et en Métropole. 

Cette année, le premier prix aura droit à une semaine de résidence-formation au Kabardock à la Réunion pour préparer sa tournée en 2010 dans les festivals partenaires : Sauti Za Busara à Zanzibar, Artkenciel à Saint-Gilles Les Hauts, Musiques Métisses à Angoulême, festival Timitar à Agadir, Festival en Othe à Aixen- Othe, Francofolies de La Rochelle, Les Suds à Arles, Fiesta des Suds à Marseille, Festival Angarédona à Antananarivo et le festival Milatsika à Mayotte. Les voyages et les visas pour un maximum de 6 personnes seront pris en charge par le prix. Un titre du répertoire des finalistes sera inclus dans la compilation 2010 du Conseil francophone de la chanson.

23/06/09 – Bo Houss remporte 9 semaines et 1 jour

Le chanteur Bo Houss, leader du coçllectif 97-6, est le vainqueur du concours “9 semaines et 1 jour” 2009, organisé par RFO. Il représentera Mayotte aux Francofolies de la Rochelle le samedi 11 juillet. Il sera avant cela en première partie du concert de Mokobé samedi 4 juillet à 20h30 à Passamainty et participera au bal populaire du 13 juillet au CDTM. Il prépare également la sortie de son deuxième album, produit par Deenice.

23/06/2009 – Evènement : Déviation de Mamoudzou par les hauts

 

{xtypo_dropcap}"I{/xtypo_dropcap}l ne s'agit pas du lancement d'une procédure administrative, mais d'un débat entre les différents responsables administratifs, politiques et économiques", a prévenu d'emblée le préfet Denis Robin au début de cette réunion. Le tracé de la déviation de Mamoudzou par les hauts est en effet encore loin d'être définitif et reste aujourd'hui au stade de l'étude de faisabilité : la route partirait non loin de l'entrée de la décharge d'Hamaha, passerait sur les hauts de Kawéni et de Cavani, contournerait M'tsapéré pour déboucher sur Doujani et le collège de Passamaïnty. Le tracé à la fin serait très sinueux, avec des pentes à 6,5%, voire 9%, ce qui nécessitera des ouvrages d'art particulièrement complexes.

Ce projet s'inscrit notamment dans le cadre de l'avant-projet sommaire d'itinéraire (APSI) de la RN1 qui prévoit deux scénarii : l'un tendanciel ("si on ne fait rien"), l'autre volontariste. En 2007, 17.300 véhicules-heure par jour ont été dénombrés à Kawéni, dont 900 poids lourds, 85% des conteneurs effectuant le trajet Longoni-Kawéni.

Il y aura 35.885 véhicules-heure à Kawéni en 2017 selon le scénario tendanciel, et 41.921 à M'tsapéré. "Même avec la déviation, si on reste dans le scénario tendanciel, il y aura toujours une forte densité de véhicules à Mamoudzou", a souligné Frédérique Licoine, adjoint au service infrastructures de la DE et pilote de cette opération. Il n'y aurait en effet que 1.500 véhicules-heure qui seraient ainsi déroutés par ce nouvel aménagement…

 

"Ce contournement ne sera pas seulement une nouvelle voie de circulation, mais un axe de développement futur"

 

Le Padd (Plan d'aménagement et de développement durable) prévoit cette déviation, ainsi que celles de quelques villages, mais l'expérience a montré que la création de nouvelles structures routières n'atténue pas vraiment le trafic existant mais en crée un nouveau. C'est pourquoi ce projet doit être accompagné d'un schéma de déplacement volontariste, avec le développement d'une ligne urbaine de transports en commun dans le Grand Mamoudzou, la mise en place de nouvelles barges entre Mamoudzou et Longoni pour les passagers et les conteneurs, ou la "délocalisation" d'activités commerciales et industrielles sur toute l'île, pour qu'elles ne se concentrent plus sur Kawéni. "Un bus, c'est 20 voitures d'économisées et 200 mètres de file en moins", a rappelé Philippe Porte, le directeur de la DE.

La procédure administratives pour ce type de grand projet est très lourde, et devra échoir au successeur de M. Robin. Des bureaux d'études seront chargés cette année d'établir un cahier des charges, pour ensuite engager des études préliminaires en 2010, puis des études préalables en 2011 pour enfin aboutir à une enquête préalable de déclaration d'utilité publique (DUP) en 2012.

Les études préliminaires sont composées de levés topographiques effectués par l'IGN, d'une reconnaissance géotechnique pour savoir où la route doit passer, d'une cartographie et d'une analyse des risques, notamment de glissements de terrains, et enfin d'une analyse socio-économique sur les comportements des usagers. Les études préalables définiront plusieurs tracés possibles jusqu'à la constitution du dossier de DUP qui sera un avant-projet avec un tracé définitif très précis.

"En 2014, Mayotte a rendez-vous avec l'Europe pour sa transformation en Rup et pourra prétendre à des fonds structurels conséquents", a expliqué le préfet, "il faut que ce projet soit prêt en 2014 pour les financements européens". "Ce contournement ne sera pas seulement une nouvelle voie de circulation, mais un axe de développement futur", a-t-il ajouté, la mairie de Mamoudzou devra donc le prendre en compte dans l'élaboration de son plan local d'urbanisme (PLU).

 

"Cette route est un investissement dans le temps, il faut la repousser le plus loin possible pour créer de l'espace"

 

Zaïdou Tavanday, conseiller général de Mamoudzou 2 et DGS par intérim à la mairie, s'est déclaré "très heureux car Mamoudzou étouffe", tout en rappelant que ce projet "trouvera tout son intérêt si et seulement si il est accompagné par la réalisation d'un réseau de transport collectif. L'Etat doit également aider la commune à refaire les voieries municipales", des travaux que la mairie a estimé à 25 millions d'euros.

Christophe Limousin, le principal promoteur immobilier de la future Zac d'Hamaha, a rappelé que le plan d'aménagement de cette zone prévoit l'installation de 50.000 habitants : "Nous n'avons pas intérêt à y amener un nouveau nœud routier". "L'urbanisation passera de l'autre côté de la déviation, il faut également prévoir des passages vers l'amont. Cette route est un investissement dans le temps, il faut la repousser le plus loin possible pour créer de l'espace", a-t-il ajouté, préconisant également la création d'une agence d'urbanisme pour prévoir les réseaux routiers autour de la déviation et d'un fonds d'acquisition foncière pour anticiper les besoins en terrains. Serge Cavasino, le directeur de la Colas Mayotte a lui aussi posé le problème du foncier : "Il faut une coercition, sinon il y aura une occupation illégale et anarchique et tout le travail aura été vain", a-t-il prévenu.

 

Former des ouvriers qualifiés pour ne pas faire venir des personnes de l'extérieur

 

Le député Abdoulatifou Aly a pour sa part rappelé que la commune de Koungou devait également être associée à ce projet et qu'il faut "repenser la création d'activités à Mayotte car nous sommes tous en train de confirmer que c'est l'Est de l'île qui est un pôle d'attraction". Pour désengorger Kawéni, il faudrait en effet créer de nouveaux pôles d'activités au Centre et au Sud de Grande Terre. Ida Nel, qui représentait le Medef, a néanmoins rappelé que les entreprises s'installaient d'abord près des zones de livraison : "S'il n'y a pas un grand développement d'habitations ailleurs, il n'y aura pas de zones d'activités à ces endroits".

Faysoil Zoubert, président de la CGPME a quant à lui défendu sa paroisse : "L'impact économique de cet ouvrage sera très important. Les projets de ce type-là méritent que de petites structures y accèdent. Il faut des formations car c'est le genre de compétences qu'on ne va pas forcément trouver au niveau local et on sera obligé sinon de faire venir des personnes de l'extérieur pour travailler sur les chantiers".

Abdou Dahalani, président du conseil économique et social, a fait référence à la réussite de la route des Tamarins à la Réunion, soulignant que les pouvoirs publics avaient "pu définir l'ensemble des métiers dont aurait besoin le projet, du balayeur à l'architecte de haut niveau, et les entreprises locales ont pu y participer grâce à la formation d'ouvriers qualifiés".

Le préfet a annoncé qu'une nouvelle réunion aura lieu fin septembre-début octobre pour continuer à faire avancer ce dossier avec tous les acteurs concernés.

 

Julien Perrot

 

 

Ce projet n'en est qu'à la toute première phase de l'étude de faisabilité et son tracé n'est pas encore définitif : pour l'instant, la déviation partirait en face de l'entrée de la décharge d'Hamaha pour aboutir à Doujani et au collège de Passamaïnty.

 

22/06/09 – Leur programme d’aménagement est le nôtre !

La section UMP de la commune de Tsingoni a tenu une conférence de presse samedi à Combani. L'objectif de ce rassemblement était de remettre les points sur les i quant aux déclarations de la municipalité actuelle dans le journal de la commune, sorti le 8 mai dernier. "Nous sommes sidérés de voir les élus mentir à la commune. Nos projets font la une du journal municipal et à l'approche de la décision du Conseil d'Etat, ils avancent des propos creux et maladroits et chacun cherche à sauver sa peau. L'échec de la majorité aux prochaines élections cantonales et municipales sera inévitable" a déclaré Ahamada Abdou, président de la section UMP de Tsingoni et ancien conseiller général. La section UMP considère que la majorité municipale menée par le socialiste Ibrahim Boinahery n'au aucun projet et s'approprie ceux de la municipalité dirigée par Ali Souf. 

Ahamada Abdou affirme que la commune a été gérée convenablement par l'UMP et que le principe en vigueur était "pas d'engagement de travaux sans avoir reçu aux préalables les fonds qui y correspondent". "Ils se plaignent d'une dette s'élevant à 1,8 million d'euros. La municipalité précédente a du se serrer la ceinture pendant plus d'un an et demi quand elle est arrivée au pouvoir en 2001 puisque le maire et ses adjoints n'ont pas touché leurs indemnités. Là, ils produisent un journal onéreux et se permettent de calomnier les gens" enrage Ahamada Abdou. Pour lui, le développement économique n'avance pas, des marchés ont été retirés à des entrepreneurs de la commune sousprétexte qu'ils sont de l'UMP, la commune a été mise sous tutelle malgré "l'expertise d'un docteur en finances" (est ici visé, sans être nommé, le jeune conseiller municipal Ali Abdou, en charge des finances de la commune).

"On assiste à la mort à petit feu de la commune. Mais bientôt ce sera fini, il y aura un retour aux urnes et donc un retour à la normale" anticipe le président de la section UMP de Tsingoni. Il faut dire que le verdict livré par le Conseil d'Etat pour la commune de Sada donne de l'espoir à l'UMP. Pour des irrégularités constatées dans l'émargement des procurations, le Conseil d'Etat a annulé les élections à Sada. Comme le motif est le même à Tsingoni et qu'il y a déjà eu un retour aux urnes à Chiconi, il devrait logiquement en être de même dans la commune de Tsingoni.

22/06/09 – Surfing Day 2009

Un nouveau succès pour cette édition 2009 du Surfing Day, placé sous le signe de l'accessibilité et de la convivialité. Près de 150 enfants – et même quelques adultes – ont pu s'adonner gratuitement aux joies du Skim board, du surf, du VTT et du skate-bord en ce dimanche ensoleillé sur la plage de Chembenyoumba. Organisée par les associations Wami venza maluja (surf et skim board), Hadi's Salama (skate-board) et Mayotte VTT, la journée s'est déroulée autour d'initiations en matinée et de véritables compétitions pour chaque discipline dans l'après-midi. Pour les gagnants, un tour en ULM, un safari baleine, une excursion VTT et de nombreux autres lots pour tous les participants. Un grand bravo à tous les organisateurs, qui ont réussi à pérenniser la tenue d'un événement mondial à  Mayotte, avec moins de budgets que l'an passé.

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