Cette année, le premier prix aura droit à une semaine de résidence-formation au Kabardock à la Réunion pour préparer sa tournée en 2010 dans les festivals partenaires : Sauti Za Busara à Zanzibar, Artkenciel à Saint-Gilles Les Hauts, Musiques Métisses à Angoulême, festival Timitar à Agadir, Festival en Othe à Aixen- Othe, Francofolies de La Rochelle, Les Suds à Arles, Fiesta des Suds à Marseille, Festival Angarédona à Antananarivo et le festival Milatsika à Mayotte. Les voyages et les visas pour un maximum de 6 personnes seront pris en charge par le prix. Un titre du répertoire des finalistes sera inclus dans la compilation 2010 du Conseil francophone de la chanson.
23/06/09 – Jimmy sélectionné pour la finale du prix Musique Océan Indien
23/06/09 – Bo Houss remporte 9 semaines et 1 jour
23/06/2009 – Evènement : Déviation de Mamoudzou par les hauts
{xtypo_dropcap}"I{/xtypo_dropcap}l ne s'agit pas du lancement d'une procédure administrative, mais d'un débat entre les différents responsables administratifs, politiques et économiques", a prévenu d'emblée le préfet Denis Robin au début de cette réunion. Le tracé de la déviation de Mamoudzou par les hauts est en effet encore loin d'être définitif et reste aujourd'hui au stade de l'étude de faisabilité : la route partirait non loin de l'entrée de la décharge d'Hamaha, passerait sur les hauts de Kawéni et de Cavani, contournerait M'tsapéré pour déboucher sur Doujani et le collège de Passamaïnty. Le tracé à la fin serait très sinueux, avec des pentes à 6,5%, voire 9%, ce qui nécessitera des ouvrages d'art particulièrement complexes.
Ce projet s'inscrit notamment dans le cadre de l'avant-projet sommaire d'itinéraire (APSI) de la RN1 qui prévoit deux scénarii : l'un tendanciel ("si on ne fait rien"), l'autre volontariste. En 2007, 17.300 véhicules-heure par jour ont été dénombrés à Kawéni, dont 900 poids lourds, 85% des conteneurs effectuant le trajet Longoni-Kawéni.
Il y aura 35.885 véhicules-heure à Kawéni en 2017 selon le scénario tendanciel, et 41.921 à M'tsapéré. "Même avec la déviation, si on reste dans le scénario tendanciel, il y aura toujours une forte densité de véhicules à Mamoudzou", a souligné Frédérique Licoine, adjoint au service infrastructures de la DE et pilote de cette opération. Il n'y aurait en effet que 1.500 véhicules-heure qui seraient ainsi déroutés par ce nouvel aménagement…
"Ce contournement ne sera pas seulement une nouvelle voie de circulation, mais un axe de développement futur"
Le Padd (Plan d'aménagement et de développement durable) prévoit cette déviation, ainsi que celles de quelques villages, mais l'expérience a montré que la création de nouvelles structures routières n'atténue pas vraiment le trafic existant mais en crée un nouveau. C'est pourquoi ce projet doit être accompagné d'un schéma de déplacement volontariste, avec le développement d'une ligne urbaine de transports en commun dans le Grand Mamoudzou, la mise en place de nouvelles barges entre Mamoudzou et Longoni pour les passagers et les conteneurs, ou la "délocalisation" d'activités commerciales et industrielles sur toute l'île, pour qu'elles ne se concentrent plus sur Kawéni. "Un bus, c'est 20 voitures d'économisées et 200 mètres de file en moins", a rappelé Philippe Porte, le directeur de la DE.
La procédure administratives pour ce type de grand projet est très lourde, et devra échoir au successeur de M. Robin. Des bureaux d'études seront chargés cette année d'établir un cahier des charges, pour ensuite engager des études préliminaires en 2010, puis des études préalables en 2011 pour enfin aboutir à une enquête préalable de déclaration d'utilité publique (DUP) en 2012.
Les études préliminaires sont composées de levés topographiques effectués par l'IGN, d'une reconnaissance géotechnique pour savoir où la route doit passer, d'une cartographie et d'une analyse des risques, notamment de glissements de terrains, et enfin d'une analyse socio-économique sur les comportements des usagers. Les études préalables définiront plusieurs tracés possibles jusqu'à la constitution du dossier de DUP qui sera un avant-projet avec un tracé définitif très précis.
"En 2014, Mayotte a rendez-vous avec l'Europe pour sa transformation en Rup et pourra prétendre à des fonds structurels conséquents", a expliqué le préfet, "il faut que ce projet soit prêt en 2014 pour les financements européens". "Ce contournement ne sera pas seulement une nouvelle voie de circulation, mais un axe de développement futur", a-t-il ajouté, la mairie de Mamoudzou devra donc le prendre en compte dans l'élaboration de son plan local d'urbanisme (PLU).
"Cette route est un investissement dans le temps, il faut la repousser le plus loin possible pour créer de l'espace"
Zaïdou Tavanday, conseiller général de Mamoudzou 2 et DGS par intérim à la mairie, s'est déclaré "très heureux car Mamoudzou étouffe", tout en rappelant que ce projet "trouvera tout son intérêt si et seulement si il est accompagné par la réalisation d'un réseau de transport collectif. L'Etat doit également aider la commune à refaire les voieries municipales", des travaux que la mairie a estimé à 25 millions d'euros.
Christophe Limousin, le principal promoteur immobilier de la future Zac d'Hamaha, a rappelé que le plan d'aménagement de cette zone prévoit l'installation de 50.000 habitants : "Nous n'avons pas intérêt à y amener un nouveau nœud routier". "L'urbanisation passera de l'autre côté de la déviation, il faut également prévoir des passages vers l'amont. Cette route est un investissement dans le temps, il faut la repousser le plus loin possible pour créer de l'espace", a-t-il ajouté, préconisant également la création d'une agence d'urbanisme pour prévoir les réseaux routiers autour de la déviation et d'un fonds d'acquisition foncière pour anticiper les besoins en terrains. Serge Cavasino, le directeur de la Colas Mayotte a lui aussi posé le problème du foncier : "Il faut une coercition, sinon il y aura une occupation illégale et anarchique et tout le travail aura été vain", a-t-il prévenu.
Former des ouvriers qualifiés pour ne pas faire venir des personnes de l'extérieur
Le député Abdoulatifou Aly a pour sa part rappelé que la commune de Koungou devait également être associée à ce projet et qu'il faut "repenser la création d'activités à Mayotte car nous sommes tous en train de confirmer que c'est l'Est de l'île qui est un pôle d'attraction". Pour désengorger Kawéni, il faudrait en effet créer de nouveaux pôles d'activités au Centre et au Sud de Grande Terre. Ida Nel, qui représentait le Medef, a néanmoins rappelé que les entreprises s'installaient d'abord près des zones de livraison : "S'il n'y a pas un grand développement d'habitations ailleurs, il n'y aura pas de zones d'activités à ces endroits".
Faysoil Zoubert, président de la CGPME a quant à lui défendu sa paroisse : "L'impact économique de cet ouvrage sera très important. Les projets de ce type-là méritent que de petites structures y accèdent. Il faut des formations car c'est le genre de compétences qu'on ne va pas forcément trouver au niveau local et on sera obligé sinon de faire venir des personnes de l'extérieur pour travailler sur les chantiers".
Abdou Dahalani, président du conseil économique et social, a fait référence à la réussite de la route des Tamarins à la Réunion, soulignant que les pouvoirs publics avaient "pu définir l'ensemble des métiers dont aurait besoin le projet, du balayeur à l'architecte de haut niveau, et les entreprises locales ont pu y participer grâce à la formation d'ouvriers qualifiés".
Le préfet a annoncé qu'une nouvelle réunion aura lieu fin septembre-début octobre pour continuer à faire avancer ce dossier avec tous les acteurs concernés.
Julien Perrot

22/06/09 – Leur programme d’aménagement est le nôtre !
Ahamada Abdou affirme que la commune a été gérée convenablement par l'UMP et que le principe en vigueur était "pas d'engagement de travaux sans avoir reçu aux préalables les fonds qui y correspondent". "Ils se plaignent d'une dette s'élevant à 1,8 million d'euros. La municipalité précédente a du se serrer la ceinture pendant plus d'un an et demi quand elle est arrivée au pouvoir en 2001 puisque le maire et ses adjoints n'ont pas touché leurs indemnités. Là, ils produisent un journal onéreux et se permettent de calomnier les gens" enrage Ahamada Abdou. Pour lui, le développement économique n'avance pas, des marchés ont été retirés à des entrepreneurs de la commune sousprétexte qu'ils sont de l'UMP, la commune a été mise sous tutelle malgré "l'expertise d'un docteur en finances" (est ici visé, sans être nommé, le jeune conseiller municipal Ali Abdou, en charge des finances de la commune).
"On assiste à la mort à petit feu de la commune. Mais bientôt ce sera fini, il y aura un retour aux urnes et donc un retour à la normale" anticipe le président de la section UMP de Tsingoni. Il faut dire que le verdict livré par le Conseil d'Etat pour la commune de Sada donne de l'espoir à l'UMP. Pour des irrégularités constatées dans l'émargement des procurations, le Conseil d'Etat a annulé les élections à Sada. Comme le motif est le même à Tsingoni et qu'il y a déjà eu un retour aux urnes à Chiconi, il devrait logiquement en être de même dans la commune de Tsingoni.
22/06/09 – Surfing Day 2009
Un nouveau succès pour cette édition 2009 du Surfing Day, placé sous le signe de l'accessibilité et de la convivialité. Près de 150 enfants – et même quelques adultes – ont pu s'adonner gratuitement aux joies du Skim board, du surf, du VTT et du skate-bord en ce dimanche ensoleillé sur la plage de Chembenyoumba. Organisée par les associations Wami venza maluja (surf et skim board), Hadi's Salama (skate-board) et Mayotte VTT, la journée s'est déroulée autour d'initiations en matinée et de véritables compétitions pour chaque discipline dans l'après-midi. Pour les gagnants, un tour en ULM, un safari baleine, une excursion VTT et de nombreux autres lots pour tous les participants. Un grand bravo à tous les organisateurs, qui ont réussi à pérenniser la tenue d'un événement mondial à Mayotte, avec moins de budgets que l'an passé.
22/06/09 – Sport / Volley-Ball : VCM fait chuter Zamfi
Les Rouges ont entamé de la meilleure façon possible la rencontre en s'adjugeant les deux premières manches. Mais comme lors de la précédente confrontation à M'tzamboro, Zamfi s'est réveillé pour s'adjuger les manches suivantes. C'est donc au tie-break que la décision s'est faite. Les coéquipiers de Widadi Madi ont été les plus réalistes avec un bloc composé de Mouhamadi Maoulida et du gaucher Anli Ahamada performants. Du côté de Zamfi, Assadellah Mohamed et Maoulida Maambadi n'ont pas été aussi efficaces que d'habitude. Les garçons de VCM affronteront en finale le Mtsagandoua AV, vainqueur de Vahibé (3-0). A noter que les arbitres sont partis sous les menaces des spectateurs de M’tzamboro qui n’ont pas apprécié certaines de leurs décisions. Le 4 juillet pourrait être un jour de fête pour le VCM puisque les filles aussi seront en finale et affronteront le VCKB.
19/06/09 – Thierry Beltrand médiateur du crédit
Il explique que ce sont surtout les conséquences d'un ralentissement des crédits. Mr Beltrand a ensuite présenté ses nouvelles fonctions de médiateur du crédit. Un dispositif national, mis en place depuis novembre 2008, pour accompagner les entreprises mises en difficultés par la crise financière et rencontrant un refus de crédit de la part de leur banque. L'entreprise peut ainsi signaler son cas à travers un portail Internet. Le médiateur se donne 5 jours pour trouver un accord avec la banque. Jusqu'à maintenant, ce service de médiation a traité trois dossiers à Mayotte.
19/06/09 – Le « député junior » de Mayotte veut réduire la fracture numérique
19/06/09 – Quand Mayotte rencontre le Tchad et Madgascar
Les organisateurs du spectacle ne peuvent s'empêcher cependant d'être inquiets puisque le spectacle est co-produit avec la Direction de l'ingénierie culturelle (Dilce, exservice culturel). En effet, les techniciens de ce service du Conseil général sont en grève à l'instar de nombreux fonctionnaires territoriaux et ils devaient assurer la partie technique du spectacle. Une réunion qui se tient ce matin à 10h devrait permettre de savoir si oui ou non, les techniciens reprendront le travail pour que ce spectacle se déroule dans de bonnes conditions.
19/06/09 – Profusion de manifestations culturelles ce week-end
19/06/2009 – Golf : Club des Ylangs
{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}ans pourtant y avoir joué, très peu de gens considèrent le golf comme un sport, à Mayotte ou ailleurs. Toutefois, "les personnes qui viennent en initiation soutiennent très rapidement que c'est effectivement un sport", assure Jean-Philippe Welter, directeur pro du Golf club des Ylangs, "l'activité physique n'est pas dense. Mais après quelques coups elle se ressent au niveau des jambes et des bras".
Sur l'île, cela fait deux ans et demi qu'il réalise ce qui est devenue sa passion : faire découvrir la pratique. Ils sont cent vingt-cinq membres adhérents à Mayotte, près de sept cents mille en France. Le golf est pourtant – en terme de licences – l'un des sports les plus pratiqués au monde ! Et malgré tout, on n’en parle pas au niveau local. "Pourquoi donc ? Le golf, c'est pour les bourgeois. Mayotte ne baigne pas dans la bourgeoisie.", peuvent penser la plupart des gens.
C'est justement cette étiquette que le GCY veut bannir : "le golf est un sport qui se démocratise. Il est accessible à tous, surtout à Mayotte", encourage le directeur pro. À deux euros l'heure – pour la plus basse formule – la pratique est en effet financièrement accessible à qui souhaite la découvrir. Des initiations gratuites tous les samedis matins de 10h à 12h sont en plus proposées. Quatre écoles primaires – privées et publiques – initient cent quarante élèves à Combani et une école de golf avec actuellement une trentaine d'enfants se développe. "Il y a pas mal de monde, en tant que membres notamment, mais nous sommes une association et le budget est restreint."
Deux euros l'heure de golf !
"Nous avons dû nous séparer d'un de nos jardiniers, en procédant à un licenciement économique. L'an dernier, nous avions failli fermer les portes", se souvient-il amèrement. Soit sept emplois ayant été menacés. Aujourd'hui, le club de golf se porte bien, mais recherche des sponsors. "Il y a beaucoup de charges et les abonnements ne suffisent pas pour pallier à ce souci. À moins d'atteindre les deux cents licences." Sur les cent-vingt déjà adhérents, vingt-cinq sont des Mahorais. Quelques-uns d'entre eux ne se débrouillent pas mal, selon Jean-Philippe Welter, vingt ans de pratique, plusieurs années de métier.
Le terrain de Combani (neuf trous, dix-huit départs) a été officialisé par la Fédération française de golf (FFG) en 2005. Des compétitions s'y déroulent tous les quinze jours avec les sponsors de l'association. "Cananga, SFR, Orange, Mayotte déménagement, Tétrama, Total… En dehors du tournoi officiel de la FFG et celui du club, chaque challenge est sponsorisé par une société", explique le brevet d'État en golf.
Le GCY espère passer de sept cents euros l'abonnement annuel, à cinq cents euros : "plus il y aura du monde et moins ce sera cher". Le golf peut se jouer de six à plus de quatre-vingts ans. À Mayotte, l'opportunité est donnée, tout près du GSMA, avec le Golf club des Ylangs. Un zeste de volonté suffit pour découvrir ce sport "accessible à toutes les catégories sociales".
Renseignements au 0269.62.01.20.
I.M
19/06/09 – L’UMP en ordre de bataille
Les militants, le comité départemental de l’UMP, le sénateur Soibahddine Ibrahim Ramadani, l’ancien député Mansour Kamardine et le président du conseil général Ahamed Attoumani Douchina sont conviés à cette réunion.
19/06/09 – M’gombani remporte « échec et math »
19/06/2009 – Les sportifs du collège Zéna M’déré récompensés
{xtypo_dropcap}L’{/xtypo_dropcap}Union nationale du sport scolaire (UNSS) offre chaque mercredi aux élèves volontaires la chance de s’essayer à une pratique sportive dans les meilleures conditions d’encadrement et de sécurité, et d’y découvrir la compétition. Cette année, quatre disciplines terrestres – volley, basket, foot et badminton – et trois activités nautiques – natation, kayak et voile – ont permis aux jeunes pratiquants d’aborder un domaine souvent tout nouveau et parfois d’y révéler des talents impressionnants. A preuve les résultats salués ce mercredi.
Félicitations à tous… avec mention particulière pour les basketteurs entraînés par Jean-Luc Delfour, meilleure performance du collège. Un petit regret aussi, la non reconduction, à la rentrée 2009 et faute de moyens, de l’activité voile.
Après la remise officielle des coupes et médailles des mains de l’équipe des enseignants, un joyeux goûter a réuni profs et élèves sous la halle du collège de Pamandzi. La reprise des activités UNSS se fera à la rentrée de septembre. Pour y prendre part, il faudra contacter les enseignants d’EPS.
G.P.
Les jeunes sportifs de Pamandzi sont prêts à repartir pour de nouvelles aventures sportives en UNSS à la rentrée et espérer conquérir d’autres médailles.
19/06/09 – Grève prévue à la rentrée
19/06/09 – Serge Laroche sur le départ
19/06/09 – L’Outremer a rendez-vous à Périgueux
Côté animations, fonctionneront des ateliers de tresses, de peinture sur bois et de perles. Et les sketches succéderont aux quizz sur l'Outremer. Côté danses, on apprendra tout sur le haka (Polynésie), la chigoma et le m'biwi (Mayotte), la maloya et le séga (Réunion), le bélé (Martinique), le gwo ka (Guadeloupe), l'awassa (Guyane), voire le soukouss. Le zouk et le limbo feront l'objet de concours des meilleurs danseurs.
Côté costumes, on admirera les tenues traditionnelles des Antilles et de l'océan Indien avant d'applaudir le groupe polynésien Mana Oru Tahiti à l'issue du dîner dansant (1) avec le traiteur Le Petit Nice, de Vésone.
(1) Dîner créole à 15 euros par personne. Réservations au 05 53 53 49 07.
19/06/2009 – Vidéo Marmailles – Parole aux images
{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ême si les plans étaient au début un peu tremblants, la prise de son quelque peu aléatoire et les jeux d'acteurs plutôt hésitants, les films étaient tous hilarants et les parents ont pu apprécier la progression de leurs enfants au cours de l'année écoulée. Les scénarii sont écrits par Sabrina à partir des idées des enfants, mais ce sont eux qui font ensuite les dialogues.
Dans les 16 courts-métrages réalisés, tous les genres cinématographiques ont été revisités : le film d'horreur, le burlesque en noir et blanc, le western, le conte de fée, la télé-réalité… Il y avait même des effets spéciaux en "blue screen" !
"Ces ateliers sont une initiation aux métiers du cinéma : cadreur, metteur en scène, script, clap-man, preneur de son et costumier", explique Sabrina, qui encadrait déjà ce genre d'ateliers avec des adultes quand elle était à Rennes en Métropole. Mais elle préfère travailler avec les enfants car "ils sont toujours émerveillés, toujours prêts à apprendre et ils ont une véritable assiduité". Les parents lui ont fait remarquer que désormais, ils ne peuvent plus regarder de films avec leurs enfants sans qu'ils voient les défauts de réalisation ou qu'ils leur expliquent les techniques de tournage et de montage.
Apprendre les coulisses du cinéma
"Maintenant, ils savent donner les répliques, faire de la mise en scène et ils ont tous fait au moins une fois le réalisateur", précise Sabrina, qui s'est pour sa part chargée du montage de tous les "rushs". Un enthousiasme partagé par les enfants, qui n'ont pas tari d'éloges sur ce que ces ateliers leur ont beaucoup apporté sur le plan personnel.
Pour Yassra, 13 ans : "On n'a plus trop peur de parler en public maintenant. Et ça nous a appris les coulisses du cinéma". Hugo, 12 ans, faisait partie des meilleurs acteurs : "On prend de l'assurance devant la caméra, on ne récite plus le texte, on le dit naturellement". Marion, 11 ans, s'est aussi bien amusée : "J'adore être actrice, c'est vraiment amusant, on se déguise, on se maquille et on invente plein de personnages". Orianne, 11 ans, a elle adoré le côté technique : "J'ai appris à filmer plus droit, sans avoir des cadres flous. Je sais aussi choisir les meilleurs plans et capter l'émotion des acteurs."
Après plus d'une heure de projection et les applaudissements soutenus du public, les enfants sont tous repartis avec leur DVD sous le bras, en espérant pouvoir participer encore à ces ateliers l'année prochaine. Entreprise indépendante, Parole aux Images est passée en association depuis quelques mois sous le nom de "Silence, ça tourne !".
Sabrina compte renouveler l'expérience à la rentrée, mais seulement avec des adolescents "pour faire des films de meilleure qualité et leur donner plus de connaissances techniques et pas seulement sur l'écriture et le jeu d'acteur". Elle proposera également du théâtre d'improvisation ouvert à tous. Une initiative qui devrait encore susciter de nouvelles vocations…
Julien Perrot
19/06/2009 – Portrait : Lahadji Abdou
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}ahadji Abdou, natif de Barakani, fêtera ses 27 ans ce samedi 20 juin. Après l'obtention de son baccalauréat, option économique et sociale au lycée de Sada, Lahadji Abdou quitte son île pour aller poursuivre ses études universitaires en Métropole. Il y restera pendant six ans. Il affirme que c'est "par ambition professionnelle, personnelle et par goût de l'action" qu'il a arrêté son choix sur le management et l'entreprenariat, avec l'envie de devenir cadre dirigeant ou chef d’entreprise.
En 2002, l'enfant de Barakani intègre l'IUT de gestion administrative et commerciale de Chambéry pendant deux ans. Il valide par la suite, à Lyon, deux licences professionnelles, en management des organisations et en administration économique et sociale. Lahadji Abdou conclut ses études en septembre 2008, par un master professionnel de gestion et management des PME-PMI.
Lahadji Abdou ne se formait pas qu'à l'école. Il se cultivait aussi dans les entreprises privées et publiques, en France comme à l'étranger. Dans son cursus universitaire, il multipliait les collaborations. En 2005, il s'était rendu à Mayotte, et a été, pendant quatre mois, chargé de mission à la Chambre professionnelle. Il a réalisé une étude sur la situation des hôtels et restaurants dans l'île.
En 2007, il était accueilli par la société Nationwide, au Royaume-Uni, pendant quatre mois, au service conseil en management. "J’ai effectué mon stage de fin d’études à la communauté d’agglomération de Roanne, où j’étais chargé de mission pour valoriser les compétences industrielles d’une école d’ingénieur et améliorer le placement des élèves-ingénieurs auprès des entreprises roannaises", raconte-t-il.
Une fois finies ses études en septembre dernier, Lahadji Abdou a commencé à chercher un travail en Métropole. Après quatre mois et quatre entretiens infructueux, avoue-t-il, il est devenu son propre patron en tant que courtier en assurances, mandaté par OVB France, une société allemande spécialisée dans les services financiers.
Bien qu'il ait été embauché en février de cette année chez Décathlon comme responsable de rayon, Lahadji Abdou s'est porté candidat au poste de directeur de Tifaki Hazi au mois de mars. Retenu pour diriger cette association "intermédiaire" pour l'emploi, il a pris ses fonctions le 1er avril 2009 et est très heureux de servir son pays.
Rafik
Tifaki Hazi, une structure à relancer
Sur le fonctionnement, l'association Tifaki Hazi a besoin de relance. Et le nouveau directeur le sait bien. En effet, l'association intermédiaire enregistre, depuis 2007, une baisse de son activité dont l'indicateur de mesure est le nombre d’heures de prestations facturées. Selon Lahadji Abdou, ce ralentissement structurel serait dû à un conflit social entre les salariés et son prédécesseur. Ce dernier a même fini par démissionner.
Tifaki Hazi a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 498.000 € de prestations vendues. Soit une baisse de 24% par rapport à 2007. Tout au long de l’année, Tifaki Hazi assure sur Mayotte les mises à disposition de personnes dans les domaines de l’entretien et du nettoyage, des emplois familiaux (ménage, jardinage), de la manutention auprès des particuliers, entreprises et collectivités.
L’association a géré la vente de 40.378 heures de travail auprès de 120 utilisateurs particuliers ou entreprises; ce qui correspond à l’embauche de 20 équivalents temps plein.
Les mises à disposition étaient de 62% pour les particuliers, 25% dans les entreprises, 9% dans les associations et 4% au sein des collectivités.
98 salariés ont été accompagnés en 2008. "57 sont encore en parcours au sein de l’association et 41 sont sortis de notre effectif". La capacité d’insertion de l’association est de 51% pour 2008, soit 21 sorties dynamiques.
3 questions à Lahadji Abdou
"Un lieu de passage vers l’emploi durable"
Pouvez-vous nous présenter Tifaki Hazi ?
Lahadji Abdou : L’association intermédiaire Tifaki Hazi est spécialisée dans l’insertion d’un public en difficulté socioprofessionnelle. Sa finalité est de construire des parcours d’insertion vers l’emploi durable à travers des actions de formations et de placement d’employés. Le demandeur d’emploi doit être inscrit au préalable au Pôle emploi avant d’intégrer notre circuit. Après validation de son profil par un chargé d’accueil, il est reçu par un conseiller en insertion qui définit son projet d’insertion. Un référent, un employé de Tifaki Hazi, lui est attribué et est en contact avec lui pendant son parcours.
Tifaki Hazi met à la disposition des particuliers, entreprises, collectivités et association, des employés correspondant à leurs besoins dans les emplois familiaux (ménage, jardinage, bricolage) manutention, nettoyage des locaux, repassage, etc. Une convention de mise à disposition et un contrat de travail est signé entre les trois parties : Tifaki Hazi, l'utilisateur et le salarié.
Tifaki Hazi reste l’employeur de la personne placée. A ce titre, l’association se charge d’établir son contrat de travail et de facturer les heures réalisées. Elle assure également toutes les obligations légales de l’employeur : fiche de paie, salaires et déclarations fiscales et sociales. Ainsi, Tifaki Hazi apporte de nombreux avantages à ses clients : pas de souci de recrutement et de remplacement du personnel absent, rapidité des mises à disposition et peu de formalités administratives. Tifaki Hazi est une solution contre l'emploi de personnes en situation irrégulière.
Depuis votre prise de fonction, quelles sont vos priorités ?
L.A. : Mes priorités s’articulent autour de trois axes. Le premier est le redéveloppement de l’activité de Tifaki Hazi. Il s’agit de positionner l'association comme un partenaire incontournable de l’insertion et de l’emploi.
Parmi les actions envisagées, il y a le développement commercial pour augmenter le nombre d’utilisateurs de Tifaki Hazi par la communication et l’information dans les zones à forte affluence. Nous mènerons des actions de promotion dans les centres commerciaux, dans la barge, dans les établissements scolaires et par des mailings, des prospections sur le terrain.
Nous comptons ouvrir une antenne au Sud de l'île pour décentraliser Tifaki Hazi. L’activité de Tifaki Hazi est concentrée dans la zone de Mamoudzou avec 80% de placement. Le projet en cours d’étude vise à nous redéployer dans les zones urbaines à potentiel de développement et se rapprocher des demandeurs d’emplois. Nous allons développer le partenariat à travers la collaboration sur des projets communs avec des établissements de formation professionnelle qui sont porteurs d’un projet de création d’une couveuse d’entreprises.
Pour la seconde priorité, nous allons optimiser notre organisation pour plus d’efficacité. Nous devons redéfinir notre métier dans l’insertion et l’accompagnement socioprofessionnel par un schéma d’insertion. L'objectif est de réduire les parcours d’insertion vers l’emploi durable de trois ans à 24 mois. On peut retrouver par exemple des salariés qui sont au sein de l'association depuis 4 ou 5 ans. Notre association doit être un lieu de passage qui mène vers l’emploi durable. Ce que l’on appelle les sorties dynamiques. Cela suppose le perfectionnement de notre accompagnement socioprofessionnel. Nous devons aussi améliorer la qualité du service client quant au délai de traitement des offres et des réclamations. Un client insatisfait communique dix fois plus qu'un client satisfait.
Par ailleurs, il nous est important de développer notre polyvalence par une redéfinition des postes pour améliorer notre efficacité. Depuis mon arrivée, j’ai redéfini et fait valider les fiches de poste du personnel encadrant. Tifaki Hazi dispose de deux types de personnel. Nous avons un personnel encadrant qui sont des permanents à temps plein au nombre de 4 et 50 salariés en insertion placés tous les mois.
Enfin, pour la dernière priorité, nous allons essayer de réduire les frais de fonctionnement et tendre vers l’équilibre. Cela se traduira par une rationalisation des charges d’exploitation; par exemple par une sélection optimale des fournisseurs et un contrôle des coûts de fonctionnement.
Quels sont vos partenaires ?
L.A. : Nous avons deux types de partenaires. Il faut distinguer les partenaires institutionnels et financiers et les partenaires opérationnels.
Pour la première catégorie, il y a la DTEFP qui est un organisme de tutelle puisque c'est elle qui dirige la politique de l’Etat en matière d’emploi sur le territoire. La DTEFP reste un incontournable partenaire financier. Il y a ensuite la préfecture qui nous finance également à travers dans le cadre de la politique de la ville. La Collectivité départementale de Mayotte, à travers la DFPI, fait partie des financeurs. Les communes, bien qu’elles ne nous financent pas aujourd'hui, sont à entretenir. La proximité qu'elles ont avec la population, mais aussi au vu des évolutions futures, fera que nous serons financés en partie par elles à l’avenir.
Parmi les partenaires opérationnels, nous avons le Pôle emploi. Il fait partie avec la DTFEP, du service public pour l’emploi (SPE), qui définit les politiques de l’emploi et de l’insertion sur le territoire. L'Association pour la condition féminine et d'aide aux victimes (ACFAV), Solidarité Mayotte, le Crij, la Boutique de gestion, l'Adie, la Mission locale, Tama et plein d'autres, sont des structures avec lesquelles nous sommes amenés à travailler.
Propos recueillis par Rafik
19/06/2009 – Etats généraux de l’Outremer : Culture
{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}près un chigoma d'accueil particulièrement animé, le préfet Denis Robin a rappelé que les Egom "sont une grande chance et un grand moment pour tout l'Outremer français", qui permet de débattre de son modèle de développement économique et social. A Mayotte, les Egom sont conçus comme un complément au Pacte pour la départementalisation qui n'a pas tout prévu dans les détails. Cet atelier a notamment pour but de "faire attention que la départementalisation ne détruise pas ce qui fait le cœur de Mayotte, sa richesse, sa culture".
Le président de l'atelier Ibrahim Aboubacar a ensuite présenté à la centaine de personnes présentes le travail effectué depuis plusieurs semaines. La première préoccupation des acteurs de l'atelier concerne d'abord l'inventaire du patrimoine mahorais, dont une grande partie demeure inconnue de la population, pour le protéger et le transmettre aux générations suivantes. "Il ne s'agit pas seulement des monuments historiques ou coloniaux, mais aussi les techniques artisanales, les croyances religieuses, les traditions ancestrales, les langues locales ou les modes de vie", a précisé M. Aboubacar. La question de l'identité des Mahorais, d'origine africaine et malgache, soumise aux influences arabes et occidentales, a également été posée.
Les différentes interventions du public ont surtout porté sur la transmission des valeurs des parents à leurs enfants et beaucoup ont déploré la baisse de fréquentation des écoles coraniques, un élément structurant de la culture islamique mahoraise. "Au shioni, j'ai appris à connaître ma culture, à tresser des feuilles de coco, tout le fonctionnement de ma société. C'est un élément structurant de la mémoire culturelle mahoraise où on n'apprend pas que le Coran", a affirmé l'un des intervenants.
"Notre jeunesse est déconnectée car elle ne maîtrise pas sa culture, son Histoire"
Certains ont demandé à ce que le shimaoré soit enseigné dans les écoles de la République et que l'arabe ne soit pas proposé qu'à partir du collège. "La langue arabe ne doit pas être menacée à Mayotte", a déclaré un employé de la bibliothèque, "en Métropole, 15 universités proposent l'arabe jusqu'à la thèse et plus d'une cinquantaine jusqu'à la licence. Nous demandons qu'elle soit traitée comme l'espagnol ou l'anglais".
"Notre jeunesse est déconnectée car elle ne maîtrise pas sa culture, son Histoire. Rien n'est enseigné à l'école, il n'y a que la télé pour eux et ils oublient le respect dû aux anciens. Notre monde ne doit pas être assimilé à la culture occidentale", a déploré un autre intervenant. "Ce n'est pas aux professeurs mais aux parents de sanctionner leurs enfants", lui a répondu une jeune femme de 23 ans qui s'est félicitée qu'"aujourd'hui notre avis, à nous les jeunes, compte, alors qu'avant il n'y avait que les anciens qui pouvaient prendre la parole en public".
Le chorégraphe Jeff Ridjali a ensuite souligné la difficulté d'avoir des locaux pour les activités culturelles à Mayotte et a demandé que l'école s'ouvre davantage aux intervenants extérieurs, pour permettre aux élèves de se construire en étant encadrés par des professionnels. "Il faut des lieux pour échanger avec les jeunes et leur proposer des activités culturelles", a-t-il préconisé.
Alain Kamal Martial, le directeur de la Dilce du conseil général, a constaté que le problème réside dans l'absence de lieux de transmission tels que des salles de spectacles, des centres de formation artistique ou des musées historiques : "Nous devenons une société quasi amnésique. Comment les enfants peuvent-ils respecter ce qu'ils ne connaissent pas ? Tout le monde dit son mal-être dans une société où on ne se comprend plus, où tout le monde est solitaire. Il faut des lieux de transmission car la génération qui est partie n'a rien laissé à celle d'aujourd'hui".
"Le problème n'est pas seulement dans la transmission, mais aussi dans la création"
Non seulement les MJC ne semblent pas tenir leur rôle de lieu de rencontres entre les générations et d'émulation collective, mais les sites du patrimoine historique mahorais comme les vestiges des usines sucrières de Soulou et Hajangua, les machines à filer le sisal à M'roalé ou encore le cimetière de Jimawéni sont complètement laissés à l'abandon et demeurent inconnus de beaucoup de Mahorais.
Michel Charpentier, le président des Naturalistes, a vivement déploré l'absence de musée historique à Mayotte, mais a toutefois précisé que des efforts sont réalisés depuis quelques années pour enseigner l'histoire locale, surtout dans un cadre parascolaire. Le service des archives départementales a par exemple monté plusieurs expositions et l'association des Naturalistes organise depuis deux ans les Rallyes du patrimoine qui ont permis l'an passé à 600 jeunes de découvrir ces sites historiques : "Nous aurions pu faire mieux si nous avions eu plus de moyens".
Le préfet Denis Robin a conclu ces débats en rappelant que la départementalisation n'est pas un danger pour la culture des Mahorais et qu'ils doivent être fiers de leur identité : "L'environnement, ces paysages extraordinaires en font partie, mais quand je vois comme il est sali et pollué, je me dis que les Mahorais ne sont pas si fiers". Les gravats de la nouvelle mosquée de Tsingoni sur les tombeaux chiraziens, déposés dans l'indifférence générale, sont aussi une preuve pour lui que les éléments du patrimoine ne sont pas assez défendus par les Mahorais.
"Mayotte passe d'un système de régulation sociale à un autre et il faut combler les vides", a analysé le préfet. "Ce n'est pas seulement la départementalisation qui change tout ça, mais aussi la télé et internet, avec un modèle occidental qui fait rêver les jeunes. Mais la solution n'est pas de casser la télé… La culture n'est pas figée, il faut la moderniser : le problème n'est pas seulement dans la transmission, mais aussi dans la création, avec des studios d'enregistrement ou des lieux de spectacles. Transmettre des éléments du passé sans les faire évoluer les feront disparaître car les enfants préféreront alors les séries américaines".
Julien Perrot