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23/10/2009 – Réduction de la dette du Conseil Général

{xtypo_dropcap} »A{/xtypo_dropcap}ujourd’hui, je vous soumets ce texte pour que nous prenions acte des conclusions de la Chambre et que nous votions les recommandations à mettre en place pour la fin d’année 2009. Ensuite, nous avons jusqu’au 31 décembre pour proposer des mesures de résorption de ce déficit pour les années suivantes », a expliqué M. Douchina aux élus. « La majorité donnera ses propositions et vous aurez le droit d’être d’accord ou non », a-t-il ajouté à l’intention de l’opposition, montrant son refus de les voir exprimer leur point de vue.

Après une interruption de séance de 5 minutes, Sarah Mouhoussoune, conseillère générale de Dembéni, a commencé à lire : « Nous, groupe de l’opposition, allons faire nos propositions… ». Elle a été immédiatement interrompue par M. Douchina qui lui a signifié qu' »aujourd’hui, ce n’est pas le moment de prendre les propositions, nous avons jusqu’au 31 décembre. Je passe aux voix ce rapport… ».

« Prendre acte, c’est accepter les propositions de la Chambre », s’est exclamé, excédée, la conseillère générale. Et c’est effectivement ce qui est mentionné dans le document où M Douchina propose aux conseillers généraux de « prendre acte du constat de la CTC et d’adopter l’ensemble des recommandations formulées ». L’opposition a donc voté contre ce rapport, tout comme le suivant relatif au budget supplémentaire rectificatif de 2009 (454 M€ de dépenses pour 384 M€ de recettes).

En début de séance, l’assemblée avait déjà adopté, sans les voix des 5 élus de l’opposition, certaines recommandations de la Chambre : il s’agit des rapports n°2009/103 sur la mise en place de la taxe locale d’électricité fixée au taux de 8% qui devrait rapporter 960.000 € par an pour l’électrification rurale et n°2009/104 sur la modification des tarifs de transport des véhicules professionnels et des tarifs du chantier de réparation navale du STM qui vont dans certains cas doubler dès le 1er novembre.

Saïd Omar Oili, le chef de l’opposition, a déploré le fait que cette nouvelle taxe sur l’électricité va toucher les personnes les plus en difficulté, d’autant plus en l’absence de minima sociaux. La proposition de l’opposition de faire payer la barge aux services de l’Etat a par ailleurs été retenue par l’assemblée.

Julien Perrot

23/10/09 – Les Médecins de l’océan Indien à Anjouan

Une trentaine de praticiens de cette association qui regroupe Mayotte et la Réunion sont partis ce mardi pour l'hôpital de Domoni à Anjouan, pour une semaine de consultations et d'interventions gratuites à destination des populations les plus démunies.

Après un gel de quatre ans, les missions des Médecins de l'océan Indien ont repris cette semaine avec un déplacement d'une semaine à Anjouan. Une trentaine de praticiens médicaux : médecins généralistes, dentistes, ophtalmos, gynécos, chirurgiens, infirmiers… sont partis mardi pour l'hôpital de Domoni où ils resteront jusqu'au 27 octobre. La mission emmène avec elle du matériel médical ainsi que des médicaments de "consommation courante", acheminés par bateau depuis la Métropole via la Réunion.

Sur place, les praticiens offriront des consultations de médecine générale et spécialisée à la population le désirant, essentiellement des personnes de la région très pauvre du Nyumakélé. L'équipe chirurgicale pratiquera les interventions nécessaires. Les médicaments amenés seront donnés directement aux patients, ce qui reste sera légué à l'hôpital de Domoni.

ONG ayant existé sous des appellations différentes dans le passé, Médecins de l'océan Indien regroupe des praticiens de la Réunion, coordonnés par le docteur Firoze Koytcha, ancien médecin chef du service chirurgie du centre hospitalier de Saint Denis, ainsi que, depuis 2000, des médecins de Mayotte, coordonnés par le docteur Martial Henry, président du conseil d'administration du CHM.

Exceptionnellement pour cette mission, la délégation mahoraise est réduite à deux médecins, du fait de la présence cette semaine dans l'île du professeur Lansac. "Normalement, nous sommes entre dix et quinze", précise le docteur Martial. La mission est cofinancée par la région Réunion et par le fonds de coopération régionale de Mayotte, via la préfecture et la Dass, ainsi que par des entreprises privées des deux îles.

"Le docteur Koytcha a rencontré le président Sambi ainsi que le gouverneur d'Anjouan, le préfet et l'ambassadeur de France aux Comores", explique le Dr Martial. "D'une manière générale, nos missions se font toujours à la demande et avec l'assentiment des autorités locales."

En 2000, la première participation de Mayotte à cette organisation humanitaire s'est faite au Mozambique, à Pemba, à la demande de l'ambassadrice de France au Mozambique. S'en sont suivi une mission à Anjouan en 2002, Mohéli en 2004 et Grande Comore en 2005. Pour la suite, les Dr Koytcha et Martial prévoient de faire deux missions par an à Madagascar, dans des zones reculées, ainsi qu'une mission par an aux Comores. La prochaine aura lieu à Mohéli en septembre/octobre 2010.

 

HF

UNE Mayotte Hebdo N°448 – Vendredi 23 octobre 2009

UNE Mayotte Hebdo N°448 - Vendredi 23 octobre 2009Finances du CG

ATTENTION DANGER !

> Entretien exclusif avec le Président de la chambre des comptes
> En famille d'accueil à 13 ans… Parole d'adolescente
> République acratique de M'tzamboro – Sécession sur le lagon
> Emeutes à Cavani
> Mayotte ECO : Guerre ouverte au pôle emploi Réunion-Mayotte
> TOUNDA : Les Wailers à Mayotte

22/10/09 – « Un déficit comme ça ne s’épongera pas tout seul »

A la fois président de la Chambre régionale des comptes de la Réunion et de la Chambre territoriale des comptes de Mayotte, le magistrat Jacques Brana, également conseiller référendaire à la Cour des comptes, a bien voulu nous accorder un entretien exclusif sur l'avis de contrôle budgétaire de la CDM rendu le 30 septembre. Extraits.

 

Flash Infos : C'est peut-être aussi un problème d'organisation. Votre rapport souligne que le dispositif de délégation de signatures doit aussi être à revoir puisque certains agents peuvent engager des crédits sans en avoir vraiment le droit…

Jacques Brana : Dans une organisation "orthodoxe" et rationalisée, ceux qui ont la capacité d'émettre des bons de commande sont parfaitement identifiés et peu nombreux. Ils doivent déposer leur signature et ont à leur disposition un carnet. Tout le monde n'est pas détenteur de cette signature pour engager la collectivité, comme c'est le cas dans une entreprise privée. Il semblerait qu'à la CDM il y ait pléthore de donneurs d'ordre sans qu'on puisse bien les identifier. Il y a trop de personnes qui ont été autorisées – ou qui se sont autorisées – à émettre des bons de commande parce qu'ils ont pu avoir accès au carnet. Il n'y a pas de contrôle de leur signature ou de leur qualité. Et après, les factures arrivent et il faut bien les payer. On n'a pas pu avoir un dispositif qui permette de savoir qui est autorisé à faire quoi. Je suppose que ce dispositif sera revu par la Collectivité. Il faut un système de délégation de signature très précis pour savoir qui a le droit d'engager la Collectivité. Le plus embêtant, c'est qu'on s'est aperçu à cette occasion qu'il n'y a pas véritablement de comptabilité d'engagement pour les dépenses constatées. Par exemple, il n'y a pas la séquence et le suivi de l'émission des bons de commande. Il y a toujours un retard entre l'émission de la commande et la réception de la facture : il faut donc savoir combien de crédits ont été engagés par autant de bons de commande. La CDM ne serait pas dotée d'un système de comptabilité d'engagement suffisamment fiable qui permette de recenser tous les engagements réels qui ont été effectués parce que quand on ne connaît pas tous les donneurs d'ordre – les signataires – il y a des carnets de bon de commande qui peuvent se promener un peu partout… Je l'ignore, c'est une hypothèse : comme ce n'est pas centralisé, on ne peut pas savoir.

 

FI : Vous évoquez dans votre rapport le train de vie de la CDM et préconisez sa "réduction drastique". Par quoi cela doit-il passer ?

J.B : On peut faire des économies sur tout, dans tous les secteurs… Il faut peut-être limiter les voitures de fonction, les téléphones portables et les voyages en première classe. C'est déjà exemplaire par rapport à la population et ce sont des dépenses somptuaires par apport à un programme de rigueur. Il faut aussi modifier la politique d'embauche des personnels. Ce sont bien sûr des suggestions. Il faut aller vers une politique de rigueur sur une certaine période qui est incontournable : on ne peut pas penser qu'un déficit comme ça s'épongera tout seul.

 

Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le Mayotte Hebdo de ce vendredi.

22/10/09 – Grippe A : la baisse se confirme sauf à Kawéni

Que ce soit dans les dispensaires ou chez les médecins généralistes libéraux, le nombre de consultations pour syndrome grippal continue de diminuer. La semaine passée, 42.7% des consultations étaient liées à la grippe. Le Centre de consultation Médecins Sans Frontières continue tout de même d'afficher une croissance progressive du nombre de consultations. Cette augmentation est principalement liée à des consultations pour des infections des voies respiratoires. Elles représentent 58% des consultations de la semaine dernière contre 25-30% les semaines précédentes. Aucun prélèvement pour la grippe n'étant réalisé, un autre virus respiratoire pourrait être en cause de la hausse. 4 personnes infectées par un virus de grippe ont été hospitalisées la semaine dernière au CHM, un seul malade est resté hospitalisé.

22/10/09 – Les axes de Cavani bloqués

Les jeunes de Cavani ont bloqué très tôt ce jeudi tous les axes de Cavani, prenant ainsi plusieurs usagers de la route au dépourvu, provoquant ainsi d’énormes embouteillages. A l’origine de ce mouvement, un projet de lotissement de la Société immobilière de Mayotte (SIM) derrière le gymnase de Cavani. «Nous voulons que les travaux de construction de ce lotissement cessent immédiatement», lance un des meneurs. «Nous voulons un plateau sportif et un gymnase, et tant qu’on aura pas de promesses concrètes, nous ne cesserons pas notre mouvement» martèle un autre. Malgré la tentative de médiation menée dans un premier temps par le lieutenant Chamassi suivi ensuite du jeune conseiller général de Mamoudzou 2, Zaïdou Tavanday aucune issue n’a été trouvée. Les forces de l’ordre ont dû recouvrir à la force pour disperser les manifestants à coup de bombes lacrymogène. Résultat, plusieurs poubelles et pneus incendiés tout au long du stade de Cavani, une personne interpellée et quelques voitures saccagées.

21/10/09 – Le CDTM prêt à relever le défi de Colmar

En libérant le financement nécessaire à l'opération Colmar (266.000€), le conseil général a balayé, pour partie, la polémique qui avait secoué le Comité du tourisme de Mayotte (CDTM). "Si nous n'avons pas pu préparer sereinement l'événement, nous allons essayer de faire mieux que sauver les meubles, avec l'aide de Dieu, des agents du CDT, des associations et des socioprofessionnels", a dit M. Chanfi, le président du comité, au cours d'une conférence de presse organisée ce mardi. Mayotte occupera cette année la place très convoitée "d'invité d'honneur", succédant au Brésil et à la Thaïlande. C'est donc 1.200m² de stand qu'il faudra animer du 6 au 8 novembre prochain, durant cette 25ème édition du salon international du tourisme et du voyage de Colmar, afin de promouvoir au mieux "une destination qui peine à  se faire connaître, mais qui a des atouts", comme l'a expliqué Attoumani Harouna, vice président du CDTM."Malgré notre faiblesse dans cette industrie économique, nous devons être présents, et approcher le marché avec une logique d'information, de promotion, plutôt que de commercialisation, car nous n'avons pas encore les structures pour supporter un volume de touristes important".

On notera tout de même la présence dans la délégation mahoraise (150 personnes) de  représentants des compagnies aériennes Air Austral et Corsairfly, et de quelques Tour Opérateurs comme Phone&go, Run Voyages, qui devraient pour leur part proposer des offres concrètes aux visiteurs. Car selon le directeur du comité, M. Gravier, le salon de Colmar représente "un bassin de cibles non négligeable". Soit la clientèle française de la

 ville (100.000 habitants), de la région, mais aussi frontalière, suisse et allemande, au fort pouvoir d'achat. "C'est le profil des croisiéristes qui viennent (venaient ?) à Mayotte", a dit M. Harouna. Pour réussir ce travail de promotion, le CDTM compte mettre le paquet autour d'une présentation complète de Mayotte et une mise en valeur et en scène de ses atouts, de ses particularités et de ses traditions, avec : "Mayotte, vivez l'expérience d'une destination authentique". Au programme : maquillages et massages traditionnels, tressage des plantes aromatiques, danses traditionnelles (Chigoma, Maganja, Debah, M'biwi), fabrique de kofia et de bijoux. Pour l'occasion, un mini éco musée du sel et de l'Ylang sera même reconstitué.

L'accueil, l'information et l'animation seront, pour l'essentiel, assurés par des groupements associatifs d'étudiants et Mahorais de métropole, qui sont actuellement coachés et formés par les agents du CDTM. Et pour la partie restauration, un traiteur alsacien sera spécifiquement initié à la gastronomie et aux spécialités culinaires mahoraises par Daorina Romouli, propriétaire du restaurant le Maoua. Quatre conférences sont programmées. A l'honneur, biodiversité marine et terrestre, autour des thématiques du parc marin et de la mangrove, animés par des agents de la Direction de l'environnement du CG. Une autre sur l'évolution institutionnelle de l'île présentée par le sénateur UMP de Mayotte Ibrahim Ramadani, et une dernière présentant la culture mahoraise, animé par Ali Saïd Attoumani, directeur des affaires culturelles du CG, et clôturée par une reconstitution de la cérémonie du grand mariage. Enfin, lors de la soirée de gala des exposants, 600 personnes recevront une pochette cadeaux contenant de la vanille, de l'ylang-ylang, du sel de Bandrélé, des cartes postales et les DVD des clips promotionnels.

21/10/09 – Barrages à Bouyouni

Ce matin une mauvaise surprise attendait les automobilistes ayant emprunté le trajet passant par Bouyouni, dans le nord de l'île. Vers cinqheures, une soixantaine de villageois mécontents sont partis ériger un barrage sur la route nationale. Un blocage provoqué par un projet de lotissement dans la zone de Mitséni. C'est seulement à neuf heures que l'intervention des gendarmes a permis d'ouvrir le passage. Une proposition de dialogue a été lancée pour apaiser les esprits. Vendredi, le maire de M'tsamboro sera reçu à la préfecture.

20/10/09 – Le CG vote les recommandations de la Chambre des comptes

Repoussé en fin de séance, le vote sur l'adoption des recommandations de la Chambre territoriale des comptes (CTC) en vue de la résorption du déficit de la CDM qui vient d'être évalué à 72,4M€, n'a pas fait vraiment fait l'objet de débats. Après avoir bien insisté sur le fait que la Chambre avait mis au jour des errements budgétaires depuis 2002, soit avant l'arrivée au pouvoir de la majorité actuelle, Ahamed Attoumani Douchina, le président du conseil général, a répété qu'il ne voulait pas "accuser qui que ce soit" mais qu'il ne voulait pas non plus "porter seul la responsabilité de ce déficit". "Aujourd'hui, je vous soumets ce texte pour que nous prenions acte des conclusions de la Chambre et que nous votions les recommandations à mettre en place pour la fin d'année 2009. Ensuite, nous avons jusqu'au 31 décembre pour proposer des mesures de résorption de ce déficit pour les années suivantes", a expliqué M. Douchina aux élus. "La majorité donnera ses propositions et vous aurez le droit d'être d'accord ou non", a-t-il ajouté à l'intention de l'opposition, montrant son refus de les voir exprimer leur point de vue.

Après une interruption de séance de 5 minutes, Sarah Mouhoussoune, conseillère général de Dembéni, a commencé à lire : "Nous, groupe de l'opposition, allons faire nos propositions…". Elle a été immédiatement interrompue par M. Douchina qui lui a signifié qu'"aujourd'hui, ce n'est pas le moment de prendre les propositions, nous avons jusqu'au 31 décembre. Je passe aux voix ce rapport…". "Prendre acte, c'est accepter les propositions de la Chambre", s'est exclamé, excédée, la conseillère générale. L'opposition a voté contre ce rapport, tout comme le suivant relatif au budget supplémentaire de 2010. En début de séance, l'assemblée avait déjà adopté, sans les voix des 5 élus de l'opposition, certaines recommandations de la Chambre : il s'agit des rapports n°2009/103 sur la mise en place de la taxe locale d'électricité fixée au taux de 8% qui devrait rapporter 960.000€ par an et 2009/104 sur la modification des tarifs de transport des véhicules professionnels et des tarifs du chantier de réparation navale du STM qui vont dans certains cas doubler dès le 1er novembre. Saïd Omar Oili, le chef de l'opposition, a déploré le fait que cette nouvelle taxe sur l'électricité va toucher les personnes les plus en difficulté, d'autant plus en l'absence de minima sociaux. La proposition de l'opposition de faire payer la barge aux services de l'Etat a par ailleurs été retenue par l'assemblée.

Les rapport n°2009/102, 2009/114 et 2009/123, respectivement relatif à la participation de la CDM au contrat de projet en matière d'aménagement et de logement, à la modification de signature du président en matière de marchés publics et à la réforme du guide des procédures internes de passation de marchés publics ont été retirés de l'ordre du jour. De même que le rapport n°2009-110 qui prévoyait d'augmenter progressivement l'âge des bénéficiaires de l'ASV (Allocation Simple Vieillesse) de 55 à 60 ans, qui a été repoussé faute d'un consensus au sein de la majorité sur cette question.

20/10/09 – Blocage total au port de Longoni

Depuis lundi matin, les 60 agents de la Chambre de commerce et d'industrie travaillant sur le port ont monté des barricades, obligeant une bonne partie des salariés à se rendre à pied à leurs bureaux. A l'heure actuelle, seul le grand portail est encore bloqué annoncent les  grévistes. Une situation qui a empêché toute les livraisons de marchandises. Seuls les corps des ressortissants comoriens qui ont péri dans le dernier naufrage ont pu être envoyés à leurs familles. Les grévistes estiment que le protocole d'accord établi à la fin de la grève de l'année dernière n'a pas été respecté, notamment en ce qui concerne la grille salariale. Toujours aussi déterminés à se débarrasser de Jean Pierre Le Jeune, directeur de la concession portuaire, les grévistes annoncent d'emblée une grève illimitée.

20/10/2009 – Courrier des lecteurs

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}itséni, zone à forte potentialité agricole (Nca) située entre le village de Bouyouni et Longoni, est "à cheval" entre les communes de Bandraboua et Koungou. Ces terrains agricoles sont occupés et cultivés par les habitants d’Hamjago dans le Nord de l’île, commune de Mtzamboro, depuis plus de quarante ans.

En 1975, après le référendum confirmant le maintient de Mayotte, île Française au sein de la République, il a fallu reconstruire (Mayotte) politiquement et économiquement. Les habitants d’Hamjago se voient donc incités à poursuivre la mise en valeur (agricole) de Mitséni. Le lieudit "Mitséni" devient donc le "tobé" (hameau saisonnier) des cultivateurs d’Hamjago, tandis que Bouyouni sera celui de gens de Chiconi, Acoua et M'tsahara, et enfin Longoni celui des habitants de M'tsahara, comme il a été procédé dans d’autres communes de Mayotte.

Aujourd'hui, il n’est pas étonnant de voir des administrés de Bouéni cultiver à Mavingouni, commune de Dembéni, ou ceux de Sada à Combani, commune de Tsingoni… Par la suite, les occupants de Bouyouni et Longoni ont fait leur choix de développer leurs "tobés" et les espaces agricoles en villages et zones urbaines, quant à leurs compatriotes d’Hamjago, ils ont continué à conserver la destination agricole de leurs terrains sur Mitséni à jusqu’à ce jour.

 

Pour rappel également, ces terrains, qui aujourd’hui relèvent de l’occupation coutumière objet de ces conflits, font partie de la propriété dite "Domaine de Dzoumogné" titrée à la conservation foncière sous le numéro T.1690-Do et comme appartenant à la Collectivité départementale de Mayotte pour l’avoir rachetée auprès de la société coloniale Bambao.

En effet, en 1977 la société Bambao fait un dépôt de bilan, la Collectivité territoriale de Mayotte décide d’acheter le solde du domaine de Dzoumogné, environ 1.450 hectares, pour y créer un lotissement agricole au profit des agriculteurs des quatre communes du nord (Acoua, Bandraboua, Mtsamboro et Mtsangamouji) qui avaient un réel besoin de terres cultivables et qui avaient d’ailleurs déjà occupé le domaine.

Il est évident que cette propriété, qui ainsi destinée à une autosuffisance pour une population agricole, pourrait par exemple servir d’outil économique agricole dans le cadre d’un Schéma du développement agricole de la Collectivité départementale d’une part, et d’autre part apporter la sécurisation du foncier agricole.

Malheureusement, le schéma d’aménagement de la commune de Bandraboua a approuvé par arrêté préfectoral n°2005/648/DE du 30/12/2005, la transformation d’une partie des terrains agricoles de Mitséni en zone constructible (zone Na). Une zone dans laquelle existe une propriété privée titre 4165-DO dite Vivace, morcellement du titre 1690-DO dont l’agriculteur a bénéficié des aides de l’Etat dans le cadre d’une installation en agriculture. D’ailleurs, d’autres agriculteurs de la zone en question ont signé un contrat de 5 ans avec les services de l’Etat et perçoivent une aide pour les mesures agro-environnementales.

 

Dans ce contexte cacophonique, l’association Mitséni Tsika (Association pour la défense des intérêts agricoles et fonciers des agriculteurs d’Hamjago) a écrit au président du conseil général de Mayotte dans un courrier en date du 24/03/2009, pour demander l’annulation du projet de lotissement de Bouyouni à Mitséni, dont ici l’extrait : "Monsieur le président, depuis quelques années nous sommes scandalisés de constater que face au développement non maîtrisé du village de Bouyouni et les difficultés foncières rencontrées par le maire de la commune de Bandraboua, celui-ci s’en prend aux cultivateurs d’Hamjago à Mitséni, sous prétexte que nous ne représentons pas l’électorat de sa commune. Monsieur le président, les anciens terrains Bambao dont le titre 1690-DO et le titre 269-DO Chicoudouni-Domaine situé à Soulou, commune de Tsingoni, constituent du foncier géré par la Collectivité. Les exploitants agricoles de Tsingoni sont actuellement en phase d’être régularisés, le chantier a commencé depuis le mois de septembre 2008 à la demande du conseiller général du dit canton".

 

Le 17/07/2009, le préfet de Mayotte dans son arrêté préfectoral n°129/DE lance un début de procédure d’expropriation à l’encontre de l’agriculteur du titre T.4165-DO, en lui demandant l’autorisation d’accéder aux propriétés privées dans le cadre des études préliminaires pour la réalisation du projet de lotissement Bouyouni-Mitséni dans la commune de Bandraboua.

Le 12/08/2009, l’association Mitséni Tsika a adressé une doléance et pétition contre ce projet de lotissement à la préfecture, en expliquant sa position comme suit : "considérant que cet arrêté préfectoral ne porte attention ni à nos doléances formulées au président du conseil général, mais force est de constater un privilège d’une opération commando (présence des gendarmes de M'tzamboro dans la zone), nous ne cesserons pas de boycotter toutes études de faisabilité d’un projet de lotissement sans négociation".

Le 3/10/2009, Le maire de Bandraboua a ordonné à son groupe de "rebelles" de distribuer un tract dans la commune de M'tzamboro dont ici l’extrait : "La population de M'tzamboro joue à un jeu auquel elle est de toute façon condamnée à perdre. Elle nous a fait comprendre que maintenant c’est chacun pour soi, chez soi. Que maintenant chacun doit travailler et cultiver dans sa commune. Alors sachez que la population de la commune de Bandraboua a parfaitement compris ce message. Toutes les personnes originaires de la commune de M'tzamboro (salariée ou occupant un terrain dans la commune de Bandraboua) doivent sans délai quitter la commune, nos terres, ainsi que le Sictom et aller travailler/cultiver chez eux. Si la population de M'tzamboro veut jouer, la population de Bandraboua a déjà gagné la partie".

C’est tout en ignorant complètement que le père de monsieur le maire de Bandraboua, monsieur Ahamada M’dahoma, né le 08/02/1937 à M'tzamboro, marié à M'tzamboro, cultive à Dzoumogné où il a ses terrains !

Malheureusement le lundi 5, mardi 6 et le mercredi 7/10/2009, ce groupe de "rebelles" est passé à l’action et s’attaqua à certains administrés de la commune de M'tzamboro travaillant à Dzoumogné, Bandraboua et M'tsangaboua pour les menacer et les forcer à quitter leur travail. Mais pourquoi orchestrer toutes ces attaques ? Il semblerait que la femme de monsieur le maire de Bandraboua était la secrétaire générale de la mairie de M’tzamboro. Le maire de M’tzamboro décide d’embaucher un DGS et la secrétaire se retrouve sous l’autorité du DGS.

Elle fait donc une demande de disponibilité de 5 ans à monsieur le maire de M’tzamboro qui lui accorde sa demande. Ensuite elle laisse croire qu’elle a été licenciée par le maire de M'tzamboro. Son mari, monsieur le maire, se saisit de l’occasion pour orchestrer au sein de ses administrés un "soulèvement contre les gens de M'tzamboro". Il y a ainsi les menaces, dont le but est d’inciter ces pauvres salariés à abandonner leurs postes. Il arguera alors de l’abandon de poste comme motif pour les licencier facilement. Il est triste de voir perpétrés des actes xénophobes incitant à la haine dans un territoire de la République Française au 21ème siècle.

 

Pour mémoire, l’Etat et Mayotte ont déjà été mis sur le fait accompli à la fin d’année 2008 à l’occasion de ce que l’on appelera "l’affaire des policiers municipaux de Bandraboua" rétrogradés suite à la campagne pour la départementalisation, élections du 27/03/2009. (…)

Enfin, bien que la vocation d’un lotissement soit à caractère social, chers administrés de la commune de Bandraboua, ne vous laissez pas manipuler par un groupe de vos élus pour des intérêts personnels. Vous n’avez pas manqué de constater ces dernières années que les lotissements qui ne cessent de se créer sur le territoire de votre commune ont servi prioritairement à faciliter l’accès à la propriété pour les gens qui ont les moyens et en particulier les proches de certains élus.

C’est toute une nouvelle forme de spoliation foncière de certains élus qui pensent déjà à l’après mandat quand ils sont au pouvoir. Mitséni est une zone pas loin du port, forcément les investisseurs seraient dans une position confortable pour poser leurs bagages. A vous de juger !

 

Demou Manssour,

Secrétaire général de l’association Mitséni Tsika

19/10/09 – Un Nouveau Centre ambitieux

Après les militaires, c'est à ses troupes du Nouveau centre que le ministre est parti affirmer son soutien. Mis à mal par le revirement du député pour le Modem, ces anciens du MDM ont décidé de lancer l'antenne du nouveau centre à Mayotte. Un parti dont le bureau sera élu le 31 octobre prochain. Entouré des chants des bouénis et des ténors du groupe politique, dont Ahamada Madi Abdou, second vice président du conseil général, Hervé Morin s'est dirigé vers les locaux du cinéma. La rencontre avec les militants a permis de faire le point sur les objectifs ambitieux pour les élections de 2012 : récupérer le siège de député et faire du nouveau centre le parti majoritaire à Mayotte. Le ministre a ainsi affirmé sa volonté de faire du parti une force incontournable dans la scène politique locale et nationale. L'occasion pour lui de revenir sur les consignes de partenariat politique établis avec l'UMP.

"Je viendrais aussi souvent qu'il le faut pour les soutenir" s'est t-il engagé à la fin de la rencontre, avant de commenter la situation du Modem. "Le Modem est mort. Nous nous sommes quitté sur un désaccord avec François Bayrou, je lui ai expliqué qu'après le premier tour il y avait un second tour et qu'il fallait s'allier. Il m'a expliqué qu'il resterait seul à proposer une troisième voix à la France. Tellement seul qu'aujourd'hui à chaque élection partielle le modem fait entre 2% et 5%. Je rappelle qu'il a fait dix millions de voix à l'élection présidentielle. Aujourd'hui l'isolement l'emmène progressivement à la disparition. Il s'enfonce dans le lagon."

19/10/09 – Pas de changement à Tsingoni

Les élections municipales et cantonales de Tsingoni ont à nouveau eu lieu ce dimanche après leur annulation par le conseil d'Etat. Le résultat n'entraine aucun changement puisque c'est la liste UDCT conduite par Ibrahim Boinahéry qui emporte à nouveau la mairie avec 51.04% des voix contre 48.49% pour la liste UMP d'Ali Souf. Le conseiller général du canton reste également Issoufi Hamada, élu avec 52.73% des voix contre 47.32% pour son challenger UMP Madi Abdou Mohamed. Le taux de participation pour les deux élections atteint 62%, les résultats ont été connus vers une heure du matin.

16/10/09 – L’homme de la semaine : Hervé Morin

Le ministre de la Défense Hervé Morin sera en visite ministérielle ce samedi à Mayotte. Il arrivera par avion spécial à 9h à l’aéroport de Pamandzi. Ensuite, il examinera le volet de l’action de l’Etat en mer et la lutte contre l’immigration clandestine en se rendant en vedette au nord de l’île sur l’îlot de M’tzamboro et à proximité du radar. A la mi-journée, il visitera et déjeunera au Dlem avant de tenir un point presse à 14h15.

Par la suite Hervé Morin endossera sa casquette de président du Nouveau Centre pour rencontrer les militants et les cadres de la section mahoraise de son parti à partir de 16h à la salle de cinéma Alpa Joe. Des ateliers sur l’égalité des chances et l’utilisation d’internet seront tenus peu après avant que le président du Nouveau Centre ne s’adresse à la presse à 19h30.

16/10/09 – Inauguration de deux plateaux à M’tsapéré

Le président du Smiam, Issihaka Abdillah, fait savoir que deux plateaux seront inaugurés à M’tsapéré ce vendredi 16 octobre. Dans un premier temps, ce sera le plateau de M’balamanga, fief des volleyeurs du VCM qui sera inauguré ce matin à 9h. Ensuite, ce sera le plateau de Doujani, utilisé par les basketteurs du Gladiator qui ouvrira officiellement à partir de 10h.

Pour l’un et l’autre plateau, ont été invités Bruno Prochasson directeur de la DJS, Echati Maanrifa directrice de la DSAJ, Madi Vita président du Cros, les présidents des ligues de handball (Ouirdani Vita), basket-ball (Marwani Abdourraquib), volley-ball (Madi Vita) et tennis (Patrick Henry), Zaïdou Tavanday, vice-président du Smiam et conseiller général de Mamoudzou 2 et le délégué de la commune de Mamoudzou au Smiam.

16/10/09 – Création des Jeunes UMP 976

"Inciter les jeunes à s’impliquer dans la politique"

C’est au sein des locaux de la mairie de Mamoudzou que les jeunes UMP de Mayotte se sont réunis mercredi soir pour leur 1er conseil d’administration. Créée le 10 octobre dernier, l’association se veut le point de rassemblement de tous les jeunes qui souhaitent faire avancer le développement de Mayotte de manière concrète.

Plus de 50% de la population à Mayotte est âgée de moins de 20 ans. Une jeunesse qui avoue ne pas du tout se reconnaitre dans la vie politique locale. À l’instar de jeunes en France, c’est en partie pour palier à ce désaveu, mais surtout pour constituer une nouvelle force de proposition, que les membres des Jeunes UMP 976 ont eu l’idée de créer cette association.

"L’objectif est de réunir le maximum de personnes, mais surtout d’inciter les jeunes à s’impliquer dans la politique", explique Zaounaki Fatima Boura. La vice-présidente des Jeunes UMP est la première illustration de cette volonté de changement. L’association se donne pour principe de respecter le plus scrupuleusement la parité et la disparité. Ainsi, sur ses 38 membres issus de chaque canton de Mayotte, près de la moitié sont des femmes. L’association est destinée aux 16-45 sans, mais ne s’interdit pas pour autant des membres plus âgés, ni se couper des vétérans du parti traditionnel. "Nous avons l’aval de la fédération locale, nous sommes là pour dynamiser le parti en quelque sorte", explique cette adhérente.

C’est Kala Attoumani, déléguée des Jeunes UMP, qui nous explique le type d’actions que l’association va mettre en place. "On va mettre en place plusieurs pôles de travail dans tous les domaines qui concernent Mayotte. Nous essayerons d’organiser des conférences et des débats afin de recueillir les avis de chacun." Politique, économie, sport ou culture, un large champ d’action à la hauteur des difficultés que rencontre l’ile.

"L’objectif est d’être à l’écoute de la population, ce que les élus n’ont pas forcément le temps de faire. Alors que nous autres sommes en contact permanent avec ces jeunes, quand on sort en boite, au travail ou dans les manifestations sportives. Nous connaissons leur vie et nous pouvons plus facilement entrer en contact avec eux." Les intentions sont bonnes, reste maintenant à savoir si les éléphants du parti vont voir d’un bon œil l’arrivée de ces jeunes lions.

 

HT

16/10/09 – Concession de l’aéroport

Un décret est paru ce mercredi 14 octobre portant création d'une commission consultative dans le cadre de la procédure d'appel d'offres de concession de l'aérodrome de Dzaoudzi Pamandzi. Cette commission est chargée de donner au ministre chargé des transports un avis sur la liste des candidats admis à présenter une offre et de donner un avis sur les offres présentées. Cette commission est composée du président de la section économie, transports et réseaux du Conseil général qui en est le président, du directeur du transport aérien du directeur du budget, du délégué général à l'outre-mer, du directeur général DGCCRF, de la commissaire générale au développement durable, du directeur des affaires juridiques du ministère chargé des transports, du préfet de Mayotte et, pour l'avis sur les offres présentées, d'un architecte désigné par le directeur du transport aérien. Les avis de la commission seront transmis au ministre chargé des transports.

16/10/09 – Nouvelle action antipiraterie de la France dans l’océan Indien

Pour la deuxième fois en quatre jours, des militaires français embarqués à bord de bateaux de pêche dans l'océan Indien ont tiré mardi sur des pirates présumés, qui ont pris la fuite. Deux thoniers bretons ont été pris en chasse à 200 milles nautiques (370 km) au nord des Seychelles par des petits bateaux occupés "selon toute vraisemblance par des pirates somaliens", a rapporté le porte-parole de l'état-major des armées, Christophe Prazuck. "Les militaires ont envoyé une espèce de fusée pour que les pirates comprennent que les bateaux sont protégés. Comme ils continuaient de s'approcher, les soldats ont fait des tirs de semonce sur l'avant des embarcations des pirates, qui ont rebroussé chemin et cessé leur attaque", a-t-il dit. Samedi dernier, des militaires avaient déjà ouvert le feu sur des pirates pour protéger deux thoniers qui croisaient à 350 km au large des Seychelles. L'armée française a mis en place en juillet un dispositif consistant à embarquer des soldats pour protéger des bateaux de pêche dans l'océan Indien.

Une soixantaine de fusiliers marins, dont des commandos de marine, assurent la protection d'une dizaine d'embarcations. "C'est utile, c'est efficace, c'est suffisant. Tous les thoniers qui opèrent depuis les Seychelles peuvent bénéficier de cette protection", a souligné Christophe Prazuck. Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, se rend cette fin de la semaine dans la région, où il fera étape à Mayotte, à la Réunion et aux Seychelles. Face à la recrudescence de la piraterie maritime dans l'océan Indien, l'Union européenne a lancé en décembre 2008 une opération de sécurisation au large des côtes somaliennes. Les pirates sont généralement originaires de Somalie, un pays de la Corne de l'Afrique en proie à l'anarchie et à la guerre civile depuis 1991 pratiquement sans interruption.

16/10/09 – L’Apredema en grève

Les 16 salariés de l'Apredema (Association pour la prévention de la délinquance à Mayotte) viennent de déposer un préavis de grève à compter du lundi 19 octobre, à l'appel de la Cisma- CFDT, car 3 d'entre eux ne vont pas avoir leur contrat renouvelé, faute de financement, notamment du conseil général. L'Apredema lutte au quotidien contre les exclusions sociales, avec des éducateurs dans les quartiers et des cours pour les élèves non-scolarisés. Cette association, qui travaille chaque année avec près de 8.000 enfants âgés de 8 à 25 ans en difficultés sociales ou scolaires, intervient dans en Petite Terre, à Mamoudzou et à Koungou. Un exemple parmi tant d'autres d'associations qui ont vu leurs subventions venant du conseil général brutalement supprimées cette année.

16/10/2009 – Portrait : Rapide Éclair de Pamandzi

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap} Pamandzi, le basket est le sport roi. Pendant longtemps, Jeux d’Afrique a fait figure de géant, mais le temps où les Africains faisaient briller haut les couleurs de la ville est révolu. Entre-temps est arrivée au début des années 2000 la Jeunesse Canon. Paradoxalement, le club le plus ancien de la ville Rapide Éclair, avait disparu de la circulation ou presque.

Créé en 1978, Rapide Éclair a été la formation dans laquelle évoluait un certain Abdoulatifou Aly, devenu député de Mayotte et qui à première vue n’a pas le physique d’un basketteur. Le déclin est survenu il y a 7 ans. “ Rapide a commencé à chuter au moment où ses jeunes joueurs ont quitté Mayotte pour faire leurs études en Métropole. À ma connaissance c’est depuis ce temps là qu'on a évalué en division inférieure”, affirme Mohamed Soilihi Ahmed Fadul, dirigeant de Rapide Éclair.

On comprend aisément que l’objectif cette année est simple : le maintien en régionale. “On a bataillé pour monter en régionale, ce n'est pas pour redescendre. Mais la concurrence est rude. On va prendre les matchs comme ils viennent, saisir les opportunités en espérant faire mieux que le maintien”, avance Mohamed Soilihi Ahmed Fadul.

Pour cela, il faudra non seulement s’entraîner dur, mais aussi garder une cohésion de groupe. Composé en majorité de Pamandziens formés au club, Rapide Éclair se considère comme une grande famille. C’est d’ailleurs là l’atout numéro 1 de l’association. “On a des joueurs de tous bords, l'équipe garde quand même un esprit d'ouverture. Ce n'est pas une famille au sens propre du terme, mais on est souvent ensemble, un peu comme une deuxième famille. Nous avons un effectif cohérent, il y a une bonne entente dans le groupe, c'est entre guillemets une bande de potes, même au niveau du bureau.”

 

“Nos adversaires, ce sont tous les clubs de division régionale, pas seulement les clubs de Pamandzi”

 

Les leaders techniques de l’équipe fanion sont Ouirdane Mladrou et Sidjidane Atttoumani. Ces deux hommes ont d’ailleurs répondu présent lors de la confrontation face à Scolo Dunks en coupe de France le week-end dernier. Mais cela n’a pas suffi pour passer l’obstacle. “ On s'est défendu avec les armes qu'on avait à disposition. Les joueurs ont montré de la volonté, mais on n'a pas encore pris le bon rythme et nous avons des joueurs qui ont manqué le rendez-vous pour diverses raisons. Je pense qu'avec un effectif plus complet le match n'aurait pas la même tournure. Par contre, Scolo s'est donné les moyens pour gagner cette rencontre et ils méritent leur victoire”, reconnaît sportivement le dirigeant pamandzien.

La mayonnaise n’a pas encore bien pris. Pourtant, il faudra bien répondre le jour J en championnat, notamment dans les derbies qui opposeront Rapide Eclair à ses deux rivaux de Pamandzi. Si les responsables affirment ne pas faire de fixation sur les derbies à venir contre Jeux d’Afrique et Jeunesse Canon, ils admettent que ces matches entre Pamandziens auront une saveur particulière.

“Nos adversaires, ce sont tous les clubs de division régionale. La différence qu'il peut y avoir entre les clubs de Pamandzi sera au niveau des valeurs du club, l'essentiel c'est que chacun s'y retrouve. Maintenant, les confrontations entre clubs de Pamandzi auront un autre goût, car on a le même public. Nous on ne se tiendra pas seulement à ça, l'objectif de maintien, c'est la priorité !”, estime Mohamed Soilihi Ahmed Fadul.

Le club ne compte pas qu’une équipe fanion. Il y a aussi les minimes, les cadettes, les cadets et une équipe évoluant en honneur. Avec toutes ces équipes, le but est de former des jeunes basketteurs qui pourront se confronter à la dure bataille de l’élite une fois en équipe première. Et pourquoi pas à terme grimper, accrocher le titre officieux de la meilleure équipe de Pamandzi. Si tel était le cas, cela garantirait une place quasi certaine dans le carré final des play-offs.

 

Faïd Souhaïli

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes