Mardi, le président du Conseil général de Mayotte, Ahamed Attoumani Douchina avait affirmé au micro de Radio Mayotte qu'il envisageait de demander à ce que la part des recettes fiscales et douanières destinée à financer le FIP passe de 20% à 10 %. "C'est inadmissible ! Je tiens à dire que contrairement a ce qui a été dit, cet argent n'est pas versé aux communes par la CDM. Il est collecté par l'Etat qui en verse 20% aux communes et 80% au Conseil général. Je suis conscient de l'insuffisance des crédits par rapport aux besoins, mais ce n'est pas en modifiant ce montant à la baisse pour nous que cela résoudra les problèmes financiers de la CDM. Tout le monde a besoin de ces crédits. La solution serait plutôt que l'on s'assoit autour d'une table et que l'on négocie avec l'Etat pour qu'il puisse nous verser un peu plus de fonds" a déclaré le président de l'AMM et maire de Tsingoni, Ibrahim Boinahery. Le FIP a représenté 34 millions d'euros pour les communes en 2008 et 167 millions pour la CDM.
21/08/09 – Le CG met Opaclia en péril
Dans un communiqué adressé à la presse, le Conseil Economique et Social de Mayotte fait état d'une motion adoptée à l'unanimité en faveur d'Opcalia Agefome, après avoir a été saisi quant à la situation financière difficile que traverse l'agence de Mayotte. "Pour rappel, par des courriers du 27 février et 9 juin 2009, l'agence Opacalia interpelle les autorités sur le reversement de la taxe sur la formation professionnelle pour les années 2007 et 2008. Faute de ressources, l'organisme n'est plus en mesure d'assurer les missions de formation des salariés et d'insertion des jeunes depuis avril dernier", indique le communiqué. 4 En effet, le reversement de la taxe sur la formation professionnelle, collectée par les services du conseil général, n'a toujours pas été enregistré pour les années 2007 et 2008. Le conseil économique et social rappel qu'Opcalia Mayotte est le seul organisme paritaire agrée pour gérer les fonds de la formation des salariés du secteur privé, et se déclare solidaire de la volonté manifestée par le Président d'Opcalia d'oeuvrer pour la préservation de cet organisme. Il exhorte donc le Conseil général, dans le respect du dispositif réglementaire en vigueur, à procéder au versement de la taxe sur la formation professionnelle pour l'année 2007 et 2008 afin de solutionner les difficultés financières que rencontre cet organisme.
21/08/09 – Un plateau tout neuf à Chirongui
Mercredi après-midi devant une centaine de personnes, en présence d'Echati Maanrifa, directrice de la Dsaj et représentante du Conseil général et d'Issihaka Abdillah, président du Smiam, la mairie de Chirongui présentait son premier aboutissement depuis l'élection de la nouvelle équipe en 2008 : le plateau polyvalent. Issihaka Abdillah, ainsi que le Maire de la commune Roukia Lahadji et la conseillère municipale déléguée au Smiam Hidahya Mahafidhou ont, dans leur discours, insisté sur le respect et l'entretien de ce nouvel équipement, mais également sur une prise de conscience de chacun concernant les travaux accomplis au cours de ces six mois; "Il faut être clair là-dessus et se dire les choses en face.", s'exclame le Président du Smiam.
"Souvent au cours d'un projet, on est pressé, on n'est pas content parce que ça dure, alors on ferme les mairies, on fait des barrages (…) Il faut que ça cesse, un projet est une succession d'obstacles tant foncier, ce qui n'a pas été le cas pour ce dossier", précise-t-il, "que technique et surtout financier". L'objectif premier de la réhabilitation du plateau polyvalent étant de "mieux faire apprécier le sport", les habitants de la commune -pratiquants une activité physique ou pas- ont été invités à s'y rendre plus souvent. Un m'biwi, un pot et une démonstration de hand et de basket ont clôturé l'événement. La mairie de Chirongui va dorénavant se pencher sur la rénovation du plateau polyvalent de Tsimkoura.
21/08/2009 – Handisport : 1ère journée organisée par l’AHCPT
{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}etite Terre, patronne incontestée du basket-ball mahorais vient d’expérimenter une adaptation du gros ballon orange : le fauteuil basket. A l’initiative de l’action se trouve la toute fraîche Association de handisport et culture de Petite Terre (AHCPT) et sa dizaine d’adhérents, la plupart invalides. "Il y a beaucoup de jeunes d’ici qui ne savent pas ce qu’on fait, certains ne savent pas que ce type de structure pour les personnes handicapés existe. Cette journée nous permet de sortir un peu de l’ombre, de montrer ce que l’on fait", explique Souplesse, un des membres fondateurs du handisport en 1997.
Pendant que cinq équipes disputent le tournoi, suite à une initiation générale en tout début de matinée, les plus jeunes sont initiés à la sarbacane dans une des salles de l’AJP. Ce premier challenge de fauteuil basket prend parfois des allures d’auto-tamponneuses. La fatigue est facilement distinguable chez les débutants, jeunes ou moins jeunes. Passe manquée s'accorde souvent avec ballon perdu. Surtout après cinq courtes minutes de jeu où, majoritairement, les joueurs ne se demandent plus s'ils doivent réactiver leurs biceps pour pousser une nouvelle ces énormes roues.
Pas facile le fauteuil basket, pas facile le handisport. "Moi je joue déjà donc j'ai l'habitude", déclare le champion de Mayotte avec le Vautour Club de Labattoir, Omar, "mais j'avoue que ça fait mal aux épaules".
Elus, entrepreneurs, associations, habitants… mobilisation générale pour le handisport
Du kayak au programme de cet après-midi, comme toujours ensoleillée. Deux groupes de quinze se sont adonnés au plaisir de cette pratique aquatique. Pour cet événement, l'AHCPT a bénéficié d'un soutien précieux, celui de la municipalité de Pamandzi. En prenant en charge le transport des fauteuils entre les deux terres ainsi que vingt-cinq repas, et en mettant à disposition des organisateurs l'AJP et la sono, les élus de la commune démontrent tout leur intérêt envers les personnes atteintes d'un handicap physique ou mental.
"Merci beaucoup à la mairie de Pamandzi qui a grandement contribué à la réussite de cette journée", rend grâce Thomas Petit de l'association Cap sport art amitié aventure (Capsaaa). "Si cet échange s'est déroulé ici, c'est bien sûr parce que la structure organisatrice est de Petite Terre, mais aussi parce que nous ne sommes pas autorisés à jouer sur le plateau de Kavani, comme le terrain n'est pas aux normes. Faire traverser les invalides, les fauteuils, le matériel, c'est tout un travail et la mairie a répondu à notre appel".
Certaines entreprises ont également participé au bon déroulement de cette rencontre : Casal Sport et Intersport pour les lots, le Céméa pour les jeux que l'AHCPT proposait en parallèle du fauteuil basket, et Papajan qui a réalisé une peinture dans la matinée, dédiée au handisport et qui restera à l'AJP.
Se rencontrer et s'amuser constituaient les mots d'ordre de la journée, ce qui fut le cas. En outre, les principaux acteurs espèrent réitérer l'opération au sein des communes de Grande Terre. Ces mêmes acteurs recherchent des sponsors qui permettraient à la sélection de handisport de Mayotte de répondre à l'invitation de Maurice, à l'occasion de la prochaine Coupe des clubs champions de l'océan Indien (CCCOI) en novembre.
Ichirac Mahafidhou
21/08/2009 – Athlétisme : Jannot Bacar, vice-champion de France du 400 mètres
{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}]ayotte Hebdo : 2009, une belle saison pour vous ?
Jannot Bacar : La meilleure de toutes celles que j'ai pu faire jusqu'à présent !
MH : Vous venez pourtant d'être battu en finale.
JB : Mon objectif bien sûr était de l'emporter comme l'an dernier, je n'ai pas réussi à reproduire cette performance. Mais je suis fier de moi, car une fois de plus je suis sur la boite. En février je gagne, cet été je finis deuxième, c'est difficile de faire mieux ! Mais, dans l'ensemble, cette saison est très satisfaisante.
MH : Selon vous, où avez-vous perdu la course ?
JB : Je dirais que ça s'est joué dans la tête. Avant le championnat, j'étais en tête du bilan national jusqu'à ce que Martial Myniem (champion de France 2009) effectue un meilleur chrono. Mon coach me met au courant, me met en garde, et bien que je prenne un air de dire "ça va aller, t'inquiètes pas !", ça me travaille. J'avais un peu peur de ça à vrai dire. Lors des séries, tout se passe bien. Le jour de la finale par contre, j’étais stressé. Dans mon couloir 4, je n'ose pas partir fort comme je le faisais lors de mes précédentes courses, et Martial, dans le couloir 3, est positionné juste derrière moi. Je ne le vois pas et lui contrôle ma course, mon allure… j'étais dans sa ligne de mire en quelques sortes. Finalement, dans la dernière ligne droite, il passe et gagne la course. Je dirais que je n'étais pas dans mon truc, comme les autres fois où je partais sans me poser de questions. Cette année, j'ai trop réfléchi, j'ai trop calculé.
MH : C'est tout de même un cinquième championnat de France depuis 2006, et un cinquième podium…
JB : Effectivement ! Et je remercie mon coach pour tout ce qu'on a pu découvrir à ses côtés depuis nos débuts. De cadet 1 à junior 2 je suis sur tous les podiums et je participe à deux championnats du Monde. Je ne serais pas là où j'en suis sans lui. Là encore pour la saison estivale, il a fait en sorte que l'on puisse courir de gros meetings et être en jambes le jour du championnat. Il nous faut de la confrontation et on a besoin de courir pour pouvoir obtenir des résultats. C'est essentiel pour nous de participer à tous ces meetings, aux côtés d'athlètes renommés, pour le physique et surtout le mental, çà nous donne des repères. C'est ce qui nous permet depuis toutes ces années de décrocher des titres, d'atteindre les sommets de l'athlétisme national et d'y rester.
MH : L'an prochain vous courrez en catégorie espoir. Comment allez-vous préparer cette saison 2010 ?
JB : Ça ! Seul mon coach pourra vous répondre. Tout ce que je sais, c'est que l'entraînement a repris lundi dernier et qu'on va travailler beaucoup plus dur qu'avant. Espoir, c'est une autre catégorie, çà devient sérieux et je veux être à la hauteur de mes espérances et de celles de mon coach. Pour tout ça, je ne vais rien lâcher !
Propos recueillis par Ichirac Mahafidhou
Avis sur la saison de Jannot
Pour moi Jannot fait une belle saison, mais je crois qu’il est parti au combat sans disposer de toutes ses armes. Il a été gêné par une douleur derrière la cuisse, au niveau de l’insertion basse des ischios-jambiers et a de ce fait manquer quelques séances importantes de fin de préparation. Psychologiquement, cela l’a affecté car il s’est rendu compte dès le premier meeting auquel il a participé qu’il ne disposait pas du finish de la saison passée. Il monte tout de même une fois de plus sur un podium national, se classe troisième de la finale B des championnats «Nationaux », termine 6ème et réalise le deuxième temps junior de l’année en 48’’30. On ne peut pas gagner à chaque fois, ou alors il faut s’appeler Usain Bolt ! des championnats d’Afrique
21/08/09 – Il faut toujours remplir ses chèques soi-même
C’est ce que Saïd* a appris à ses dépens il y a quelques jours. Prêtant sa voiture à son frère pour accompagner un membre de leur famille à l’aéroport de Pamandzi, il a aussi laissé un chèque en blanc pour remplir son réservoir de carburant. Arrivé à la pompe, le frère veut inscrire le montant sur le chèque (21 €), mais le pompiste lui dit que vu l’affluence, il le fera lui-même. Mal lui en prend, puisque Saïd découvrira une semaine plus tard que le montant débité n’a pas été de 21 € mais de 95 €. Il a contacté sa banque puis s’est déplacé à la station-essence de Pamandzi pour avoir des explications, sans succès.
Ayant fait l’erreur de ne pas garder le reçu de son achat, il a néanmoins porté plainte à la gendarmerie de Pamandzi pour que la lumière soit faite sur cette affaire. Ce qui pourrait le sauver est le fait que les stations essence n’acceptent plus les chèques supérieurs à 50 €. Comment se fait-il qu’un montant de 95 € a été débité au profit de la station-essence ? Ce sera l’un des points à expliquer si l’affaire se finit devant un juge.
*Prénom d’emprunt
21/08/2009 – Football : Championnat DH
{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}vec un match de plus et un point de retard, la mission de l’AS Sada était simple en venant à Passamaïnty : empocher les 4 points pour passer devant l’AS Rosador et relancer la course au titre. Défaits à l’aller 5-2 à Tsingoni, les Jaunes sont rentrés sur le terrain déterminés. Ce sont eux qui dominent les débats dans l’entrejeu, mais sans pour autant inquiéter le portier des Verts Moussa Mouayadi.
Les Passamaïntiens procèdent par des contres fulgurants. Lancé sur le côté gauche, Ben Yamin M’za déborde et centre au quart d’heure de jeu vers Jakson Kasongo. Trop court, celui-ci ne peut reprendre le ballon. Les Sadois répliquent quelques minutes plus tard. Après une progression en triangle au milieu du terrain, l’arrière droit Haïdar Ahmed renverse le jeu pour son ailier gauche Attoumani Amir alias Cham Kalo. Mais celui-ci ne prend pas l’intervalle libre disponible derrière son vis-à-vis Abdallah Saïndou. L’attaquant de pointe de l’ASS Andjilani Siradji essaie de se dépêtrer de l’arrière-garde verte. S’il élimine quelques adversaires, il n’arrive pas à se mettre en position dangereuse.
Au contraire, les Verts auront deux occasions avant la mi-temps. Sur l’une d’elles, le gardien sadois Abdallah Mohamadi alias Zamouda dégage un corner des poings sur Soumaïla Saïd. Des 20 m, celui-ci tente d’ajuster le portier jaune, sans succès (40e). Ensuite, sur un coup franc du milieu de terrain, l’arrière-garde sadoise montée pour jouer le hors-jeu, se retrouve dépassée par deux attaquants.
Isaïas, feu follet de Rosador
Mais Zamouda veillait et sort de son but pour dégager au loin le ballon. Cette action provoque une grosse colère du capitaine sadois Abdoul-Karim Bamana qui dit ses 4 vérités aux milieux de terrain coupables d’un marquage élastique. Après la pause, c’est Rosador qui repart à l’attaque. Parti tout seul, Ibrahima N’daka alias Isaias est déséquilibré par Haïdar Ahmed à 20 m du but jaune. Les supporters de Rosador réclament un carton rouge, mais l’arbitre Chadhuli Touli en juge autrement (49e). Un quart d’heure plus tard, c’est Andjilani Siradji qui tombe dans la surface de réparation de Rosador, mais l’homme en noir estime qu’il n’y a pas faute au grand dam du banc sadois. Ça sent le KO de part et d’autre.
Isaias encore lui, intenable sur le côté droit de l’attaque, se retrouve seul à 30 mètres des cages de Zamouda. Il tente de se rapprocher des buts, mais est rattrapé in extremis par Haïdar Ahmed. Peu après, Isaïas hérite d’un ballon et a le champ libre pour aller défier Zamouda. Il se fait irrégulièrement stopper à l’entrée de la surface par Ben Djadid Omar qui prend un carton jaune (75e). Cinq minutes plus tard, ce diable d’Isaïas échappe à nouveau aux défenseurs de l’ASS.
Une bourde qui aurait pu coûter très cher
Mais l’attaquant de Passamaïnty pousse trop son ballon et gâche une occasion immanquable (80e). Conscients qu’ils peuvent perdre très gros en cette fin de partie, les hommes d’Ali Hassane Bahedja se ressaisissent. Cham Kalo lancé sur son côté gauche décroche une frappe puissante à l’entrée de la surface dans un angle fermé. Moussa Mouayadi se détend et détourne le ballon en corner (85e).
À une minute de la fin du temps réglementaire, Zamouda reçoit une passe en retrait, mais dégage le ballon sur Isaias. Celui-ci tergiverse alors que le but est vide et centre pour Kasongo qui rate son contrôle. Juste avant le coup de sifflet final, Moussa Mouayadi est encore sollicité. Suite à une balle mal renvoyé, Ambdoulatif Abdallah décoche un missile, mais le portier de Rosador veillait au grain.
A l’issue de la partie, les 2 équipes quittent le terrain avec le visage fermé. Mais c’est bien Rosador qui réalise la bonne opération du jour, d’autant plus que les autres poursuivants (Foudre 2000, Kawéni et FCL) n’ont pu s’imposer. Toujours invaincus, les Verts passeront un mois de ramadan l’esprit tranquille. Désormais, il faudra être très fort pour empêcher les Passamaïntiens d’ajouter un 8e titre de champion à leur palmarès.
Faïd Souhaïli
Fiche technique
AS Rosador et AS Sada (0-0)
Terrain : Passamaïnty
Arbitres : Chadhuli Touli (central), Darcoutouni Moussa et Hamissi Issouffou (assistants)
Avertissements : Ben Djadid Omar (75e) pour l’AS Sada
AS Rosador : M. Mouayadi – R. Nela, A. A. Mhadji, E.A Hassani (cap), A. Saïndou – L. Mguereza, R. Jafari Esombo, M. Bin Yamin, S. Saïd puis A. Mohamed (60e) – J. Kasongo et I. N’daka.
N’ont pas joué : D. Mambo et Y. B. Saïd
Entraîneur : Andjami N’daka
AS Sada : A. Mohamadi – M. Saïd, B. D. Omar, A-K Bamana (cap), H. Ahmed – A. Athoumani, M. Mohamed, Y. Aboubacar puis A. Abdallah (80e) – A. Amir, A. Siradji et A. Abdou puis E-N Sélémani (60e).
N’a pas joué : N. Assani Hanaffi
Entraîneur : Ali Hassane Bahedja
21/08/09 – Incendie à Kawéni : 5 familles sinistrées
Six cases en tôles et bois carbonisées et une voiture à moitié détruite, tel est le bilan d'un incendie domestique qui s'est déclaré sur les hauteurs de Kawéni, au lieu-dit Batrolo, très tôt dans la matinée du dimanche 16 août. Heureusement aucune victime humaine n'est à déplorer, mais les dégâts matériels sont assez considérables. On recense cinq familles sinistrées, avec une vingtaine d'enfants.
Les premiers témoignages avancent les thèses d'un incendie accidentel provenant d'un réchaud à pétrole qui s'est très vite propagé sur le site, alimenté, entre autre, par des installations électriques mal sécurisées.
Le début du feu est signalé aux environs de 7h selon des sources officielles, à 6h30 disent les premiers témoins. Les occupants ont eu juste le réflexe de quitter les lieux à temps, accompagnés de leurs enfants.
La réaction des soldats du feu de la caserne, située à quelques dizaines de mètres du lieu sinistré, dans la descente sur le rond-point de la ZI de Kawéni, n'a pas été facilitée par l'accès à la zone et les habitants n'ont pas eu la chance de pouvoir sauver quelques affaires. Tout est parti en cendres.
21/08/09 – Attaque à mains armées sur la plage de Saziley
Un couple de touristes étrangers en vacances dans l'île passait la nuit à la belle étoile sur la plage de Saziley, dans la commune de Bandrélé. Il a été victime d'une attaque par 5 individus armés de coupe-coupe. Cet acte criminel s'est produit dans la nuit de vendredi 14 au samedi 15 août. Ils ont dérobé tous leurs biens, bijoux, téléphones portables et argent de poche.
Les auteurs de cet acte auraient emprunté la voie maritime pour opérer. La brigade de gendarmerie de M'zouazia mène l'enquête.
21/08/2009 – Société : Rentrée scolaire et ramadan, un problème pour les Mahorais ?
{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n France métropolitaine, les écoliers reprendront les cours dans une dizaine de jours, le mercredi 2 septembre. Sur l'île, c'est déjà la rentrée, du moins la pré-rentrée pour les enseignants. Les grandes vacances s'achèvent donc, il ne reste aux primaires et secondaires qu'un tout petit week-end pour profiter, passer un dernier moment avec les camarades et faire un dernier voulé avant de reprendre le chemin de l'école. Quoique pour le voulé, ça risque d'être difficile ! Car cette année, rentrée des classes rime avec ramadan.
Dès ce samedi – ou dimanche selon la lune – les estomacs resteront vides jusqu'au moment de rompre le jeûne, après le coucher de soleil, pour les musulmans qui feront le ramadan. Les cantines et restaurants de l'île ne connaîtront pas grand succès à midi, en ce mois sacré. Un moyen peut-être d'économiser un peu d'argent, mais les parents doivent gérer entre fournitures scolaires et achats alimentaires, pour le fuhtar (dîner) particulièrement.
En effet les familles, au cours du ramadan, ont pour coutume de se réunir et partager un grand repas, chaque soir, après le mahrib, la prière du coucher de soleil, l'avant-dernière de la journée. C'est un investissement, un plaisir d'investir là-dedans pour certains. "Se retrouver unis et manger ensemble fait partie de notre coutume religieuse. Ce moment est pour moi tout aussi important que la rentrée", confie Nourou, mariée, mère de six enfants et grand-mère. "En plus, je m'évade loin dans mon passé. Quand j'étais petite, c'était comme ça, mais avec beaucoup moins de moyens." Ces derniers jours, le couple de Bandraboua a dépensé plus de 300 euros entre le marché, les petits commerces et les centres commerciaux pour le fuhtar, "des courses d'une semaine…".
Les fournitures scolaires, la priorité des priorités
Certains n'hésitent donc pas à mettre la main à la poche pour réussir leur ramadan, mais jamais au détriment des études de leur descendance. "Ce mois d'août est exceptionnel d'un point de vue financier pour nous, les familles mahoraises, car nous devons prendre les deux événements en compte. En même temps, la rentrée certes c'est lundi, mais les affaires généralement ont été achetées en début du mois, avec le salaire de juillet. Quant au ramadan, on peut se permettre de reporter les achats, d'attendre le salaire de ce mois-ci. Donc, c'est gérable", estime un père de famille prévoyant, résidant sur Tsoundzou 2.
Celui-ci appréhende plus 2012 où la fin du jeûne coïncidera avec la rentrée d'abord, mais surtout avec la fête de l'Ide. "Là ce sera beaucoup plus complexe financièrement. L'Ide c'est sur un jour, et à l'accoutumé l'argent qu'on dépense pour cette fête est immense. Il nous faut débourser pour les gâteaux, les boissons, mais aussi pour rénover la maison, acheter les habits… Ajoutez-y tout ça avec les fournitures de l'école !".
Les vêtements de la rentrée et les vêtements de l'Ide : les enfants seront gâtés cet été là. En attendant, les parents font en sorte de répondre aux besoins de leurs enfants concernant le scolaire, c'est la priorité des priorités. Dès que possible, la plupart d'entre eux s'approvisionnent pour le fuhtar, en essayant de ne pas trop déborder sur leur budget. Ceci à travers notamment le chicowa, traduit par les locaux comme étant "le prêt sans crédit". Un système où des membres d'une famille, des amis, voire des entreprises se prêtent une certaine somme d'argent, chacun leur tour : une manière de s'entraider.
Un mois difficile aussi pour les restaurateurs et mama brochettis
Le soir venu, durant ce mois sacré, les familles mangent généralement à leur faim. Un souci pour les restaurateurs et les mama brochettis : "Nous arrêtons notre activité à l'heure de manger, on mange en famille comme tous les autres", raconte l'une d'elle, "mais après, nous rouvrons et c'est là que ça se complique. Tout le monde est déjà bien rassasié et si par hasard certains ont encore un creux, il reste toujours quelque chose à manger chez eux. Notre bénéfice prend un grand coup pendant le ramadan", finit-elle par affirmer.
Globalement la vie est chère à Mayotte, et si les fournitures scolaires sont plus élevées qu'en Métropole, si les aliments sont plus chers sur l'île, les Mahorais peuvent au moins se consoler en se disant qu'ils rompront le jeûne trois heures avant les Métropolitains, qui en cet été chaleureux, devront attendre 21h au moins pour voir le soleil couché et attaquer les plats.
Ichirac Mahafidhou
21/08/2009 – Politique : Finances des communes
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}es finances des collectivités locales de Mayotte ne sont pas au mieux. Ce n’est pas une nouveauté, mais avec la décentralisation et la départementalisation à venir, mais aussi la crise financière qui frappe l’Etat, tout le monde doit se serrer la ceinture. Pourtant à Mayotte, les besoins des communes, des syndicats intercommunaux et de la CDM sont énormes.
Ils doivent investir lourdement dans des équipements structurants, quitte à présenter un budget en déséquilibre (1,8 million d’euros selon l’opposition UMP, voir MH n°434 du 27 juin 2009). C’est ce qui s’est passé cette année à Tsingoni et la préfecture a donc saisi la CTC pour que cette anomalie soit rectifiée. Finalement, la commune s’est accordée avec la CTC pour revenir progressivement à l’équilibre en 2012 avec un déficit en investissement d’1,2 million d’euros en 2009.
“Jusqu’à présent à Mayotte, on inscrivait les dépenses d’investissement dans le budget, même si les communes n’étaient pas certaines de recevoir l’argent pour les projets. Il y avait des documents de comptabilité qui faisaient que le budget était en équilibre comptablement, mais pas forcément dans la réalité”, explique Ibrahim Boinahery, maire de Tsingoni et président de l’Association des maires de Mayotte. Pour lui, les raisons du déséquilibre viennent surtout du fait que certaines opérations sont terminées alors que l’argent nécessaire n’est toujours pas arrivé sur le compte de la commune.
Des services pas encore parfaitement rodés pour obtenir les aides financières
“On nous doit 150.000 € pour la RHI Mifilaouni de Combani, alors que les travaux sont terminés depuis longtemps. Pour celle de Zidakani à Tsingoni, on a payé la dernière facture en 2008, alors que les travaux ont débuté en 2002. Enfin, il manque 186.000 € pour le lotissement Dispensaire de Combani et 84.000 € pour celui de M’roalé, alors qu’ils ont été finis avant notre arrivée”, dévoile Ibrahim Boinahery.
Ce cas de figure se répète dans de nombreuses communes. Pour le président de l’AMM, la raison est simple. “Avant la décentralisation, la préfecture épaulait les services des mairies dans les démarches. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Avant l’argent tombait automatiquement, depuis 2004 c’est au bon vouloir de la préfecture et selon l’argent dont elle dispose. Or, décrocher l’argent qui doit nous revenir ne se fait pas tout seul. Cela demande des tas de papiers à remplir, un suivi permanent que nos services n’assurent pas forcément correctement. En cherchant bien, on découvre que si l’argent n’a pas été versé, c’est parce que les factures ont été perdues ou il manquait telle ou telle pièce.” Ainsi, les maires doivent donc utiliser des crédits prévus pour un projet et les verser à des entrepreneurs ayant travaillé sur un autre projet.
Des entreprises payées en 60 jours ?
En clair, c’était à celui qui criait le plus fort qui obtenait son argent, et ce sans garantie que la trésorerie municipale ait les fonds suffisants pour payer les mandatements. Mais, après 2010, cela ne sera plus possible. L’informatisation des mandatements est en cours. “Une fois qu’une facture sera fournie, la collectivité aura 45 jours pour la transmettre à la trésorerie municipale. Si ce n’est pas le cas, une majoration automatique sera appliquée. En revanche, si le mandatement est transmis à la trésorerie municipale est que celle-ci ne paie pas dans les 15 jours, c’est elle qui supportera la majoration. En gros, les entrepreneurs seront payés au maximum dans les 60 jours”, avance le maire de Tsingoni.
Celui-ci précise qu’aujourd’hui, les communes de Dembéni et de Bandraboua sont les seules à réaliser des investissements que quand elles ont l’argent sur leur compte. “Cela demande des changements profonds de comportement et comme vous le savez, le changement tout le monde n’aime pas ça. Ces communes n’y sont pas arrivées du jour au lendemain”, fait-il remarquer. D’ici 2012, quel que soit le maire qui sera élu, il faudra donc se résoudre à certains sacrifices à Tsingoni.
Faïd Souhaïli
21/08/2009 – Economie : Conseil général
{xtypo_dropcap}25 M€{/xtypo_dropcap}, 27 M€, 31 M€ ? Le flou persiste encore autour du montant exact du déficit affiché par le budget de la Collectivité. Il revient aux magistrats de la Chambre régionale des comptes de le déterminer, eux qui coucheront bientôt dans un rapport leurs observations définitives, ainsi qu'une liste de recommandations pour rétablir l'équilibre. S'il est certain que des coupes sombres ne pourront être évitées, beaucoup craignent des mesures drastiques de licenciements parmi les effectifs pléthoriques de la Collectivité. Actuellement, les magistrats buteraient sur la difficile estimation du nombre d'agents contractuellement liés à la CDM. Un chiffre qui naviguerait entre 3.000 et 5.000 personnes.
Concernant le déficit budgétaire, pour l'heure la prévision la plus alarmiste de 31 M€ a été avancée par le président Douchina lui-même, lors de la session plénière du 15 juillet dernier : "Le rythme des dépenses n'a eu de cesse d'augmenter (…). Le budget 2008 n'était pas sincère (…) et nous nous sommes retrouvés avec un déficit de 31 M€ en 2008", avait-il alors déclaré en substance.
Si M. Douchina a hérité d'une situation financière indéniablement fragilisée, principalement imputable à la vertigineuse augmentation du rythme des dépenses d'investissement de la Collectivité entre 2004 et 2008 (109 M€ d'investissement en 2008, contre 48 M€ en 2004) et d'une masse salariale, elle aussi en forte croissance et représentant près de 50% du budget de fonctionnement de la CDM, M. Oili, son prédécesseur, ne saurait être désigné comme le seul responsable de cette situation, comme s'échinent à le répéter les membres de la majorité actuelle.
Les effets pervers des accords de Tsingoni
En effet, depuis son arrivée au pourvoir en mars 2008, M. Douchina n'a eu de cesse de militer, honorablement mais vainement, pour la mise en place d'une "nouvelle culture administrative", en faisant même de cette idée un des cinq points clef du programme politique de son mandat, comme pour se distancier encore un peu plus des agissements de son prédécesseur. Il prônait une culture de résultats, demandait un tableau de bord pour suivre tous les dossiers en cours avec chaque service ou direction.
Pourtant, malgré nombre d'annonces d'intention sonnantes et trébuchantes, et en dépit de quelques réunions entre élus et services aux allures de grand messe, en coulisse le capitaine du CG n'a jamais eu les coudées assez franches pour opérer un changement de cap radical, et une certaine atonie s'est doucement mais sûrement installée.
En cause : "les accords de Tsingoni". Négociés au lendemain du second tour des cantonales 2008, ces accords tacites, âprement discutés entre les conseillers généraux fraîchement élus sous la houlette de Zoubert Adinani, ancien maire de Tsingoni et figure incontournable du paysage politique mahorais, n'ont dégagé qu'un consensus politique trop fragile et de toute évidence conçu pour un seul objectif : arriver en rang uni, pour autant que faire se pouvait, le 29 mars.
Si le choix de la priorité politique des élus, toutes tendances confondues, n'a pas à être discuté, il est évident qu'il a occulté tous les autres dossiers, et à eu pour effet de transformer l'objectif en ultime échéance : une fois la consultation atteinte, le consensus n'avait plus lieu d'être, et le jeu des alliances et des courses en solitaire a ainsi repris dès le lendemain du 29 mars, seulement un an après l'élection de la nouvelle assemblée, deux ans avant son renouvellement en mars 2011.
Rattrapé par des flots intarissables de factures impayées, focalisé sur le 29 mars, paralysé par la peur de déstabiliser "la paix sociale", tout autant que par celle de perdre le soutien d'une majorité dont il savait le soutien fragile, M. Douchina était trop occupé à court-circuiter les partisans toujours en poste de l'ancien président. Aucune mesure significative, porteuse d'un message, d'un parti pris ou d'une orientation idéologique forte, n'a donc pu être proposée ou imposée par le président du CG, même lorsque la situation réclamait un arbitrage politique urgent : dossier des transports scolaires et en commun, CDTM, marché de Mamoudzou, Cnam, croisières…
L'AFD, le cheval de Troie
La dernière illustration en date de cet abandon généralisé des commandes publiques a été donnée lors de l'adoption du budget supplémentaire, en juin dernier. Sans connaître les estimations à la baisse des recettes douanières pour 2009 (aujourd'hui évaluée à plus de 15 M€), alors que la crise mondiale contracte une récession globalisée et que la commande publique locale, notamment dans le bâtiment, est en berne, réduisant d'autant les importations, la majorité a tout de même voté un budget supplémentaire de 34 M€.
Pour beaucoup d'observateurs, c'est cette ultime désinvolture qui aurait conduit la préfecture à interpeller la Chambre territoriale des comptes (CTC), même si le président Douchina avait annoncé le 15 juin dernier être l'auteur de la saisine. De toute évidence, qu'ils aient été saisis par le conseil général ou par la préfecture, début juillet, ce n'était plus qu'une affaire de jours pour que les magistrats de la Chambre débarquent dans les couloirs des services de la maison décentralisée. Car en réalité, face à une telle situation, l'État cherchait sans doute depuis un moment une faille pour s'introduire dans les méandres financiers de la Collectivité et s'intéressait de plus en plus à certaines pratiques qu'il soupçonne entachées d'illégalité… Avec ses 20 M€ avancés en juin dernier, il en a eu toute la légitimité.
En effet, le 8 juin 2008, au cours d'une session plénière, Ali Mohamed, DGA chargé de l'économie et des finances, annonce que c'est aux côtés de deux banques que la CDM va contracter un prêt d'un montant global de 50 M€. La Banque de la Réunion prêtera 30 M€ et l'Agence française de développement (AFD), organe étatique s'il en est, 20 M€. Selon M. Mohamed, l'établissement de crédit proposait "un taux bonifié, moins cher que les conditions du marché".
Une ristourne qui va coûter très cher au final, puisque l'AFD produira au préalable, comme avec beaucoup de ses clients, un audit indépendant. Contrairement à celui commandé au cabinet Mensia par la nouvelle majorité, dont les conclusions étaient préoccupantes mais pas alarmistes, l'AFD aurait mis à jour une situation financière "à même de mettre en péril la Collectivité à plus au moins court terme", comme l'explique une source proche du dossier.
Une deuxième chance
Si les observations de la CTC devraient mettre à jour des erreurs de gestion, de l'incohérence, et sûrement une dose de malhonnêteté politique (prébende, népotisme, gaspillage de l'argent public…), il n'en reste pas moins que ces stigmates restent l'apanage des jeunes démocraties. Et Mayotte est une démocratie jeune.
En 2004, la décentralisation, pourtant réclamée et promise de longue date, a confié aux élus du conseil général les pleines commandes de la Collectivité. Des responsabilités énormes, qui n'ont pas été précédées d'une campagne de formation, qu'on aurait pourtant crue indispensable à la hauteur des enjeux. Alors, bien sûr, les élus ont affiché d'emblée des carences évidentes de technicité, de compétences, dans la gestion des équipes parfois et les services n'ont pas suivi.
Si certains ont cherché au plus vite à rattraper ces lacunes, notamment par le biais de formations, ou au prix d'une d'implication décuplée dans l'appréhension et la compréhension des aspects législatifs, administratifs ou réglementaires des dossiers, endossant avec humilité leur statut de jeunes démocrates, d'autres se sont laissés griser par de nombreux avantages qu'offre la fonction, oubliant l'immensité de la tâche à accomplir.
Six années ont passé, et cette ingérence nécessaire de la Chambre territoriale des comptes devrait permettre que cette nouvelle période qui s'ouvre soit celle de la maturité politique pour les élus de la Collectivité. Il convient en effet de répondre à l'urgence de développer l'économie de cette île pour créer des emplois et dégager des ressources financières indispensables, de répondre aux besoins croissants de la population, afin de créer les conditions favorables à la poursuite du développement et ainsi réussir la départementalisation.
François Macone
21/08/09 – Un requin baleine dans les eaux de Mayotte
Jeudi 13 août dans la matinée, un requin baleine a été observé hors du lagon, au large de Petite Terre. C'était une jeune femelle d'environ 5 mètres. Cette rencontre est exceptionnelle, car ce n'est pas une espèce sédentarisée à Mayotte et seuls quelques plongeurs et professionnels des sorties en mer ont déjà eu le privilège de l'apercevoir. Très impressionnant, ce poisson est toutefois totalement inoffensif pour l'homme, il se nourrit exclusivement de plancton, comme les baleines.
Le requin baleine est le plus grand poisson du monde : à taille adulte, il peut mesurer jusqu'à 14 mètres. Chassé en Chine et surtout à Taïwan pour ses ailerons, cet animal magnifique est en voie d'extinction. On estime aujourd'hui que sa population décroît mais sa disparité géographique et sa mobilité font qu'il est aujourd'hui très difficile de recenser le nombre d'individus.
A l'instar de la nageoire caudale des baleines à bosse, les taches blanches sur le ventre du requin sont uniques et permettent de l'identifier. L'espèce est depuis le 15 novembre 2002 inscrite sur la liste du Cites (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction).
21/08/2009 – Protection de l’environnement
{xtypo_dropcap}B{/xtypo_dropcap}aleines, dauphins, tortues… Les merveilles que recèlent notre lagon ne manquent pas. Pour que les générations futures puissent profiter de ce patrimoine naturel exceptionnel, la brigade nature part plusieurs fois par semaine à bord du M'kombé ("Colosse" en shimaoré) pour effectuer des contrôles sur les professionnels des sorties en mer, les plaisanciers et les pêcheurs.
En ce samedi 15 août, nous embarquons à bord de cet imposant bateau pour une journée de prévention et de répression, en compagnie des agents Prince, Volcan, Sidi, de leur chef Jean Mehl et de Roger Cazeilles, l'un des quatre gendarmes de l'île à posséder la spécialité "Free" (Formateur relais enquêteur environnement).
Quelques minutes seulement après le départ, notre navette se dirige vers la pointe Mahabou où un pêcheur à bord d'une petite pirogue est appréhendé. Son embarcation et son filet ne sont pas immatriculés et il pêche dans le platier où sont présents des coraux. "Il est interdit de pêcher sur les récifs, les herbiers et les chenaux", précise Jean Mehl. En outre, le filet ne doit pas dépasser les 300 mètres de long et celui-ci semble bien au-delà de la limite. Autre infraction : le pêcheur ne doit pas être à plus de 100 mètres de son filet et l'individu interpelé avoue qu'il l'a placé la veille à cet endroit.
Pendant que le gendarme procède à la rédaction des trois PV, les agents de la brigade relâchent les poissons et replient le filet pour le saisir. Ils assurent également l'interprétariat en shimaoré. Le pêcheur devra se rendre à la gendarmerie de M'tsamboro lundi matin pour être auditionné. C'est le procureur qui décidera si le filet saisi pourra lui être restitué. Pour avoir pêché dans une zone non-autorisée, il risque une contravention pour non-respect de l'arrêté préfectoral.
Une double mission policière et scientifique
Après ce premier épisode répressif, cap sur le Nord-Ouest de la barrière de corail pour aller à la rencontre des baleines et surveiller l'approche des bateaux. La charte d'approche des mammifères marins, devenue une réglementation à Mayotte depuis deux ans, établit en effet des règles très strictes en la matière (voir encadré). A la vitesse de 15 nœuds, le vent dans les cheveux, nous montons l'échelle pour aller rejoindre Prince à la vigie, qui scrute l'horizon avec des jumelles très puissantes qui lui permettent de voir précisément à plus de 250 mètres. Nous sommes tous ébahis devant le spectacle, au loin, d'un saut prodigieux de baleine.
Impossible de rater l'un des bateaux de Sea Blue Safari, dont les occupants viennent de se mettre à l'eau pour s'approcher. "On coupe les moteurs et on observe", décide Jean Mehl. La brigade reste à l'écart pour s'assurer que les règles sont bien respectées.
Pas d'infraction, mais les agents en profitent pour sortir l'hydrophone de sa valise : cet appareil permet d'enregistrer les sons des baleines ou des dauphins, qui servent ensuite à la cellule technique de la brigade, dirigée par Claire Pusineri. Car en plus de sa mission de police de l'eau qu'elle partage avec la Daf, la brigade doit également collecter des données sur les mammifères marins à des fins scientifiques.
Le braconnage de tortues en recrudescence
"Les infractions sont rares", explique Jean Mehl, "même si on a dressé un PV en janvier à l'encontre d'un plaisancier qui slalomait délibérément entre les dauphins et les perturbait". Alors que nous continuons notre route le long de la barrière de corail hors du lagon, nous apercevons le dos d'une tortue en train de s'accoupler. "Notre principal problème, c'est le braconnage de tortues qui est en nette recrudescence ces derniers temps", nous confie Roger Cazeilles.
Au mois de mai dernier, un braconnier a été condamné à 6 mois de prison ferme et le revendeur de la viande à 2 mois. "Le kilo était vendu à 4 €. Dans une tortue, il y a 50 kg de viande. Ce trafic leur permettait d'en vivre", constate-t-il amèrement. Il n'y a que sur les plages de Moya et de Sazilé où des écogardes sont présents la nuit.
La brigade fait parfois des bivouacs, pour contrôler l'ensemble du lagon et ses plages. Mais pour que ce braconnage cesse, il faut changer les mentalités pour que les gens arrêtent d'en acheter… La brigade nature et les gendarmes "Free" vont justement souvent dans les établissements scolaires pour sensibiliser les jeunes Mahorais à la connaissance des espèces protégées, pour que le lagon continue à abriter ces merveilles que le monde entier nous envie de plus en plus.
Julien Perrot
La réglementation d'approche des mammifères marins à Mayotte
Distance d'approche :
Stopper le moteur du bateau dans un rayon de 100 mètres autour de la baleine, 30 mètres autour du dauphin
Approche interdite en jet-ski
Survol aérien interdit à moins de 150 mètres d'altitude
Comportement des embarcations :
Approche par le trois quart arrière, en retrait de la trajectoire des animaux
Vitesse maximale de 5 nœuds
En cas d'approche délibérée des animaux : tout changement de trajectoire et accélération interdits, moteur débrayé et coupé
Ne pas séparer les individus
Ne pas les poursuivre
Nombre d'embarcations :
2 embarcations maximum dans la zone d'observation rapprochée (à moins de 300 mètres de la baleine) sur un même côté d'un individu ou d'un groupe
Temps d'observation :
Observation limitée à 30 minutes
Mise à l'eau avec les baleines :
8 nageurs maximum regroupés et évoluant dans le même sens
Ne pas toucher les animaux ni se rapprocher trop près
Observation limitée à 15 minutes
Dérangement et réactions :
Abandonner toute démarche si les baleines présentent des signes de nervosité, d'agressivité ou changent brutalement de comportement
Toutes les espèces des mammifères marins sont protégées au plan national par arrêté ministériel du 27 juillet 1995. Sont interdits la destruction, la perturbation, la détention, la capture, la naturalisation, le transport, le colportage, l'utilisation, la mise en vente, la vente et l'achat de tout ou partie de mammifères marins vivants ou morts. Les sanctions encourues vont de 450 € à 9.000 € d'amende et jusqu'à 6 mois d'emprisonnement (en cas de délit ou récidive) et confiscation du bateau.
21/08/2009 – Recherche biologique marine
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e requin, indicateur du bon état des stocks halieutiques, c'est une conclusion qui se dégage des observations faites par Mayshark lors d'un recensement des requins effectué sur Mayotte et les 3 bancs adjacents : le Geyser, la Zélée et l'Iris. Réalisé dans le cadre de l'Ifrecor (Initiative française pour les récifs coralliens, financement du ministère de l'Ecologie), ce programme a consisté en une compilation des données fournies par le réseau d'observateurs qui collaborent avec Mayshark : clubs de plongés, opérateurs de safaris en mer, etc., associée à des campagnes en mer avec le concours du Manga Bé (catamaran autonome équipé de matériel de plongée).
En deux ans, le réseau d'observation tissé autour de Mayshark a permis de recenser une quarantaine d'espèces de requins (voir encadré), dont certaines très rares comme la raie porc-épic, classée comme espèce en danger à l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), la raie guitare à bouche recourbée ou encore le requin crocodile.
"Nous avons recueilli des données sur la diversité des requins dans les trois bancs du Geyser, de la Zélée et de l'Iris, ainsi que sur les gros prédateurs pélagiques que sont les mérous, les carangues, les capitaines ou les vivaneaux", explique Jeremy Kiszka, vice-président et responsable scientifique de l'association. "Nous nous sommes intéressés à ces espèces car elles interagissent avec les requins et sont également ciblées par la pêche commerciale. Le but est de faire un état des lieu des ressources halieutiques des trois bancs." Même constatation sur les trois bancs observés : on n'y trouve des requins que si les stocks de poissons ont des niveaux de conservation satisfaisants.
Réduire les captures accidentelles
"Pour le banc du Geyser, nous avons comparé avec une étude faite il y a plusieurs années et constaté une forte diminution des ressources halieutiques", poursuit Jeremy Kiszka. "Curieusement, la Zélée qui est juste à côté est en bien meilleur état de conservation, peut-être parce qu'il est moins ciblé par la pêche, ce que nous allons vérifier." Au classement de l'état de conservation, l'Iris arrive en troisième position derrière le Geyser et la Zélée; en quatrième on trouve le récif extérieur de la barrière de corail de Mayotte.
"Les résultats de notre étude montrent qu'il y a un lien entre l'effort de pêche et la présence de prédateurs. Ce qui veut dire entre autres que le requin est un indicateur du bon état des stocks halieutiques, il est un atout d'observation important. Un argument supplémentaire pour renforcer la protection et l'étude de ces espèces fascinantes, mais encore mal connues et surtout menacées."
Au chapitre de la protection, Mayshark s'intéresse aux captures accidentelles de requins par la pêcherie palangrière. En parallèle à une collaboration avec un programme international visant à réduire ces captures, l'association travaille en partenariat avec les affaires maritimes, l'Etat, le conseil général et l'IRD de la Réunion, pour définir précisément les victimes des captures accidentelles : quelles espèces, quelles tailles, quelle quantité,…
Grâce aux concours des pêcheurs qui se prêtent au jeu, des données d’une importance capitale sont collectées. A terme, elles serviront également à optimiser cette pêcherie, et non à la restreindre. L’idée principale étant de mieux comprendre pour mieux pêcher.
"Les captures accidentelles dans les eaux de Mayotte sont fréquentes avant tout parce qu'il y a beaucoup de requins au large", précise M. Kiszka. "Ce qui montre que le stock de Mayotte est plutôt en bon état. Ce programme palangre devra être reconduit tous les ans pour voir l'évolution dans le temps."
"La vraie menace"
Parallèlement à ces projets sur Mayotte, Mayshark s'exporte et a travaillé récemment avec la préfecture des Terres australes et antarctiques françaises lors de deux campagnes sur les requins dans les îles éparses et le sud-ouest de l'océan indien. "A Madagascar, les stocks de certaines espèces de requins commencent à être épuisés", constate tristement Jeremy Kiszka. "Nous avons fait une enquête dans les villages de pêcheurs vezo, des Chinois sont sur place pour acheter des ailerons à prix d'or, parfois à plus de 600€ le kg." Les requins marteaux, les requins tisserands, les grandes raies guitares et les requins bouledogues sont, d'après les observations des pêcheurs, les plus touchés. "La différence est flagrante avec les îles éparses : à Juan de Nova et Europa il n'y a pas de pêche et on trouve des requins partout, c'est impressionnant."
L'association a participé à la réalisation d'un documentaire sur les requins dans l'océan Indien ("La vraie menace", réalisation Jean-Manuel Prudhomme) en tant que consultant et pour la collecte de données scientifiques, mais aussi comme acteur. Il devrait être visible début 2010.
Hélène Ferkatadji
Requins et raies répertoriés sur Mayotte
Liste établie par Mayshark à partir de leurs observations et de celles communiquées par les différents professionnels et usagers de la mer.
- Requin griset (Hexanchus griseus)
- Requin aiguillat (Squalus megalops)
- Squalelet féroce (Isistius brasiliensis)
- Requin nourrice (Nebrius ferrugineus)
- Requin zèbre (Stegostoma fasciatum)
- Requin baleine (Rhincodon typus)
- Requin crocodile (Pseudocarcharias kamoharai)
- Requin renard (Alopias vulpinus)
- Requin blanc (Carcharodon carcharias)
- Requin taupe bleu (Isurus oxyrinchus)
- Requin pointe blanche (Carcharhinus albimagiratus)
- Requin gris, dagsit (Carcharhinus amblyrhynchos)
- Requin soyeux (Carcharhinus falciformis)
- Requin bouledogue (Carcharhinus leucas)
- Requin océanique (Carcharhinus longimanus)
- Requin pointe noire (Carcharhinus melanopterus)
- Requin gris (Carcharhinus plumbeus)
- Requin tacheté (Carcharhinus sorrah)
- Requin tigre (Galeocerdo cuvier)
- Requin citron (Negaprion acutidens)
- Requin bleu (Prionace glauca)
- Requin corail (Triaenodon obesus)
- Requin marteau halicorne (Sphyrna lewini)
- Grand requin marteau (Sphyrna mokarran)
- Raie torpille (Torpedo fuscomaculata et Torpedo sinuspersici)
- Raie à points bleus (Dasyatis kuhlii)
- Raie de mangrove (Himantura granulata)
- Raie pastenague léopard (Himantura uarnak)
- Raie pastenague plumeté (Pastinachus sephen)
- Raie pastenague violette (Pteroplatytrygon violacea)
- Raie pastenague queue à ruban (Taeniura lymna)
- Raie pastenague éventail (Taeniura meyeni)
- Raie pastenague sans dard (Urogymnus asperrimus)
- Diable de mer du Japon (Mobula japanica)
- Raie guitare (Rhynchobatus djiddensis)
21/08/2009 – Election de Miss Mayotte 2009
{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}rrivées dès 19h30, près de 700 personnes, dont de nombreuses personnalités comme le sénateur Adrien Giraud, se sont installées sur l’esplanade du comité du tourisme sur les chaises et autour des tables installés là pour l’occasion, sous l’œil attentif d’hôtesses avenantes. Sous un beau ciel étoilé Johnny et Denise Harouna ont présenté le jury et les partenaires, avant de laisser la place aux rapides discours puis à une présentation filmée des 11 candidates.
Le président du CG a mis en avant la beauté et le charme de la femme mahoraise et appuyé sur le développement du tourisme dans son discours d’ouverture. Geneviève Leblanc a rappelé que « il y a quelques années, on était trente », mais maintenant, avec Esthel 3ème dauphine de Miss France l’an dernier, « maintenant tout le monde sait où se trouve Mayotte ». Le maire de Mamoudzou quant à lui a reconnu être « émerveillé par tant de tendresse, de grâce et de talent ».
Alexandra Rosenfeld Miss France Miss Europe, Geneviève Leblanc vice-présidente du Comité Miss France, Esthel Née Miss Mayotte 2008, Aziz Patel du comité réunionnais, le président du CG, le président du comité du tourisme, le directeur de SFR Mayotte, une représentante d’Air Austral, la seule conseillère générale Sarah Mouhoussoune… le jury était composé des principaux partenaires de l’évènement. Tout comme les centaines de personnes présentes et les téléspectateurs, le choix s’est affiné au cours de la soirée et des défilés des miss.
En tenue traditionnelle, en maillot de bain, avec paréo, en tenue de ville puis en tenue de soirée, les miss ont ravi le public. Le spectacle était complet avec des artistes variés, des jeunes et des plus âgés, des hommes et des femmes pour entrecouper les passages des miss. On a ainsi pu écouter Bo Houss, Cédia, Chaf Masta, Zaïnouni, Lima Wild, un hommage dansé à Michael Jackson, la troupe TFM, Eco, Mikidache et JR Cudza pour finir. Il y a aussi eu un dynamique défilé de mode avec des mannequins habillées par Just in Maoré.
Le jury a délibéré, le public a voté par téléphone et 8 hôtesses se relayaient incessamment pour prendre les appels et maître Bellot a rassemblé tous ces éléments. C’est finalement Elodie qui remportera autant les suffrages du public que du jury et qui recevra, une larme à l’œil, très émue, le diadème de Miss Mayotte, des mains d’Esthel.
Le 5 décembre prochain, en direct de Nice et sur TF1, après un séjour avec toutes les miss de France et de Navarre en Martinique, 14 millions de téléspectateurs devraient suivre l’élection de Miss France, à laquelle participera Elodie. A la question : « es-tu prête ? », elle a répondu sans hésiter : « Je défendrai mon île jusqu’au bout ! ».
L.C.
Des cadeaux pour les miss
Les partenaires ont répondu présent pour offrir de très nombreux cadeaux à la nouvelle Miss Mayotte, mais aussi à ses dauphines et autres concurrentes qui n’ont pas démérité. Billets d’avion en club pour Paris, la Réunion ou Madagascar, téléphones portables dernier cri et forfaits pour un an, un quad avec assurance d’un an, bijoux, coiffures, maquillages, sacs, vêtements, lingeries, cours pour un permis de conduire, montres, une nuit au Jardin Maoré et des milliers d’euros en espèces… Les miss étaient comblées.
21/08/2009 – Portrait d’Elodie
{xtypo_dropcap}"B{/xtypo_dropcap}eaucoup d'émotions ! C'est un soulagement et une grande fierté", s'exclamera la miss, quelques secondes après le résultat. Tout au long de la compétition, Elodie s'est faite accompagnée par sa mère, Sikina, ceci jusqu'au bout du suspens : "J'avais très peur quant à l'issue du résultat, mais à présent je suis extrêmement soulagée, très fière et heureuse pour ma fille".
Agée de dix-neuf ans, Elodie ramène donc la couronne de Miss Mayotte au sud de l'île, dans sa commune, dans son village au grand bonheur de la maire de la commune, Roukia Lahadji, présente au comité de tourisme et qui l'a vivement embrassée au terme de la soirée. Tout comme ses cousins et cousines qui ont fait le déplacement jusqu'à la capitale pour la soutenir.
Avec un petit frère et une petite sœur, Elodie vivait avec sa mère à Chirongui, d'où elle est partie l'an dernier pour continuer ses études. Elle était au collège à M'gombani, puis au lycée de Mamoudzou. Sur le plan musical, elle aime tous les styles, mais surtout les nouveautés, les variétés. Elle ne pratique pas de sport en particulier, mais "je fais des étirements toute seule chez moi", nous a-t-elle déclaré. Elle aime beaucoup la musique, le cinéma et les voyages, a-t-elle précisé, en se rappelant de son voyage au Maroc. Née à Paris, elle avait toujours vécu à Mayotte.
En 2ème année de BTS économie familiale et sociale à Toulouse, Elodie devrait rentrer en fin de semaine pour la Métropole afin de poursuivre ses études. D'ici là, comme son prédécesseur Esthel lui a conseillé, la nouvelle miss Mayotte profitera de chaque moment, d'abord auprès de sa famille et de ses amis à Chirongui, avant de poursuivre l'aventure en Métropole. Elodie sait qu'une année très chargée l'attend, mais la sudiste est prête à relever tous les défis.
I.M
UNE Mayotte Hebdo N°439 – Vendredi 21 août 2009
ELODIE
Miss Mayotte 2009
> Politique : Chambre territorial des comptes : les finances du CG passées au crible
> Politique : Arrivée d'Hubert Derache – Les grands dossiers du nouveau préfet
> Education : Grève le jour de la rentrée
> Mayotte ECO : Accord en vue sur la gestion dui marché de Mamoudzou
> Tounda : Bilan du FIM 2009 & Interview de Winston Mc Anuff
20/08/09 – Le maire de Chiconi opéré des membres inférieurs et des côtes
Le maire de Chiconi Issouf Madi M'chindra alias Saïndou Dadaï a été retrouvé avec les jambes et les côtes cassées hier dans la cour de son école à Chiconi hier vers 3 h du matin. Transporté au CHM à Mamoudzou, il a été opéré dans la journée. Les circonstances de l'accident restent mystérieuses, la gendarmerie n'a pas voulu communiquer puisque l'enquête est en cours.
20/08/09 – Rentrée scolaire : grève ou pas grève ?
Alors qu'un préavis de grève illimité à été déposé pour la rentrée scolaire de lundi, le vice recteur a rencontré ce mercredi une délégation de l'intersyndicale du primaire (Snuipp, SE Unsa, FO, Sud éducation). Les syndicats ont tenu à souligner "l'évolution" de leurs relations avec l'administration, à savoir le fait que le vice recteur les ait reçu en personne et non par l'intermédiaire de son directeur de cabinet, et qu'il ait proposé de faire remonter lui-même leurs revendications au ministère. "Compte tenu du changement de ministre, il nous a demandé de réexpliquer nos revendications pour qu'il les transmette", relate Rivo, secrétaire général du Snuipp et leader du mouvement. "Il nous a écouté, a proposé que l'on se revoit dans un mois pour faire le point, mais ça s'est arrêté là."
Certains points de revendication ont été discutés entre l'intersyndicale et Jean- Claude Cirioni, dont le cas des contractuels recrutés entre 2003 et 2007 qui n'ont pas bac+2. Le vice recteur propose qu'ils suivent une formation universitaire pour ensuite se présenter au concours externe. "Nous avons demandé à ce qu'ils puissent se présenter au concours interne, puisqu'ils sont déjà enseignants, qu'ils le passent au niveau bac et suivent une formation double à l'IFM pour atteindre bac+2 en même temps que leur diplôme d'instituteur", explique Rivo qui précise que cela s'est déjà fait. "Le vice recteur n'a pas donné son accord mais n'a pas l'air totalement buté sur le sujet", estime le syndicaliste. Le maintient ou non de la grève est conditionné à des précisions sur cette rencontre proposée par le vice recteur "dans un mois".
"Aujourd'hui nous avons discuté cordialement mais rien négocié. Si M. Cirioni nous donne une date dans un mois, avec la promesse de négociations, alors nous annulons la grève de la rentrée. Nous voulons être surs qu'il se passera quelque chose rapidement, le minimum serait de formaliser ce qui s'est dit aujourd'hui." Un courrier a été transmis au vice recteur pour lui demander un calendrier de rencontre avec ordre du jour. Quoi qu'il arrive, la pré rentrée de vendredi sera faite.