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18/06/2010 – Sport : Handball – Phases finales N2/N3

 

 

{xtypo_dropcap}V{/xtypo_dropcap}incent Deprez, entraîneur encore tout ému de la récente victoire contre le Tchanga HB (32-31), répond aux questions du journal. En décrochant le titre de champion de Mayotte plus tôt dans la saison, l’équipe de Tsingoni (ASCT) a obtenu le précieux sésame permettant de quitter notre île le temps d’une semaine pour se frotter aux équipes du continent, ainsi que d’autres adversaires Domiens.

Comme l’année précédente, les phases finales se joueront à Rueil-Malmaison. De belles structures sont mises à la disposition des compétiteurs puisque deux gymnases seront réservés pour l’occasion, proches des installations des délégations mahoraises. Les deux gymnases en question sont le Michel Ricard, "d’une capacité de 400 places" pour les filles et le Stadium qui peut accueillir "entre 800 et 900 personnes", pour les garçons. Les équipes auront de plus la possibilité de s’entraîner dans un troisième gymnase bien desservi par le réseau urbain.

La poule de Tsingoni est bien connue de son entraîneur puisque certaines de ces équipes sont les mêmes que l’année dernière. Ainsi, l'ASCT se retrouvera en confrontation avec les équipes suivantes : l'US Matoury (Guyane), l'Etoile de Morne à l’eau (Guadeloupe) et l'AS Faa’a HB (Polynésie). A l’issue de cette poule ultramarine le premier rencontrera en demi-finale une équipe de N2 métro, N3 métro pour le second, la troisième place étant un match de classement. Vincent a eu la gentillesse de répondre à quelques questions.

 

MHS : Si vous aviez trois mots pour requalifier la finale gagnée la semaine dernière…

V.D : Maîtrise, expérience, solidarité. Je pense à ces mots car à aucun moment nous n’avons douté dans ce match. Il a fallu tenir et mettre les buts importants au bon moment, c’est ce que nous avons fait.

 

MHS : Pas le temps de souffler. Avez-vous eu une préparation particulière comme la possibilité de voir des vidéos d’anciens matchs ou de vos futurs adversaires ?

V.D : Non, pas de préparation particulière. Nous connaissons nos adversaires, nous savons par exemple que le premier match contre les Guyanais sera décisif pour la suite du tournoi. On sait qu’il va falloir qu’on cavale pour supplanter les gros gabarits des différentes équipes.

 

MHS : L’année dernière, plusieurs de vos cadres n’ont pas pu être libérés pour des raisons professionnelles. Qu'en est-il de cette année ?

V.D : Hormis notre gardien et notre ailier droit, l’ensemble de l’équipe est au grand complet. A noter que nous récupérons également un joueur déjà en Métropole, un pivot très vif et très mobile, ce qui nous sera très utile pour remuer les défenses adverses.

 

MHS : Quelles ambitions sportives emmenez-vous dans vos bagages ?

V.D : L’ambition numéro un est de faire aussi bien que l’année dernière, jouer une demi- finale de N3. Et évidemment mieux si possible.

 

MHS : Que pouvons-nous vous souhaiter pour cette semaine en Métropole ?

V.D : Beaucoup de plaisir, emmagasiner de l’expérience et d’aller le plus loin possible.

 

MHS : Dernière question, es-tu plutôt superstitieux, as-tu un petit truc qui t’accompagne sur le banc comme de nombreux joueurs pour provoquer la victoire ?

V.D : Superstitieux non ! Je porte cependant la même tenue : chaussures, jean, tee-shirt noir ASCT, ma manière à moi de rentrer dans le match.

 

A noter que ce sont bien les deux équipes seniors de garçons et filles qui partiront pour participer à cette manifestation sportive.

 

S. Labrouche

18/06/2010 – Concours de la résistance

 

 

{xtypo_dropcap}"D{/xtypo_dropcap}e Gaulle et les forces françaises libres", c'était le thème choisi pour le concours de cette année, en référence au 70ème anniversaire de l'Appel du 18 juin 1940, qui sera célébré ce vendredi sous la présidence du préfet, place de France à Dzaoudzi. Pour l'occasion, Mlle Nadia Ahmed Affandi, élève de 3e 1 du collège de Kawéni et lauréate du 5e prix du concours, fera une lecture de l’Appel, en présence des autorités civiles et militaires et devant le public, dont une centaine d’élèves.

Le collège de Kawéni figure parmi les grands gagnants de cette édition 2010 du Concours national de la résistance et de la déportation, puisque les deux premiers prix vont respectivement à Anlia Nourdine et Eléonore Boudet, qui sont suivies en troisième position de Mirhane Nasser Eddine du collège de M’tzamboro et en quatrième de Mouandjilani Ymamou du collège de M’tsangadoua.

Dans la catégorie des travaux collectifs, le jury a accordé un diplôme spécial "Félicitations" aux élèves du groupe de travail des classes de 3ème 6 et 10 du collège de Passamainty. Une douzaine d’élèves de ces classes ont étudié l’Appel et ses répercussions, autour de leur professeur Sébastien Barrère, avec le soutien inconditionnel de leur principal, François Coux.

S’ils ont souligné le rôle de la Résistance et raconté les évasions de la Métropole occupée et collaboratrice des volontaires de la France Libre, nos élèves ultramarins n’ont pas manqué de donner la place qu’elle mérite à l’Outremer français. Pour que personne n’oublie que c’est Outremer que la République française s’est reconstruite dans ces années difficiles. Et que personne n’oublie que ces anciens combattants, dont le nombre s’amenuise d’année en année, vivent toujours aux quatre coins du monde.

L'investissement de ces élèves a été à l'image de l'Appel : l'enthousiasme général du début a été suivi de nombreux abandons devant l'ampleur du sujet, mais la volonté de certains d'entre eux leur a permis de porter leur projet jusqu'au bout, se félicite leur enseignant.

Créé en 1961 par Lucien Paye, ministre de l’Education nationale, ce concours a pour objectif de perpétuer chez les jeunes Français la mémoire de la résistance et de la déportation afin de leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer les leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui. Pour 2011, le thème sera "La répression de la résistance en France par les autorités d’occupation et le régime de Vichy".

HF

18/06/2010 – Entretien : Rencontre avec Jean-Claude Pichard

 

 

{xtypo_dropcap}M{/xtypo_dropcap}ayotte Hebdo : La Maison des livres va fêter ses 20 ans à la fin de l'année…

Jean-Claude Pichard : Oui, le décollage a commencé en 1990, j'étais ici depuis 5 ans en tant qu'enseignant en lettres au lycée de Mamoudzou. A l'époque, l'initiative de la Maison des livres a été lancée dans un contexte où tout manquait, et la lecture était le dernier maillon économique intéressant. Il faut voir qu'à l'époque, il y avait des écoles, mais très peu de collèges.

Il y avait Mamoudzou qui faisait lycée-collège, un collège à Petite Terre et c'était le début du collège de Tsimkoura, donc très peu d'élèves accédaient au collège. Ouvrir une librairie dans ce contexte était une entreprise un peu folle. Mes amis me disaient : "comment peut-on espérer gagner sa vie dans un pays où 50% de la population est illettrée ?". J'ai donc démarré avec peu de moyens, un peu de naïveté, mais de l'ambition ! A l'époque, les élèves des collèges n'avaient pas accès au livre. D’où idée de monter une structure qui vend du livre.

La Maison des livres ouvre le 1er janvier 1991, avec un gérant et un employé, dans un petit local en bois rue Mahabou, quasiment construit de mes mains. En octobre 1992, nous nous sommes installés place Mariage, à l'emplacement actuel du magasin Soldys. A l'époque, il n'y avait quasiment rien sur cette place, et la partie du haut n'existait pas. Je me souviens que les commerçants de l'ancienne place du Marché ne voulaient pas s'installer ici car ils trouvaient que c'était trop loin !

Ensuite, lorsque la Sim a construit la partie du haut en 1999, je me suis porté acquéreur des locaux. Nous avions ainsi 230 m², passés rapidement à 260, plus 100m² de bureau, enfin de l'espace pour travailler. A ce moment, il y a deux phénomènes : la librairie explose réellement, nous apparaissons comme un opérateur structuré sur le marché du livre. Et deuxième chose, les gens nous croient très riches parce qu'on a des grands locaux, alors qu'on s'est endetté sur 10 ans pour les obtenir, et commencent à se méfier car ils pensent qu'on a une espèce de monopole. Or ce n'est pas le cas, car à l'époque il y a Shopping qui est concurrent, et ensuite Jumbo Score ouvre un rayon livre.

 

MH : Quel regard portez-vous sur l'évolution du marché du livre en 20 ans ?

J.-C. P. : La Maison des Livres a connu trois étapes. D'abord la période de la "petite enfance" (sourire) qui a duré un an, dans cette toute petite structure de 30m² rue Mahabou, avec une offre extrêmement réduite. C'est l'époque pionnière, on l'a fait avec peu d'argent et avec nos mains pour démarrer. En 1992, c'est l'installation place Mariage dans un local plus structuré, qui s'est agrandi deux ans après puisque nous avons annexé le local voisin. Nous sommes donc passés en quelques années de 30m², à 75 puis à 150 m² en trois ans. La petite enfance a été de courte durée.

A partir de 1993/94, on a une offre livre qui est cohérente. Nous offrons, pour les amateurs de littérature grand public, une offre assez sélective. Je suis moi-même de formation littéraire donc j'étais au début assez exigeant sur le choix d'ouvrages. Immédiatement, nous avons un secteur scolaire assez développé et nous y tenons beaucoup, c'est notre marché, et l'investissement de demain. Et on a développé aussi tout ce qui est aide au travail : le parascolaire, les cahiers de vacances, les annales de concours, etc., qu'on a mis à disposition dès l'ouverture.

Nos clients mahorais n'ont pas réagi immédiatement, parce que la lecture n'était pas ancrée culturellement et aussi parce qu'ils avaient peu d'argent et que le livre est un produit cher. Mais progressivement nous avons fidélisé la quasi-totalité du public métropolitain, et j'entends dire que notre librairie est à la hauteur de celles qu'ils ont connues en Métropole. Mais le développement le plus significatif est au niveau des familles mahoraises. Nous avons une clientèle mahoraise de parents d'élèves extrêmement nombreuse, qui vient acheter du parascolaire pour les enfants.

Et depuis 7 ou 8 ans maintenant, on voit cette génération qui a 40 ans aujourd'hui, qui a connu la Maison des livres il y a 10 ans, qui a élevé ses enfants dans la lecture et qui se dirige avec eux vers le rayon jeunesse. Donc on a une clientèle variée, complète et une offre qui touche tous les secteurs. De plus, nous sommes désormais la seule librairie de l'île, même si on peut trouver des livres ailleurs, et nous sommes amenés à répondre à toutes les demandes pratiques : de l'informatique pour les informaticiens, du droit pour les juristes, de la médecine pour les infirmières,… y compris les ouvrages de préparation aux concours de la fonction publique, et le code de la route.

Donc nous l'entretenons très régulièrement et cela répond à des demandes précises avec aujourd'hui une telle connaissance du marché que nos rayons sont extrêmement ciblés. Nous avons également développé dès le départ la possibilité pour le client de commander un livre à l'unité, qu'il reçoit au même prix que ce que nous avons en magasin. Au début, on faisait ça à la main, sur un petit bout de papier, aujourd'hui c'est entièrement informatisé.

 

"Nous vendons le livre scolaire au même prix qu'en Métropole"

 

MH : Et il y a 20 ans, on attendait combien de temps pour recevoir son livre ?

J.-C. P. : Là, on aborde le chapitre du transport (sourire) ! On a connu un peu tout. Il y a 20 ans, on travaillait avec la Poste. Le délai d'acheminement du maritime non urgent à la Poste pouvait atteindre 6 mois. La Poste avait ensuite développé un tarif spécial qui s'appelait le SAL, c'est-à-dire que l'acheminement se faisait par bateau ou par avion, souvent ça venait par bateau jusqu'à la Réunion et par avion jusqu'à Mayotte, ou l'inverse. On ne maitrisait absolument pas les délais et on était toujours embêtés quand on nous demandait un délai, on ne pouvait le tenir.

Pendant de nombreuses années, notre transporteur unique était la Poste et plus d'une fois on a encombré le centre de tri, qui était à Mamoudzou à l'époque. Quand il y avait 25 ou 30 colis, la Poste nous appelait au secours ! J'ai passé de nombreuses heures à tirer sur des sacs postaux et à remplir des camionnettes, avec l'aide des postiers, à qui je rends hommage car ils ont toujours été très corrects, ils comprenaient notre démarche. Aujourd'hui, les volumes sont tels que c'est devenu impossible.

Pendant longtemps, Mayotte a été très isolée dans plein de domaines et aussi dans celui du livre. Sous le gouvernement Jospin, le prix du livre dans les Dom-Tom avait été diminué, la politique consistait à subventionner le transport, avec un système assez complexe, qui oubliait évidemment Mayotte et on a continué à rester à l'écart. Depuis quelques années nous avons réussi à faire entrer Mayotte dans le dispositif, à un niveau moindre que les autres Dom, mais nous y sommes, nos livres arrivent par avion, facturés par une structure qui s'appelle la Centrale de l'édition, donc nous fonctionnons comme les libraires des Dom. Et depuis quelques temps, nous avons obtenu que la subvention sur le scolaire soit portée à 100% sur le transport maritime, donc nous vendons le livre scolaire au même prix qu'en Métropole.

Donc, pour revenir au transport, il y a eu la phase Poste, avec des délais épouvantables, réduits à 6 semaines quand nous sommes passés au SAL et ensuite, depuis 5/6 ans, la phase Centrale de l'édition qui est plus favorable, avec des délais qui ne sont pas formidablement écourtés mais qui ne dépassent jamais 4 semaines.

 

MH : Si on fait un parallèle avec le prix du livre depuis 20 ans…

J.-C. P. : Il y a 20 ans, nous étions déjà sous le régime de la loi Lang de 1982 : prix unique du livre sur tout le territoire, fixe, écrit sur la couverture et sur lequel le libraire ne peut pratiquer aucune modification. Pas plus cher et pas moins cher, sauf 5% de remise maximum autorisée. C'était fait pour protéger les libraires de proximité face à la grande distribution. Quand vous allez à la Fnac, vous payez 5% de moins, quand vous allez chez le libraire, vous n'avez pas la remise de 5%, mais il vous donne une carte de fidélité, qui revient au même si vous êtes client régulier.

A Mayotte, la loi ne s'applique pas puisque ça n'a pas été mentionné sur le décret, cependant la Collectivité avait pris l'initiative de fixer un prix du livre, mais avec la correction due aux frais de port, au surcoût de certains produits ici, etc. Nous avons connu, en 20 ans, plusieurs coefficients. 1,20, puis 1,18, puis taxé à 5%, puis plus taxé… A chaque fois ça a été des bagarres contre l'administration, contre la taxation du livre. Certains préfets nous entendaient, ils changeaient… Aujourd'hui, le livre n'est pas taxé à l'entrée et le coefficient est de 1,25, ce qui veut dire un surcoût important de 25%.

C'est considérable mais il faut savoir que le transport a tellement augmenté que le surcoût ne couvre plus cela, c'est-à-dire que nous sommes obligés de prendre sur nos marges pour couvrir les frais de transport. Si on ne rentre pas prochainement dans un dispositif d'augmentation de la subvention au transport, la librairie aura de plus en plus de mal à importer et le prix ne baissera pas. Nous sommes en contact avec les services de l'Etat, nous leur faisons des rapports. Après c'est lent, c'est lourd et il faut de l'argent pour élever la subvention. Le livre est aujourd'hui dans une situation relativement critique du point de vue du prix.

 

"Après 20 ans, la situation du livre n'est pas la même. Je reste fier d'avoir aidé à son développement"

 

MH : Pour parler du livre scolaire, vous avez travaillé dès le début avec l'Education nationale ?

J.-C. P. : Dès le départ, en dépit du fait que nous étions une toute petite structure et relativement amateur, car j'avais une formation à la littérature mais pas au côté commercial, nous n'avons pas craint de nous approcher de ce qui était à l'époque la direction de l'enseignement, pour leur faire part de notre projet. A l'époque, la société Shopping se positionnait sur marché public du livre scolaire pour les rentrées, et nous avons très vite fait de même. Mais comme il n'y avait pas de librairie sur place, les besoins en livres de lecture courante, de loisir pour les collèges, n'étaient pas satisfaits.

Un certain nombre de commerciaux de Paris pour les éditions venaient braconner quelques marchés avant les rentrées. Ils expédiaient les commandes depuis Paris et ne revenaient pas avant l'année suivante. Donc à l'époque, j'ai vu le directeur de l'enseignement pour lui dire mon intention de créer une librairie, et mon besoin de partenariat. Je lui ai dit : je vais faire une offre grand public mais j'aurais besoin de m'appuyer sur le secteur scolaire. Je lui ai dit que si l'administration ne jouait pas le jeu de nous aider en devenant notre client, alors je n'avais aucun avenir. Ce monsieur avait compris la situation et a demandé aux chefs d'établissements de privilégier le marché local pour l'achat des livres. 20 ans après, je lui en suis toujours reconnaissant car il a eu une vraie écoute.

 

MH : Et 20 ans après, le vice-recteur suggère aux mairies de ne plus passer par vous pour acheter les livres scolaires…

J.-C. P. : Aujourd'hui, nous ne sommes plus la même structure. A l'époque nous étions deux, aujourd'hui nous sommes 25 salariés, nous faisions 500.000 francs de chiffre d'affaires, nous en faisons 5M€. On ne peut rien comparer, il y a 25 établissements scolaires, les écoles se sont multipliées, la lecture publique est devenue un réseau important avec les bibliothèques, la situation du livre n'est pas la même. Je reste fier d'avoir aidé à son développement. Mais la situation actuelle ne se voit pas que dans l'enseignement.

Il y a une tendance actuelle : tous les gros marchés publics ont tendance à passer directement par des groupes de Métropole, voire mondiaux. Ce reflux des gros marchés vers la Métropole, c'est un mouvement peut-être inéluctable, en tout cas nous constatons depuis 3 ans, bientôt 4, qu'il y a une volonté de l'administration d'aller au meilleur marché possible. Pour cela, elle passe des contrats avec des entreprises métropolitaines. Je ne crains pas de le dire, le vice-recteur est le VRP de certains opérateurs métropolitains, et il y a une démarche pour vanter les mérites de ces maisons-là et entrainer d'autres clients vers eux.

Il faut séparer le primaire du secondaire. Les écoles sont gérées par les communes, qui achètent les livres scolaires. Chaque commune passe un appel d'offres, nous y répondons ou non, surtout selon la solvabilité de la commune concernée. Côté collège, c'est différent car ce sont des crédits d'Etat, les établissements ont une dotation et jusqu'à il y a peu, ils passaient leurs commandes auprès des libraires locaux, en nous mettant d'ailleurs en concurrence tant que Shopping existait.

Depuis bientôt 4 ans, le vice-recteur a monté une cellule des achats à l'intérieur du vice-rectorat, et c'est là qu'il y a une concurrence qu'on peut qualifier de déloyale, car cette cellule est composée de fonctionnaires qui sont détachés exclusivement pour s'occuper des achats, négocient les prix avec les fournisseurs, procèdent aux importations, s'organisent avec les transitaires… C'est-à-dire qu'ils font exactement le même métier que nous, sauf qu'ils sont rémunérés pas l'Etat, donc par le contribuable, ne payent pas de patente d'importation qui est très élevée pour nous et n'offrent aucun autre service, par exemple les expositions inter-éditeurs que nous organisons chaque année (Ndlr, les principaux éditeurs de livres scolaires qui viennent à Mayotte présenter leurs produits et leurs nouveautés aux enseignants et responsables de l'éducation).

Nous continuons à être sollicités par l'institution pour monter ces expositions, mais nous ne voyons plus aucune commande arriver en retour. Donc nous sommes dans une situation d'avoir le sentiment d'être très délibérément contournés par l'institution. Sur le primaire nous avons encore des marchés avec certaines communes, sur le secondaire plus du tout, d'autant que le vice-recteur a suggéré aux associations de parents d'élèves, qui commandent les livres des lycéens, de passer par son service et donc plus par nous. Ce qui veut dire que nous avons perdu pratiquement 800.000€ de marché depuis 4 ans. C'est énorme, et il a fallu compenser cette perte par d'autres activités. J'ai récemment contacté le vice-rectorat au sujet des livres de la rentrée 2010, car je ne voyais pas paraitre l'appel offres pour le secondaire. La cellule des achats a répondu que les commandes de l'an dernier seront renouvelées sans appel d'offres aux mêmes que l'année précédente…

J'ajoute qu'en plus nous pouvons nous considérer comme utiles à la communauté scolaire. Le vice-rectorat s'est longtemps appuyé sur notre énergie, et nous sommes aussi une entreprise mahoraise, qui à ce titre accueille des élèves de l'Education nationale en stage et en apprentissage. Nous avons cette année huit apprentis. Et nous sommes plutôt bien côtés par l'institution. En matière d'affaire, il n'y a pas de donnant-donnant, mais il serait légitime que l'institution revienne vers nous.

 

"Le marché du livre reste le plus important pour nous car c'est notre vocation première, notre engagement"

 

MH : Vous parliez de compenser avec d'autres activités, c'est-à-dire la papeterie ?

J.-C. P. : Cette activité de papeterie nous est restée totalement étrangère jusqu'à fin 2002. D'abord parce que je voulais me spécialiser dans le livre et ensuite parce qu'il y avait Shopping qui s'en occupait très bien. En 2002, le secteur du livre a besoin d'un complément d'activité. Nos locaux tout neufs nous coûtent cher, il faut beaucoup de personnel pour le gérer, et évidemment le complément du livre, c'est le papier.

Cette année-là on rachète donc une petite structure installée en face de chez nous, qui s'appelle Cabri Mayotte. Une petite succursale d'un papetier de Toulouse. Nous l'avons rachetée fin 2002. On s'est lancé début 2003 et on a tout de suite développé la papeterie scolaire pour les rentrées et la papeterie de bureau pour les entreprises et les administrations. On transforme notre petite réserve de Kawéni en magasin de vente. Les débuts on été difficiles, on ne connaissait pas bien ce secteur, ça a été un peu douloureux.

Plusieurs années après, nous avons eu l'opportunité de reprendre les locaux d'une entreprise mitoyenne de notre papeterie. Nous avions 100m² ils en avaient 200. Et nous y avons installé notre département papeterie. Il fonctionne de manière structurée depuis 2005 et on se félicite de l'avoir ouvert, parce qu'aujourd'hui il représente quasiment 50% de notre chiffre d'affaires. Si on ne l'avait pas développé, je ne sais pas ce que serait devenue la librairie aujourd'hui. Evidemment, la disparition de Shopping en 2007 a aidé à notre développement, car à ce moment-là on était prêt à accueillir les clients qui ont reflué vers nous. On a donc eu du flair et de la chance.

Il y a 4 ans, quand le vice-rectorat décide de passer ses commandes en Métropole, nous perdons 800.000 euros de chiffre affaires, que nous compensons immédiatement par la papeterie. Je ne dis pas que ça nous a mis en danger de mort, mais c'était un coup dur. Une entreprise qui ne se développe pas recule en fait. La perte du vice-rectorat nous a fait du tort mais nous avons pu le compenser. Le marché du livre reste le plus important pour nous car c'est notre vocation première, notre engagement, mais sans la papeterie, la librairie serait en péril, nous ne serions pas une équipe de 25.

 

MH : Pour parler maintenant de l'avenir…

J.-C. P. : D'abord je trouve que 20 ans c'est un bel âge. Une entreprise mahoraise qui va jusqu'à 20 ans a déjà un beau parcours. Pour l'avenir, ce que nous envisageons, c'est évidemment de développer nos parts de marché en papeterie, car c'est un marché porteur et rémunérateur et qui nous est indispensable. Nous avons des objectifs très précis et nous sommes très bien structurés en matière de personnel et de logistique. Pour autant, nous restons très attachés au livre, et nous espérons reconquérir la confiance des institutionnels, trouver des partenariats raisonnés avec la communauté scolaire, notamment le vice-rectorat. Il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas trouver d'accord, compte tenu du plus que nous apportons.

Ça passera par des concessions au niveau du prix, avec des limites qui seront marquées par l'activité compensatoire que nous produisons : service client, service documentaire, organisation d'expositions inter-éditeurs, ouverture toute l'année, service toute l'année. D'autre part nous souhaitons, pour l'avenir et les écoliers, que les mairies se portent mieux financièrement, de façon à redevenir des partenaires fiables. Parce que malheureusement, nous sommes obligés de nous en détourner et c'est à contrecœur.

Dernier point, nous sommes présents sur les réseaux de lecture publique, même si la BDP ne nous passe pas l'intégralité de ses commandes. Elle a ses fournisseurs, notamment pour les livres reliés spécifiquement pour les bibliothèques, que nous ne pouvons pas fournir. Mais en ce qui concerne les nouveautés, la lecture jeunesse, la BD, etc., ce sont des marchés que nous pourrions capter et que nous ne captons pas car les décisions sont prises dans un autres sens, mais nous travaillons à leur faire des offres séduisantes.

 

Propos recueillis par Hélène Ferkatadji

18/06/2010 – Gouvernement comorien en exil

 

 

{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}ccueillis avec émotion par la diaspora comorienne de Mayotte ainsi que des chanteuses locales, les représentants du gouvernement en exil ont à peine eu le temps de déposer leurs valises qu’ils ont le même jour répondu aux questions de la presse. C’est en laissant emplois, maris, femmes et enfants que les membres du gouvernement ont répondu présent pour un voyage aussi important. Présent pour quatre jours seulement, ils ont tenu à rencontrer la presse locale, les ressortissants comoriens et les Mohéliens.

La conférence s’est déroulée dans le calme et dans le respect, outre les journalistes, quelques Comoriens ont prêté attention aux déclarations de la délégation. Avant de commencer son discours, Madame Amina Binti accompagnée de son vice-président, de quatre ministres ainsi que deux conseillers, ont demandé une minute de silence pour tous leurs frères décédés lors de traversées en kwassas et victimes du crash du vol Yemenia en juin 2009.

Les larmes lui montent aux yeux quand elle évoque la situation actuelle aux Comores, plus particulièrement à Mohéli. Le gouvernement en exil dénonce les sévices physiques et moraux infligés aux Mohéliens, les licenciements abusifs et la non volonté de consensus de la part de l’ex-président Abdallah Sambi, qui pour eux ne fait que pousser au séparatisme. Ils expliquent leur venue à Mayotte par l’histoire commune qu’a l’île avec l’Union comorienne. Par ailleurs, "Mayotte est l’endroit idéal pour parler à la fois à la population française et à la population comorienne". Ces huit Français d’origine comorienne sont déterminés à faire partager au monde entier ce qu’il se passe sur ce petit archipel, où beaucoup de personnes sont obligées de garder le silence de peur de représailles. Comme le prouve l'agression qui a été perpétrée contre maître Larifou, qu’ils saluent.

 

"C’est un véritable cri de désespoir que poussent les Comoriens aujourd’hui"

 

"Nous ne voulons en aucun cas gouverner l’Union des Comores, notre objectif est de faire bouger les choses au plus vite", clame la présidente. Contrairement aux rumeurs qu’essuie ce gouvernement, ni coup d’état, ni volonté de gouverner ne sont passés par leurs esprits. Par des actions pacifiques, comme des conférences de presse, des réunions de mobilisation, des manifestations à travers le monde, ce gouvernement en exil prend les devants pour que les négociations avancent et aillent dans le sens du respect des Accords de Fomboni (Mohéli) 2001. La "dissolution" de ce gouvernement en exil se fera dès qu’un calendrier électoral sera fixé de manière consensuelle avec tous les acteurs politiques de l’Union.

"C’est un véritable cri de désespoir que poussent les Comoriens aujourd’hui", insiste la délégation. Après Paris, Marseille, Nice, Mayotte, c’est vers la Réunion que la délégation compte poursuivre ses efforts. Soutenue par les partis de l’opposition comorienne qui les encouragent à ne rien lâcher tant que l’ordre politique n’est pas revenu, et par leur rôle de diaspora active, c’est en toute légitimité qu’ils se revendiquent gouvernement en exil.

Face à la question des drapeaux français hissés à Mohéli, Madame Amina Binti déclare qu’ils justifient une situation de ras le bol où tout les coups sont permis pour faire réagir et non pas une réelle volonté des Mohéliens de retourner en arrière, loin de là. Elle rappelle que les accords qui ont permis une stabilité dans l’Union, après les émeutes séparatistes à Anjouan, ont été signés sur l’île de Djombé Fatima (Mohéli).
Un fatiha (prière musulmane) a clôturé la conférence de presse avec l’espoir que la proposition de l’Union Africaine attendue le 15 permette aux îles de la lune de retrouver leur calme.

 

Samira Abdoul

18/06/2010 – Budget du conseil général

 

 

{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}ette rencontre devrait logiquement être la dernière d'une longue série de réunions avant que la chambre ne rende son rapport définitif et son avis sur la conformité du budget de la CDM avec les objectifs contenus dans la convention de restructuration, qui prévoit un retour à l'équilibre des finances du conseil général d'ici 2014.

Du côté du CG, l'on se montre confiant sans toutefois tomber dans l'euphorie : "Nous avons travaillé dans une démarche constructive avec les services de l'Etat et la Chambre pour respecter les impératifs de redressement, tout en tenant compte du contexte de crise, notamment sur le chapitre 65, pour lequel nous avons bon espoir de voir rapidement de nouvelles recettes arriver pour abonder le chapitre relatif à l'attribution de subventions aux associations", expliquait mercredi Hadadi Anjdilani, vice-président du CG et président de la commission des finances.

Concernant les fausses informations d'invalidation du budget véhiculées par une certaine presse en début de semaine (voir par ailleurs), le président de la Chambre territoriale des comptes, M. Brana, a confirmé mercredi aux représentants de la préfecture que l'instituion n'avait pas encore entamé la rédaction du rapport définitif et encore moins de l'avis.

Une fois rédigé, ce document devra encore être validé par le conseil de la Chambre, et il sera ensuite signifié par écrit au président du conseil général. Selon nos informations, le processus devrait arriver à terme d'ici une quinzaine de jours.

 

FM

 


 

Communiqué de presse de la présidence du conseil général de Mayotte

 

Qui veut porter préjudice à Ahamed Attoumani Douchina ?

Mercredi 16 juin, le président du conseil général doutait des institutions françaises. La veille au soir, Denis Hermman, rédacteur en chef des Nouvelles de Mayotte, l'appelait à son domicile pour lui demander de réagir sur l'avis de la CRC.

Tout en rappelant sa confiance dans la politique de rigueur qu'il mène avec sa majorité et dans la qualité de travail qu'il mène avec la préfecture dans le cadre de l'application de la convention de restructuration signée par Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outremer et lui-même, il n'a pu réellement commenter un document dont il n'avait encore connaissance.

Ce matin du mercredi 16 juin, il se demandait furieux comment la presse avait été destinataire d'un document que le conseil général n'avait pas encore reçu. D'où proviennent les fuites ?

De la préfecture ? De la Chambre régionale des comptes elle-même ? En fait, la préfecture ne peut avoir fait des fuites puisqu'elle n'a pas encore reçu le document et elle ne peut l'avoir reçu puisqu'il n'est pas encore rédigé, comme a pu le préciser la CRC.

Donc, il est certain que quelqu'un veut porter préjudice au président du conseil général. Cette personne ou ces personnes ont certainement utilisé les bribes d'information qu'ils ont pu avoir des réunions de la CRC au conseil général et en préfecture pour aider Denis Hermman à fabriquer un faux scoop et piéger le président, en lui demandant de réagir à 19h30, certain que celui-ci ne peut se tourner vers ses collaborateurs pour vérifier si un document officiel est parvenu au conseil général à cette heure-là.

L'entreprise de démolition du conseil général continue et Denis Hermman semble entrer facilement dans le jeu du manipulateur manipulé, Mayotte et sa population a-t-elle besoin de cela ?

Les Nouvelles de Mayotte étant diffusées jusqu'en Métropole, c'est comme cela que l'on peut porter atteinte à un territoire, que l'on donne une image caricaturale d'une action politique et que l'on donne un porte-voix à des personnes qui pratiquent la politique sans noblesse, sans scrupule et sans conviction.

18/06/2010 – Ce que j’en pense …

 

 

{xtypo_dropcap}C'{/xtypo_dropcap}est de cette création de richesses et d'emplois que naissent les moyens de financer l'éducation, la santé, les infrastructures. C'est avec ces moyens grandissants que les politiques peuvent mieux encore orienter leurs actions, faire des choix, avoir des ambitions. Sans moyen, c'est beaucoup plus difficile… Partant de ce constat, on peut remarquer à Mayotte le peu d'importance accordé aux entreprises, avec l'absence de nouveaux hôtels balnéaires ces dernières années, malgré les ambitions du Padd qui commencent à se faire vieilles… L'absence d'aménagements à part le réussi 2nd quai et un marché vivotant.

Les entreprises ne sont souvent bonnes qu'à récupérer de l'argent à travers les impôts, taxes, prélèvements divers, mais aussi plus illégalement à travers des appels d'offres et autres marchés publics "truqués", à placer des amis, de la famille ou tout au moins des électeurs potentiels. Elles ne sont souvent perçues que comme une vache à lait…

Mais une vache a besoin d'eau, de beaucoup d'eau pour faire du lait, ainsi que de fourrage. Il lui faut aussi un peu d'espace, une litière pour la nuit, un abri. Un tel animal a par ailleurs besoin de la visite d'un vétérinaire de temps en temps, de compléments alimentaires, de soins divers…

Voir l'entreprise comme une vache à lait, c'est très réducteur, c'est dangereux… pour la vache. Ne faire que pomper, pomper, ne fonctionne pas longtemps. Il faut entretenir, remplacer, améliorer le matériel, l'outil de production. Obtenir le lait n'est que l'aboutissement d'un long travail d'équipe, de moyens qui y sont consacrés, de compétences, d'expertises. Avec le temps s'étoffe l'expérience, les moyens d'exploitation sont modernisés, la productivité augmente, les conditions de travail sont améliorées. C'est un long travail, patient, courageux, honnête pour arriver à avoir une belle vache laitière, en bonne santé… Et ce n'est pas terminé quand elle a donné ses premiers litres. Le travail continue, quotidien, permanent. S'arrêter de nourrir ou abreuver la bête quelques jours et vous verrez le résultat en revenant sur votre exploitation…

L'entreprise de la même façon a besoin d'attention, de travail, de sérieux. Il faut, par le travail, gagner la confiance et le respect de ses clients, de ses partenaires, de ses collègues. Il ne faut jamais baisser les bras. Il faut aussi être payé pour son travail… Il faut savoir faire confiance, déléguer certaines tâches, améliorer le produit, le service. L'entreprise jouissait d'une mauvaise image en Métropole il y a quelques années. Ca commence à changer. On en est encore loin ici, c'est pourtant la base du développement.

Les entreprises créent de la richesse, grâce à des équipes, des projets communs, elles fabriquent des produits, rendent des services. Il faut savoir respecter ce travail, l'encourager, aider les entreprises à se développer et ne pas manger tout ce qui leur est pris… Il faut leur en rendre, investir dans des infrastructures pour elles et toute la population qui trouvera ainsi du travail : offrir un port efficace, dynamique; des réseaux routiers en bon état, fluides; un accès au haut débit; un aéroport permettant des vols les moins chers avec l'environnement régional et international.

Les pouvoirs publics doivent soutenir les entreprises locales par leurs commandes, leurs aides, des campagnes de communication pour soutenir les productions locales, car ce sont elles qui nourrissent la collectivité et permettent d'éduquer ses enfants, de les nourrir. Les pouvoirs publics, les administrations concernées doivent créer les conditions les plus favorables à leur développement. Les autorités doivent pouvoir compter sur des liens étroits, des relations de confiance avec ces acteurs essentiels de la vie locale. Ce sont les emplois pour les jeunes adultes d'aujourd'hui, mais aussi de demain qu'il faut préparer. Les entreprises doivent se développer pour affronter l'avenir, les évolutions.

L'entreprise n'est pas une vache à lait, c'est un acteur essentiel de toute vie locale. Elle doit être protégée, soutenue par les pouvoirs publics. Aujourd'hui nous sommes ici très loin du compte et ce n'est pas bon. Ce n'est pas bon pour aujourd'hui et encore moins pour demain. Il est temps de changer d'état d'esprit et de voir les entreprises non pas comme une vache à lait qu'elles ne sont pas, mais comme un partenaire essentiel du développement du territoire, avec qui il faut absolument travailler en toute confiance.

 

Laurent Canavate

18/06/10 – Plus de 2.000 candidats au bac 2010

C'est ce jeudi qu'ont commencé les épreuves écrites du baccalauréat 2010 avec la redoutée épreuve de philosophie. Le bac a réellement commencé depuis le mois d'avril avec les épreuves facultatives d’éducation physique et sportive, du 19 au 23, puis les contrôles en cours de formation des oraux de langues vivantes des séries STG et ST2S, du 12 au 15 mai, et enfin, tout début juin, par les épreuves orales, notamment de langues vivantes.

Cette année, plus de 2.000 candidats vont plancher sur leurs copies : 812 candidats se présentent au baccalauréat général et 943 au bac technologique. Pour éviter les pertes de copies durant les aller retour, il y aura un centre unique de correction pour chaque examen. Cette solution, qui avait été adoptée les années précédentes dans certaines épreuves, a été généralisée pour tous les examens. Ainsi, les bacs généraux et technologiques seront corrigés à Mamoudzou et le bac professionnel à Kawéni.

Plus de 500 correcteurs seront mobilisés pour ces épreuves, 196 pour le baccalauréat général, 210 pour le baccalauréat technologique et 186 pour le baccalauréat professionnel. Voici les dates à retenir pour cette session : le jury du premier groupe se réunira le 5 juillet, l'affichage des résultats se fera le 6 juillet. Le second groupe repassera les épreuves du 7 au 9 juillet. Et les résultats définitifs seront connus dès le lendemain. La traditionnelle cérémonie de félicitation des candidats ayant obtenu une mention bien ou très bien se déroulera le 7 juillet.

Par ailleurs, 800 candidats se présentent aux épreuves du CAP, dont 109 candidats libres. Ils seront également 803 candidats à se présenter aux épreuves du BEP, dont 243 candidats libres. Les CAP et BEP seront corrigés à Kawéni. Concernant le diplôme national du Brevet, ce sont 4.247 candidats qui se présenteront à la session 2010 (augmentation de 7% par rapport à 2009) et 38 candidats en série professionnelle. Compte-tenu de l’importance de ces effectifs et de leur croissance d’année en année, les épreuves seront corrigées sur trois sites : M’gombani, Tsingoni et Kawéni 2.

18/06/10 – « Fisheries management and ecosystem modelling in a changing ocean »

C'est le titre du séminaire organisé du 18 au 20 juin à l'hémicycle du conseil général de Mayotte sur la pêche et les écosystèmes marins, pour lequel une vingtaine de scientifiques ont été conviés. Samedi matin à partir de 9h30, le séminaire sera précédé d'une restitution des travaux de l'expédition scientifique Tara Océans à l'attention du grand public par le directeur scientifique, le chef scientifique et le commandant de Tara.

18/06/10 – Chiffre de la semaine : 11.001

C'est le nombre d'abonnés à la newsletter gratuite Zaléo, "La lettre d'information pratique de Mayotte", envoyée tous les lundis et jeudis depuis maintenant un an. Le 100e Zaléo est paru ce lundi, et la newsletter a commencé à lancer des numéros comme le "Spécial immobilier pour particuliers", "La rétrospective de l'actualité 2009". D'autres numéros spéciaux sont à l'étude et paraîtront prochainement. Actuellement, le nombre d'annonces journalières est de 30 en moyenne, toujours remise à jour, et on compte plus d'une dizaine de nouveaux inscrits par semaine. Pour s'abonner, gratuitement, il suffit d'aller sur mayottehebdo.com…

18/06/10 – Tribune libre : « La garde à vue ne peut être un instrument banal de procédure »

Le secrétaire général de la CFDT Interco Mayotte et de la CFDT conseil général de Mayotte demande à rencontrer la délégation de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) qui séjourne actuellement dans l’île.

En effet, "la garde à vue ne peut être un instrument banal de procédure. La privation de liberté est un acte grave qui doit rester exceptionnel", selon le Premier ministre français, devant la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH).

J’ai personnellement fait l’objet d’une garde à vue arbitraire le 11 juillet 2009. Une plainte avec constitution de partie civile fut déposée depuis bientôt un an sur cette affaire. J’ai vu un membre de la délégation de l’IGPN, ce mardi 8 juin 2010, qui a refusé de prendre copie de mon dossier au motif que les seules autorités habilitées à les saisir, c’est soit le préfet soit le procureur. Je précise que je vous le rappellerai au comité de suivi de l’intégration en cas de réponse négative.

C’est pourquoi je vous demande de bien vouloir saisir l’IGPN afin qu’il puisse instruire le dossier relatif à ma garde à vue qui implique le chef du service départemental de la police nationale à Mayotte.

Selon le Mayotte Hebdo n°478 du vendredi 4 juin 2010, cet officier va être décoré de la médaille de chevalier de l’Ordre national du mérite pour plusieurs actes de bravoure que je ne conteste nullement. La Cisma/CFDT Mayotte le félicite d’avance pour cette belle récompense.

 

ISSA Mohamed Elanrif

Le secrétaire général de la Cisma/CFDT Mayotte

18/06/10 – Tribune libre : Mais que fait la justice ?

Ces derniers temps pas mal d’histoires mettant en cause des fonctionnaires de police ont été relatées dans les différents journaux de la place. Les victimes parlent souvent d’insultes, d’arrestations abusives, de passage à tabac et j’en passe… Ces actes que je qualifierais de bavures sont intolérables.

Les interventions sont de plus en plus musclées et disproportionnées, ce qui provoque souvent des blessés. Je tiens juste à rappeler à ce corps de métier qu’ils doivent faire preuve de contrôle et de maîtrise lors des interpellations, car ils sont censés avant tout nous protéger et assurer notre sécurité. Il est vrai que nous sommes à Mayotte mais nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone : nous avons des droits comme tous autres citoyens français.

Par ailleurs, il suffit de prendre contact avec les structures qui prennent en charge les clandestins ou l’association des droits de l’homme pour apprendre l’ensemble des exactions commises envers cette population, il est vrai vulnérable car sans papiers, donc comme toujours ils ne déposent pas plainte.

Désormais la tendance se généralise pour tout le monde, c’est pour cela chers compatriotes que je vous demande de ne pas hésiter à porter plainte si vous subissez ce genre d’actes. Ne vous laissez pas faire car le temps des shérifs et des cow-boys est révolu.

Une équipe de l’inspection générale de la police des polices est arrivée il y a quelques jours à Mayotte. Espérons qu’elle fera correctement et sérieusement son travail et qu’il y aura des poursuites contre les brebis galeuses, car trop souvent ils passent entre les mailles du filet de la justice en étant mis hors de cause ou relaxés.

 

Nil

17/06/10 – Contestation sociale chez Total

Une cinquantaine d'employés de SMSPP et Total Mayotte ont signé une pétition la semaine dernière demandant à la direction de l'entreprise d'appliquer la réévaluation des coefficients de rémunération, comme prévu dans le code du travail applicable à Mayotte depuis l'apparition du décret préfectoral de mars 2008. Par ailleurs, l'intersyndicale composée de l'UTFO, de la Cisma CFDT et de la CGT, fait savoir dans le même courrier adressé à la direction que "cette fâcheuse situation conduira sans solution à un soulèvement sans précédent dont vous assumerez les conséquences". En réponse, M. Goron, directeur de Total Mayotte, indique sa volonté et sa préoccupation de respecter des dispositions du Code mais dans le cadre de l'accord de méthode du 8 décembre 2006 relatif a la négociation de la Convention Collective locale de branche du pétrole.

"Nous sommes tout proche du but, c'est à- dire celui d'avoir une classification et une grille de salaire s'y référent. C'est extrêmement important. L'un ne va pas sans l'autre et c'est justement l'objet des prochaines tables rondes qui auront lieu au mois de juillet. Notre souci est qu'un maximum de personnes soit concerné par cet accord ; aller trop vite revient à tout compromettre. Ce n'est sans doute pas votre souhait, ce n'est en aucun cas le notre", écrit-il dans son courrier de réponse. Le directeur précise par ailleurs qu'"une fois l'accord conclu et appliqué, la plus grande majorité des salariés sera concernée par la Convention Collective, alors qu'en l'état ce n'est qu'une minorité du personnel dont certains ouvriers qui le serait". Quoi qu'il en soit, les deux partis devraient se retrouver prochainement puisque des négociations sont prévues dès le mois de juillet pour progresser dans la finalisation du texte de l'accord.

17/06/10 – Le cinéma ne rouvrira pas ses portes de sitôt

La dernière mésaventure du cinéma de Mamoudzou ne serait pas du fait du Conseil Général, mais cette fois-ci du transitaire local. En effet, si quatre films sont déjà à l'affiche et leurs horaires largement communiqués à la presse, le cinéma de Mamoudzou garde ses portes bien closes. Selon Toihir Youssouffa, DGA qui chapeaute la Dilce, le souci est totalement indépendant de la volonté du Conseil Général, et les films sont bien à Mayotte, mais coincés aux douanes en attendant que le transitaire veuille bien aller les récupérer. Toujours selon M. Youssoupha, le Conseil Général a pris la décision de changer de transitaire afin de palier au plus vite ce souci. Mais aucune date n'est avancée concernant l'hypothétique réouverture du cinéma. On connaît la chanson…

17/06/10 – Remises des prix du concours de la résistance

Le préfet de Mayotte et le vice-recteur procéderont à une remise des prix du Concours de la résistance et de la déportation, au Faré de la Case Rocher, à l'issue de la prise d'arme qui aura lieu ce vendredi 18 juin place de France à Dzaoudzi, en présence de 150 élèves du secondaire. Créé en 1961 par le ministre de l'Education Nationale afin de conserver chez les jeunes Français le souvenir des sacrifices consentis pendant la seconde guerre mondiale pour redonner à la France son honneur et sa liberté, le concours national de la résistance et de la déportation permet également d'offrir aux jeunes l'opportunité de s'inspirer de l'Histoire et d'en tirer des leçons de vie.

Mis en place à Mayotte en 2008, ce concours s'adresse aux collégiens des classes de troisième et à l'ensemble des lycéens. Les élèves peuvent participer à la réalisation de productions individuelles ou collectives sur le thème de l'année, qui, à l'occasion du 70ème anniversaire de l'appel du Général De Gaulle, a été pour l'année scolaire 2009/2010 "De Gaulle et les forces françaises libres".

16/06/10 – Visite de la Ministre de l’Outremer à Mayotte

Après plusieurs reports, la visite de Marie Luce Penchard a enfin été fixée au début du mois de juillet. La ministre de l'Outremer va rester sur l'île pendant trois jours. Du 1er au 3 juillet, elle rencontrera les différents partenaires sociaux. Une visite qui intervient à une période où le climat social est très tendu à Mayotte. Un mouvement regroupant le SNUipp, l'Ascoma (Association des Consommateurs de Mayotte) et les Citoyens perdus est d'ailleurs prévu le 28 juin. Les revendications ont été élargies pour l'occasion. Elles concernent le pouvoir d'achat, les prix et les rémunérations. Les différents collectifs prévoient déjà une grève digne du mouvement guadeloupéen. Avec une fermeture les magasins s'ils n'obtiennent pas satisfaction.

16/06/10 – Fête de la musique à Pamandzi le 21 juin

La commune de Pamandzi, en étroite collaboration avec RFO, la Dilce du conseil général, l'association des musiciens de Mayotte et de nombreux partenaires privés, fêtera la musique le lundi 21 juin prochain, toute la journée. La fête de la musique commencera dès 9 heures au rond point RFO avec des émissions en direct, jeux, interviews d'artistes, présentations de talents… Le studio RFO sera installé en plein air à cette occasion et le public est attendu très nombreux. La fête continuera dans l'après-midi avec une scène baptisée "nouveaux talents", animée par les groupes rap, hip-hop, reggae, dance hall… A partir de 17 heures, la place sera donnée aux artistes de renoms. Une vingtaine de groupes se produiront, nommément Zaïnoune, Baré, Combo, Bob Dahilou, Ubani Spirit, Lathéral, Trio, Bo Houss, Diho, Eliasse, Mikidache, Dayane, Bedja, Lima Wild, Eco, Leda, Rapalo, Vilvil.

Cette fête de la musique, "sera transmise en direct sur Télé Mayotte après le journal du soir", annonce Adrien Michon, chef de projet à la mairie de Pamandzi. Une autre scène aura lieu à l'AJ Pamandzi, aux environs de 20h30 pour une soirée chigoma avec la toute nouvelle formation pamandzienne, créée il y a un an. La route nationale 4 sera fermée entre le rond point de RFO et celui de l'AJP dans l'après- midi. Elle accueillera des spectacles des associations socioculturelles de Petite Terre. Une dernière information qui peut intéresser les "Grands Terriens", "les barges fonctionneront exceptionnellement jusqu'à 2 heures du matin".

16/06/10 – 27e édition de la Course de pneus le samedi 3 juillet

La 27e édition de la Course de pneus aura lieu le samedi 3 juillet. Cette année, les départs seront donnés au stade de Cavani, à 14 heures pour les petits et 15 heures pour les adultes et entreprises. "Les filles ouvriront les festivités avec la 1ère course à 14h, suivi du départ des garçons (moins d'1m45) à 14h20", précise l'agence Angalia qui annonce que les inscriptions, uniquement pour les adultes, se dérouleront le mardi 22 juin à partir de 8h à l'agence Angalia. La course des adultes se fait par équipe de 5. En ce qui concerne la course des enfants, il n'y a aucune inscription préalable.

15/06/10 – Le meurtrier de Kaweni en cavale

Quatre jours après le meurtre d'une jeune femme de 24 ans à Kaweni, la police recherche toujours le suspect numéro un. Il s'agirait d'un proche de la victime qui aurait agit suite à un différent familial. La police et la gendarmerie sont en alerte. Toutes les embarcations en partance pour les Comores sont sous surveillance pour éviter que l'individu ne fuie vers Anjouan. Une photographie du suspect a été distribuée à tous les services concernés. Mais des rumeurs non vérifiées laissent entendre que le suspect aurait déjà prit la fuite vers l'île voisine. La victime est une mère de quatre enfants d'origine anjouanaise. Son cadavre a été retrouvé dans un champs du quartier de Bandrajou vers la geôle. L'autopsie qui devrait être réalisée cette semaine va permettre d'avoir quelques précisions sur le meurtre.

15/06/10 – C’est parti pour le bac 2010

Ce jeudi commencent les épreuves écrites du baccalauréat 2010, avec la redoutée épreuve de philosophie.  Cette année plus de 2000 candidats vont plancher sur leurs copies; 812 candidats se présentent au baccalauréat général et 943 au bac technologique. Pour éviter les pertes de copies durant les aller retour, il y aura un centre unique de correction pour chaque examen. Cette solution qui avait été adoptée les années précédentes dans certaines épreuves a été généralisée pour tous les examens. Ainsi les bacs généraux et technologiques seront corrigés à Mamoudzou et le bac professionnel à Kaweni. Plus de 5000 correcteurs seront mobilisés pour ces épreuves.

Voici les dates à retenir pour cette cession: le jury du premier groupe se réunira le 5 juillet 2010, l'affichage des résultats se fera le 6 juillet. Le second groupe repassera les épreuves du 7 au 9 juillet. Et les résultats définitifs seront connus dès le lendemain.

La cérémonie de félicitation des candidats ayant obtenu une mention bien ou très bien se déroulera le 7 juillet 2009.

14/06/10 – Assassinat d’un officier de l’armée comorienne

Le colonel Combo Ayouba, haut-gradé de l'armée comorienne, a été assassiné dimanche soir par des inconnus à son domicile de Moroni."Des voisin ont entendu dans la soirée des coups de feu au domicile du colonel", dans le nord de la capitale comorienne, a indiqué à l'AFP un responsable de la police locale, qui a requis l'anonymat."Ils ont retrouvé le corps de l'officier criblé d'une dizaine balles" devant sa maison, a expliqué cette source. Le colonel Combo Ayouba était "chef de corps" au sein de l'Armée nationale de développement (AND), l'armée comorienne, et l'un de ses plus haut-gradés. Originaire de l'île d'Anjouan, considéré au sein de l'état-major plutôt comme un proche du président, il était l'un des rares anciens membres de la garde présidentielle formée dans les années 1980 par le mercenaire français Bob Denard, encore en activité au sein de l'armée, et à ce niveau de responsabilité. Cet assassinat intervient dans un contexte de vive tension politique aux Comores, après la prolongation contestée au-delà du 26 mai dernier du mandat du président Ahmed Abdallah Sambi. La petite armée comorienne a connu ces derniers mois de gros tiraillements, se traduisant notamment par un malaise croissant entre une partie de l'état-major et le pouvoir exécutif. Mi-mai, un accord de "réconciliation" avait été signé par le chef d'état-major de l'AND, le général Salimou Amiri, et le chef du cabinet militaire à la présidence pour "rétablir la sérénité" au sein de l'armée. L'AND compte un peu moins de 2.000 hommes, répartis au sein des Forces comoriennes de défense (FCD, 1.000), la gendarmerie (600), la garde présidentielle (100), les services de santé (60) et les écoles d'instruction. Petit archipel de l'océan Indien, les Comores ont connu depuis l'indépendance une vingtaine de coups d'État ou tentatives supposées, menées notamment par le mercenaire Bob Denard. Des négociations politiques, menées depuis deux mois par la communauté internationale pour fixer la date de l'élection présidentielle et les termes de la période de transition, n'ont pas abouti à ce jour, alors que le président Sambi a prolongé son mandat jusqu'à fin 2011.

AFP

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes