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Interview de Bo Houss

 

{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}i l’expression n’était pas cliché, on parlerait de « Shimaoré Tu » comme de l’album de la maturité, c’est en tout cas pour Bo Houss l’occasion de dévoiler davantage de sa vision de la société mahoraise à travers des textes engagés. Le plus de cet album : un véritable travail de recherche autour du shimaoré pour lequel le chanteur a collaboré avec la direction des langues régionales, afin de transcrire et traduire tous ses textes. « Shimaoré Tu » est donc à écouter mais aussi à lire, pour une compréhension optimale des textes dans les deux langues.

 

Tounda Mag : Peut-on vraiment parler de second album, puisque tu as fait beaucoup de choses depuis « Roho Yangou »? Quelles sont les évolutions majeures avec « Shimaoré Tu »?

Bo Houss : C’est vraiment mon deuxième album, car il n’y a eu qu’une réédition de « Roho Yangou » entre temps. Les changements sont d’abord musicaux car j’ai eu le temps de m’imprégner de la musique locale, principalement le m’godro, pour comprendre comment elle est structurée. Tout est parti de cette question : « Quelle est l’identité musicale mahoraise ? C’est quoi la musique mahoraise ? ». Ce qui la caractérise, c’est le rythme ternaire, sa vitesse et son tempo. A partir de là, j’ai eu envie de créer mon propre son, ce qui me ressemble et me qualifie, ça a donné le m’gorap, un hip-hop ternaire, mélange de hip-hop et de m’godro.

Le changement est également dans la ligne directrice que je me suis fixé pour cet album, c’est-à-dire chanter uniquement en shimaoré. Lorsque je suis revenu m’installer à Mayotte en 2007, j’ai vraiment réalisé que je ne maîtrisais pas ma propre langue. C’est triste car c’est mon identité, ma culture, ce qui me caractérise en tant que Mahorais. Du coup j’ai essayé de faire un travail de recherche, j’ai appris beaucoup en allant voir les gens, et notamment mon père qui maîtrise pas mal de langues et qui m’a beaucoup guidé sur cet album.

 

TM : Comment as-tu procédé dans ton travail d’écriture ? Tu écrivais les textes directement en shimaoré ou tu faisais la traduction ?

Bo Houss : Depuis mes débuts j’écris mes textes en français, et à l’époque je ne voulais même pas entendre parler du shimaoré, je voulais faire du rap comme il se fait en Métropole ! Mais en rentrant à Mayotte et en échangeant avec les gens, ça m’a redonné l’amour de mon île et l’envie de mettre en avant mes origines. Je me suis donc mis à écrire petit à petit en shimaoré, le premier morceau a été « Masterehi ». Maintenant, je mets un point d’honneur à écrire dans les deux langues et à les maîtriser et lorsque l’inspiration me vient en shimaoré, j’écris dans cette langue et systématiquement je traduis car le français fait aussi partie de moi.

 

TM : Le premier morceau de ton album s’intitule « La Mahoraise ». Tu y reprends la mélodie de La Marseillaise en y chantant tes propres paroles, peux-tu expliquer ta démarche ?

Bo Houss : Avant de commencer une conversation, on nous apprend dans notre religion qu’il faut dire bonjour. Ce morceau explique et met en chanson ce que je pense réellement, et ce que j’ai envie que Mayotte devienne. Je suis avant tout citoyen, j’ai donc le droit d’émettre un avis dans le respect de chacun, car je ne dis surtout pas que les gens doivent penser comme moi. Je pense que des pensées archaïques persistent et que l’on devrait un peu plus réfléchir avec notre époque. Certes un artiste est là pour divertir son public et lui permettre de s’évader, mais je pense qu’il faut aussi faire réfléchir.

 

« La seule pression que je me mets tous les jours, c’est de faire les choses bien »

 

TM : Est-ce important pour un artiste d’être engagé ?

Bo Houss : Un artiste se doit d’être engagé, sinon il n’a pas de raison d’exister. Le but premier du hip-hop est de transmettre un message, quel qu’il soit. Sans message, la musique n’a plus de sens, et j’essaie de garder ça en tête, même dans les chansons qui sont a priori plus légères comme « Masterehi ».

Je pense que la politique doit vraiment être à l’écoute de la population. Il aurait été peut-être plus judicieux de refaire les routes ou créer une université plutôt que de créer une brasserie à Mayotte… Mais ça n’engage que moi… On doit être libre d’émettre un jugement sans avoir peur d’être critiqué.

 

TM : Tu donnes effectivement ton avis sur la société mahoraise dans beaucoup de morceaux, n’as-tu pas peur qu’on te considère comme un donneur de leçons ?

Bo Houss : Je suis conscient que certains n’apprécieront pas, il y en a forcément qui prendront mal les choses. Mais il faut bien que quelqu’un se jette à l’eau et c’est ce que j’ai fait avec « Shimaoré Tu », je lance des pistes de réflexion. Peu importe ce que les gens penseront, au moins j’ai le sentiment d’avoir servi à quelque chose. Mais j’espère qu’il y aura quand même des gens qui me défendront au moment venu !

 

TM : Trouves-tu que la musique mahoraise actuelle, hip-hop ou autre, n’est pas assez engagée ?

Bo Houss : Non, chacun pense à sa manière. Moi j’ai envie de m’engager et je n’ai pas à dicter ce que les autres doivent faire. La musique ne doit pas être uniforme, il faut qu’il y ait plein d’artistes pour que chacun y trouve son compte. L’essentiel c’est le respect, les gens sont libres de ne pas aimer, mais il faut respecter le travail de chacun.

 

TM : Est-ce que par cette démarche tu cherches à obtenir davantage de crédibilité ?

Bo Houss : Pas du tout, je ne calcule pas ce que je fais. Je suis guidé par le cœur. Pour prendre un exemple, je ne me suis pas levé un jour en me disant que j’allais faire de la musique, c’est venu tout seul. Je ne me suis pas dit qu’avec « Shimaoré Tu », j’allais être plus crédible vis-à-vis de mon public car il y en a qui ne vont pas aimer et d’autres qui n’aimaient pas avant et qui vont aimer. Je trace mon chemin, ce n’est pas parce que j’évolue dans mes chansons que je ne suis plus le même. Je suis jeune, j’aime délirer mais je ne suis pas pour autant tête en l’air.

La seule pression que je me mets tous les jours, c’est de faire les choses bien. C’est bizarre car j’ai l’impression d’être dans une bulle, je ne me suis jamais posé ce genre de questions : « Qu’est-ce que les gens attendent de moi ? ». Moi je suis dans mon studio et je fais ce qui me vient…

 

« J’ai écrit cet album avec le cœur »

 

TM : Parles-nous de ton travail avec la direction des langues régionales (DLR).

Bo Houss : Comme je l’ai dit, j’étais conscient de ne pas maîtriser le shimaoré, alors une fois l’album fini je suis allé voir la DLR et je leur ai demandé de me donner un coup de main. Je voulais transcrire et traduire mes textes, je voulais que ce soit bien fait, c’est pour cela que je suis allé les voir. Je voulais qu’ils corrigent l’écriture mais surtout pas le sens, ils m’ont permis de faire un produit de qualité. Du coup, le livret de l’album contient l’intégralité des textes en shimaoré et en français.

 

TM : Dans les textes de cet album tu parles de la société mahoraise, mais aussi de religion avec le morceau « Fatiha », sujet très sensible d’autant plus que tu utilises une mélodie hip-hop. Qu’as-tu voulu faire passer comme message dans ce morceau ?

Bo Houss : J’ai voulu célébrer ma foi à travers ce morceau. Dans la chanson « Shimaoré Tu », j’explique que j’ai écrit cet album avec le cœur et c’est vraiment le cas. Ainsi dans « Fatiha », qui veut dire prière, je m’adresse à Dieu : si je fais quelques fois des erreurs et si je me perds, ce n’est pas pour autant que j’oublie ma foi.

Quand je l’ai écrit je ne pensais pas aux conséquences, mais il est vrai que beaucoup pensent que la religion et la musique ne sont pas compatibles. Je ne pense pas que ce soit vrai. J’avais envie de faire ce morceau, mais sans choquer ou vexer qui que ce soit.

 

TM : Les morceaux sont très variés sur cet album, quelles sont tes influences ?

Bo Houss : A la base, les Mahorais sont issus d’un métissage, et le mélange est donc dans ma nature. J’aime la musique en général, j’écoute de tout, sauf ce que je fais ! Chez moi j’écoute Lathéral, Djesh, Cheick MC, Massione Records, Mtoro Chamou et Mikidache, Bob Marley… en ce moment j’écoute les premiers albums de Mickael Jackson, mais aussi de la rumba ! Je ne me fixe aucune barrière.

 

TM : Pour conclure, que nous prépares-tu dans un avenir proche ?

Bo Houss : Ça fait un an qu’on a travaillé avec Deenice sur « Shimaoré Tu », et en dehors de la promo pour la sortie de l’album, je n’ai rien de prévu. Mais j’aimerai mettre mes projets de côté pour prendre le temps de travailler pour les autres. J’ai récemment composé pour Cheick MC sur son dernier album, je travaille aussi avec Goubwa du 976 pour la sortie de sa mixtape. J’ai envie de participer à l’album de Pop’s de la Garde Impériale, on a envie de faire un clip vidéo avec Djesh… J’aime l’idée que l’on échange nos productions, nos morceaux… On partage tous la même chose : l’amour de la musique.

 

Propos recueillis par Marion Châteauneuf

 


 

« Murengue », coup de cœur de la rédaction

Sur les quinze morceaux de l’album, le titre qui nous a particulièrement marqué est le sixième : « Murengue ». Ce dernier illustre parfaitement le mélange de hip-hop et mgodro qu’a souhaité explorer Bo Houss. Une véritable histoire se déroule durant les quelques minutes du morceau, entre voix-off et récit du combattant qui décrit ses sensations.

« Ce titre met en scène le murengue, un art martial ancestral que la population du Sud-ouest de l’océan indien connaît bien. Au-delà de cette mise en scène, un message s’adresse aux jeunes qui subissent les effets d’une acculturation négative due à l’influence des médias. La jeunesse d’aujourd’hui est violente et irrespectueuse, elle occulte totalement les raisons fondamentales de cette violence. En cela, j’ai voulu montrer au travers du murengue – qui se veut être une confrontation guerrière – que le partage de valeurs positives telles que l’amitié et le respect est possible, plus encore : c’est fondamental. Ainsi, j’exhorte la jeunesse à l’unité et au respect de leur semblable. » C’est en ces termes que le chanteur résume sa chanson.

Qui succèdera à Ouangani et Dzaoudzi-Labattoir ?

 

Mamoudzou, Dembéni, Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi, quelle sera l’élue du concours de la commune la plus accueillante? Pour la première fois cette année, une plateforme de vote sera mise en place en partenariat avec Mayotte 1ère et SFR afin que le public puisse choisir parmi les quatre commune candidates à partir du 15 novembre. En parallèle de ce vote, des visites officielles et inopinées permettront à la dizaine de membres du jury de juger les communes en fonction de différents critères: environnement (propreté, mise en valeur…), aménagement touristique, implication de la population, originalité et hébergements, restauration.

 
 

Les visites inopinées ont déjà eu lieu durant juillet et août, à l’insu des communes, tandis que les visites organisées commencent dès ce week-end à Mamoudzou. « Nous souhaitons que la population s’approprie l’action et qu’au fil du temps, c’est pour cela que les associations seront récompensées cette année » explique Sitti du CDTM. Les visites se poursuivront durant tout le mois de novembre et les résultats seront connus en janvier 2011. La commune élue sera considérée comme l’ambassadrice des charmes de l’île aux parfums.L’évènement est organisé en partenariat avec la Collectivité, les services de l’Etat et les communes.

03/11/10 – Un bibliobus pour la Petite Terre

Mardi 2 novembre la commune de Dzaoudzi-Labattoir a inauguré son bibliobus à l'école primaire Labattoir 6 lors d'une après-midi de divertissements. Spectacle de marionnettes, théâtre et cirque avec "Les chemins de la balle", discours officiels et débats ont marqué l'acquisition de ce bibliobus par la bibliothèque municipale de Labattoir.

"Les dix-huit bibliothèques de l’île sont les clés de voûte de la lutte contre l’illettrisme, l’échec scolaire et la petite délinquance. Les agents de la commune de Dzaoudzi-Labattoir, conscients de ces enjeux, ont fait l’acquisition d’un bibliobus qui sillonnera les quartiers de la commune, dont le but est de rendre le livre, la lecture, accessible à tous." C'est dans cet esprit que le bibliobus s'adressera principalement aux jeunes. Le projet a été concrétisé grâce à la mairie et le soutien du député Abdoulatifou Aly.

03/11/10 – Grève : pas d’avancée à Longoni

Même causes, même effets. Il y a un an pratiquement jour pour jour, le personnel portuaire de la CCI avait observé un mouvement de grève de 12 jours, paralysant l'activité économique de l'île. Et il y a un an déjà, ces derniers dénonçaient le non respect du protocole d'accord signé en 2008, prévoyant la mise en place de la convention collective et le rehaussement des indices salariaux. L'histoire semble se répéter puisque depuis mardi, une cinquantaine d'employés de la CCI affectés au port de Longoni se sont mis en grève, et bloquent l'entrée et la sortie des conteneurs. Les revendications, couchées sur le préavis déposé par l'intersyndicale CGT-Ma FO, portent – pour les premières – sur les mêmes motifs que les années précédentes : application de la convention pour l'année 2010 et ouverture de négociation salariale.

En sus, les grévistes veulent trouver une issue au problème de gardiennage qu'ils ne souhaitent plus assumer et, prévoyants, ont fait savoir qu'ils n'accepteraient pas de retrait de salaire pendant la grève. Ce point avait généré de vives tensions l'an passé, retardant de quelques jours la sortie de crise. La CCI avait finalement plié, en versant une prime de fin de conflit de 350€ net aux agents manutentionnaires pour l'ensemble des 12 jours grevés. Lors des premières discussions, qui se sont déroulées mardi matin, la CCI, représentée par Aktar Djoma, a demandé aux grévistes de revoir leurs revendications à la baisse et de faire des contre-propositions.

Pour Attoumani Mari, délégué CGT-Ma, cela est inacceptable : "Nous attendons des réponses quant aux problèmes soulevés dans le préavis. Ce n'est pas à nous de faire des contrepropositions. Pour l'heure, la discussion est au point mort", lançait-il mardi à midi. Annoncée pour ce mercredi, l'arrivée de la présidente de la CCI Ida Nel à la table des négociations sera-telle à même de relancer les négociations ? C'est en tout cas ce qu'espèrent les distributeurs de l'île, qui voient là se rapprocher de nouveau le spectre de la pénurie.

03/11/10 – « La protection de l’enfance est l’affaire de tous »

Alors que le cas alarmant des 4.000 enfants abandonnés de l'île a récemment été rappelé par Saïd Omar Oili, un pas symbolique a été franchi ce mardi dans la protection de l'enfance avec la signature d'un protocole entre le président du conseil général, le préfet, le vice recteur, le tribunal, le Parquet, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et l'agence régionale de santé. Cette signature fait suite à la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l'enfance et faisant du président du conseil général le garant du recueil, de l'évaluation et du traitement des informations préoccupantes s'agissant des enfants en danger ou risque de danger. "La situation des enfants à Mayotte nécessite une adaptation particulière", a annoncé Ahamed Attoumani Douchina, en rappelant qu'une cellule "Bass maltraitance !" existe depuis novembre 2007 au sein du service de l'aide sociale à l'enfance.

"L'adoption de ce protocole va permettre une utilisation optimisée de cette cellule, c'est un document de référence qui situe la place de chaque acteur et garanti une meilleure communication entre eux." Un enthousiasme partagé par le préfet qui, estimant que "la protection de l'enfance est l'affaire de tous", a annoncé la mise en place prochaine d'un observatoire des mineurs isolés qui aura trois missions : assurer le suivi quantitatif et qualitatif de la situation, favoriser la coordination des actions et être une force de proposition pour améliorer le traitement des mineurs isolés. Depuis trois ans, la cellule Bass maltraitance, dirigée par Corine Lardenois, s'occupe de récolter toutes les informations préoccupantes émanant du Parquet ou des services administratifs, et de les analyser pour déterminer s'il y a risque de danger, à savoir que l'enfant connaît des conditions d'existence susceptibles de l'exposer à un danger, ou danger avéré ce qui signifie que l'enfant est victime de violences physiques, d'abus sexuels, d'actes de cruauté mentale, de négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement psychique et psychologique.

Selon l'évaluation et le travail de terrain fait par la cellule, des propositions sont émises allant de la mesure éducative au placement en famille d'accueil. La loi du 5 mars 2007 stipule qu'en cas d'urgence, le conseil général peut désormais procéder à une mise à l'abri du mineur. Le protocole précise également que "tous les mineurs se trouvant sur le territoire de Mayotte ont droit, quelle que soit la situation administrative de leurs responsables légaux, à la même protection."

02/11/10 – Observatoire des tarifs bancaires

Une loi publiée au Journal officiel du 23 octobre 2010 a pour visée la régulation bancaire et financière. Le montant maximum des sanctions applicables par l'Autorité des marchés financiers (AMF) passe notamment de 10 à 100 millions d'euros. Par ailleurs, ce texte crée notamment un Observatoire des tarifs bancaires chargé d'étudier les questions relatives aux tarifs bancaires pratiqués en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à la Réunion, à Saint- Barthélemy, à Saint-Martin, à Mayotte, à Saint- Pierre-et-Miquelon, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et dans le territoire des îles Wallis-et-Futuna.

Programme Cinéma

 

 

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Programme cinéma Aout - Septembre 2012 - Mayotte

 

 

 

 

L’age de glace 4

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Rebelle

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Abraham Lincoln Chasseur de Vampires

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The Avengers

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12/10/10 – 10 M€ de dotations aux constructions scolaires

L'augmentation (de 4,5 M€ à 10 M€) du montant de la dotation spéciale aux constructions et équipements scolaires permettra-t-elle d'atteindre les objectifs fixés par l'ordonnance de 2007, à savoir en priorité scolariser tous les enfants à partir de trois ans dès cette année et préparer la mises aux normes du patrimoine scolaire avant sa cession aux communes ? Unanimement, les organes consultatifs – Conseil économique et social et Conseil de la culture, de l'éducation et de l'environnement – répondent non.

Le CES, s'il souligne un effort significatif de l'Etat, estime à 25 M€ le montant de l'enveloppe annuelle nécessaire au Smiam pour atteindre un niveau satisfaisant de réalisation de nouveaux établissements scolaires, à même d'accueillir l'ensemble des enfants en âge d'être scolarisés.

Pour Zaïdou Tavanday, c'est "un signe fort de l'Etat en ces temps de crise". Le conseiller général UMP de Mamoudzou II voit désormais "le verre à moitié plein", mais s'inquiète de ce que le décret ne reconduise ce versement annuel au Smiam que jusqu'en 2013. "Nous n'avons pas de visibilité sur d'autres régimes de convention qui pourraient venir en remplacement. Demandons à ce que celle-ci soit prolongée jusqu'en 2018", a-t-il lancé à l'endroit du président Douchina.

La discussion entourant le vote du rapport a également fait émerger une position commune de l'opposition, résumée par Saïd Omar Oili, qui réclamait une politique prospective de l'éducation, capable d'anticiper les besoins dans ce domaine sur 20 ans…

12/10/10 – Mesures d’actualisation du droit de l’urbanisme pour Mayotte

Le décret n°2010-1178 du 6 octobre 2010 pris pour l'application de l'ordonnance n°2005-868 du 28 juillet 2005 relative à l'actualisation et à l'application du droit de l'urbanisme à Mayotte, rend applicable à Mayotte les règles générales d'aménagement et d'urbanisme ainsi que celles relatives à la préemption et aux réserves foncières, à l'aménagement foncier, aux constructions et au contentieux de l'urbanisme. En revanche, il ne comporte pas de dispositions réglementaires pour l'implantation des services, établissements et entreprises à Mayotte. Il prévoit en outre que le plan d'aménagement et de développement durable (Padd) de la Collectivité devra faire l'objet d'une évaluation environnementale.

12/10/10 – Des réservistes citoyens de la Réunion à Mayotte

Un contingent de réservistes citoyens s'est envolé ce dimanche vers Mayotte. Objectif, pour ces acteurs économiques du département, mieux approcher et interpréter la présence française dans l'océan Indien, rapporte Ludovic Robert sur Zinfos974.com. Depuis ce dimanche, la Réserve citoyenne de la Réunion est en voyage d'études dans l'île aux parfums à quelques heures de vol du département. Un voyage éclair de 48 heures en présence de représentants de l'Etat et dont l'objectif général est d'entretenir "l'esprit de défense et de renforcer le lien entre la nation et ses forces armées" selon le lieutenant-colonel Thierry Nicolas. Pour les membres de cette délégation réserviste, c'est l'étape supplémentaire d'un programme dédié à mieux connaître la présence de la France dans l'océan Indien qui a débuté dimanche. Une étape qui marque, selon les responsables des Fazsoi, l'engagement de la réserve citoyenne avec les forces armées dans la zone sud de l'océan Indien.

Composée pour la plupart d'acteurs économiques du département ou d'anciens auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale de la Réunion, la Réserve citoyenne aborde depuis ce dimanche une "réflexion sur le contexte régional et la place de la France" dans cette zone à travers des témoignages et des interventions inscrites à l'agenda, poursuit l'officier. Un agenda appuyé par les interventions de l'ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade, le sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse de Mayotte, Grégory Kromwell ou encore le directeur de cabinet du préfet des TAAF, Thierry Perillo. A noter également la présence du Commandant supérieur des Fazsoi, le général Jean-Marc Nebout, et le soutien de cette opération par le détachement de la Légion étrangère de Mayotte.

12/10/2010 – Raid Amazones

 

{xtypo_dropcap}"M{/xtypo_dropcap}ayotte doit participer pleinement et chaleureusement au Raid Amazones pour aider à la construction de l'image du 101e département de France." Tous derrière le Raid Amazones, c'était le message lancé par le président du comité du tourisme Ahmada Madi Chanfi jeudi dernier, lors d'une soirée réunissant les dix équipes mahoraises qui participent à l'aventure, ainsi que Gil Mention et Jean-Louis Conesa, respectivement directeur sportif et directeur logistique, tout juste arrivés sur l'île pour finaliser l'organisation du Raid qui débutera jeudi 14 octobre avec l'arrivée des concurrentes.

"C'est une formidable résonnance pour Mayotte", renchérissait François Mengin-Lecreulx. Le secrétaire général de la préfecture a d'ailleurs été vivement remercié par Jean-Louis Conesa "pour son rôle de coordinateur hors pair". Lors de cette réunion, les deux organisateurs ont tenu à remercier l'ensemble des partenaires du Raid et la trentaine de sponsors locaux, ainsi que le comité du tourisme et la préfecture pour leur accueil et leur appui. Une mention spéciale a été adressée au GSMA, qui fournit 15 personnes pour sécuriser les parcours, à la Paf qui prête un bateau pour surveiller les épreuves de canoë et au vice-rectorat, qui envoie quatre élèves du lycée hôtelier assister le cuisinier.

Les organisateurs ont rappelé que la campagne de publicité dans le métro parisien a été vue par 45 millions d'usagers et a porté ses fruits : le Raid l'Arbre vert Amazones bat un record cette année avec 75 équipes participantes, soit 225 "amazones" réunies sur le site de M'tsangabeach pour 6 jours d'épreuves. Douze autres équipes postulantes ont d'ailleurs été refusées par souci logistique.

 

"Le Raid Amazones est ouvert à toutes les femmes"

 

Le coup de pub ne s'arrête pas là : durant le Raid, la station nationale Virgin Radio effectuera sa matinale 6h-9h en direct de l'île, et l'équipe presse enverra chaque jour 3 minutes d'images qui seront diffusées notamment sur Télé matin de France 2 et le JT de 13h de TF1. Enfin, une des équipes sponsorisée par le CDTM et constituée de journalistes métropolitaines fera un reportage pour Paris Match. Mayotte Hebdo ne sera pas en reste et envoie son équipe d'amazones qui portera aussi les couleurs du CDTM.

L'arrivée de MM. Mention et Conesa a également été l'occasion de dévoiler le programme plus touristique du Raid. Après les épreuves du matin, les raideuses auront l'occasion de découvrir l'île en allant admirer les tortues à N'gouja et l'îlot de sable blanc du sud, en faisant un baptême de plongée avec Planète Bleue, une initiation au golf à Combani ou encore en visitant l'exploitation d'ylang-ylang et de vanille d'Hassani à Ouangani. "Le Raid Amazones est ouvert à toutes les femmes, l'esprit de compétition existe, mais il n'est pas le plus important", ont tenu à préciser les organisateurs au moment de détailler les épreuves (encadré).

Cette soirée a permis aux dix équipes mahoraises de se présenter et de présenter leurs sponsors. Dernière à rentrer dans la course, l'équipe "100% mahoraise" sponsorisée à la dernière minute par le CDTM, qui a le mérite de se lancer dans l'aventure à deux semaines du coup d'envoi. Les 30 jeunes femmes seront rejointes jeudi 14 octobre par les cinq équipes réunionnaises (dont une composée de Mahoraises) et les 60 équipes métropolitaines.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

Les épreuves

Vendredi 15 octobre : Canoë 18 km départ M'tsahara

Samedi 16 octobre : Trek 12 km départ M'tsamoudou

Dimanche 17 octobre : VTT 38 km départ Combani – Soirée SFR + épreuve surprise

Lundi 18 octobre : Multi activités sur l'îlot Bandrélé : course d'orientation, tir à l'arc, course PMT+tir à la carabine

Mardi 19 octobre : Trek 14 km Dzoumogné-M'tzamboro

Mercredi 20 octobre : Course 2 km départ CDTM + canoë 16 km Passamainty-Sakouli – Soirée finale au bivouac

 


 

250 kilos de matériel offert à Mayotte

Partenaire du Raid Amazones et fournisseur du matériel sportif, Casal Sport laissera sur place 250 kg de matériel sportif, éducatif et ludique : ballons, raquettes de badminton et de mini-tennis, jeux de société, de croquet et de boules, chasubles, haies basculantes, cerceaux, disques volants, etc.

L'entreprise, leader français sur le marché de l'équipement sportif pour les collectivités, le sport scolaire et les clubs sportifs, sponsorise l'équipe "Alsace Amazones", également constituée en association et à l'origine de ce beau projet. Olivia Conrad, qui participe au Raid pour la 3ème fois, Séverine Richert, qui en est à son 5ème Raid, et Valérie Dot, ex-aventurière de Koh Lanta, permettent ainsi à quatre écoles de profiter de ce généreux don.

Les 132 enfants qui en bénéficieront sont âgés de 12 à 16 ans et sont répartis dans des classes de section PPF-AIS à Chirongui, Malamani, Kawéni et Tsingoni. L’opération a été financée pour un tiers par le Lions club Mayotte Ylang.

12/10/10 – Un « parlement de la santé » pour Mayotte

Vendredi après-midi au conseil général se tenait la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA). Un parterre de professionnels de la santé à Mayotte était dans l'hémicycle Younoussa Bamana pour aborder cet ambitieux projet sanitaire. Le "Parlement de la santé", c'est l'autre appellation de la conférence, "un nom évocateur pour préparer la politique de la santé avec toutes les forces vives de l'île", estime Danielle Mouffard, directrice de l'ARS-OI délégation de Mayotte. Ces parlements ont été installés dans toutes les régions de France depuis l'été dernier. C'est une politique publique territorialisée avec les avis de tout le monde, notamment des partenaires de la santé. Dans la région Océan-indien, il y a deux conférences car il y a des particularités propres aux deux îles de Mayotte et la Réunion. "C'est un seul projet mais avec des volets spécifiques pour Mayotte et pour la Réunion", ajoute le docteur Arbès, directrice de la stratégie et de la performance au sein de l'ARS-OI. Par le biais de cette conférence, c'est la santé qui est priorisée.

Autre particularité de cette conférence, le mot "autonomie" accolé à "santé". Pour Chantal de Singly, directrice de l'ARS-OI "c'est une mise en place de projet de vie personnalisée. On s'occupe des secteurs médico-sociaux mais aussi des personnes dépendantes." L'objectif est de coordonner les moyens. "On a aussi des responsabilités vis-à-vis des professions libérales. On doit organiser les parcours de soins et donner des moyens pour aider les gens." Le deuxième objectif est la bonne gestion de l'argent public et de garantir l'égalité d'accès aux soins de qualité pour tous. La CRSA est un outil stratégique de cadrage et définit les priorités des objectifs pour les cinq prochaines années, comme le souligne le docteur Arbès, "l'objectif est d'améliorer la santé de la population mais avec une approche global du système de santé. On se concertera avec l'éducation nationale et l'ARS notamment". Au cours de cette réunion d'installation, le Dr Martial Henry, président du conseil d'administration du CHM, a été élu président de la conférence pour un mandat de 4 ans.

12/10/10 – 10 M€ de dotations aux constructions scolaires

L'augmentation (de 4,5 M€ à 10 M€) du montant de la dotation spéciale aux constructions et équipements scolaires permettra-t-elle d'atteindre les objectifs fixés par l'ordonnance de 2007, à savoir en priorité scolariser tous les enfants à partir de trois ans dès cette année et préparer la mises aux normes du patrimoine scolaire avant sa cession aux communes ? Unanimement, les organes consultatifs – Conseil économique et social et Conseil de la culture, de l'éducation et de l'environnement – répondent non.

Le CES, s'il souligne un effort significatif de l'Etat, estime à 25 M€ le montant de l'enveloppe annuelle nécessaire au Smiam pour atteindre un niveau satisfaisant de réalisation de nouveaux établissements scolaires, à même d'accueillir l'ensemble des enfants en âge d'être scolarisés.

Pour Zaïdou Tavanday, c'est "un signe fort de l'Etat en ces temps de crise". Le conseiller général UMP de Mamoudzou II voit désormais "le verre à moitié plein", mais s'inquiète de ce que le décret ne reconduise ce versement annuel au Smiam que jusqu'en 2013. "Nous n'avons pas de visibilité sur d'autres régimes de convention qui pourraient venir en remplacement. Demandons à ce que celle-ci soit prolongée jusqu'en 2018", a-t-il lancé à l'endroit du président Douchina.

La discussion entourant le vote du rapport a également fait émerger une position commune de l'opposition, résumée par Saïd Omar Oili, qui réclamait une politique prospective de l'éducation, capable d'anticiper les besoins dans ce domaine sur 20 ans…

12/10/10 – Mesures d’actualisation du droit de l’urbanisme pour Mayotte

Le décret n°2010-1178 du 6 octobre 2010 pris pour l'application de l'ordonnance n°2005-868 du 28 juillet 2005 relative à l'actualisation et à l'application du droit de l'urbanisme à Mayotte, rend applicable à Mayotte les règles générales d'aménagement et d'urbanisme ainsi que celles relatives à la préemption et aux réserves foncières, à l'aménagement foncier, aux constructions et au contentieux de l'urbanisme. En revanche, il ne comporte pas de dispositions réglementaires pour l'implantation des services, établissements et entreprises à Mayotte. Il prévoit en outre que le plan d'aménagement et de développement durable (Padd) de la Collectivité devra faire l'objet d'une évaluation environnementale.

12/10/10 – Des réservistes citoyens de la Réunion à Mayotte

Un contingent de réservistes citoyens s'est envolé ce dimanche vers Mayotte. Objectif, pour ces acteurs économiques du département, mieux approcher et interpréter la présence française dans l'océan Indien, rapporte Ludovic Robert sur Zinfos974.com. Depuis ce dimanche, la Réserve citoyenne de la Réunion est en voyage d'études dans l'île aux parfums à quelques heures de vol du département. Un voyage éclair de 48 heures en présence de représentants de l'Etat et dont l'objectif général est d'entretenir "l'esprit de défense et de renforcer le lien entre la nation et ses forces armées" selon le lieutenant-colonel Thierry Nicolas. Pour les membres de cette délégation réserviste, c'est l'étape supplémentaire d'un programme dédié à mieux connaître la présence de la France dans l'océan Indien qui a débuté dimanche. Une étape qui marque, selon les responsables des Fazsoi, l'engagement de la réserve citoyenne avec les forces armées dans la zone sud de l'océan Indien.

Composée pour la plupart d'acteurs économiques du département ou d'anciens auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale de la Réunion, la Réserve citoyenne aborde depuis ce dimanche une "réflexion sur le contexte régional et la place de la France" dans cette zone à travers des témoignages et des interventions inscrites à l'agenda, poursuit l'officier. Un agenda appuyé par les interventions de l'ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade, le sous-préfet à la cohésion sociale et à la jeunesse de Mayotte, Grégory Kromwell ou encore le directeur de cabinet du préfet des TAAF, Thierry Perillo. A noter également la présence du Commandant supérieur des Fazsoi, le général Jean-Marc Nebout, et le soutien de cette opération par le détachement de la Légion étrangère de Mayotte.

12/10/2010 – Raid Amazones

 

{xtypo_dropcap}"M{/xtypo_dropcap}ayotte doit participer pleinement et chaleureusement au Raid Amazones pour aider à la construction de l'image du 101e département de France." Tous derrière le Raid Amazones, c'était le message lancé par le président du comité du tourisme Ahmada Madi Chanfi jeudi dernier, lors d'une soirée réunissant les dix équipes mahoraises qui participent à l'aventure, ainsi que Gil Mention et Jean-Louis Conesa, respectivement directeur sportif et directeur logistique, tout juste arrivés sur l'île pour finaliser l'organisation du Raid qui débutera jeudi 14 octobre avec l'arrivée des concurrentes.

"C'est une formidable résonnance pour Mayotte", renchérissait François Mengin-Lecreulx. Le secrétaire général de la préfecture a d'ailleurs été vivement remercié par Jean-Louis Conesa "pour son rôle de coordinateur hors pair". Lors de cette réunion, les deux organisateurs ont tenu à remercier l'ensemble des partenaires du Raid et la trentaine de sponsors locaux, ainsi que le comité du tourisme et la préfecture pour leur accueil et leur appui. Une mention spéciale a été adressée au GSMA, qui fournit 15 personnes pour sécuriser les parcours, à la Paf qui prête un bateau pour surveiller les épreuves de canoë et au vice-rectorat, qui envoie quatre élèves du lycée hôtelier assister le cuisinier.

Les organisateurs ont rappelé que la campagne de publicité dans le métro parisien a été vue par 45 millions d'usagers et a porté ses fruits : le Raid l'Arbre vert Amazones bat un record cette année avec 75 équipes participantes, soit 225 "amazones" réunies sur le site de M'tsangabeach pour 6 jours d'épreuves. Douze autres équipes postulantes ont d'ailleurs été refusées par souci logistique.

 

"Le Raid Amazones est ouvert à toutes les femmes"

 

Le coup de pub ne s'arrête pas là : durant le Raid, la station nationale Virgin Radio effectuera sa matinale 6h-9h en direct de l'île, et l'équipe presse enverra chaque jour 3 minutes d'images qui seront diffusées notamment sur Télé matin de France 2 et le JT de 13h de TF1. Enfin, une des équipes sponsorisée par le CDTM et constituée de journalistes métropolitaines fera un reportage pour Paris Match. Mayotte Hebdo ne sera pas en reste et envoie son équipe d'amazones qui portera aussi les couleurs du CDTM.

L'arrivée de MM. Mention et Conesa a également été l'occasion de dévoiler le programme plus touristique du Raid. Après les épreuves du matin, les raideuses auront l'occasion de découvrir l'île en allant admirer les tortues à N'gouja et l'îlot de sable blanc du sud, en faisant un baptême de plongée avec Planète Bleue, une initiation au golf à Combani ou encore en visitant l'exploitation d'ylang-ylang et de vanille d'Hassani à Ouangani. "Le Raid Amazones est ouvert à toutes les femmes, l'esprit de compétition existe, mais il n'est pas le plus important", ont tenu à préciser les organisateurs au moment de détailler les épreuves (encadré).

Cette soirée a permis aux dix équipes mahoraises de se présenter et de présenter leurs sponsors. Dernière à rentrer dans la course, l'équipe "100% mahoraise" sponsorisée à la dernière minute par le CDTM, qui a le mérite de se lancer dans l'aventure à deux semaines du coup d'envoi. Les 30 jeunes femmes seront rejointes jeudi 14 octobre par les cinq équipes réunionnaises (dont une composée de Mahoraises) et les 60 équipes métropolitaines.

 

Hélène Ferkatadji

 


 

Les épreuves

Vendredi 15 octobre : Canoë 18 km départ M'tsahara

Samedi 16 octobre : Trek 12 km départ M'tsamoudou

Dimanche 17 octobre : VTT 38 km départ Combani – Soirée SFR + épreuve surprise

Lundi 18 octobre : Multi activités sur l'îlot Bandrélé : course d'orientation, tir à l'arc, course PMT+tir à la carabine

Mardi 19 octobre : Trek 14 km Dzoumogné-M'tzamboro

Mercredi 20 octobre : Course 2 km départ CDTM + canoë 16 km Passamainty-Sakouli – Soirée finale au bivouac

 


 

250 kilos de matériel offert à Mayotte

Partenaire du Raid Amazones et fournisseur du matériel sportif, Casal Sport laissera sur place 250 kg de matériel sportif, éducatif et ludique : ballons, raquettes de badminton et de mini-tennis, jeux de société, de croquet et de boules, chasubles, haies basculantes, cerceaux, disques volants, etc.

L'entreprise, leader français sur le marché de l'équipement sportif pour les collectivités, le sport scolaire et les clubs sportifs, sponsorise l'équipe "Alsace Amazones", également constituée en association et à l'origine de ce beau projet. Olivia Conrad, qui participe au Raid pour la 3ème fois, Séverine Richert, qui en est à son 5ème Raid, et Valérie Dot, ex-aventurière de Koh Lanta, permettent ainsi à quatre écoles de profiter de ce généreux don.

Les 132 enfants qui en bénéficieront sont âgés de 12 à 16 ans et sont répartis dans des classes de section PPF-AIS à Chirongui, Malamani, Kawéni et Tsingoni. L’opération a été financée pour un tiers par le Lions club Mayotte Ylang.

11/10/10 – Un mahorais à la tête de Ladom

L'Agence de l'Outremer pour la mobilité (Ladom), comme son l'indique, gère la mobilité professionnelle des Ultramarins. Devant un parterre de personnalités venant du monde de la formation professionnelle mais aussi de la politique et de l'armée, l'Agence a présenté son nouveau délégué régional. Ladom, vient de nommer Soilihi Mouhktar délégué régional. Auparavant, il a travaillé à la DTEFP, où il a pu démontrer ses compétences comme le souligne le président du conseil général, Ahmed Attoumani Douchina "je le connais par le biais de mon épouse qui travaillé avec lui à la DTEFP. Quand il ya des gens qui sont bons, il faut le souligner. Il est bon", encense-t-il. Le préfet de Mayotte Hubert Derache, joint par Douchina et François- Xavier Bieuville, directeur général de l'agence venu à Mayotte pour l'occasion, note fièrement l'accession d'un mahorais à ce poste, "tout cela est symbolique" avant d'ajouter "si les compétences sont réunies, il faut valoriser les Mahorais qui réussissent".

Faire en sorte que les Mahorais réussissent, voilà l'objectif de cette agence pour la mobilité. Ils ont gérés cette année 500 jeunes partis en Métropole pour la poursuite de leur formation, et, au 1er septembre "on est à plus de 300 dossiers" rapporte François-Xavier Bieuville. Une agence dynamique donc, qui a des nouveaux projets, notamment la création d'un groupement d'intérêt public en 2011. Il y aura la mobilité professionnelle, étudiante et la continuité territoriale. "Il est important de créer des parcours pour cerner les besoins des étudiants, qu'ils réussissent et qu'un jour ils reviennent à Mayotte. Pour développer l'expérience et la formation, parfois, il faut aller chercher le savoir ailleurs", encourage le préfet.

28/09/2010 – Cinéma

 

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}ancées il y a 16 ans par de jeunes collégiens et lycéens dynamiques et qui composent la FCJT, Les Rencontres du cinéma d'Afrique et des îles sont devenues un évènement incontournable auprès des cinéphiles mahorais. "La préoccupation originelle de la FCJT fut d'attirer l'attention sur le fait qu'il y a du cinéma en Afrique, et que ce cinéma est doté de qualités artistiques incontestables ; et au fil des éditions nous avons observé avec joie que notre public était interpellé par la portée autant que par la générosité, l'humour et la tendresse des films projetés", témoigne le comité d'organisation. Autant dire que ces rencontres cinématographiques sont l'occasion de découvrir des films originaux qui relatent des histoires improbables du continent africain et de ses îles.

La programmation 2010 propose une sélection de 35 films issus de différents pays du vieux continent. Comme pour chaque édition, l'invité d'honneur des quatorzièmes rencontres cinématographiques de Tsararano est le cinéaste camerounais Jean-Marie Teno. Ce dernier arrive le dimanche 3 octobre. "La nouveauté justement cette année, nous avons fait venir le cinéaste plus tôt pour d'éventuelles rencontres", alignent Stéphane Planchot et Bacari Mcolo, tous deux fervents membres du comité d'organisation. Une nouvelle formule qui peut justifier largement le report des rencontres, initialement prévues en même temps que la dernière coupe du monde. Le cinéaste Jean-Marie Teno entamera dès le lendemain de son arrivée une semaine d'interventions en lycées.

 

Jean-Marie Teno à la rencontre des élèves

 

En plus de sa présence à l'occasion des séances de projections où "il nous présentera quelques-uns de ses films et échangera avec le public", le cinéaste, qui est spécialisé dans le genre documentaire, partira à la rencontre des jeunes. Une façon de leur "souligner l'importance de la réalisation des films documentaires". Ainsi, on peut espérer voir des jeunes se lancer et "qu'ils n'attendent pas que les autres le fassent à leur place".

Cette proposition faite aux lycées intéressés d'accueillir le cinéaste pour une rencontre avec les élèves, du 4 au 8 octobre, se fait en partenariat avec l'Association des documentalistes et bibliothécaires de Mayotte (ADBM).

Le cinéaste documentariste camerounais arrive avec trois de ses films : "Clando", son premier long métrage de fiction sorti en 1996, "Chef !", documentaire sur l'autocratie qui date de 1999, et "Le mariage d'Alex", documentaire sur la polygamie sorti en 2002. "Le mariage d'Alex" est le film qui sera proposé aux lycéens.

Force est de constater que les jeunes de Tsararano se démènent pour proposer une programmation cinématographique décentralisée. En plus des seize séances prévues à Tsararano et celles réservées aux scolaires, deux autres auront lieu à Labattoir, en partenariat avec Ciné Nyambo de Labattoir, et quatre autres à la salle de cinéma de Mamoudzou, grâce au conseil général. La FCJT envisage même de projeter deux films sur le parvis du comité du tourisme pour tous publics.

 

Cérémonie d'ouverture, le 8 octobre à Tsararano

 

La FCJT compte parmi ses partenaires institutionnels la commune de Dembéni, le ministère de la culture et de la communication représentée à Mayotte par la direction des affaires culturelles (Dac), CultureFrance et le ministère de l'Outremer. Quelques partenaires privés locaux font également partie de ceux qui encouragent les jeunes de Tsararano à continuer à faire rêver les cinéphiles mahorais, à l'image de SFR, Total ou de Tounda Mag et Mayotte Hebdo.

La cérémonie d'ouverture de l'édition 2010 des Rencontres du cinéma d'Afrique et des îles est prévue le vendredi 8 octobre, à 17h30, au foyer des jeunes de Tsararano. Elle sera suivie des deux premières projections, respectivement à 18h30 et 20h30. Les projections à Tsararano sont payantes, 1€ pour les jeunes et étudiants, 2€ pour les adultes. Une formule d'abonnement pour toutes les séances existe pour 20€.

 

Rafik

 


 

Jean-Marie TENOJean-Marie TENO est né au Cameroun. Il réside en France depuis 1978. Il étudie la communication à l’Université de Valenciennes où il obtient une licence en techniques audiovisuelles puis une maîtrise en communication audiovisuelle. De 1985 à 1997, il est monteur à France 3. Dans le même temps, il publie des critiques cinématographiques dans Bwana Magazine.

Il réalise son premier documentaire en 1983. Ensuite, il ressent la nécessité de produire et de distribuer lui-même ses films. Depuis, il navigue entre documentaires et fictions, avec notamment : Afrique je te plumerai (1992), La tête dans les nuages (1994), Clando (1996), Chef ! (1999), Vacances au pays (2000), Le mariage d'Alex (2002), Le malentendu colonial (2004) et Lieux saints (2009). Il permet aussi à de jeunes réalisateurs de bénéficier de son expérience en produisant et distribuant leurs films (Si-Gueriki, la Reine-mère, d’Idrissou Mora-Kpai, 2002).

Accession de Mayotte au statut de Rup

En marge de l’université des Forces progressistes qui s’ouvrira ce samedi, Kira Adacolo, l’attaché parlementaire du député européen pour la circonscription océan indien, a ouvert mercredi dernier la discussion sur le processus de transformation de Mayotte en région ultrapériphérique de l’Europe (Rup).
Le Pacte pour la départementalisation a fixé l’échéance 2014. Mais selon le porte-parole du Parti social mahorais (PSM), la demande d’accession de l’île au statut européen doit intervenir de manière concrète dès « l’effectivité de la départementalisation », c’est-à-dire à l’issue du renouvellement de l’assemblée territoriale au mois de mars 2011. Autant dire que l’urgence est plus que jamais déclarée.
A côté du travail administratif confié au Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT), qui a désormais en charge l’élaboration du dossier de « rupéisation » de Mayotte avec la formation d’une trentaine de personnes en cours, Kira Adacolo estime que les politiques ont intérêt à se mobiliser sur le sujet à travers « un lobbying actif », tant à Paris qu’à Bruxelles, afin de présenter, le moment venu, des dossiers solides, répondant aux critères d’éligibilité aux fonds structurels européens.
L’assistant du député Elie Hoareau juge impératif de créer « un bureau permanent à Bruxelles », compte-tenu des enjeux liés à l’adaptation des particularités locales aux normes européennes. Ce travail de mise en conformité demande des « dérogations assez lourdes » et nécessite des « négociations serrées » entre Mayotte, Paris et Bruxelles pour que le processus se passe dans les meilleures conditions. Au regard de l’Union européenne, l’archipel de Mayotte est le PTOM français le plus dense avec 511 hab/km2, sur une surface de 375 km2, qui est confronté depuis quelques années à des problématiques qui rendent son développement difficile.
Sa coopération avec l’Union européenne via le FED a permis jusqu’à maintenant de porter sur les infrastructures de base telles que l’électrification, l’adduction d’eau et un peu d’assainissement des eaux pluviales et usées. Il faudra intégrer le volet gestion des déchets, ainsi que la problématique des transports dont les handicaps actuels ne favorisent pas l’essor du tourisme et de l’artisanat. Les délais étant très courts, « il faut hâter le processus de rupéisation » en proposant dès maintenant des pistes de réflexion conformes au cadre de la « Stratégie 2020 » de l’Union européenne.

Ne pas rester en marge de la mondialisation

La départementalisation, explique Kira Adacolo, sera mise en vigueur par des séries d’ordonnances gouvernementales, de manière progressive et adaptée, afin de ne pas « déséquilibrer la société mahoraise, ses traditions, ses spécificités locales ainsi que son économie ». Entre temps, le dossier de demande d’accession au statut de Rup sera présenté à la Commission européenne, notamment afin que Mayotte soit éligible à la prochaine programmation des Fonds structurels européens (2014-2020).
Ces deux évolutions statutaires majeures devraient permettre à Mayotte d’avoir les moyens à la fois juridiques, institutionnels et financiers pour rattraper ses retards structurels en matière d’infrastructures, d’équipements structurants et ainsi permettre de « relancer et diversifier son économie afin de ne pas rester en marge des évolutions de la mondialisation, à l’image du haut débit et des nouvelles technologies de l’information et de la communication ».
A ce titre, l’assistant parlementaire estime que la population doit être à la base des « propositions d’orientations économiques pour un développement solidaire et durable de Mayotte ». Cette population dont la densité est la plus élevée de toutes les collectivités d’Outremer françaises avec 511 habitants par km2 sur une surface de 375 km2, est confrontée depuis quelques années à des problématiques qui la font douter sur l’avenir. Or, depuis plus de 50 ans et auprès de l’Etat français, les Mahorais se sont toujours exprimés pour faire évoluer leur territoire avec des institutions sécurisées et stables, garantissant « un développement économique et social harmonieux maintenant la paix sociale, la sécurité des personnes et des biens ».

Des obligations complexes et des règles exigeantes

En devenant région ultrapériphérique, Mayotte bénéficiera des dispositions du Traité de l’Union qui reconnaît la spécificité des Rup et la nécessité d’adapter les politiques communautaires à leurs réalités et à leurs contraintes permanentes. Ainsi, l’Europe pourra contribuer davantage au développement avec l’accès aux fonds structurels comme le Fonds européen de développement régional (Feder) ou le Fonds social européen (FSE).
Mais la procédure est complexe. Elle suppose, entre autres, que Mayotte puisse faire face à l’ensemble de ses obligations de région européenne. Un certain nombre de dispositions préalables devront être prises pour que l’ensemble des règles communautaires s’y applique. Un autre volet important devra conduire le nouveau département-région d’Outremer à renforcer ses instruments de statistiques économiques, fiscales et démographiques… afin de mieux prendre en compte les filières comme l’industrie, l’agriculture, la pêche ou le commerce et de pouvoir entamer, dans les meilleures conditions, les négociations avec les directions générales (DG Régions, DG Europaid, DG Développement).
« Les règles nouvelles sont exigeantes. Elles impliquent de profondes évolutions, vers le droit commun, qui se feront étape après étape. Contrôler, évaluer, amender si nécessaire les conditions de mise en œuvre des évolutions institutionnelles sur le plan national et européen, seront les bases du succès du processus dans lequel nous nous engageons. Sans ces exigences, tous les efforts seraient voués aux déceptions collectives et individuelles, dont les conséquences seraient lourdes pour le développement humain, économique et social de Mayotte », indique Kira Adacolo.
Selon l’assistant parlementaire, l’intégration européenne n’est pas incompatible avec l’insertion régionale. Au contraire, les deux échelons se renforcent et leur complémentarité constitue un atout essentiel pour Mayotte. Raison pour laquelle il faut développer, par « une politique volontariste, voire interventionniste », les actions de coopération régionale et renforcer les contacts avec les membres de la Commission de l’océan indien (Réunion, Maurice, Seychelles, Madagascar et Comores).
« L’intégration de Mayotte dans les organisations régionales est en effet une opportunité supplémentaire dans les marchés intérieurs du commerce notamment, pouvant contribuer aux stratégies de croissance économique régionales », souligne Kira Adacolo

 

Zaïdou Bamana

Sortir de la crise, du constat à l’action

{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e constat est là, dramatique, répété à l’envi : les mises sous tutelle des collectivités locales, les graves problèmes de trésorerie des entreprises, le chômage massif, les manifestations récurrentes, l’habitat insalubre, l’illettrisme, les échecs scolaires…
Il est facile de lister, de constater, de s’en gausser ou de le regretter. Mais aujourd’hui, le temps de la réaction doit venir. Il faut des actes symboliques, et du concret, du solide. Il faut prendre un dossier sous le bras, le défendre ici, à Paris, à Bruxelles, et revenir avec du concret, un accord signé, un décret d’application, un financement exceptionnel à la mesure de la situation.
Je pense qu’il faut aussi, ici, être propre, clair, honnête. Il faut arrêter de mentir, de se mentir. Il faut constituer des équipes compétentes, efficaces, dynamiques, et leur faire confiance. Il faut arrêter de penser à des élections ou des réélections. Il faut penser à Mayotte. Il faut réorganiser les équipes et arrêter de le dire. Il faut dire la vérité à chacun et remplacer en urgence ceux qui ne remplissent pas leurs missions.
Il faut pour cela réussir une transition en douceur entre les « anciens », grâce à qui nous sommes là aujourd’hui, et leur faire comprendre que les enjeux sont maintenant beaucoup plus complexes, techniques. Il faut avoir le courage, l’intelligence de se mettre en retrait au profit d’un directeur adjoint, opérationnel, capable d’appréhender ces nouveaux enjeux. Il faut oser faire appel aux compétences, aux expertises extérieures qui nous manquent.
Il faut aider tous ces salariés, inutilisés dans les administrations locales, à trouver leur place pour demain. Se former pour servir dans six mois ou un an, partir en préretraite, ou se lancer dans le privé avec un soutien, un accompagnement. Les pistes ne manquent pas. Il faut consommer en priorité les produits locaux, travailler avec les entreprises locales.
Sortir de ces bonnes résolutions pour entrer dans le concret. C’est ce que nous continuons à essayer de faire, en mettant autour de la même table des représentants des principaux acteurs du territoire (Une et Mayotte éco). C’est ce que nous relayons avec cette campagne valorisant les produits locaux, associant de manière encourageante les services de l’Etat, de la Collectivité et les professionnels (lire page 3). C’est peut-être cette dynamique qui doit être activée.
Voir ce que chacun peut apporter, ce qu’il attend des autres, dans des relations saines, constructives, de confiance, dans un intérêt commun. Il est temps d’activer les différents leviers permettant de remettre les machines en route. Ainsi, peut-être, sûrement, l’espoir pourra revenir, car c’est ce qui manque le plus ces derniers mois.

 

Laurent Canavate

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes