Depuis le 10 octobre, les jeunes talents de la sélection U18 féminine de Mayotte sont en déplacement dans les Pays de la Loire pour un stage intensif. Elles ont affronté des clubs de renom tels que Le Mans FC, le FC Nantes et Angers Croix Blanche. Cette semaine, elles défieront Laval et Brequiny. En plus des matchs, les joueuses bénéficient d’entraînements quotidiens de haut niveau et ont eu l’opportunité d’assister à des rencontres masculines et féminines.
Le Maoré Jazz Festival 2024 démarre sur les chapeaux de roues
Le Maoré Jazz Festival a débuté ce mercredi, à la Croisette, à Mamoudzou. Pour son gala d’ouverture, se sont succédé sur scène les chanteuses Anne-Gaëlle Naouirdine et Saandati, qui ont mélangé jazz, de blues et de la musique mahoraise. Une séance de rattrapage est proposée à l’hôtel Sakouli, le samedi 26 octobre, à 19 heures.
Jusqu’à ce dimanche, des groupes locaux, de la région (Réunion et Madagascar) et de la France hexagonale (Strasbourg, Grenoble et Paris), sillonnent toute l’île.
Kick-boxing : Riad Issoufa vainqueur au gala CLK-Fight
Riad Issoufa, combattant du Mayotte Boxing M’gombani, a remporté le match d’ouverture, le samedi 19 octobre, lors du gala CLK-Fight organisé par la Konateam à Pontault (Seine-et-Marne). Il y combattait aux côtés de Jérémy Monteiro, qui a décroché une ceinture mondiale Iska, l’une des plus grandes organisations internationales de kickboxing. « Fort du soutien du conseil départemental, qui a établi un partenariat pour accompagner les jeunes talents mahorais et s’engager durablement dans le développement du kickboxing, Riad se prépare désormais pour le championnat du monde amateur ISKA, en Autriche, où il sera accompagné de jeunes combattants, tels que Haytham Said (BCBLR-C2M) et Kaïs Antou (BCBLR) », fait savoir le conseil départemental de Mayotte.
Seconde prison : « il y a plusieurs possibilités de terrains »
A Bandrélé, on compte se préparer à la montée des eaux
Les grandes marées de la semaine dernière ont rappelé à quel point les localités à proximité de la mer peuvent voir l’eau monter jusque dans les maisons. A Bandrélé, une réunion publique à ce sujet est organisée ce samedi après-midi.
De plus en plus confrontée à la submersion marine, la commune de Bandrélé organise une réunion publique, ce samedi, à 15h30, sur son front de mer. Cette consultation a lieu une semaine après les grandes marées qui ont provoqué une nouvelle montée des eaux sur plusieurs localités du département. « Ce que nous vivons aujourd’hui n’est un secret pour personne, nous travaillons sur ce sujet depuis quelques années. Nous savions qu’avec le phénomène du réchauffement climatique, il y aurait un impact sur la montée des eaux », confie le maire de Bandrélé, Ali Moussa Moussa Ben, actuellement en déplacement au Havre pour la 34ᵉ convention des intercommunalités de France. Même si le phénomène ne touche pas que Mayotte, la vitesse à laquelle il s’amplifie inquiète forcément dans la commune du sud. « Nous nous attendions à ce que ce phénomène intervienne dans les 150 années à venir. Seulement, les choses sont allées plus vite à Mayotte notamment à cause des séismes. Nous sommes en train de vivre les conséquences », poursuit le maire.
Rassurer les administrés
La semaine dernière, alors que la route d’Ironi Bé à partiellement été inondé, le quartier Potéléa de Bandrélé a lui aussi vu de près la montée des eaux. « Nous ne sommes pas l’abri d’un tsunami. Il faut donc prévoir, quel comportement à adopter. Ne serait-ce que pour les cyclones, il faut savoir comment réagir. Mon but est de rassurer mes administrés, de prévenir les risques et de développer des moyens pour que les habitants puissent tout de suite se mettre à l’abri », précise le premier élu.
Un procédé devenu nécessaire, car les habitants de Bandrélé risquent de se retrouver de plus en plus souvent les pieds dans l’eau.
Samedi 26 octobre, 15h30, réunion publique sur le front de mer de Bandrélé.
Saïd Omar Oili à la pêche aux redevances des navires seychellois
Le sénateur mahorais Saïd Omar Oili demande des comptes sur l’accord européen qui autorise les navires seychellois à pêcher dans les eaux mahoraises. Signé à nouveau en 2023, le document comporte normalement des contreparties pour les pêcheurs mahorais sous forme de redevances. Mais le parlementaire l’assure, « les pêcheurs de Mayotte n’ont rien vu de ces redevances depuis maintenant dix ans ».
Vers l’an II du dispositif parents-relais à Dembéni après un bilan positif

La municipalité de Dembéni et les associations ont signé, ce mercredi 23 octobre, le renouvellement du dispositif parents-relais à Dembéni. Mis en place depuis un an pour empêcher les violences aux abords des écoles, une baisse de la délinquance a été observée. Celui-ci est principalement financé par l’Etat.
« Depuis nos bureaux, on entendait plus les enfants courir dehors, mais seulement le son des oiseaux. Désormais, ils se sont remis à courir, ils n’ont plus peur », témoigne Jean-Éric Serveaux. Pour le directeur adjoint de Transdev Mayotte, société qui gère les bus scolaires Halo et dont le siège est à Dembéni, cette anecdote révèle en quoi le dispositif parents-relais est une réussite. Ce mercredi 23 octobre, trois associations, les parents relais, le principal adjoint du collège Zakia Madi, le préfet François-Xavier Bieuville et le maire de Dembéni, Moudjibou Saïdi, se sont retrouvés à la Maison pour tous de la commune pour renouveler le dispositif pour une deuxième année.
Désamorcer les conflits
Mis en place en 2023, il vise à empêcher les violences à la sortie des établissements scolaires entre les jeunes en particulier devant le lycée de Tsararano et le collège d’Iloni. Son objectif est également de responsabiliser les parents au fait que la sécurité de leurs enfants leur appartient. Soixante parents relais sont donc devant les écoles chaque jour de 5 h 30 à 7 h, pendant la pause du midi, et de 15 h 30 à 17 h 30 à la sortie des cours. « Les bénévoles ont pour but de désamorcer les conflits et de transmettre aux jeunes les valeurs de fraternité et de vivre-ensemble », souligne le maire de Dembéni. « Depuis un an, nous ne constatons plus de conflits aux abords du collège et du lycée et nous observons une baisse de la délinquance dans la commune de 5 % », précise-t-il. De son côté, Transdev Mayotte observe une baisse de l’ordre de 60 % des incivilités sur ses transports depuis le début du dispositif.
Une enveloppe de 30.000 euros
Celui-ci bénéficie du soutien de la préfecture de Mayotte, cette année, une enveloppe de 30.000 euros est allouée à la municipalité pour son renouvellement. Sur le terrain, il est mis en œuvre grâce à l’appui d’associations de la commune ; Malézi Ouvoimoja de Tsararano, La Bonne Marée d’Iloni et Tsissiria Hazi de Dembéni. François-Xavier Bieuville, préfet de Mayotte a salué le travail réalisé au cours de l’année passée. « Si nous refinançons le dispositif, c’est qu’il a fonctionné. Vous avez réussi car vous avez retisser le lien social », a-t-il félicité. Selon lui, le but est d’atteindre à terme « la paix civile, c’est-à-dire le fait de ne pas avoir peur à la sortie de la mosquée. Un état où on peut mener une vie normale en famille ou entre amis et se sentir bien ».
Pour y arriver, une action collective est nécessaire. « Cela passe par les forces de l’ordre mais aussi par l’éducation nationale, les parents et les associations », estime-t-il comme c’est le cas avec les parents-relais.
D’autres mesures du même genre ont vu le jour dans la commune au mois d’août. Grâce à la présence du dispositif, la collectivité a remarqué que les violences se sont déplacées au moment où les adultes n’étaient pas présents, soit la nuit. Pour l’empêcher, un autre système de restauration de la paix a été déployé avec soixante bénévoles qui se mobilisent chaque nuit de 21 h à 4 h 30 du matin. Il est encore au stade de l’expérimentation.
La collecte des déchets de nouveau pénalisée par une grève

Une prime non répartie équitablement entre tous les agents du Sidevam (le syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte) remet le feu aux poudres. Trois centres de collecte de déchets ménagers (Miréréni, Combani et Dzoumogné) ont été bloqués ce mercredi matin à l’appel de la fédération syndicale unitaire (FSU) qui promet d’intensifier son action à compter de ce jeudi et l’étendre à tout Mayotte. Le président du syndicat, Houssamoudine Abdallah, qualifie cette grève d’illégale mais laisse la porte entrouverte pour d’amples négociations.
Alors même qu’une résurgence du choléra est annoncée dans les îles voisines des Comores, et que la population mahoraise se remet à peine (depuis quelques semaines) des relents nauséabonds, de la prolifération des rongeurs et des risques sanitaires en pagaille, une nouvelle crise de ramassage des ordures ménagers s’invite dans l’actualité locale, cette semaine. En effet, une partie significative du personnel préposé à cette tâche est passé en action et a cessé le travail, au terme d’un préavis de grève déposé le 10 octobre dernier. Le mouvement trouve racine avec une prime RIFSEEP (pour régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) réclamée depuis 2014 et obtenue à l’issue de la dernière grève et qui serait très « inéquitablement » répartie selon les grévistes. Délégué général FSU au sein du Sidevam, Kassim Abdoul Bastoi dit « Michel » est l’une des figures de proue de cette contestation. « Nous avons été conviés à une séance de travail, jeudi dernier, pour décider des modalités de mise en place de la prime, sauf qu’à notre grand étonnement, nous avons constaté que le président, le directeur général des services et les autres directeurs n’avaient nullement besoin de nous. Ils avaient tout préparé entre eux, des montants de 1.500 à 1.700 euros ont été accordés à ces derniers par le président Houssamoudine Abdallah et le personnel de catégorie C n’a eu droit qu’à des miettes de 50 à 300 euros. Ils ont oublié que ces bureaucrates ne courent aucun risque de maladie ou d’épidémie contrairement aux agents de terrain et que c’est grâce à leur combativité lors du dernier mouvement social que cette prime a été acceptée ».
« Nous n’avons pas d’autre choix »
Le syndicaliste exprime un sentiment partagé par d’autres agents en grève qui se disent prêt à durcir leur mouvement jusqu’à ce que les responsables du Sidevam consentent à revenir à la table des négociations pour revoir leurs propositions. « Nous comprenons bien que notre action va pénaliser toute la population mahoraise, mais nous n’avons pas d’autre choix pour nous faire entendre de nos responsables », fait remarquer le délégué syndical, qui ajoute ne pas perdre de vue le risque de propagation des maladies en cas d’amoncellement des ordures ménagers en période de pluies. Joint par nos soins, le président du syndicat explique, pour sa part, différemment les choses. Selon lui, ces disparités de montant dans l’attribution de cette prime RIFSEEP sont d’ordre réglementaire et répond à une obligation d’appliquer les textes du décret national relatif à cette affaire, laquelle s’impose à la fonction publique d’État, à la territoriale et hospitalière. « C’est un régime indemnitaire complexe qui détermine un montant maximal et minimal à attribuer aux agents selon les catégories dont ils relèvent, A, B et C, en tenant compte aussi de critères internes », se défend-il. Houssamoudine Abdallah rappelle que cette prime se monte à 160.000 euros en totalité sur une masse salariale globale de 1,2 million d’euros. Il argue également que la mesure n’a pas été aisée à mettre en place car les différents Sivom (Nord, Sud, Est, Ouest et centre) qui ont fusionné en un seul Sidevam n’étaient pas régis de la même manière et qu’au regard de la situation, certains agents risquaient de ne percevoir aucun euro. « Nous nous sommes fait assister d’un cabinet spécialisé qui nous a fait une première proposition en septembre, soit un mois après la signature du protocole de fin de grève. Elle ne satisfaisait aucune des parties en présence et il a fallu la retravailler pour obtenir une nouvelle mouture, dans le respect du calendrier que le Sidevam avait négocié avec organisations syndicales, le 30 août, à la levée de la dernière grève ».
Toujours selon ses déclarations, c’est dans cette impérieuse nécessité que le comité territorial social (instance consultative) a été convoqué le 9 octobre afin de permettre, ensuite, aux élus de la structure intercommunale de délibérer, sachant que les parties en présence avaient convenu en le 30 août d’une mise en place de cette prime le 1er janvier 2025 au plus tard. « Cette grève est illégale dans la mesure où le protocole d’accord signé par les syndicats non-grévistes indique bien que les discussions allaient se poursuivre sans mouvement de grève. C’est juste une méthode pour nous mettre en difficulté, la plupart des agents engagés dans ce mouvement ne savent pas pourquoi ils font grève. D’autant plus qu’auparavant, nous avons entamé un travail profond individuellement sur chaque cas », rajoute le président du syndicat. Outre une prime de 65 euros versé à chaque agent fin août dernier, il explique que tout le monde est gagnant dans cette affaire car la prime est de 300 euros minimum par agent. Il estime qu’il n’y avait pas nécessité d’un préavis de grève le 10 octobre courant dans la mesure où la porte reste encore ouverte à tous pour négocier.
Ainsi, ils étaient dix agents à bloquer le centre de collecte de déchets à Miréréni et Combani, ce mercredi, et quinze à Dzoumogné. Sur ce dernier lieu, le personnel non-gréviste s’est trouvé coincé sur le site et a été contraint de faire appel à la gendarmerie vers 10 heures pour faire rouvrir l’accès. Les grévistes promettent de durcir leurs actions à compter de ce jeudi et n’exclut pas d’étendre la fermeture à tous les sites de collecte de l’île. Affaire à suivre…
« Les bienfaits du sport sur la santé mentale sont innombrables »

Dans le cadre des « Semaines d’information sur la santé mentale », le centre hospitalier de Mayotte (CHM), avec l’Agence régionale de Santé (ARS), a organisé une conférence sur le rapport entre le bien être corporel et physique. Pour mieux comprendre le lien, mais aussi pour adopter les bons réflexes.
« Se prendre la tête », « en avoir plein le dos », « rester sans voix ». Toutes ces expressions quotidiennes de la langue française reflètent les liens entre le corps et l’esprit, le physique et le psychique. Elles sont prises pour exemple lors de la conférence sur la santé mentale et le sport, qui s’est tenue toute la journée du mercredi 23 octobre au sein de l’hémicycle Younoussa-Bamana à Mamoudzou. « Quand on pense aux bienfaits du sport sur la santé, on pense surtout à ceux physiques. Mais on pense moins aux bienfaits sur la santé mentale, alors qu’ils sont innombrables », souligne la docteure Virginie Briard, pédopsychiatre au centre hospitalier de Mayotte (CHM). L’activité physique permet la libération naturelle de molécules, les endorphines, qui procurent un sentiment de plaisir et de bien-être. « Et personne n’a d’excuse », martèle la professionnelle de santé, rappelant que le sport peut être adapté aux personnalités et aux particularités de chacun.
Problème de sédentarité
En France, 70 % des adolescents de 15 ans pratiquent du sport (données d’une étude de 2023 de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire). Un chiffre en augmentation par rapport aux années précédentes. Et la promotion du sport est d’ailleurs la grande cause nationale de 2024, impulsée par la tenue des Jeux olympiques et paralympiques. La campagne les « Semaines d’information sur la santé mentale » (SISM) a fait de la mobilité son thème pour cette année. « Nous n’avons pas choisi le thème, qui est national, mais je le trouve particulièrement adapté à Mayotte », estime la pédopsychiatre, qui pointe une problématique de sédentarité sur l’île, et des complications liée au diabète et aux maladies cardiovasculaires. « La culture du sport est de plus en plus présente, avec les jeunes qui pratiquent à l’école. Mais avec l’insécurité, le manque d’infrastructures et le paysage accidenté de l’île, tout se fait en voiture même si c’est à dix minutes à pied », constate Virginie Briard. Elle veut que l’événement permette de rappeler que « notre corps va bien aussi parce que notre mental suit ».
Modération et régularité
C’est une problématique qu’elle aborde lors de ses consultations et au sein du centre médico-psychologique pour enfants et adolescents (CMPEA) et via l’unité mobile de pédopsychiatrie (UMPP), créée en 2023. Ramener la thématique de la santé mentale et la lier au sport, c’est aussi discuter du terme en lui-même. L’infirmier Philippe Portet tient à souligner que sa définition est récente, et qu’elle n’inclut pas forcément une maladie ou un trouble. Il s’appuie sur la définition de l’organisation mondiale de la santé (OMS), « un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel face aux difficultés normales de la vie ». Il questionne le nouvel équilibre à trouver entre sport et santé mentale, « nos grands-parents et nos arrière-grands-parents marchaient plus que nous. Face à nos nouveaux modes de vie, plus sédentaires, il faut trouver un équilibre. Le sport d’aujourd’hui n’est pas le sport d’hier ». Natation, yoga, courses à pied, tir à l’arc… Tous les sports sont bons pour en tirer des bienfaits comme la sociabilisation, le dépassement de soi, un meilleur sommeil, « mais seulement s’ils sont pratiqués de manière modérée et régulière ». Lui et sa collègue Echata Ibrahim n’occultent pas les quelques effets négatifs du sport, qui ont trait surtout aux sportifs de haut-niveau, comme la dépendance à la pratique ou tout simplement la chute. Mais il tient à rassurer l’audience. « À partir du moment où il y a une activité, il y a des dangers. Même en prenant sa douche, on peut tomber », ironise l’infirmier.
La santé mentale, « l’affaire de tous »
Anissati écoute avec attention les professionnels échanger. Professeure dans le secondaire, elle assiste à la conférence pour savoir comment agir « en tant qu’enseignante, mais aussi maman de deux enfants ». Pour elle, « la santé mentale est l’affaire de tous, pas seulement des gens malades ». Si, bien sûr, les professionnels autour de la table rappellent régulièrement que le sport n’est pas le remède miracle à une dépression qui touche 20 % de la population mahoraise selon les chiffres de 2019, il aide à accompagner leurs patients dans leurs soins. « Par exemple, on va encourager à faire de la boxe pour extérioriser un débordement de colère. C’est sans risque pour la personne et pour autrui », explique Sandra Fougeras, psychologue au CMPEA. « On les pousse à faire du sport, mais ce n’est pas toujours faisable. Beaucoup vont seulement en cours et rentrent à la maison. Leurs parents ne les laissent pas forcément sortir, par peur. Alors on essaie aussi de sensibiliser la famille », poursuit la jeune femme. Elle et sa collègue Sarah Gawinowski envisagent de lancer des groupes de danses, de yoga, de médiation pour amener les adolescents à compléter leurs suivis au CMPEA.
La connexion internet s’accélère à Ouangani
« L’accès à une connexion rapide et fiable est devenu aussi essentiel que celui à l’eau et l’électricité », insiste Ali-Powell Souffou, conseiller municipal délégué au numérique de Ouangani, lors de l’inauguration du nouveau nœud de raccordement d’abonnés (NRA) installé par Orange, à Kahani, à proximité du lycée. Ce mercredi matin, cette nouvelle installation visant à accélérer la connexion internet a été célébrée comme un réel outil pour le développement de la commune. « Cela offre des perspectives intéressantes pour l’activité économique locale en favorisant l’utilisation du numérique par les entreprises et en facilitant le télétravail », indique Kassim Adinani, directeur de la relation avec les collectivités locales d’Orange Mayotte.
La commune est désormais dotée de NRA à Kahani et Ouangani, mais aussi d’une nouvelle antenne 4G+, le tout financé par les fonds propres d’Orange. De quoi désenclaver la ville numériquement, qui sort d’un réseau saturé à 90%. « À la mairie, internet ne fonctionnait pas », confie le conseiller municipal qui a initié ce projet en 2020, constatant le débit bien trop faible offert à la population de la commune. Alors que le Département est en train d’attribuer le marché FTTH (“Fiber to the home” ou “fibre optique jusqu’au domicile” en français) à Mayotte, ces nouveaux équipements permettront à Ouangani de patienter et surtout d’avoir déjà les installations aptes pour accueillir la fibre optique.
Un appel à témoignage sur la double culture pour une exposition
En lien avec le spectacle « Mémoires invisibles (ou la part manquante) » qui aura lieu le 22 novembre, un projet de résidence photographique, « Entre deux rives », aura lieu au pôle culturel de Chirongui avec le photographe Miquel Dewever-Plana et le metteur en scène Paul N’Guyen. Pour ceux qui souhaiteraient participer au projet et témoigner, les seules conditions sont d’avoir une double culture et être âgé de plus de 15 ans. Les portraits réalisés seront exposés lors des représentations du spectacle les 21-22 novembre, au pôle culturel, accompagnés d’un extrait audio de l’entretien réalisé avec Paul N’Guyen. Si vous êtes intéressés pour y participer, vous pouvez contacter le pôle par mail : communication-poleculturel@chirongui.yt ou par téléphone au 06 39 72 25 67.
L’association Hippocampe à la semaine « Culture du monde 2024 »
L’association Hippocampe 976 est partie avec seize jeunes de Mayotte pour participer à la semaine interculturelle « Culture du monde 2024 » à Aurillac dans le Cantal. L’objectif est de favoriser les échanges culturels à l’échelle nationale et de promouvoir la culture mahoraise. Ils vont animer un atelier de fabrication de l’instrument « Machevé » utilisé lors du shakasha, une danse mahoraise, et de « M’kayamba ». Ils présentent également différents mets locaux, comme le samoussa, et des danses traditionnelles mahoraises.
Biodiversité : les Naturalistes de Mayotte appellent à « agir vite »
La seizième conférence des parties (COP) sur la biodiversité s’est ouverte le 21 octobre à Cali en Colombie, avec tous les pays membres des Nations unies. Dans un communiqué, l’association des Naturalistes de Mayotte appelle à l’action : « il faut agir, et vite ! Faute de quoi la riche biodiversité de Mayotte sera partie en fumée d’ici 2050 ». Si elle souligne la création de la réserve naturelle des forêts (mai 2021) et la protection des plages de pontes de tortues (février 2022), elle déplore le manque de protection des zones peu ou pas protégées comme les presqu’îles de Saziley ou d’Handréma et les îlots de Mtsamboro ou Karoni.
Un marché agricole et d’artisanat du Sud ce samedi à Musicale plage
Dans le cadre de son projet alimentaire territorial, la communauté de communes du Sud en collaboration avec les communes de Bandrélé, Bouéni, Chirongui, et Kani-Kéli, organise un marché agricole et d’artisanat du Sud, ce samedi 26 octobre, dans la commune de Bandrélé, de 8h à 13h, à Musicale plage.
Des produits locaux : fruits, légumes, plantes, sel et épices seront en vente mais aussi des produits d’artisanat : décoration, ustensiles de cuisine, broderies… ainsi que la nourriture traditionnelle : plats, jus, gâteaux, achards.
Crise de l’eau : des coupures non prévues à Mamoudzou et Koungou ce mercredi
Les réservoirs de distribution étant peu remplis, ce mercredi matin, « suite à un incident technique sur un pompage », la Société mahoraise des eaux (SMAE) a dû procéder à des coupures d’eau imprévues dans le nord-est de Grande-Terre. Dès 10h, M’tsapéré et Majicavo-Koropa n’étaient plus alimentés, et ce jusqu’à 16h. Pour les villages de Passamaïnty (Gnambotiti), Kawéni et Koungou, la coupure prévue normalement à 14h était avancée à midi.
Accident cardio-vasculaire : une journée dédiée à Pamandzi
Le centre hospitalier de Mayotte, le conseil départemental de Mayotte, le comité régional olympique et sportif (Cros), le prestataire d’aide à domicile Eprodom, Maydom, le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) et la commune de Dzaoudzi-Labattoir et la ville de Pamandzi s’associe pour la journée mahoraise de l’accident vasculaire cérébral (AVC). Un cycle de conférences est prévu ce mardi 29 octobre, de 8h à 13h30 au SSR de Pamandzi. L’entrée est gratuite.
Fête du sport à la plage de Sohoa
Le comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte organise la fête du sport 2024, le samedi 2 novembre, à la plage de Soha, de 7h à 16h. Gratuit et ouvert à tous. Une randonnée de six kilomètres est prévue dès 7h30. Informations et inscriptions au 07 66 79 77 60.
« Le message des Mahoraises et des Mahorais est très clair et constant »
Suscitant l’émoi sur les réseaux sociaux, la vidéo d’une famille agressée à Koungou, le vendredi 11 octobre, a déclenché un sentiment de colère parmi les collectifs mahorais. Dans une lettre, ce jeudi, François-Xavier Bieuville indique que l’enquête a pu déterminer qui étaient les auteurs et permis de remettre la main sur le téléphone portable dérobé. Le préfet de Mayotte y défend également son bilan à quelques heures d’une nouvelle conférence de sécurité avec les élus.
C’est une agression qui a vite tournée sur les réseaux sociaux et rappelée à quel point la sécurité peut rester fragile à Mayotte. Dans la scène filmée, le 11 octobre, à Koungou, on voit des personnes masquées et armées de machettes racketter des automobilistes en plein jour et au milieu du village. Le collectif des citoyens de Mayotte 2018 a, dès le lundi suivant, bloqué le bureau des étrangers de la préfecture de Mayotte, à Mamoudzou, estimant que la régularisation de titres de séjour à Mayotte encourage la violence. « Comme toute agression, elle est traumatisante pour la victime et son entourage et elle est inacceptable. J’ai ainsi demandé aux forces de gendarmerie de déployer leur action le jour même dans la commune », rappelle pour sa part le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, dans une lettre adressée « aux Mahoraises et aux Mahorais », ce jeudi.
Cette réaction a porté ses fruits, car « le téléphone dérobé a été retrouvé ce mercredi 23 octobre, je remettrai ce téléphone en mains propres à notre compatriote dans les prochains jours ». Si les détails de l’interpellation des auteurs n’ont pas été donnés, il félicite la gendarmerie « pour son remarquable professionnalisme et son engagement ». Il défend également son bilan en matière de sécurité, se disant être à l’écoute de la population mahoraise. « Le message des Mahoraises et des Mahorais est très clair et constant : les Mahoraises et les Mahorais ne veulent pas d’un préfet qui commente les violences, ils veulent un préfet qui agit pour améliorer leur quotidien », fait-il valoir. Dans un courrier envoyé récemment au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, la députée mahoraise Anchya Bamana déplorait ainsi « des assassinats qui se banalisent, sous le silence du représentant de l’État localement ».
Des faits de violence en baisse
Le délégué du gouvernement insiste sur une baisse de la délinquance générale et des faits de violence sur l’île. « Ils sont en baisse pour la première fois à Mayotte (-5,8% en 2024) », fait-il remarquer, avant une conférence de la sécurité prévue ce jeudi matin avec les élus mahorais. Il déplore toutefois une hausse des violences intrafamiliales et sexuelles (+4%) et du nombre de morts sur les routes. Il voit dans la baisse de la délinquance, les résultats des GPO (groupements participatifs opérationnels), ces comités où se mêlent élus, associations, forces de l’ordre, polices municipales et services de l’État pour faire remonter les informations et permettre de monter des actions ciblées. Cela peut être à l’échelle d’un village ou d’un quartier. « L’efficacité du GPO de Koungou est aujourd’hui démontrée : je remercie ainsi celles et ceux qui ont appuyé les forces de gendarmerie dans leur enquête. Leur anonymat est garanti. Grâce à ce type d’instances un délinquant, même masqué, pourra être retrouvé », prévient-il.
Il compte d’ailleurs aller plus loin « en invitant mes compatriotes à rejoindre cet effort collectif pour l’avenir de notre département, en notamment dans chaque village au sein des GPO existants ou en cours de création. Chaque citoyen est contributeur de la sécurité à Mayotte ».
Usine à Miréréni : la municipalité de Tsingoni défend le projet
Ce lundi, des riverains du village de Miréréni ont bloqué l’accès au chantier à l’entrée du village. Ils protestaient ainsi contre l’implantation d’une usine d’embouteillage, un projet porté par une société de Théophane « Guito » Narayanin. Ils s’estiment floués par la municipalité quant au plan initial de faire « une zone d’activités commerciales ». Ce mardi, via un communiqué du maire Hamada Issilamou, la mairie « tient à rappeler que ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs de développement de cette zone qui a vocation à accueillir des initiatives économiques (industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale, etc…) et susceptibles de dynamiser notre territoire et de créer de l’emploi (N.D.L.R. une cinquantaine de postes sont prévus pour l’usine) ». Pour lui, l’usine de l’homme d’affaires réunionnais rentre donc tout à fait dans les objectifs de la municipalité et se montre ouvert à accueillir d’autres porteurs de projet intéressés par ce site. I invite également « les manifestants et l’ensemble de la population à l’apaisement et à la compréhension ». Comme notre article de ce mardi le rappelle, une nouvelle réunion est prévue ce vendredi entre élus et les riverains.
Un mercredi mouvementé prévu à l’aéroport de Pamandzi

Un mouvement de grève à l’appel de deux syndicats (FO et CGT-Ma) complique l’activité de Mayotte Air Service (MAS) à l’aéroport de Pamandzi, depuis lundi. Issus des trois branches (aviation, sureté et services), les 80 grévistes sur « le pied de guerre » promettent une journée cauchemardesque aux usagers de la plateforme aéroportuaire à compter de ce mercredi.