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Edito. Ce que j’en pense… La France doit retrouver sa joie de vivre

 

Il ne fallait pas choquer, il a fallu accepter beaucoup de compromis(sions). Il y a eu la real polititik, puis le pragmatisme érigé en mode de gestion politique et diplomatique. Il y a eu la crise, qui a obligé à baisser la culotte pour quelques contrats d’exportations… Puis certains y ont pris goût, ne se sont plus aperçus des dégâts que cela engendrait ou engendrerait. Et ainsi allait le monde.

On commerçait avec des dictatures, on pillait des pays, on vendait des armes à des ennemis potentiels, on acceptait des zones de non-droit aux portes de nos villes, on communautarisait sans gêne, on oubliait nos principes, nos valeurs. Et plutôt que de résoudre les problèmes à la source, on essayait, tels des pompiers pyromanes, de mater des soulèvements ponctuels dans les banlieues, des colères trop longtemps contenues d’altermondialistes ou d’écologistes, des manifestations d’agriculteurs excédés, de routiers, de taximen…

Par manque de courage, on a accepté beaucoup trop de dérapages, d’excès, de dérives. Par manque de vision, d’ambitions, on a accepté trop souvent de suivre aveuglément des “alliés” dans des combats qui n’étaient pas les nôtres, ni dans nos valeurs.

Le lobby des vendeurs d’armes américains est très puissant. Il maintient, entretient ou provoque des zones de tension, de guerre loin de ses frontières, pour vendre ses armes. Il provoque des révolutions aux portes de l’Europe et les abandonne, soutient des régimes extrémistes, des dictatures, pour des raisons financières, pétrolières, ou pour maintenir des “points chauds” et semble se complaire dans cette ambiance de guerre permanente, larvée. Une fois les destructions télévisées terminées, les équipes de bâtisseurs arrivent. Une fois le chaos installé, les groupes de sécurité privée se mettent en place, chèrement, longtemps.

Ce n’est pas notre façon de faire, de concevoir la vie sur terre, avec nos voisins. Nous n’avons pas osé souvent le dire, sinon une fois à l’Onu. Nous sommes espionnés, nos grandes entreprises pillées par des réseaux à l’échelon mondial. Alors oui, il faut se défendre, se protéger, mais pas au prix du renoncement à notre liberté, comme d’autres l’acceptent.

Au nom de l’ultra-libéralisme, nous avons accepté d’importer beaucoup de ce qui nous entoure de Chine, sans imposer de normes sociales ou environnementales, qui auraient pu améliorer le sort de notre planète. Nous aurions pu, du le faire. L’Europe aurait pu n’accepter les importations que de pays, ou d’entreprises labellisés, et inciter les autres à le faire, contribuant à améliorer la situation sur la planète.

Au nom de l’amitié transatlantique, nous avons suivi les Américains dans des guerres, loin de chez eux, mais à nos portes, contre des peuples amis, ou tout au moins qui n’étaient pas ennemis. Les révolutions arabes ont été soutenues parfois, combattues violemment ailleurs, suivant des intérêts qui ne correspondaient pas à nos valeurs. Seule la Tunisie, prix Nobel de la Paix, s’en sort comme elle peut, et elle a besoin de nos soutiens.

La politique africaine de la France, la politique arabe de la France pouvaient s’appuyer sur des relations étroites, historiques, sincères. Les valeurs universalistes de notre pays, de fraternité, de paix, de tolérance, de liberté, étaient reconnues, appréciées, respectées. Nous sommes désormais un pays guerrier, interventionniste. Nous avons privilégié les vendeurs d’armes va-t-en-guerre, plutôt que les diplomates et autres spécialistes reconnus. Nous avons quasiment cessé la coopération technique, dans l’éducation, la culture, au profit d’interventions belliqueuses bien plus dangereuses, et coûteuses. Et surtout cela nous positionne comme des cibles privilégiées de ces extrémistes, qui naissent et grandissent dans la misère de pays ruinés, sans éducation, dans des zones en guerre. Ils sont des cibles faciles de propagandistes djihadistes qui leur parlent d’héroïsme, de vierges et de paradis.

La position géographique de la France, son histoire, au croisement des peuples d’Europe, de Méditerranée, d’Afrique, l’accueil de réfugiés vietnamiens, chiliens, iraniens, qui ont forgé notre population, notre métissage, nous avaient placé naturellement dans cette posture, dans cette situation de négociateur, de faiseur de paix. La France est et doit rester un pays ouvert, de tolérance, de liberté, de vie. Nous basculons dans la guerre et on devrait s’en satisfaire, s’en accommoder ?…

Je ne souhaite pas laisser à nos enfants une planète au bord de l’asphyxie, polluée, réchauffée, et en guerre. Nous devons faire taire les fusils, par la raison, par l’éducation, par la laïcité, par les échanges. Nous en sortirons grandis. Si nous répondons aux armes par les armes, nous entrons dans le jeu des terroristes, des extrémistes et nous risquons de devoir pleurer encore et encore la mort d’innocents.

La France doit retrouver sa place, ses valeurs, sa liberté de parole, son courage, sa joie de vivre.

 

Laurent Canavate

ATTENTATS. La Marseillaise a rassemblé les Mahorais

Nous sommes Paris ! Nous sommes Paris ! Nous sommes à Paris !”, a scandé Mohamed Nassur El Mamouni, le porte-parole des Cadis de Mayotte, invitant la foule à en faire de même. Samedi, l’intersyndicale suspendait son mouvement de grève générale et invitait par là même occasion les Mahorais à se rassembler place de la République à Mamoudzou, pour observer une minute de silence en mémoire aux victimes des attentats de Paris. Hier donc, une petite centaine de personnes étaient réunis à ces fins, parmi lesquels des élus, mais aussi les représentants des diverses communautés de l’île. C’est Rivo, secrétaire général du SNUipp, qui s’est exprimé le premier, exprimant la volonté des Mahorais de “Montrer qu’à Mayotte, et malgré nos différences, nous sommes tous des républicains.” S’en est suivie une minute de silence. Le porte-parole des Cadis a ensuite pris la parole : “Quelle belle image que de voir ensemble, réunis, les représentants de nos religions”, s’est-il satisfait avant de rendre hommage aux victimes de vendredi dernier, “Victimes de la barbarie de ceux qui se réclament d’une religion qu’ils ne représentent absolument pas. Nous allons faire ce que nous faisons depuis des siècles : prier pour que nous soyons tous protégés ici.” Un second cadi a ensuite engagé un doua, une prière appelant à la protection.

Ce fût ensuite au tour du pasteur de s’exprimer, représentant l’église protestante de Mayotte : “C’est une bénédiction de pouvoir montrer ici, avec mes amis cadis et prêtres, notre solidarité avec la Nation. Une solidarité entre les religions aussi, avec l’amour et l’amitié, car aucune religion n’accepte ce qu’il s’est passé. Mayotte montre que nous pouvons être tous ensemble dans la République.” Les catholiques se sont aussi exprimés aussi par la voix du prêtre de Notre-Dame-de-Fatima, appelant à “Continuer ensemble de porter un message d’espérance, dans la liberté et la justice.”

Enfin, la communauté indienne avait également tenu à être présente : “Nous sommes tous choqués par ces actes barbares, et nous voulions exprimer notre solidarité avec la République. Toutes les religions prônent l’amour et la fraternité”, at- elle souligné, avant que le cadi ne reprenne la parole pour conclure “Toutes les religions ici parlent d’une seule voix.”

Le rassemblement s’est achevé par une Marseillaise reprise à vive voix par chacun des participants.

G.V

La radicalisation dans le viseur des cadis

Au cours de ce rassemblement, il a été décidé de tenir une minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Paris. Les cadis feront une Fatiha, invocation religieuse pour protéger le pays de cette “maladie” de la radicalisation islamiste. En réunion hier, les cadis ont aussi évoqué les actions à entreprendre pour éviter la radicalisation et suivre les directives du ministre de l’Intérieur.

Une de leur proposition consiste à répertorier les “mosquées sauvages”, qui prolifèrent en marge des villages. Un cas s’est présenté il y a quelques mois à M’tsangamouji. Les habitants ont fini par reprendre les choses en main et à détruire la mosquée, tenues par des étrangers et qui faisait de l’ombre à la Mosquée du vendredi du village. Plus récemment, un autre lieu de culte a été détruit à Dzoumogné. Il s’agissait, d’après les cadis, d’un lieu d’enseignement de la religion, dans lequel s’était peu à peu aménagée une salle de prière qui avait pris des proportions importantes.

Sans dénoncer un lieu de radicalisation, les cadis ont tout de même fustigé l’édification de ce lieu d’enseignement par de “prétendus fundis” comoriens qui dénigraient ouvertement les imams mahorais. Pour le porte-parole du Grand Cadi, Mohamed Nassur El Mamouni, il y a à Mayotte “des lieux d’enseignement clandestin qui ne doivent plus exister”. “Ces lieux sont devenus des lieux de commerce où les fundis en profitent pour se faire rémunérer ou trouver une épouse pour obtenir des papiers”. Souvent dans les villages “bis”, construits par les migrants comoriens à la marge des villages, des lieux de cultes sauvages sont bâtis qui restent hors de contrôle, en termes d’enseignement coranique, de fonctionnement, de messages religieux.

Pour distinguer les mosquées officielles des mosquées clandestines, 4 critères ont été établis par les cadis. D’abord, le “respect des démarches administratives pour l’enregistrement du lieu de culte”, ce qui comprend aussi “l’identification foncière” du lieu de culte. En second, La construction d’une mosquée doit faire l’objet d’un “consensus au sein de la population du village ou du quartier concerné”. En troisième, les cadis reconnaissent comme mosquée, un lieu dans lequel se déroulent les 5 prières quotidiennes. Enfin, le lieu doit respecter les principes de l’enseignement coranique, doit “partager des valeurs de respect d’autrui” et doit “participer à favoriser la paix sociale”.

Entre 250 et 260 mosquées officielles ont été recensées sur le territoire de Mayotte par les cadis. Ils entendent relayer le message du ministre de l’Intérieur sur les dangers de la radicalisation.

Adrien Theilleux

Éducation – Trois Mahorais sur quatre sans diplôme

En 2014, 100 400 Mahorais de 15 ans ou plus ont quitté le système scolaire ou n’ont jamais été scolarisés. Les trois quarts d’entre eux n’ont pas de diplôme qualifiant, soit deux fois plus qu’en métropole. En outre, 36 % des Mahorais en âge de travailler n’ont jamais été scolarisés.

Le niveau de diplôme varie selon l’origine des Mahorais

Le niveau de formation dépend fortement de l’origine. Près de la moitié des Mahorais âgés de 15 ans ou plus ayant terminé leurs études sont nés à Madagascar ou aux Comores ; Parmi eux, neuf sur dix n’ont pas de diplôme. Pour les Mahorais nés sur le territoire, la part des non-diplômés est inférieure, mais reste importante (68 %). Une scolarisation plus limitée des natifs de Madagascar et des Comores explique en partie cet écart : 47 % n’ont pas été scolarisés contre 31 % des natifs de Mayotte. Les autres personnes, principalement nées en métropole, ont un niveau de diplôme particulièrement élevé : deux tiers d’entre elles sont diplômées du supérieur. Elles représentent néanmoins une faible part de la population mahoraise (9 %). Comme en métropole, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à ne pas avoir de diplôme (76 % contre 70 %), parce qu’elles ont été moins scolarisées. En cinq ans, la part des diplômés a nettement augmenté, passant de 19 % en 2009 à 27 % en 2014. Cette hausse provient des jeunes natifs de Mayotte, bien plus souvent diplômés que leurs aînés : deux tiers des natifs âgés de 25 à 34 ans ont un diplôme contre un tiers entre 35 et 44 ans. Les jeunes femmes sont autant diplômées que les jeunes hommes.

Pour les diplômés, un accès à l’emploi équivaut à la métropole

La scolarisation à Mayotte s’est fortement intensifiée suite au développement des infrastructures scolaires à partir des années 1980. Ainsi, neuf Mahorais sur dix âgés de 20 à 24 ans sont allés à l’école primaire, contre sept sur dix de 40 à 44 ans et cinq sur dix de 50 à 54 ans. Cependant, l’arrêt de la scolarité dès le primaire reste encore élevé. Ainsi, seuls sept Mahorais sur dix âgés de 20-24 ans sont allés au collège. Le marché du travail est peu développé à Mayotte : seulement un tiers des personnes en âge de travailler occupent un emploi. Toutefois, le niveau de formation conditionne fortement l’insertion professionnelle. Même sans l’obtention d’un diplôme, la scolarisation multiplie déjà par deux les chances d’être en emploi (41 % contre 24 %). Le taux d’emploi croît ensuite avec le niveau de diplôme : de 58 % pour les titulaires d’un CAP ou d’un BEP à 85 % pour les diplômés de l’enseignement supérieur. À niveau de diplôme équivalent, les Mahorais ont autant de chances d’être en emploi que les métropolitains. Du fait de sa rareté, le diplôme est très valorisé à Mayotte. Le taux d’emploi des Mahorais diplômés du supérieur dépasse même celui de leurs homologues de métropole. Ces diplômés du supérieur, souvent natifs de métropole, arrivent en effet fréquemment à Mayotte en ayant déjà un emploi.

Cependant, avec l’élévation globale du niveau de formation, la valeur du diplôme tend à diminuer dans le temps. Par exemple, 58 % des détenteurs d’un CAP /BEP sont en emploi en 2014 contre 73 % en 2009.

Foire agricole ; Une 3ème édition qui a essayé de tenir son rang

L’occasion pour de nombreux agriculteurs mahorais d’exposer leurs produits et montrer leurs savoir-faire. Cette manifestation est organisée avec la collaboration de la Direction de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt (DAA F), du Conseil départemental, des organisations professionnelles et du centre de formation DAESA. L’organisation de ce salon s’inscrit dans le droit fil de la valorisation de la diversité et de la richesse du secteur primaire. Son objectif est de promouvoir l’agriculture, l’aquaculture et la pêche. Le public a été sensibilisé au potentiel et aux atouts de l’élevage, du maraîchage, de l’aquaculture, de la pêche et de la transformation des produits de la terre et de la mer.

On souhaite que cet événement s’inscrive dans la durée et devienne un événement incontournable de Mayotte”, a souligné Mouslim Payet, le président de la CA PAM, la Chambre d’Agriculture, de la Pêche et de l’aquaculture de Mayotte, lors de l’induration officielle. “Aujourd’hui, on est vendredi et en plus de la grève il n’y a pas grand monde. Les gens ont peur de quitter leurs maisons par peur d’être bloqués. Je m’attends à plus de monde demain (NDLR : samedi dernier), mais j’ai déjà réalisé quelques bonnes affaires, car des personnes ont visité mon stand, poser des questions et fait quelques achats”, dit Saanli Ahmed, de la société EAR La flore de Mayotte basée à Mtsangamouji.

L’agriculture mahoraise demeure marquée par son caractère traditionnel, mais s’ouvre résolument à la modernité. Ces journées ont été l’occasion idéale pour découvrir le travail acharné de ses acteurs pour son développement et son cheminement vers la professionnalisation. Plusieurs temps forts ponctués d’espaces de dialogue (conférences, tables rondes) ont été au programme. Des invités de la région (Madagascar, Comores, La Réunion, République démocratique du Congo, Rwanda) sont venus rejoindre leurs homologues locaux pour partager leurs retours d’expérience autour de diverses thématiques liées à l’innovation dans le secteur. “Je trouve que tout est bien organisé. Les gens peuvent se restaurer sur place et les stands sont assez divers et variés donc tout est bien”, dit avec joie Virginie, touriste à Mayotte depuis 15 jours.

Je pense qu’il y aura plus de monde ce week-end. Aujourd’hui, il n’y a pas beaucoup de passage de gens de l’extérieur ça nous donc permis de faire un tour et il y a de très belles choses à voir”, explique Annie Iyamuremye, créatrice de bijoux de fantaisie et dirigeante de l’entreprise l’atelier d’Aiyam situé à Tsoundzou. Une centaine d’exposants répartis dans 52 stands ont répondu présents. Outre les espaces destinés aux agriculteurs, pêcheurs et aquaculteurs, des lieux dédiés à des partenaires professionnels étaient également visibles (artisanat, banque, assurance, automobile, matériel agricole, mécanisme agricole, tourisme vert, tourisme terrestre et nautique, restauration, protection de l’environnement).

Oirdi Anli

Mayotte, solidaire avec Paris

Les mines sont fermées, la tristesse et la colère sont palpables. Seuls les bruits du vent et de la circulation se faisaient entendre lors d’une minute de silence symbolique tenue par environ 300 îliens. En ce premier jour de deuil national, ils se sont rassemblés Place de la République pour dire « stop au terrorisme » et afficher leur soutien aux victimes et à leurs familles. Parmi eux, des proches ou des amis étaient à Paris au moment des faits mais fort heureusement aucune victime n’est à déplorer de leur côté. Une chance que d’autres n’ont pas eu… « Ce qui m’a frappé, c’est qu’à travers ces actes de terrorisme, on se soit attaqué en grande partie à la jeunesse », explique en sanglot l’un des participants. En effet, nombreuses étaient les victimes âgées entre 20 et 30 ans sortis boire un verre, assister à un concert ou un match de foot.

Des réfugiés syriens s’associent à la mobilisation

Lors de cette mobilisation, les profils divers et variés se mélangeaient. Musulmans, chrétiens ou encore athées, ils ont répondu présents aux appels qui circulaient sur les réseaux sociaux et par textos. Ils sont à l’image de cette France black-blanc-beur. Parmi eux figuraient notamment des réfugiés syriens qui tenaient à témoigner de leur tristesse et de leur opposition au fanatisme religieux. « Ces gens qui ont commis ces meurtres ne sont pas des musulmans, ils ne sont même pas des êtres humains », lance Tammam 50 ans, qui a fuit la guerre dans son pays il y a 5 mois. Son compatriote Dahli, 28 ans partage la même opinion: « ce qui est arrivé à Paris c’est ce que nous avons fui chez nous ». Originaires d’Homs et Alep, ils sont respectivement ingénieur et enseignant, ils n’ont qu’un seul souhait : s’intégrer et pouvoir travailler. Le plus jeune a déjà obtenu un contrat dans une association tandis que son aîné attend toujours d’obtenir son titre de séjour.

Touchés dans leur cœur par les événements de Paris, ils comptent se joindre à un nouveau rassemblement pacifique initié par les syndicats professionnels. Il se tiendra le 21 novembre prochain encore place de la République pour que l’île manifeste une fois de plus son soutien aux familles de nombreux innocents tombés sous les balles de la barbarie.

Gauthier Dupraz

Beach Pétanque. Une 2ème édition plus que réussie

Il y avait du niveau durant la compétition, les meilleurs boulistes de l’île ayant, comme prévu, répondu à l’appel des organisateurs, la société mahoraise de presse (Somapresse) en partenariat avec le comité départemental de pétanque de Mayotte (CDPM). La finale s’est jouée entre deux doublettes à la pratique affirmée : une opposition entre la Petite Terre et la Grande Terre qui plus est. Avec d’un côté, l’équipe du Pétanque Club de Pamandzi conduite par Azad Radjabaly et de l’autre, Dèze et Salim de la Boule au But de Mamoudzou.

En étant menée 10-0 après trois manches, dans une partie à treize points, la doublette du PCP a failli faire Fanny. Mais elle s’est ensuite remuée et, dans les quatre manches suivantes a réduit l’écart à 11-5. Le duo de la BBM n’a pas tremblé et s’est finalement imposé 13 à 5, sous les acclamations des grands terriens – pour beaucoup membres du club de Mamoudzou – présents autour de cette finale. Dèze et Salim remportent ainsi la deuxième édition de la Beach Pétanque et les deux billets d’avion en jeu offerts par la Somapresse. Ils pourront voyager sur une destination de leur choix avec la compagnie Ewa. Ce n’est pas tout : les deux vainqueurs se sont vu remettre un bon d’achat Intersport de 100 euros chacun.

Avec un bon d’achat similaire, un abonnement d’un an à Flash Infos et le Hors série des 15 ans de Mayotte Hebdo, les finalistes ont aussi été récompensés pour leur beau parcours. C’est autant que le vainqueur de la consolante. La doublette finaliste de la consolante, elle, est repartie avec le bon d’achat Intersport et le Hors série. La lumière du jour pouvait alors disparaître sur la plage de Bambo Est, après une grande journée de pétanque et d’animations diverses… Elle avait démarrée tôt le matin par le nettoyage d’une plage tristement sale, par l’association environnementale de Bandrélé, Messo, aidée par les participants et membres organisateurs de la Beach Pétanque. Elle s’est poursuivie, en parallèle du tournoi, avec des promenades en canoë-kayak, des compétitions de baby-foot et des matchs de beach-volley au bord de l’eau. Les enfants n’étaient pas en reste avec les excellents tatouages et maquillages de l’entreprise Maora et un château gonflable commandé par la Somapresse. Le snack Chez Cousin s’est chargé de la restauration tandis que le Lyons Club Mayotte Lagon approvisionnait les joueurs et spectateurs en gâteaux faits maison, boissons, Nespresso ou encore en “Shijavu” (jus de coco naturel). Pour cette seule journée, le LCML a d’ailleurs écoulé près de 200 cocos à boire !

L’association caritative est coutumière de ce genre de manifestations : leurs recettes servent ensuite à offrir aux enfants démunis de l’île des cadeaux en période de fêtes (Aïd el-Fitr, Noël…). “Nous sommes très satisfaits de cette nouvelle édition. Un grand merci aux partenaires : le comité de pétanque, le conseil départemental, la Sodifram, ainsi qu’aux participants, aux spectateurs et aux associations et entreprises autour du tournoi. Tous ont contribué à la réussite de cet événement”, rend-t-on hommage du côté de l’organisation.

La Somapresse donne rendez-vous en 2016 et imagine la mise en place d’un second tournoi dans la même année. Une réflexion qui devrait réjouir les amateurs de la Beach Pétanque si le projet venait à se concrétiser.

I.M

Grève : plus de Super à la station essence de Petite-terre

La direction de la communication assure que l’entreprise fait actuellement tout son possible pour trouver une solution rapide d’ici cet après-midi.

Grève : Agressions, cambriolages ou vols à l’étalage

La vigilance est de mise. Divers témoignages nous rapportent des cas d’agressions, de cambriolages de domiciles ou de vols à l’étalage (Tsoundzou 2, boulangerie de Doujani). Sans verser dans la psychose, il est demandé à chacun d’être très vigilant et d’éviter les zones de tension.

Et pour Mayotte, Madame la ministre ?…

 

Il y a la très forte explosion démographique, face à laquelle il faut développer les infrastructures, et rattraper les retards : construire des écoles, des routes, des logements, gérer les déchets, les eaux usées, développer l’économie locale, protéger le lagon et les derniers restes de forêts de la pression anthropique. Tout cela doit se mettre en place sur fond de nouvelles normes à appliquer, de contraintes techniques, de règles de sécurité, d’exigences européennes…

La Métropole, les autres Dom se sont développés à une époque où ces normes n’existaient pas… Ce fut plus facile. Il y a d’abord eu la construction du gros oeuvre, dans tous les domaines, puis petit à petit faire les finitions, les détails, intégrer la mise en place de nouvelles normes, adopter les permis de construire, prévoir systématiquement des places de parkings, les accès pour les handicapés, les ascenseurs, les grandes échelles pour les pompiers, les rambardes de sécurité, les aérations, les issues de secours et les extincteurs dans les bâtiments, la climatisation pour le confort austral, les cantines scolaires, les vestiaires sur les terrains de sports… Ici il faut tout faire d’un coup !

Face à ce défi démographique, un slogan avait été lancé il y a quelques années : “1, 2, 3, Bass !…”. Il fut clair, simple… et efficace. Mayotte a changé de mode de vie, de mode de fonctionnement. Avoir 15 ou 20 enfants, plusieurs femmes, qui constituaient des signes de respectabilité, n’est plus tenable, plus possible.

Outre le planning familial, il y a un travail de rattrapage qui nécessite des moyens, une planification sur 5 ou 10 ans, et cela donnerait du travail dans le BTP, une visibilité. La ministre aurait pu annoncer un doublement des moyens pour les constructions scolaires, cela aurait été apprécié par tous ! Il y a aussi le personnel des collectivités locales, en trop grand nombre et de niveau bien trop peu élevé pour assurer les missions qui sont les leurs et pour conduire les projets ambitieux dont a besoin Mayotte. Il convient là de proposer un vrai pacte, avec les élus en place, les partis politiques, le CNFPT, le Centre de gestion de la fonction publique, l’Association des maires, les autorités de l’État et les syndicats.

Ils doivent se mettre d’accord pour lancer une grande opération, sur 2 à 5 ans si nécessaire, pour former ces agents, les réorienter vers des missions qu’ils pourront assurer (jeunesse, sport, environnement, éducation, santé, social…), leur proposer des cours de français, les préparer aux concours. Il faut arrêter de croire que les agents sont protégés par l’élu qui les a embauchés. Il faut faire comprendre à chacun qu’il en va de l’avenir de Mayotte.

Intégrés dans les fonctions publiques, avec 30 ans de moyenne d’âge, ils seront encore là pour au moins 20 ans. C’est une obligation, un préalable. Il faut proposer à ceux qui le veulent de s’installer à leur compte, dans le privé, avec des aides à l’installation, des primes de départ, financer des départs en préretraite. Cela permettra aussi et surtout, de les remplacer par des agents plus compétents, plus expérimentés, plus capables de faire avancer l’île et tous les projets qui dorment ou meurent… Il faut y mettre les moyens, pour pouvoir compter rapidement sur une fonction publique efficace, au service des citoyens et du développement de notre territoire.

Il y a aussi ce grave problème des clandestins. Quel territoire au monde peut se prévaloir d’accueillir 50 % de clandestins. Habitats insalubres, indignes, enfances abandonnées, misères, violence, inaccessibilité aux secours… Par ailleurs cela génère une très forte pression sur des services publics saturés, un système éducatif inadapté aux faiblesses en langue française de ces enfants, à l’absence de suivi des parents, de moyens d’étudier. Cela oblige le système sanitaire à gérer l’urgence, aux dépens d’une médecine de qualité que la population mahoraise est là aussi en droit d’attendre.

La concurrence déloyale dans l’agriculture, la pêche, le BTP, hier dans les taxis, le tourisme ou les femmes de ménage et garde d’enfants, freine le développement de ces secteurs. Les jeunes entreprises, à qui l’on impose des réglementations lourdes, des casques de chantier, des garanties décennales, des comptabilités, des cuisines aux normes, créatrices d’emploi et de sécurité pour les salariés, mais aussi des charges financières conséquentes, ne peuvent faire face et s’épuisent, se découragent.

Il y a quelques années, le préfet Boisadam avait déclaré que l’État seul ne pourrait pas lutter contre l’immigration clandestine, qu’il fallait le soutien de la population mahoraise. Aujourd’hui que la population réalise l’ampleur du phénomène et son impact dramatique pour Mayotte, et veuille agir, elle semble ostracisée, critiquée, condamnée, comme face à la délinquance. Les méthodes d’avant n’ont plus cours, mais que faire ?

La population, les élus ne savent plus comment relayer cette grave problématique auprès de la justice, des services de l’État. Que faire pour récupérer les terrains illégalement occupés ? L’État serait bien avisé de proposer des explications, une démarche légale à suivre et d’appuyer la population mahoraise dans ces combats qui risquent autrement de dégénérer.

Que la ministre ait prévu d’inaugurer une borne à eau – “pour les clandestins”, entendait-on partout dans les rues – et le CRA – “pour les clandestins” -, après la prison 3 étoiles – “pour les clandestins” -, a pour conséquence d’énerver une population qui ne demande qu’à bénéficier de “plus de France”, plus de liberté, plus d’égalité, plus de fraternité…

Il y a, je pense, un effort à consentir de la part de l’Etat, pour rattraper ces retards accumulés, à travers les constructions scolaires, la mise en place réelle et complète du cadastre, d’infrastructures comme la route par les hauteurs de Mamoudzou, dont la ministre aurait pu annoncer le lancement. Il y a une urgence pour la population à comprendre l’importance d’une fonction publique efficace et pour tous les acteurs à engager un grand plan de formation. Il y a enfin une vraie attente à lutter fortement contre l’immigration clandestine, pas à l’accompagner. Il faudrait là aussi que chacun se décide à condamner fermement tous ceux qui logent les clandestins et tous ceux qui les font travailler. Nos élus doivent s’exprimer, le dire haut et fort s’ils veulent réellement que la situation s’améliore, mais peut-être est-ce déjà un fonds de commerce pour certains ?…

Si ces mesures s’accompagnent du placement de Mayotte en zone franche globale – que la ministre aurait aussi pu annoncer ! -, la situation pourrait rapidement s’améliorer. Avec les enfants bien pris en charge dans l’une des 47 MJC (!), l’insécurité, la délinquance pourraient rapidement reculer, l’île pourrait retrouver sa propreté, sa beauté, le niveau de l’éducation et de la santé remonterait et Mayotte retrouverait toute son attractivité et sa joie de vivre.

Il est temps de s’y mettre, quitte à préparer les dossiers et les proposer à la ministre, pour son prochain déplacement…

 

Laurent Canavate

Le mouvement se poursuit

 

Blocage des barges, du port de plaisance, et du rond-point du Commandant Passot : mardi, les syndicats ont durci le ton suite aux discussions menées le matin même avec la ministre des Outre-Mer George Pau-Langevin, jugées insatisfaisantes. Opération ponctuelle ? Non : après un mercredi, férié, calme, l’intersyndicale reprend dès aujourd’hui son mouvement avec un appel à une opération escargot, et annonce que “La grève continue et les actions seront amplifiées.”

D’autres blocages sont donc à prévoir. Dans son communiqué, l’intersyndicale déplore des “Réponses du gouvernement insuffisantes, malgré la succession de rencontre qui ont eu lieu le 10 novembre” (avec la ministre, mais aussi ses conseillers, N.D.L.R), notamment “Le fait que la ministre n’ait daigné évoquer les revendications relatives à l’indexation des salaires, ainsi que l’attractivité du territoire.”

Tout aussi problématique, selon eux, “Les sanctions prises à l’encontre des responsables syndicaux et agents en lutte n’ont même pas été abordées.” Sur le reste, pas de surprises : les syndicats maintiennent leur position sur l’application immédiate du Code du travail, et un engagement du gouvernement à prendre en compte les années d’ancienneté des agents de la Collectivité territoriale et à fixer un calendrier de mise en oeuvre, avant de débuter un travail d’état des lieux.

Grève. Les manifestants accueillent la ministre

Ils l’avaient annoncé à l’issue de leur première journée de grève, le 3 novembre dernier : la mobilisation se poursuivra pour l’arrivée de Georges Pau-Langevin, ministre de l’Outre-Mer. Hier en effet, la manifestation entamée la semaine dernière a repris dès le matin sur la place de la République. Même si les drapeaux étaient de la partie, l’élan semblait toutefois être un peu retombé, avec une place plus parsemée que lors de la première journée. Qu’importe, pour les manifestants, le but n’est pas de “Retourner Mayotte”, comme l’un d’eux l’explique, mais bel et bien de faire savoir que les revendications sont toujours d’actualité, au rang desquelles la prise en compte des années d’ancienneté, la revalorisation du salaire des professeurs, la réintégration des syndicalistes licenciés, mais aussi une meilleure qualité de vie pour les Mahorais.

Départ pour l’aéroport
Cela dit, en lieu et place de la traditionnelle marche à travers les rues de la ville, le cortège a choisi de se rendre en Petite-Terre, direction l’aéroport, afin “D’accueillir Madame la Ministre.” Ce sont donc quelques centaines de personnes qui ont pris la barge pour aller occuper les lieux, pacifiquement. “C’est une manière de rappeler à la ministre que nous sommes là, explique El Anzize Hamidou, secrétaire de l’Union départementale Force Ouvrière. Mayotte vient de franchir un cap. L’espoir renaît grâce à la mobilisation. Aujourd’hui, c’est une manifestation syndicale, mais demain cela pourrait être un grand mouvement populaire.” En attendant la rencontre prévue ce matin avec la ministre, les syndicats souhaitaient donc montrer leur détermination et la lassitude des Mahorais face à la situation de l’île : “Mayotte 2025 ? C’est bien trop loin ! Les élus doivent agir durant leur mandat. À l’heure actuelle, les habitants de Mayotte voient bien les devoirs inhérents au fait d’être un département, les impôts entre autres. Ils les comprennent et y participent. Mais par contre, les droits tardent à arriver. Si le gouvernement reste donc déterminé à appliquer sa feuille de route, nous le resterons nous aussi, et si rien n’est fait, alors nous manifesterons tous les jours s’il le faut.”

G.V

Des prélèvements pour surveiller la fièvre de la Vallée du Rift

Déceler d’éventuels réservoirs à risque épidémiologiques en ce qui concerne les facteurs d’émergence de la fièvre de la Vallée du Rift, à Mayotte : c’est l’objectif de la campagne que mènera le Centre international en recherche agronomique pour le développement (Cirad) au cours de l’année 2016. “La prévalence de cette fièvre à Mayotte est en nette régression depuis 2009. Selon nos observations, nous n’en avons trouvé aucune trace, explique Éric Brenner, responsable du dispositif de santé publique au Cirad, en charge de la mission. Nous souhaitons donc nous assurer qu’il n’y a pas eu de réintroduction de la maladie, et également en savoir plus sur ses facteurs de transmission pour pouvoir prédire d’éventuelles nouvelles épidémies.”

La fièvre de la Vallée du Rift se transmet de l’animal à l’homme, généralement au contact direct ou indirect de sang ou d’organes d’animaux infectés. S’il s’agit d’une maladie bénigne pour l’homme dans l’extrême majorité des cas, elle peut tout de même avoir des conséquences graves sur les espèces animales domestiques comme les bovins ou les chèvres, en occasionnant des pertes économiques, notamment à cause des avortements qu’elle provoque ou de la mort des jeunes. Les cheptels mahorais sont d’ailleurs sous surveillance régulière afin de s’assurer de leur bonne santé, après l’arrivée du virus ici, il y a quelques années.

De nombreuses espèces sont susceptibles d’être porteuses de la fièvre et de la transmettre à d’autres par l’intermédiaire des moustiques. Makis et chauves-souris aussi, comme l’explique notre intervenant : “Ces prélèvements nous aideront également à comprendre le rôle que ces espèces peuvent jouer, ou pas, dans la transmission du virus.”

Début des opérations au mois de février
C’est la raison pour laquelle, afin de mener l’étude scientifique, 140 lémuriens seront “prélevés” après anesthésie, le temps d’effectuer des prises de sang et des prélèvements de poils, puis relâchés. De même pour les chauves-souris, qui feront l’objet de la même démarche, dans la même quantité, et seront libérées au plus tôt, de nuit et sur les lieux de la capture. Certaines espèces de rongeurs et d’insectes sont elles aussi concernées. Les prélèvements auront lieu dans toute l’île, y compris en Petite-Terre, afin que l’enquête soit menée sur un échantillon représentatif de Mayotte, pour s’assurer qu’il ne subsiste pas, ou que ne sont pas réapparus, de potentiels foyers de transmission du virus. Tout cela dans le plus strict respect de l’environnement, car l’opération doit répondre à des normes précises : “Ce genre de campagne répond à des critères, reprend le responsable. Nous sommes passés par divers comités d’éthiques, notamment en Angleterre et à la Réunion pour déterminer ce qui peut se faire ou pas en fonction des espèces. L’idée est d’objectiver au maximum nos recherches, sans provoquer de dérangement ou de stress inutile.” Rendez-vous en début d’année, donc, pour suivre les résultats de la campagne, et avoir confirmation que la fièvre de la Vallée du Rift à Mayotte a bel et bien disparu.

G.V

Code du travail. Une réforme pour 2018

 

Mayotte veut s’aligner sur la métropole en termes de droit du travail, mais celui-ci devrait changer dans les années à venir. C’est en tout cas ce que souhaite le gouvernement. Manuel Valls a présenté mercredi à Matignon les principales lignes de son projet de réforme en deux ans. Elle doit d’abord “refonder l’architecture de notre code du travail pour le rendre plus lisible et laisser plus de place à la négociation collective”, explique le Premier ministre. Le but est de permettre aux salariés et aux entreprises de mieux identifier leurs droits et les possibilités qui leur sont offertes de s’adapter à leurs contraintes propres. Cette refondation distinguera trois points : les droits fondamentaux, garantis à tous, les dispositions qui relèvent des accords de branche ou d’entreprise dont le champ doit être conforté et les règles applicables au cas où il n’y aurait pas d’accord. Pour cela, Manuel Valls souhaite lancer une mission dès ce mois-ci, pour établir les grands principes qui guideront cette distinction.

Ce groupe de travail sera présidé par l’ancien garde des Sceaux, Robert Badinter. Sur la base des travaux de la commission, qui aura permis d’identifier un “socle de droits fondamentaux”, le travail de réécriture du Code du travail débutera concrètement. Des mesures dérogatoires pour les 35 h ? Ainsi, dès l’année prochaine, cette nouvelle architecture sera appliquée au temps de travail. “Cela représente aujourd’hui plus de 125 pages du code. Il fallait accélérer sur ce point, car les transformations du marché du travail, avec notamment l’essor du numérique, rendent les frontières toujours plus floues entre vies personnelle et professionnelle”, argumente le gouvernement. Mais la loi continuera à garantir des principes, en particulier la durée légale de 35 heures par semaine et le paiement des heures supplémentaires.

Cependant, il reviendra aux acteurs de terrain (patrons, délégués du personnel et syndicats) de décider de la modulation de ce cadre horaire vieux de 15 ans par accord collectif. “Les spécificités des métiers, des rythmes d’activité, seront ainsi mieux prises en compte”, estime le Premier ministre. “Pour réaliser un projet, par exemple le lancement d’un nouveau produit, une entreprise a besoin, ponctuellement, de faire travailler ses salariés 46 heures par semaine pendant 3 mois consécutifs. Aujourd’hui, ce n’est pas possible, sauf dans certains secteurs (couverts par un décret spécifique) ou en cas d’autorisation exceptionnelle de l’administration”, prend pour exemple Manuel Valls. Grâce à la loi, ce sera désormais possible par accord d’entreprise majoritaire à en croire l’État. À condition de respecter le repos quotidien et de ne pas dépasser les 48 heures hebdomadaires, qui feront partie du socle de droits fondamentaux. “Pour les entreprises, c’est plus de souplesse. Pour les salariés, ce sont des contreparties importantes, notamment en termes de rémunération”, estime le gouvernement. Une souplesse qui doit bénéficier notamment aux petites entreprises La deuxième grande orientation du projet de loi, c’est de garantir aux TPE (très petites entreprises) et aux PME (petites et moyennes entreprises) qu’elles profiteront, elles aussi, de ces nouvelles marges de manœuvre. “Car ce sont elles qui ont le plus besoin d’adaptabilité, de souplesse”, répète les porteurs du projet. Dans cette optique-là, ils souhaitent particulièrement qu’un mouvement de restructuration des branches professionnelles s’engage, avec l’objectif de passer de 700 aujourd’hui à 400 d’ici la fin 2016, 200 d’ici deux ans et une centaine à terme.

Enfin, la troisième grande orientation, c’est de renforcer la culture du dialogue social en entreprise. Le Premier ministre souhaite accorder plus de reconnaissance aux acteurs syndicaux dans les entreprises ; en réfléchissant, aux moyens mis à leur disposition pour exercer leur mission ; en posant, enfin, la question de leur formation et de celle des employeurs. Du côté de l’opposition, on s’est montré dubitatif par rapport au projet du gouvernement. Pour certains, cette réforme ressemble à un toilettage plus qu’à une refonte globale. Pas étonnant venant notamment des Républicains qui dénoncent depuis des années le système de 35 h dont ils aimeraient élever le plafond à 40 heures ou plus pour certains. Reste à savoir si cette réforme verra le jour avec les élections présidentielles de 2017 qui approchent et le risque que la majorité change de camp. Ce projet pose aussi un point d’interrogation sur l’application du Code du travail actuel à Mayotte. Est-il plus judicieux d’attendre l’application de l’éventuelle réforme en métropole pour envisager sa mise en place ensuite dans le 101ème département ? La question est posée.

GD

Edito. Ce que j’en pense… Mayotte a besoin de services publics efficaces et d’entrepreneurs dynamiques

Ce sont ces équipes d’agents publics, de fonctionnaires qui permettent à la population du territoire de vivre dans un cadre sain, serein, agréable, de s’épanouir. Ce sont ces administrations qui permettent à un territoire de créer les conditions favorables à son développement économique et à la création d’emplois. Si ces services publics ne sont pas là, efficaces, le territoire perd de son attractivité, perd ses cadres, ses investisseurs. Le chômage et la délinquance se développent et prennent le dessus, entraînant le territoire dans une spirale bien négative, dans laquelle nous sommes clairement. Dans le monde du travail, on distingue souvent deux grandes catégories : les salariés du privé et les agents du secteur public, si l’on met de côté les salariés du milieu associatif, qui se situent un peu entre les deux.

Dans le fonctionnement actuel de notre société, en France en particulier, il y a clairement besoin de ces deux principaux groupes de travailleurs. L’un ne peut aller sans l’autre. Globalement, le secteur privé finance le public qui crée les conditions de vie et de développement les meilleures possible. Il y a d’une part les fonctionnaires, intégrés dans l’une des trois fonctions publiques, par concours normalement. Ils assurent des missions de service public, au service du public : éducation, santé, sécurité, transports, administration de territoires, mise en place des équipements publics… Le périmètre peut parfois évoluer, au gré de changements politiques, de choix de nos élus, certains services publics devenant privés ou vice-versa, comme les télécommunications, la gestion de l’eau, de l’énergie, des ports, des aéroports ou des autoroutes. Il existe aussi un panachage avec des acteurs du public et du privé dans certains secteurs comme dans l’éducation, la santé, les médias audiovisuels, les transports aériens… voire des partenariats public-privé maintenant.

Les offres de services sont ainsi plus variées, plus étoffées. Les agents de la fonction publique territoriale ou hospitalière, au niveau national, sont à 70 % des titulaires, dans la 3ème fonction publique, de l’Etat, ils le sont à 60 %. Mais là où la différence est la plus flagrante avec Mayotte, et la plus inquiétante, c’est le taux d’agents de catégorie C, à plus de 80 % à Mayotte, alors qu’ils ne représentent que 47 % au niveau national, 20 % de catégorie B et 33 % de catégorie A. Pour faire fonctionner ces services, il faut des cadres, des projets à mettre en place, des directives à suivre, des équipes à mobiliser… d’où le gros problème à Mayotte avec les services publics, les administrations qui ne sont pas souvent capables d’assumer leurs missions, par ailleurs de plus en plus nombreuses et complexes.

Il faut reconnaître ce point essentiel là, pour envisager de chercher et trouver des réponses. Un plan de formation quand c’est possible (et les pistes d’avenir sont nombreuses, au service de la jeunesse, de la sécurité, du social, de l’environnement, du sport…), de départs en préretraite avec le remplacement par des cadres, de départs volontaires aidés, me semble primordial et urgent pour assurer une nouvelle étape dans le développement de Mayotte. Les élus et les syndicats devraient se battre pour ça, pour Mayotte, car il en va de l’avenir du territoire. L’État aurait tout intérêt à accompagner cette évolution et réparer les erreurs du passé, toutes ces embauches de complaisance. Travailler dans le secteur public, au service du public, devrait être un honneur. Les citoyens se cotisent, payent des taxes, des impôts, et les confient à certains qui sont en charge de s’occuper de l’éducation de nos enfants, de notre santé, de notre sécurité, de la bonne utilisation des 47 MJC de Mayotte (!), de l’aménagement de nos plages… Ces services-là, ces agents-là ont en main notre cadre de vie, notre avenir, nos enfants. Ils doivent certes avoir notre soutien, mais aussi conscience de travailler pour la population, le territoire où ils exercent. Ils ont un salaire, un travail garanti, et une mission de service public.

Savoir que des centaines, des milliers d’agents à Mayotte sont payés mais inactifs, inutilisés, me gène beaucoup et coûte très cher, chaque mois, d’où les taxes élevées au port, les impôts locaux, et la vie chère… D’autant que ce secteur public est en grande partie financé par le secteur privé. Le deuxième groupe de citoyens, qui travaille dans le secteur privé, est celui grâce à qui les salaires des fonctionnaires sont en partie payés. C’est ce secteur qui peut créer des emplois de manière importante, une fois tous les emplois publics occupés. C’est ce secteur-là qui doit se développer, créer de la richesse, pour disposer de moyens à même d’améliorer les services publics, mieux éclairer les rues le soir, construire de nouveaux stades ou bibliothèques, embaucher de nouveaux médecins, équiper les pompiers…

Certaines administrations sont chargées de favoriser le développement économique, la création d’emplois. Cela permettra à des pères et mères de famille, à des jeunes de travailler ici s’ils le veulent, et de gagner leur vie dignement. Pour cela, les autorités doivent pouvoir compter, s’appuyer sur les artisans, sur les entrepreneurs, sur les investisseurs. Il faut les soutenir, les encourager, les faire travailler. Il faut reconnaître leur rôle, leur courage, leur contribution, et arrêter de les accuser de tous les maux ! Pour lancer une activité économique, il faut a priori du travail et du capital. Ces deux éléments, coordonnés par un chef d’entreprise autour d’une idée, d’un projet, peuvent générer de l’emploi et des richesses. Pour appuyer cela, dans un contexte de développement économique embryonnaire et fragile, il convient de mettre en place au plus vite une zone franche globale. Ce sont ces salariés, ces entreprises, qui payeront leur contribution au fonctionnement de services publics de qualité. Plus il y aura d’entreprises, plus il y aura de travail, plus il y aura de moyens pour développer les services publics, améliorer les infrastructures, favoriser le développement économique. C’est dans cette spirale positive qu’il conviendrait d’installer Mayotte.

L’Etat, les élus, les administrations, les syndicats, les salariés du public et du privé, les artisans et les entreprises, tous les citoyens doivent chacun y apporter leur contribution. Car si un chainon des acteurs du territoire manque, cette dynamique sera très difficile à enclencher et nous marcherons sur un champ de cendres. Nous avons tous intérêt à y prendre une part active, efficace, dynamique. Former les équipes, les mobiliser, monter et faire aboutir des projets, accompagner et valoriser les créateurs d’entreprises, solliciter des financements nationaux ou européens, développer le territoire… cela prend du temps, cela demande du travail de la part de chacun et nécessite du calme et de la sérénité.

Laurent Canavate

Tournoi de Beach pétanque.Tirer ou pointer, telle est la question

La deuxième édition du Beach Pétanque, c’est ce mercredi 11 novembre sur la célèbre plage de Dzona, à Bambo Est, dans la commune de Bandrélé. Comme en 2013 lors de la première édition, le tournoi de la Société mahoraise de presse (Somapresse) rassemblera les meilleurs boulistes de l’île, mais également les amateurs de pétanque, qu’ils soient joueurs débutants ou confirmés.

La Somapresse dispose cette année encore du soutien du comité départemental de pétanque de Mayotte, pour une meilleure organisation. “Le CDPM contacte les clubs puis ceux-ci passent le message à leurs adhérents, de façon à ce que les joueurs qui souhaitent participer soient informés de la tenue de l’événement”, fait savoir le responsable des arbitres au comité, Saïndou Ahamada. “Nous apportons aussi à l’organisateur notre contribution d’un point de vue logistique”. La Somapresse encourage les clubs et les joueurs à se munir de leur propre équipement afin de faciliter le déroulement du tournoi. “Nous fournirons les boules à ceux qui n’en ont pas, dans la limite des stocks”, précise-t-elle.

Une journée à la plage avec autour du tournoi, de nombreuses opérations destinées aux petits comme aux grands : le cadre du 2ème Beach Pétanque est posé. Les passionnés, les amateurs, les novices, les curieux… Nombreux sont ceux ayant déjà bloqué leur11 novembre pour le tournoi. Et vous ?

I.M

 

Grève générale. “Le rapport de force a changé”

La chaleur n’a pas découragé les grévistes qui se sont levés tôt hier matin pour se rassembler devant le comité du tourisme. Avant que le cortège prenne la route de la préfecture, les secrétaires généraux des différents syndicats ont rappelé les revendications qui les réunissaient aujourd’hui : application du Code du travail national, indexation des salaires, attractivité ou encore “fin des attentes au droit syndical”. Durant toute la manifestation, les grévistes ont scandé le slogan “égalité et justice sociale”.

3000 personnes ont défilé selon les syndicats, une mobilisation jugée satisfaisante par les organisateurs. Elle reste néanmoins mesurée par rapport aux 43 500 actifs occupés (c’est-à-dire qui occupent un emploi déclaré) que recense l’Insee dans l’île (chiffres datant de 2014). “Tout est relatif, car Mayotte nous avons une culture syndicale naissante avec des salariés qui ont encore peur des pressions venant de leurs employeurs”, explique Anrmy Bourhane délégué syndical UI-CFDT chez SFR. Pour El Anzize Hamidou secrétaire générale de UD-FO M ayotte, un tel rassemblement n’avait plus vu le jour depuis 2011. “Ces dernières années, d’habitude on comptait 300 personnes sur un mouvement de grève générale, aujourd’hui je considère que le rapport de force a changé”, lance-t-il.

Certains syndicats n’excluent pas un blocage de l’île

Le département semble prendre conscience des enjeux en termes de droits salariaux et sa population se rassemble autour de cette idée d’égalité réelle dans les faits. La mixité qui caractérisait ce mouvement confirme cette solidarité. Mzungu, Mahorais, jeunes, vieux, agents du privé ou du public, le cortège détonnait par son mélange. À l’issue de la manifestation, les représentants syndicaux ont rencontré le préfet qui a noté leurs doléances. Mais le haut fonctionnaire de l’État a avoué son impuissance quant à l’application d’une politique qui viserait à mettre en place une égalité sociale et salariale par rapport à la métropole et à la Réunion. “Je ne suis pas ministre”, a répondu Seymour Morsy.

“Le but aujourd’hui est de montrer que nous sommes dans une démarche constructive ouverte au dialogue social”, rappelle El Anzize Hamidou avant d’ajouter, “nous ne sommes pas là pour cristalliser les déceptions des uns ou des autres au contraire, nous voulons les canaliser”. Anrmy Bourhane dénonce lui une tentative de boycott venant notamment de certains médias. “C’est à se demander si les patrons ou la préfecture n’étaient pas aux commandes, car les grévistes sont passés dans certains articles comme des délinquants prêts à rééditer les troubles de 2011 alors que c’est tout le contraire”, s’indigne-t-il. Le secrétaire général UD -FO a rappelé que si la réponse de l’État dans les prochains jours s’apparente à un “foutage de gueule” selon les termes employés par le syndicaliste, les grévistes passeront à la vitesse supérieure avec un blocage “non-violent” des principaux axes de l’île. La grève reste à ce jour suspendue jusqu’à l’arrivée la semaine prochaine de George Pau- Langevin, la ministre des outremers, l’occasion pour le mouvement de faire entendre encore un peu plus sa voix auprès de l’État.

GD

Les Naturalistes anticipent la Cop21

Une semaine avant le début des négociations internationales à Paris (du 30 novembre au 11 décembre 2015), Ibrahim Bahedja, Docteur en géographie et Maître de conférence à Mayotte, animera la conférence “Les changements climatiques : sciences, impacts et solutions”, lundi 23 novembre, à 18h, au cinéma Alpa Joe de Mamoudzou. Il sera également accompagné des conseillers techniques de l’Espace Info Energie qui aborderont la question des moyens d’action en faveur de la transition énergétique à Mayotte.
Après avoir participé à un sommet sur le climat en 2009 à Melbourne (Australie), Ibrahim Bahedja fait partie des leaders formés et accrédités par Al Gore au sein de son ONG “The Climate Reality Project” pour animer des réunions de sensibilisation et des débats sur la crise du changement climatique dans le monde. Al Gore est un ancien vice-président américain, ayant obtenu un prix nobel de la paix à l’issue de la publication de son documentaire : “Une vérité qui dérange”.
Cette conférence vise ainsi à faire comprendre les causes de cette crise planétaire et les possibilités d’actions que nos dirigeants peuvent mettre en oeuvre.
“Devenu une véritable urgence planétaire – le réchauffement climatique, qui pourrait passer pour un processus lent – se déroule à un rythme incroyablement rapide. Les savants du monde entier s’accordent à dire qu’il reste à peine une dizaine d’années pour éviter une catastrophe mondiale due au dérèglement du système climatique qui entraîne des perturbations météorologiques extrêmes : inondations, longues périodes de sécheresse, vagues de chaleur meurtrières,…” (Al Gore). 
Une prochaine conférence sera organisée le lundi 7 décembre sur la thématique “Cop21 : les mécanismes du changement climatique. La météo du futur à l’échelle mondiale et à Mayotte”. Cette conférence sera animée par Bertrand Laviec, météorologue et délégué départemental de Météo France pour Mayotte.

Le préfet répond aux questions de la CFE-CGC et l’Unsa

À la veille de la grève qui bat son plein, le préfet dû répondre à plusieurs questions posées par les syndicalistes. D’abord concernant le code général du travail, le haut fonctionnaire de l’État a répondu que les revendications dans ce domaine étaient légitimes et justifiées. La question centrale pour l’application du Code du travail reste de savoir si cela doit être immédiat ou progressif. Pour l’Unsa, cette question d’ordre législatif est d’abord à l’initiative des parlementaires élus.

“C’est bien à nos députés et nos sénateurs de convaincre sur ce point essentiel à nos yeux”.
Au mois de décembre 2015, une équipe dédiée pilotée par l’ancien directeur de la Dieccte Mayotte viendra pour des rencontres bilatérales techniques pour la transposition du code général du travail. Le préfet s’est engagé à organiser à Mayotte fin février un séminaire, avec des représentants syndicaux locaux et nationaux sur cette application du code général du travail.

Ancienneté générale des services pour le reclassement des agents des ex-agents de la CDM

Pour les agents ex-CDM, le Préfet répète à la ministre des outremers qu’au regard du reclassement des agents de l’ARS, leur ancienneté générale des services doit être prise en compte sur des bases identiques : c’est-à-dire sur les ¾ de l’AGS . La visite de la ministre des outremers entre le 9 et le 12 novembre devrait permettre d’avancer sur ce point. L’UNSA et la CFE-CGC seront reçues à cette occasion par ses conseillers pour évoquer ce point.

Pour la question urgente de l’insécurité, l’Unsa a rappelé que cette dégradation accélérée de la sécurité des biens et des personnes était un élément majeur pour la question de l’attractivité. Deux inspections générales ont été diligentées par le ministre de l’Intérieur : l’une pour la Police, l’autre pour la Gendarmerie. La volonté du préfet est de rappeler aux municipalités la mission de leurs services de police communale.

L’éclairage sur les voies publiques et la vidéosurveillance sont des priorités du préfet. Pour les questions d’économie locale, l’Unsa a rejoint la CFE-CGC sur cet aspect de la question de l’attractivité. Au 1er janvier 2016, l’intercommunalité débutera à Mayotte avec ses dotations supplémentaires spécifiques, ses transferts de compétences, et ses chartes de bonne conduite financière.

“Ce sera un moyen de contourner l’écueil du surendettement des collectivités territoriales et d’insuffler une autre dynamique”, estime le syndicat. Les financements FEDER ( Europe) – CPER ( État) n’auront plus à avoir une contribution du département pour se monter. 700 millions d’euros seront débloqués par l’Europe. Enfin, autre élément d’importance : le décret installant l’établissement public financier départemental permettra de libérer des terrains pour des entreprises.

500 visiteurs à la journée de l’élevage

Pour la troisième année consécutive, une journée de l’élevage sous l’égide du RITA (réseau d’innovation et de transfert agricole) s’est tenue ce samedi 31 octobre sur l’exploitation du lycée agricole de Coconi (site de Valarano). Cette journée, à destination des éleveurs de l’île, est organisée par l’ensemble des partenaires impliqués dans l’élevage : DAA F, lycée agricole de Coconi, CIRAD, COOPADEM – GDS, COMAVI , CAPAM , ASP, AEM, MSA et Conseil Départemental. À cette occasion, de nombreux ateliers thématiques et techniques ont été proposés : conduite d’élevage des volailles, bovins, caprins, ovins, santé animale, reproduction des ruminants, alimentation, formations, aides et règles en tant qu’éleveur. C’est une occasion pour les professionnels de l’élevage d’être informés des avancées de la recherche et de l’expérimentation, d’obtenir des conseils personnalisés sur leur production, d’assister à des démonstrations (contention, traite, insémination, échographie…) et des miniconférences, de rencontrer et d’échanger avec d’autres acteurs et partenaires. La journée de l’élevage, qui avait rassemblé en 2013 et 2014 plus de 400 personnes, a rassemblé cette année 500 visiteurs. La journée était ouverte de 8h à 15h à tous les éleveurs professionnels. Les discours officiels se sont tenus à 11h. Un parking a été situé sur le site du lycée agricole de Coconi avec mise en place de navettes jusqu’à l’exploitation.

 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes