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Le SMIC a augmenté en 2017… de 4 centimes par heure

Le préfet a tenu une réunion de la commission consultative du travail le vendredi 30 décembre dernier. Lors de cette rencontre, il a annoncé la revalorisation du Smic (salaire minimum interprofessionnel de croissance ) à Mayotte à 7,34 € brut de l’heure (contre 7,30 € en 2016) soit pour 169h 1245,53 € brut et 1147,79 € net au 1er janvier 2017.

En comparaison avec la métropole, le Smic brut est de 1 480,27 €. Cette revalorisation constitue une augmentation de 4 centimes par heure.

Transports : plusieurs amendes infligées pour travail dissimulé

En 2016, le CODA F (Comité Opérationnel Départemental Anti-Fraude) co-présidé par le Préfet et le Procureur de la République a entamé une campagne d’opérations de contrôles dans le secteur des transports.

 

Elle concerne en particulier les taxis et les transporteurs publics de marchandises. De nombreux services sont impliqués : la police, la gendarmerie, l’inspection du travail, la sécurité sociale et le service de contrôle des transports de la DEAL .

Mardi 20 décembre 2016, une nouvelle opération, menée conjointement par les services de la Police nationale, la DEAL, la sécurité sociale de Mayotte et l’inspection du travail a eu lieu à Mamoudzou. Lors de cette opération, 16 véhicules, taxis ou transporteurs de marchandises ont été contrôlés. Plusieurs situations de travail dissimulé ont été constatées et donneront lieu à des poursuites pénales. Des amendes de 90 euros ont été dressées par la DEAL pour surcharge de marchandises et défaut de contrôle technique. Compte tenu des constats effectués tout au long de cette année 2016, le CODA F, réuni le 24 décembre, a décidé que ces opérations de contrôles dans les transports vont se poursuivre et seront renouvelées régulièrement en 2017.

Un avion d’Air Austral retardé après une collision avec un oiseau

L’avion d’Air Austral qui doit rejoindre Paris depuis Mayotte aujourd’hui n’a pas pu décoller ce matin selon une source aéroportuaire. Il subit actuellement un retard dû à des réparations en cours. En effet, une collision aviaire s’est produite lors du vol Paris-Mayotte ce même jour.

Sécheresse

Le point sur les tours d’eau

 

SMAE informe que les tours d’eau engagés continuent afin de retarder l’assèchement de la retenue de Combani jusqu’à l’arrivée des pluies. Le bilan fait état de consommations encore élevées malgré les tours d’eau engagés et SMAE ne peut que recommander à ses clients de réduire leur consommation à la remise en eau et maitriser l’usage de l’eau en ne l’utilisant que pour les besoins essentiels (boisson – cuisine et hygiène corporelle).

 

Le programme des tours pour aujourd’hui et demain

 

Remise en service de Ouangani, Sada, Bandrele et Boueni ce matin à partir de 10h.

Interruption de service depuis 8h ce matin sur :

– Les villages de Mzouazia, Majiméouni et Mboinatsa de la commune de Boueni

– Les villages de Kani-Bé, Choungui, Kani-Kéli et Ngouja – commune de Kani-Keli

– Les Village d’Hamouro et de Dapani– commune de Bandrele

– Tous les villages de la commune de Chirongui sauf Mramadoudou

– Tous les villages de la commune de Dembeni

– Tous les villages de la commune de Chiconi

Remise en service de ces villages demain à partir de 10h.

Interruption de service ce vendredi à partir de 8h sur :

– Les villages de Moinatrindri, Hagnoudrou, Bouéni et Bambo-Ouest de la commune de Boueni

– Tous les villages de la commune de Bandrele sauf les villages d’Hamouro et de Dapani

– Tous les villages de la commune de Ouangani sauf Kahani

– Tous les villages de la commune de Sada

Remise en service de ces villages le samedi 24 décembre 2016 à partir de 10h00.

 

La SMAE informe également les usagers des villages de M’ronabéja, Passi-Kéli et M’bouini de la commune de Kani-Keli d’avoir un usage raisonné de l’eau afin d’éviter des perturbations. Il est rappelé par les communes touchées par les coupures que l’eau ne peut-être considérée comme potable.

Par mesure de prévention des risques sanitaires, nous conseillons aux clients lors de la remise en eau de laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit claire et de faire bouillir l’eau 5 minutes pour les usages alimentaires (boisson – cuisine).

Des points d’eau collectifs sont mis à disposition pour un accès à l’eau potable pour les besoins élémentaires (boisson, cuisine et hygiène corporelle de base). Pour toute information concernant les tours d’eau, SMAE se tient à disposition de ses clients au 02.69.61.11.42 (sélectionner l’option 3) de 7h00 à 12h00 et de 13h00 à 16h00 (15h00 le vendredi). La localisation des points d’accès à l’eau potable est disponible sur le site internet de SMAE www.mahoraisedeseaux.com et auprès des mairies.

 

Un conseiller départemental à l’origine d’un accident de la route à Vétiver

Ce midi, un violent accident s’est produit au niveau de la montée de Vétiver à Mamoudzou. En effet, un scootériste a été renversé par un automobiliste. Consciente, la victime a été transportée à l’hôpital se plaignant de douleurs à la jambe. L’automobiliste qui s’avère être le conseiller départemental de Mamoudzou 2 Chihabbouddine Ben Youssouf, s’est déporté sur la voie d’en face sans que l’on sache pourquoi. C’est à ce moment là qu’il a percuté le scooter. Visiblement hébété, l’élu départemental n’était pas en mesure juste après les faits, de répondre à nos questions. Néanmoins, une circonstance aggravante risque de s’ajouter à cette affaire puisque la police a constaté un défaut d’assurance de la voiture au moment de demander les papiers du véhicule.

Des délinquants dressent un barrage à Doujani

La police est intervenue dans la nuit de lundi à mardi dans le quartier de Doujani après qu’une bande de délinquants aient mis le feu à une poubelle sur la route nationale. Selon la police, les fauteurs de troubles voulaient en découdre avec les forces de l’ordre sans raison particulière. Ils ont caillassé les agents mais aucun blessé n’est à déplorer. Les vandales se sont ensuite repliés dans le quartier après avoir dressé un barrage de bambous devant le plateau sportif pour empêcher les véhicules de police d’avancer. Celle-ci finir par disperser les jeunes en question mais aucune interpelaltion n’a pu être réalisée. Un peu plus tôt dans la nuit dans le même secteur, un couple a été victime d’une bande de voleurs qui a stoppé leur véhicule pour voler leurs effets personnels. Heureusement, ceux-ci sont arrivés à prendre la fuite.

Sécheresse : Les « tours d’eau » font un flop

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« Décevant ».  C’est ainsi que le directeur de la Société mahoraise des eaux (SMAE) qualifie le premier bilan des « tours d’eau » établis dans 8 communes du centre et du sud de l’île en raison de la sécheresse qui frappe le territoire. En cause notamment une consommation encore élevée des habitants qui font des réserves en prévision des coupures décidées par la Préfecture et continuent donc de vider de manière alarmante la retenue collinaire de Combani. 

 

Sur les bords de la route entre Nyambadao et Bandrélé ce lundi matin, des femmes, des hommes et des enfants transportant de l’eau dans des bacs de poubelle, de petits jerricanes ou même des bouteilles de soda, à la main, sur la tête ou en brouette. En effet, depuis 8h et jusqu’au lendemain 10h, l’eau est coupée dans les villages de Bouéni, de Sada, et la plupart de ceux de Bandrélé et de Ouangani. C’est pourquoi certains résidents viennent s’approvisionner dans le calme aux 33 points d’eau potable collectifs mis en place par la Société mahoraise des eaux (SMAE). Ces coupures d’eau programmées interviennent sur décision de la Préfecture pour économiser la ressource en eau, très fragilisée en cette période de sécheresse. Des « tours d’eau » sont ainsi organisés dans 8 communes du centre et du sud de l’île, privant les 63 000 habitants concernés d’eau à tour de rôle et ce, jusqu’à ce que la saison des pluies débute. La mesure est drastique car la situation l’est tout autant : lors du comité de suivi de la ressource en eau mercredi dernier, la Préfecture a déclaré que la retenue collinaire de Combani – qui alimente en grande majorité tout le sud de l’île – n’était plus remplie qu’à 20% de sa capacité totale. Si l’on maintient le rythme de consommation actuel, elle sera vide d’ici début janvier.

 

« Le temps, on ne l’a plus »

 

Trois jours après la mise en place des « tours d’eau », la SMAE tire un premier bilan, « décevant », selon les mots de son directeur, Jean-Michel Renon, des économies en eau qui auraient dues être réalisées grâce à ces coupures. En effet, les chiffres de la consommation en eau de ce week-end tendent à prouver que les habitants des communes concernées par les coupures d’eau font des réserves et, surconsommant, vident encore un peu plus la retenue collinaire de Combani. « Les résultats risquent de ne pas être suffisants pour faire tenir la retenue », met en garde Jean-Michel Renon. « Il ne faut pas que les gens fassent de réserves inutiles et il faut nous faire confiance », ajoute le directeur de la SMAE. « Le temps, on ne l’a plus, le niveau de la retenue continue de baisser, nous en appelons donc au civisme des gens. C’est une question d’intérêt général », insiste Jean-Michel Renon, déplorant encore les mauvais usages autour des points d’eau potable collectifs, tels les enfants qui jouent avec les robinets ou se douchent dessous, gaspillant ainsi la précieuse ressource. D’après nos informations, un comité de suivi, sous la houlette de la Préfecture et réunissant les acteurs de l’eau, se tient ce matin pour faire un point sur l’état de la ressource et décider des actions à mener dans les prochains jours. 

 

→ La SMAE informe

Dans son dernier communiqué, la SMAE rappelle que « la potabilité de l’eau ne sera plus garantie dès le démarrage des tours d’eau » et qu’il est ainsi conseillé de « laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit claire et de faire bouillir l’eau 5 minutes pour les usages alimentaires (boisson et cuisine) ». 

Pour toute information concernant les tours d’eau, appelez la SMAE au 02 69 61 11 42 (sélectionnez l’option 3) de 7h à 12h et de 13h à 16h (15h le vendredi). La localisation des points d’accès à l’eau potable est disponible sur le site Internet de la SMAE à www.mahoraisedeseaux.com et auprès des mairies. 

 

 

→ Plus d’eau, plus d’électricité

Dimanche, des habitants déjà privés d’eau ont eu la désagréable surprise d’être également privés d’électricité vers 13h30. Selon un communiqué d’EDM transmis à la presse lundi, « un double défaut sur les réseaux alimentant le sud a provoqué la rupture d’alimentation électrique des tronçons Tsararano – Moutsamoudou et Kahani- Dapani » , coupant ainsi l’électricité des villages de Bandraboua, M’tsamboro, Acoua, Mtsangamouji, Koungou et Tsingoni . Certains villages ont été réalimentés en quelques minutes, d’autres n’ont pas eu d’électricité pendant près de 3 heures mais le problème a été résolu.

 

 

Mayotte, l’île-hippocampe

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Le symbole pictural de l’île aux parfums est un étrange poisson à tête de cheval. Pourquoi a-t-il cette drôle de forme? Pourquoi ne le voit-on que si rarement dans le lagon? Les réponses avec Frédéric Ducarme.

 

Du club « Hippocampe plongée » à la bière « Hipo », l’hippocampe est bien présent dans la symbolique mahoraise, et deux de ces étranges créatures encadrent le blason de l’île, visible par exemple au Conseil Général. Mais pourquoi ce poisson, que l’on voit si peu, est-il devenu le symbole de Mayotte ? Tout simplement à cause de la forme de l’île : elle ressemble, vue du ciel, à un hippocampe la tête en bas. La bouche en tube se termine à Bouéni, et les caps de Kani-Kéli, Mronabéja, Mbouini et Mtsanga forment la crête située sur la tête de l’animal (plusieurs espèces en sont pourvues) ; l’œil serait situé très exactement à Choungui. Le rétrécissement de Chirongui forme le cou, et la région qui va de Sada à Tsingoni est le ventre : il s’agit sans doute d’un mâle ! A Hamouro devrait commencer la nageoire dorsale, qui est transparente (c’est normal). On peut enfin imaginer dans la région du Nord une queue bien enroulée. 

 

Mais pourquoi les hippocampes, qui sont bien des poissons, ont-ils cette drôle de forme ? Cela est dû à leur mode de vie très particulier. Les hippocampes font partie de l’ordre des syngnathiformes, ce qui signifie qu’ils ont la mâchoire soudée : ils ne peuvent pas ouvrir grand la bouche, qui est transformée en long tube, mais entrouvrent seulement le bout des lèvres, par où ils forment un puissant mouvement d’aspiration de l’eau. Ils se nourrissent donc de plancton et de tous petits animaux : les syngnathiformes les repèrent grâce à leur excellente vision, attendent qu’ils s’approchent assez près et les aspirent d’un mouvement très rapide, comme à travers une paille. C’est pourquoi ces poissons n’ont pas besoin de savoir nager rapidement (contrairement aux « fusiliers », qui se nourrissent également de plancton), mais plutôt d’être discrets. En conséquence, ils ont adopté deux stratégies distinctes, qui constituent deux groupes morphologiques : la première consiste à avoir un corps très allongé en longueur, comme une baguette, pour être presque invisibles vus de face. C’est le cas des poissons-trompettes et des poissons-flûtes, que l’on rencontre fréquemment dans le lagon, ainsi que des « syngnathes », qui sont des « hippocampes droits », assez fréquents à Mayotte, mais difficiles à repérer. Les hippocampes proprement dits ont pour leur part sélectionné une autre forme, verticale, avec la tête redescendant avec un angle aigu (d’où leur ressemblance avec un cheval). Leur posture leur permet d’enrouler leur queue préhensile à un support, tout en restant assez mobiles pour s’approcher discrètement de leur cible en s’étirant lentement, assez dissimulés parmi les algues pour devenir totalement invisible à leurs proies et prédateurs – et aux baigneurs ! Peu capables de fuir face à un prédateur, les membres de la famille des hippocampes préfèrent donc la dissimulation à la fuite, et s’efforcent en dernier recours de se rendre immangeables : leur squelette est complété par une série d’anneaux osseux qui leur confèrent leur forme anguleuse, et les rend particulièrement coriace. Ils ont d’ailleurs peu de viande, et ne sont donc d’aucun intérêt alimentaire – il n’y a qu’en Asie qu’ils sont pêchés, où certaines traditions leurs attribuent des propriétés médicinales (peu convaincantes). 

 

C’est avant tout parce qu’ils sont discrets que l’on voit si rarement des hippocampes, alors qu’il y en a bien : on recense au moins une espèce sur l’île aux parfums (Acentronura tentaculata, qui n’est pas complètement enroulé). On trouve aussi plusieurs espèces de syngnathes et apparentés, qui appartiennent à la même famille des Syngnathidae. Mais comme ils préfèrent surtout les milieux riches en grosses algues, on en voit principalement dans les régions non coralliennes, et notamment en métropole (l’étang de Thau en est rempli) ou les autres régions tempérées : l’Australie du sud compte de nombreuses espèces particulièrement spectaculaires, comme les Phycodurus et Phyllopteryx, qui imitent des algues très complexes et colorées. 

 

Enfin, une des particularités biologiques les plus marquantes des hippocampes est leur « inversion reproductive » : contrairement à la plupart des vertébrés, c’est ici la femelle qui confie ses œufs au mâle, qui les prend dans sa poche ventrale, où il les féconde puis les « couve », et c’est lui qui accouchera quatre semaines plus tard, par contractions brutales, de minuscules hippocampes juvéniles : assister à cette scène très rare est un véritable rêve de plongeur. 

 

Alors, quand il vous semble sous l’eau qu’une algue vous regarde, ouvrez l’œil : si vous ne voyez pas l’hippocampe, lui vous voit peut-être… 

 

On trouve aussi plusieurs espèces de syngnathes et apparentés, qui appartiennent comme les hippocampes à la famille des Syngnathidae. CREDIT MARC ALLARIA

Eau | Malgré les coupures la consommation est encore élevée

 

La SMAE informe que les tours d’eau engagés fin de semaine dernière continuent afin de retarder l’assèchement de la retenue jusqu’à l’arrivée des pluies. Le premier bilan de ce week-end fait état de consommations encore élevées malgré les tours d’eau engagés et SMAE ne peut que recommander à ses clients de maitriser ses consommations en n’utilisant l’eau que pour les besoins vitaux (boisson – cuisine et hygiène corporelle). 

 

Remise en service aujourd’hui à partir de 10h dans les villages suivant: 

– Les villages de Moinatrindri, Hagnoudrou, Bouéni et Bambo-Ouest de la commune de Boueni 

– Tous les villages de la comme de Bandrele sauf le village d’Hamouro 

– Tous les villages de la comme de Ouangani sauf Kahani 

– Tous les villages de la commune de Sada 

Interruption de service aujourd’hui à partir de 8h sur les villages de Mzouazia, Majiméouni et Mboinatsa de la commune de Boueni 

– Les villages Kani-Bé, Choungui, Kani-Kéli et Ngouja – commune de Kani-Keli 

– Tous les villages de la commune de Chirongui sauf Mramadoudou 

– Tous les villages de la comme de Dembeni 

– Tous les villages de la commune de Chiconi 

– Le village d’Hamouro – commune de Bandrélé 

Remise en service de ces villages demain à partir de 10h.

Interruption de service demain à partir de 8h sur : 

– Les villages de Moinatrindri, Hagnoudrou, Bouéni et Bambo-Ouest de la commune de Boueni 

– Tous les villages de la comme de Bandrele sauf le village d’Hamouro 

– Tous les villages de la comme de Ouangani sauf Kahani 

– Tous les villages de la commune de Sada 

Remise en service de ces villages jeudi à partir de 10h.

La Smae informe également les usagers des villages de M’ronabéja, Passi-Kéli et M’bouini de la commune de Kani-Keli d’avoir un usage raisonné de l’eau afin d’éviter des perturbations. 

La potabilité de l’eau ne sera plus garantie par le réseau dès le démarrage des tours d’eau. 

Par mesure de prévention des risques sanitaires, l’entreprise conseille aux clients lors de la remise en eau de laisser couler l’eau jusqu’à ce qu’elle soit claire et faire bouillir l’eau 5 minutes pour les usages alimentaires (boisson – cuisine). 

Des points d’eau collectifs sont mis à disposition pour un accès à l’eau potable pour les besoins élémentaires (boisson, cuisine et hygiène corporelle de base). Pour toute information concernant les tours d’eau, Smae se tient à disposition de ses clients au 02 69 61 11 42 (sélectionner l’option 3) de 7h à midi et de 13h à 16h (15h le vendredi). La localisation des points d’accès à l’eau potable est disponible sur le site internet de Smae www.mahoraisedeseaux.com et auprès des mairies.

 

Logement social | 236 habitations pour 212 000 habitants, le retard est considérable

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Le Conseil départemental de l’Habitat et de l’Hébergement (CHDD) a tenu une assemblée vendredi dernier à l’hémicycle Bamana au Conseil départemental en présence des représentants du Conseil départemental et de la préfecture. Le but était de faire le point sur la construction de logements sociaux à Mayotte, un secteur dans lequel une fois de plus, l’île accuse d’importants retards par rapport au reste de la France.

 

236 logements sociaux pour une île de 212 000 habitants officiellement, “c’est trop peu mais il y a 5 ans, il n’y en avait pas du tout. Et ces dernières années les problèmes rencontrés par la Sim ainsi que les recours administratifs ont ralenti voire stoppés les constructions dans ce secteur”, rappelle Daniel Courtin directeur de la Deal (direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement).

 

Mais les membres du CHDD s’accordent à le dire, le retard à combler est considérable. Néanmoins, l’heure est à l’optimisme au vu des prévisions de construction de logements sociaux et très sociaux pour les années à venir. La Deal table sur un peu plus de 300 habitations de ce type en 2017. Un chiffre qui doit augmenter au fil des années à en croire Daniel Courtin. En attendant que ces logements sortent de terre, le taux de pauvreté dans l’île dépasse toujours les 80 %, 2/3 logements ne disposent pas de pièces dites indispensables à une habitation comme une salle de bain, des toilettes ou une cuisine. Enfin, ¾ des habitations ne disposent pas de l’électricité ou de l’eau. Ces caractéristiques concernent essentiellement les cases en tôle qui jonchent le territoire mahorais. La mise en place des plans intercommunaux de lutte contre l’habitat indigne (PILHI) avec la récente installation des communautés de communes va permettre un meilleur état des lieux de l’état du logement en règle général à Mayotte annonce la Deal.

 

“Du torchis au dur”

 

Lors de cette assemblée la question de l’espace restreint disponible sur un territoire de 375 km2 a également été évoquée. “On est passé de la construction en torchis au dur ou de l’habitation traditionnelle à la case Sim sans réfléchir à l’espace nécessaire et suffisant pour les occupants des nouvelles habitations”, a souligné El Amine Mohamed Ali directeur général adjoint en charge de la Solidarité et du développement social au département. “Nous faisons en effet, face à un problème d’espace nous obligeant à optimiser et densifier les logements”, a répondu Daniel Courtin sous-entendant que la construction verticale semble être la réponse à cette problématique.

 

L’autre obstacle auquel fait face le logement social, c’est le foncier. Les problèmes cadastraux récurrents dans l’île touchent également indirectement ce domaine. “Il faut que le foncier soit adapté au logement social donc il faut désigner des Zac (zones d’aménagement concerté)”, donne comme exemple le directeur de la Deal. En effet, certaines aides au logement comme celle de l’Anah (“Agence nationale de l’habitat) qui est en cours d’installation dans le 101ème département. “Cette allocation ne peut être versée que si la personne est propriétaire de son logement mais beaucoup de Mahorais ne disposent pas d’un titre de propriété”, explique Moissoukari Madi, responsable du pôle social à la Caisse de sécurité sociale. Le niveau de revenus trop bas de certains îliens les empêche de pouvoir accéder à un logement social malgré les aides déjà en place. “Cela concernant notamment les retraités dont les pensions sont trop faibles par rapport à celles versées dans d’autres départements”, argumente la responsable à la CSSM.

 

Du côté des aides à la construction du logement social, Daniel Courtin assure que Mayotte dispose bel et bien des mêmes aides qu’en métropole. En 2016, le total de ces financements (LLS , LAS , Fasul, Frafru, etc.) était de 21 millions d’euros. Mais reste à résoudre également la problématique d’outil de production pour arriver à l’objectif de 800 logements sociaux par an d’ici 2025. En effet, le tissu d’entreprises du BTP et l’ingénierie disponibles dans l’île semblent difficilement en mesure de pouvoir réaliser l’ensemble de ces travaux. Sans oublier la question de la maîtrise des coûts car il n’est pas rare que les travaux coûtent plus cher que ce qui était initialement prévu.

 

En attendant, la Sim est en train de finir l’installation de 100 logements sociaux. Au rythme de près de 10 000 naissances par an, il devient urgent de débloquer le parc locatif social. Des mesures dérogatoires seront peut-être nécessaires notamment en ce qui concerne le foncier. C’est le souhait émis par certains maires et élus départementaux.

10 idées pour consommer moins cher à Mayotte

Le guide du radin

 

A Mayotte, nous savons tous que la vie est chère et qu’il est parfois difficile de joindre les deux bouts. Notre équipe s’est donc penchée sur le sujet afin de trouver les meilleures combines pour moins dépenser. L’idée? Des techniques alternatives pour palier aux besoins de la vie quotidienne. A vos blocs-notes !

 

Souvenez-vous des 44 jours de grève en 2011 : les Mahorais protestaient contre la vie chère par des manifestations et des barrages routiers, bloquant notamment l’accès à l’aéroport de Mamoudzou. En effet, de 2007 à 2011, la vie a augmenté de 60% à Mayotte! Alors qu’à La Réunion, cette augmentation n’a été que de 15%, et de seulement 5% en métropole.

 

Pour palier à cette vie trop chère, nous vous avons concocté quelques bons plans, car oui à Mayotte, il est possible aussi d’en trouver !

 

  • Pour se vêtir:

Il existe à Mayotte un groupe Facebook: Troc à Mayotte

Le but est d’offrir une deuxième vie à vos vêtements dans un espace convivial. Renouvelez votre garde robe sans dépenser le moindre euro! En d’autres termes c’est de l’économie circulaire.

Le concept est simple: rien ne se perd, tout se récupère et on troque autour d’un verre pendant 3h, l’après-midi. Les trois créatrices du concept, Hannah, Nasma et Tania réunissent une vingtaine de personnes par réunion. Pour l’instant, ce groupe est réservé aux femmes mais sera très prochainement ouvert aux hommes ! Des évènements sont notamment à prévoir, tel que des trocs spécial bébé, ou encore spécial plage, etc.

 

 

  •  Pour se déplacer:

 

Dans le cadre de la loi pour le développement économique des outremers (Lodeom), l’agence de l’outre-mer pour la mobilité (Adom) a vu son périmètre élargi à la gestion des dispositifs de « Continuité Territoriale » qui, outre la Formation Professionnelle en Mobilité, intègre le Passeport Mobilité-Etudes et l’Aide à la Continuité Territoriale.

 

  • ·         Passeport Mobilité Etudes

Une aide au voyage pour la Métropole qui finance tout ou partie du billet d’avion (50%) et qui s’adresse aux étudiants qui ne peuvent accomplir leur cycle universitaire sur leur territoire, soit en raison de l’inexistence de la filière, soit en raison de la saturation de la spécialité.

En 2012 : environ 12 000 étudiants ont rejoint l’hexagone grâce à cette aide.

 

 

 

 

Un mois de novembre bien terne

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En cette période de fin d’année, les magasins n’attirent pas la foule. Bien au contraire, certaines enseignes sont confrontées à un effritement de leur chiffre d’affaires. Comment expliquer ce recul de l’activité ? Éléments de réponse avec plusieurs gérants.

 

Sodifram, Somaco, Balou, La Diva… etc. Nombreuses sont les enseignes qui souffrent d’une baisse importante de leur chiffre d’affaires (CA) en cette période de fin d’année. “C’est une période difficile à gérer, les chiffres d’affaires continuent de s’effriter mais il faut s’accrocher”, confie monsieur Ladha, responsable commercial chez Ballou. La plupart des commerces ressentent une baisse considérable pour le mois de novembre. D’autres ont remarqué cette baisse sur une plus longue période : “Chez nous, Ballou, cette baisse est observable depuis 4-5 mois”, reprend M. Ladha. “Notons qu’en ce moment, il n’y a aucun projet BTP, signe qu’il n’y pas d’argent…La population s’appauvrit de plus en plus, les gens veulent se procurer des objets high-tech mais n’ont pas les moyens. Par conséquent, ils font des prêts et s’appauvrissent. Pour moi la cause de cette baisse générale du chiffre d’affaires des commerces est due à cela. »

 

“La taxe d’habitation a un impact sur les dépenses des ménages”

 

La Diva vit aussi une période difficile. Sur les trois derniers mois, le magasin de vêtements connait une baisse de 30 % de ses ventes. Selon Haamada Kamaria, la gérante, cette baisse s’explique par les magasins concurrentiels qui se sont implantés récemment. D’autres enseignes, comme Mr Bricolage, voient leur activité du mois de novembre chuter, mais sans inquiétude : “Depuis l’année dernière, je connais une baisse de mon CA dès début novembre. Cette année, je remarque le même fléchissement, je pense que cela est fortement lié à la taxe d’habitation qui tombe à cette période. Elle a forcément un impact sur les dépenses des ménages”, analyse Franck Robin, le directeur de M. Bricolage. Le groupe Sodifram observe aussi une baisse d’activité, d’environ 1 % en alimentaire et de 4 % en non alimentaire. Une baisse que le groupe explique par la multiplication des points de vente, qui appliquent de plus en plus les techniques commerciales de métropole (soldes, braderie, liquidation avant travaux, etc.), et par le développement de l’e-commerce, qui peut se targuer d’un marketing agressif (livraison gratuite, soldes très importantes) et d’une offre de produits non disponible à Mayotte. D’autant que grâce à l’amélioration de l’offre d’accès à internet, plus d’achats sont réalisés par ce moyen.

 

Le groupe Somaco déplore également une tendance baissière : “Nous avons ressenti une diminution du CA importante sur des magasins ciblés : deux magasins de Kawéni et un à Labattoir”, explique Johan Le Serre, le directeur réseau de la Somaco. “Concernant les commerces de Kawéni, il semblerait que ce soit lié à la mauvaise fréquentation devant les commerces. En effet, certaines personnes, en grande partie des alcooliques agressifs, rendent la clientèle réticente à venir au magasin. En Petite-Terre, je ne saurais pas vraiment avancer de raisons mais il est possible que la taxe d’habitation soit liée à la baisse de l’activité du magasin.”

 

En conclusion, il apparaît que la taxe d’habitation, l’endettement de la population et la hausse de la concurrence soient les causes principales de la baisse actuelle du chiffre d’affaires des commerces mahorais.

 

 

 

Cadavre retrouvé dans la mangrove de Kaweni

Le corps d’un homme adulte a été retrouvé ce midi dans la mangrove de Kaweni. Selon les premiers témoignages récupérés sur place, il s’agirait d’une noyade. 

Le plan sécurité Mayotte n’est pas encore totalement appliqué

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Le délégué national outremer du syndicat policier Alliance, Eric Mildenberger, est actuellement en visite à Mayotte. But du voyage : rencontrer les délégués syndicaux et “ressentir les difficultés rencontrées par les collègues”.

 

  • Quel constat dressez-vous par rapport aux conditions de travail des agents de la police nationale ici ?
  • Eric Mildenberger : J’ai suivi des patrouilles et j’ai tout de suite compris les difficultés liées à la topographie du territoire, les routes non goudronnées sur lesquelles ne peuvent pas circuler certains véhicules. Aujourd’hui, tous les services ne sont pas équipés de voitures 4 roues motrices. Police secours ne peut pas s’aventurer sur les pistes avec ses véhicules utilitaires.

 

  • Où en sont donc les promesses faites par le gouvernement dans le cadre du “plan sécurité Mayotte” en juin dernier pour améliorer la sécurité du département ?
  • EM : Nous devions obtenir 80 agents supplémentaires, mais en réalité seulement 35 personnes nous ont rejoints. En effet, certains contrats arrivés à leurs termes récemment ont été remplacés et cela a été comptabilisé dans l’apport d’agents en plus. Ainsi alors que nous devrions envoyer sur le terrain des patrouilles de trois agents parfois on ne peut envoyer que deux policiers, faute d’effectif suffisant. Heureusement que les délinquants ne sont pour l’heure actuelle qu’armés de pierres et de coupes-coupes car je n’ose même pas imaginer s’ils avaient des armes à feu…

 

  • Qu’est-ce qui explique que ces engagements gouvernementaux ne soient pas complètement tenus ?
  • EM : Je pense qu’il y a eu des effets d’annonce dans un contexte d’insécurité. Nous attendons toujours la mise en place d’une brigade canine qui fait partie des promesses du ministère de l’Intérieur. Il devait être effectif en septembre ce n’est toujours pas le cas. C’est lié à la lourdeur administrative que ce genre de projet en gendre. Pour un tel dispositif il faut par exemple, un chenil et trouver un lieu où l’installer. Concernant le matériel (armement, protections et véhicules), en métropole il est bien arrivé, mais à Mayotte il tarde à débarquer. C’est trop lent, mais on ne sait pas quand nos collègues vont pouvoir en disposer. Il y a également la question du stand de tir. La police nationale ici n’a pas son propre site, mais ce n’est pas propre à Mayotte. Les agents sont obligés d’aller en Petite-Terre pour emprunter le stand de l’armée. Cette contrainte empêche certains agents de faire leurs trois exercices de tir minimum par an.

 

  • Où en est le mouvement national de contestation policière ?
  • EM : Il a été initié de manière spontanée par certains collègues à la suite des événements de Viry-Châtillon (des policiers gravement blessés par des jets de cocktails Molotov). Ils reprochaient aux instances syndicales de ne pas obtenir plus rapidement des avancées dans l’amélioration des conditions de travail. Pourtant, nous avons en avril dernier, obtenu l’augmentation de la prime de risque et une hausse des effectifs des officiers de police judiciaire (OPJ ). Nous avons par la suite lancé un mouvement dit de “service minimum” en novembre dernier incitant les policiers à ne pas faire de zèle, mais tout en assurant leur devoir en terme de lutte contre l’insécurité. On a donc observé dans certains départements une baisse du nombre d’infractions constatées allant de 30 à 50 %. Mais cela ne signifie pas qu’il y a plus de délinquance, nous intervenons toujours en cas d’urgence. Notre mouvement va durer au moins jusqu’à l’examen du parlement du projet de loi rectificatif sur la légitime défense en janvier prochain.

 

  • Justement, où en ce projet de loi ?
  • EM : Il est actuellement débattu par une commission. On devrait s’acheminer à une légitime défense proche de celle dont bénéficient actuellement les gendarmes. Mais là où nous sommes un peu déçus, c’est que l’État envisage sa mise en place dans le cadre du code de sécurité intérieure propre à la police nationale et la police aux frontières. Nous espérions qu’il soit intégré au code de procédure pénale, car un juge pourra très bien décider de se référer qu’à ce texte en cas de traitement d’une affaire impliquant un policier ayant eu recours à la légitime défense et sera donc jugé comme n’importe quel citoyen.

 

  • Qu’en est-il également de vos revendications au sujet des peines planchers (peines minimums et incompressibles) ?
  • EM : Elles ont été supprimées sous l’actuel gouvernement en 2014. Nous souhaitons leur retour, mais nous souhaitons sensibiliser les candidats aux prochaines élections présidentielles sur ce sujet pour que la prochaine mandature réponde à notre attente.

Sécheresse : la Préfecture coupe l’eau dans le sud de Mayotte

Avec la saison des pluies qui tarde, la retenue collinaire de Combani – qui alimente à 84 % le sud de l’île en eau potable – connaît un seuil critique.

 

Aujourd’hui remplie à 20 % de sa capacité totale, elle pourrait être vide début janvier si l’on maintient le rythme de consommation actuel. La Préfecture a donc annoncé hier que des “coupures d’eau programmées” dans le sud de l’île auraient lieu à partir de ce vendredi dans 8 communes : Chiconi, Ouangani, Sada, Dembéni, Chirongui, Bandrélé, Bouéni et Kani-Kéli. La SMAE promet d’assurer une alimentation en eau de 22 heures par tranche de 48 heures.

En outre, 33 points d’eau potable collectifs devraient être opérationnels d’ici vendredi pour que les habitants du sud puissent s’approvisionner en eau. Lors de la conférence de presse de mercredi, la Préfecture ainsi que la SMAE ont insisté sur la nécessité d’avoir un usage raisonné de l’eau en cette période difficile. À titre d’exemple, le directeur de la SMAE a indiqué que l’eau qui coulait d’un robinet durant 20 secondes représentait les besoins journaliers en eau d’une personne, soit près de 8 litres. Et que laver sa voiture “consommait” 500 litres d’eau. D’autre part, la SMA E met en garde quant à la potabilité de l’eau tout de suite après la remise en service du réseau.

Ces “tours d’eau” auront lieu “jusqu’au retour à la normale”, a indiqué le Préfet, c’est-àdire jusqu’à ce que la saison des pluies débute. Ce qui, d’après Bertrand Laviec, le délégué départemental de MétéoFrance, adviendrait “mi-janvier, fin janvier dans le meilleur des cas, début février dans le pire des cas”.

C’était Noël avant l’heure chez Ylang esthétique

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L’institut de beauté Ylang esthétique organisait un apéro-shopping avec notre magazine Vivre Mayotte vendredi dernier dans ses locaux situés dans la résidence Lukida 1 aux Hauts Vallons. Fêtes de fin d’années oblige, l’institut s’est décoré aux couleurs de Noël pour l’occasion. En plus d’une réduction sur ses soins, produits et autres accessoires, la direction a offert à ses clients des cadeaux au pied du sapin. Le père Noël est venu plus tôt cette année à Mayotte et ce n’est pas pour déplaire à celles et ceux qui aiment prendre soin de leur corps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chirongui : des terrains qui appartenaient à un ex-président des Comores, créent la discorde

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La mairie de Chirongui a connu de nouveaux soubresauts hier puisque des habitants du village de Mirereni sont venus manifester devant le portail obligeant la municipalité de fermer les lieux durant toute la journée de mardi.

 

Les administrés mécontents étaient venus réclamer l’aide de la maire Ibrahima H anima pour régler un problème vieux de plusieurs années. À l’origine du conflit entre les propriétaires des terrains et les occupants, la famille du premier président des Comores, Mohamed Abdallah.

 

Les habitants de Chirongui ont trouvé porte close hier en se rendant à la mairie. La faute à un mouvement de protestation d’habitants de Mirereni (commune de Chirongui). Un mois après, une cinquantaine d’entre eux ont donc de nouveau manifesté devant l’hôtel de ville au sujet des problèmes fonciers rencontrés dans leur village. Le sujet porte sur des terrains d’environ 133 hectares qui appartenaient à feu Ahmed Abdallah le premier président de la République des Comores, jusqu’à leur vente en 2006 et 2007. Depuis les années 60 voire antérieurement, certains Mahorais occupent ces terrains.

 

À la mort d’Ahmed Abdallah en 1989, la famille a voulu hériter des terres de Mirereni, mais le Conseil départemental alors présidé par Younoussa Bamana et les anciennes mandatures successives à la mairie de Chirongui se sont opposés au partage de l’héritage foncier entre les membres de la famille Abdallah, conséquence du climat diplomatique tendu entre Mayotte et la République des Comores.

 

“À la fin du mandat de Bamana en 2004, les nouveaux élus acceptent de commencer à négocier avec la famille du père de l’indépendance comorienne. Puis en 2006 et 2007 des ventes des terrains en question sont réalisées”, explique Ismaïla Mderemane, 1er adjoint au maire de Chirongui. Or, certaines de ces ventes ont été réalisées en présence d’un notaire et d’autres non compliquant ainsi la tâche quant à la véracité de certains titres de propriété.

 

Parmi eux, certains nouveaux acquéreurs se sont regroupés en association afin de demander l’expulsion des occupants qu’ils jugent illégaux pour pouvoir valoriser leurs parcelles notamment au niveau agricole. Les occupants souhaitent racheter les lopins de terre, mais leurs titulaires ne l’entendent pas de cette oreille. Par conséquent, les habitants en colère demandent l’appui de la mairie. Ils souhaitent que celle-ci rachète les terres puis leur revende. “Mais nous n’avons pas les moyens actuellement de réaliser une telle opération. Ainsi, la mairie va se tourner vers le champ légal pour voir comment elle peut empêcher l’éjection des habitants. Elle va également contacter le préfet sur ce sujet et s’entourer des conseils d’un avocat. Un diagnostic sera par ailleurs réalisé pour déterminer qui sont les propriétaires avant d’entamer des discussions avec eux.

 

En attendant une issue à ce conflit, l’affaire des anciens terrains d’Ahmed Abdallah prouve une fois de plus la complexité des questions foncières à Mayotte. Une problématique qui ralentit considérablement le développement de l’île.

Les dernières sirènes mahoraises : les dugongs

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L’un des animaux les plus mystérieux du lagon de Mayotte est le dugong. Il est devenu très rare de croiser ce mammifère marin à l’allure de sirène, et sans doute que les générations futures n’auront plus jamais cette chance. Présentation.

 

L’un des animaux les plus rares et les plus mystérieux du lagon de Mayotte est le dugong. Le dugong est un gros animal particulièrement placide, qui peut mesurer 4m de long pour un poids de 500kg (certains disent jusqu’à 900 !). De loin, il peut ressembler à une baleine grise, mais il est beaucoup plus lent, et ne “souffle” pas par l’évent : il n’a pas d’ailleurs d’évent mais juste deux grosses narines sur son nez en forme de gros tube. Il n’a pas non plus de nageoire dorsale, mais un dos lisse et arrondi, de couleur gris clair. Le corps des dugongs est allongé, avec une tête dans le prolongement du corps (sans cou), de tout petits yeux, un énorme ventre et des nageoires courtes et arrondies. Les jeunes individus ont parfois une silhouette presque humaine… Ils se nourrissent exclusivement d’herbes marines (un peu comme les tortues vertes), qu’ils broutent lentement sur le fond au moyen de leur gros museau. Ils en consomment jusqu’à 40kg par jour, ce qui permet de “tondre” ces prairies sous-marines et d’assurer la pousse d’une plus grande diversité d’espèces, qui sinon seraient étouffées par les herbes.

 

Les dugongs sont des mammifères marins : ils ont le sang chaud, respirent de l’air et allaitent leurs petits. Ce sont d’ailleurs les deux énormes mamelles de la femelle, très visibles en période d’allaitement même depuis la surface, qui ont souvent fait prendre ces gros animaux pour des femmes aquatiques, à l’origine de nombreuses légendes de sirènes, d’autant plus qu’il leur arrive de chanter d’une voix aiguë pour communiquer. Leur nom signifie d’ailleurs “dame de la mer” en malais. C’est à cette ressemblance que les dugongs (et les lamantins, leurs cousins de l’Atlantique) doivent le nom de leur ordre dans la classification des biologistes : les “siréniens”.

 

Les siréniens sont donc des mammifères retournés à la vie aquatique, comme les cétacés (dauphins et baleines) et les pinnipèdes (phoques, otaries et morses), auxquels ils ne sont pas apparentés. Les animaux les plus proches des siréniens sont, en dépit des apparences, les éléphants et les damans (petits animaux africains ressemblant à des rongeurs), qui ont suivi des trajectoires évolutives bien différentes, mais conservent certains traits communs – comme le nombre de vertèbres ou l’absence de clavicule. On distingue facilement les dugongs des pinnipèdes à plusieurs détails : ils sont plus massifs, plus lents, complètement dépourvus de poils à l’exception de quelques moustaches sur le museau, n’ont pas de pattes arrières mais une queue aplatie horizontalement et divisée en deux comme les dauphins, et sont incapables de sortir de l’eau (même l’accouchement a lieu dans le lagon).

 

Comme les tortues, les dugongs sont des animaux qui vivent au ralenti : les femelles ne sont matures qu’entre 10 et 17 ans, et ne donnent naissance qu’à un seul petit tous les 7 ans ! En contrepartie, dans la nature les adultes ont une espérance de vie très longue, dépassant 70 ans. Le renouvellement de leur population est donc extrêmement faible, et la pêche peut éradiquer complètement l’espèce en quelques années – ce fut le cas à l’île Maurice, mais aussi aux Maldives et en de nombreux autres endroits. Aujourd’hui, seules l’Australie et le Golfe Persique abritent encore des populations stables, et l’espèce est en voie d’extinction dans presque toutes les autres régions, dont le Canal du Mozambique. A Mayotte, l’espèce était encore abondante il y a quelques générations, mais la surpêche l’a décimée au XXe siècle, et le Parc Naturel Marin estime la population actuelle à moins d’une dizaine d’individus, dont très peu de femelles – ils sont formellement protégés depuis 1995. L’une des dernières femelles a été tuée en 2015 par un pêcheur, qui a écopé de trois mois de prison ferme et d’une lourde amende pour destruction volontaire d’espèce en voie de disparition. D’autres sont tués accidentellement, par des hélices de bateau, dans des filets, ou empoisonnés par la pollution.

 

Il est donc devenu très rare de croiser des dugongs à Mayotte, et sans doute que les générations futures n’auront plus jamais cette chance. Les derniers individus vivent dans les herbiers extérieurs de l’est de l’île, surtout au sud de Petite Terre. Le Parc Marin et certains réseaux comme TsiÔno effectuent un suivi de la population restante, en centralisant les observations des chanceux qui se retrouveraient face à ces fantastiques sirènes géantes.

Crédit photo Marc Allaria

 

La conservation du dugong est un grand enjeu scientifique et touristique, car bien peu de pays peuvent encore se vanter d’avoir ces animaux dans leurs eaux (pour la France, il n’y en a ni à la Réunion ni à Tahiti). Les dugongs étant plus faciles à observer que les baleines, ils fournissent aux touristes comme aux Mahorais une expérience inoubliable face à un animal de plusieurs centaines de kilos parfaitement pacifique, et au chant ensorcelant porteur de mille légendes marines.

 

Sécheresse: les chefs d’entreprise réfléchissent à comment limiter leur consommation d’eau

Le préfet a envoyé un courrier au Medef pour lui demander d’inciter ses adhérents à limiter leur consommation d’eau en cette période de sécheresse malgré les pluies de ces derniers jours. La situation est en effet, toujours préoccupante et l’Etat réfléchit à mettre en place de nouvelles restrictions pour mieux préserver la ressource en eau potable qui se tarit. La préfecture a constaté que des grosses entreprises de l’île étaient toujours d’importantes consommatrices d’eau malgré l’arrêté publié au mois de novembre dernier. Ainsi, elle leur recommande d’installer des réducteurs de débits sur les robinets ou encore de sensibiliser le personnel à un usage raisonné de la ressource. Le syndicat patronal a répondu favorablement à cette lettre en indiquant qu’il allait mobiliser ses membres pour trouver des solutions pérennes.

[RUGBY] Le XV de France à Mayotte en juin prochain

Au retour de leur tournée en Afrique du Sud, les rugbymen français s’arrêteront à Mayotte au mois de juin prochain annonce Bernard Laporte. 

La tournée d’été 2017 du XV de France dans les territoires français d’outre-mer commencera donc par un séjour à Mayotte puis  dans l’île de La Réunion au retour de la tournée en Afrique du Sud en juin 2017.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes