Accueil Blog Page 56

« Vous n’êtes pas concessionnaire d’autoroute ! »

vous-netes-pas-concessionnaire-dautoroute
Parmi les affaires jugées, ce mardi matin, au tribunal correctionnel de Mamoudzou, un jeune homme de 20 ans a été condamné pour avoir fait payer le passage à des automobilistes sur un barrage à Passamaïnty, le 31 janvier 2024.

Durant les barrages de janvier et février 2024, un groupe de jeunes de Passamaïnty avait fait payer des automobilistes pour passer à la sortie du village, sur la route de Vahibé. L’un d’eux, âgé de 20 ans, a été condamné à six mois de prison avec sursis, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou.

https://www.mayottehebdo.com/abonnement-flash-infos

L’Université de Mayotte visée par une ordonnance du juge des référés

luniversite-mayotte-visee-par-ordonnance-juge-des-referes
La campagne électorale pour l’élection du nouveau conseil d’administration de l’Université se clôture le 8 novembre, avec un scrutin du 8 au 9 novembre. C’est dans ce contexte que le syndicat UNSA/Sup-recherche a demandé l’accès aux listes de diffusions électroniques.

L’établissement situé à Dembéni doit se conformer à une décision du juge des référés, le 27 octobre, concernant les listes diffusions électroniques mises à disposition des syndicats. L’ordonnance de la justice est délivrée à quelques jours d’une élection importante, le 8 novembre prochain, celle du conseil d’administration de l’Université.

Pourquoi le juge des référés a été saisi ?

Le juge des référés du tribunal administratif de Mayotte a été saisi le 24 octobre par le syndicat UNSA/Sup-recherche. Le motif du litige, qui l’oppose à l’Université, est l’accès aux listes de diffusions électroniques, soit la possibilité d’envoyer des mails à tout ou une partie du personnel de l’université. Le syndicat souhaitait avoir accès à une liste où les agents, les enseignants/ chercheurs sont inscrits de fait, pour communiquer sur leurs actions syndicales. Seulement, jusqu’alors, l’Université n’avait donné accès qu’à une liste de diffusion dite « vide ». Les personnes devaient s’inscrire, sans quoi ils ne recevraient pas les communications. Une entrave à la liberté selon le correspondant local de la branche syndicale de l’UNSA/Sup-recherche, qui précise que ce fonctionnement ne permet pas de mettre à jour la liste ni de garantir l’anonymat.

Dans quel contexte s’inscrit le litige entre le syndicat et l’Université ?

Les modalités de diffusions des mails avaient été décidées en 2022, à la suite d’un groupe de travail initié par l’Université, dont été ressorti un accord adopté et mis en vigueur. « L’accord ouvrait le droit d’accès des listes de diffusion au profit des organisations syndicales », précise l’établissement, qui se défend de toute ingérence. « Il n’y avait aucune modération », argue l’Université de Mayotte, anciennement centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte (CUFR). Seul le syndicat UNSA/Sup-recherche, des trois organisations syndicales de l’université, avait signé cet accord. À la rentrée 2024, il a demandé la création d’une liste de diffusion. « L’administration a communiqué à l’ensemble des usagers qu’une liste avait été créée et qu’il y avait la possibilité de s’abonner pour recevoir les communiqués de l’organisation. Notre lecture ne visait pas à empêcher les échanges, mais de laisser la liberté au personnel de recevoir ou non leurs communications », contextualise l’établissement.

Pourquoi le syndicat a fait appel à la justice ?

Après plusieurs échanges avec la direction et des refus de changer les modalités de diffusion pour une liste avec inscription « par défaut », l’UNSA/Sup-recherche a saisi la justice, et plus précisément le juge des référés. Ce dernier ordonne des décisions temporaires dans le cadre de litige avec une administration, et ce dans des délais courts puisqu’il ne juge pas le fond. « J’ai saisi le juge avec le motif de l’urgence, du fait des élections qui arrivent », explique le syndicaliste. Et ces élections approchent à grands pas, puisque les votes sont ouverts pour élire les représentants des personnels et des usagers au conseil d’administration, le 8 novembre. L’organisation a fait valoir qu’« il ne peut mettre en œuvre la politique de son syndicat, non plus qu’établir une relation anonyme et de confiance avec les usagers et les personnels pour la promotion du dialogue social ».

Qu’est-ce que le juge a ordonné ?

Le juge des référés, par une ordonnance rendue le 27 octobre, a donné raison à l’organisation syndicale. L’Université est tenue « de supprimer la modération de liste et de procéder à l’actualisation de son site internet pour informer le public de cette mise à disposition ». « L’ordonnance n’a pas condamné l’Université, mais a ordonné de mettre à disposition des listes en intégrant le personnel. L’ordonnance, notifiée [lundi 28 septembre], a déjà été appliquée », tient à préciser l’établissement, « surtout, le personnel a toujours la possibilité de se désabonner ». Un mail a bien été envoyé pour faire connaitre cette nouvelle modalité de diffusion aux usagers. Les deux autres organisations syndicales peuvent également demander la création d’une liste, qui inclura donc par défaut tous les agents du site universitaire.

AVC : « Beaucoup de Mahorais ne prennent pas toujours leur traitement »

avc-beaucoup-de-mahorais-ne-prennent-pas-toujours-leur-traitement
Les docteurs Nassim Bamoudou et Breno Speckhann suivent des patients qui ont été victimes d’un accident vasculaire cérébral.

A l’occasion de la journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (AVC), ce mardi 29 octobre, le service de soins de suite et de réadaptation (SSR) de l’hôpital de Petite-Terre a organisé des conférences et ateliers pour présenter comment les patients sont accompagnés à Mayotte et les défis auxquels ils sont confrontés sur le territoire.

Chaque jour ou presque, une personne est hospitalisée à Mayotte pour accident vasculaire cérébral (AVC). En 2023, 349 patients ont été admis au centre hospitalier de Mayotte (CHM). Le docteur Nassim Bamoudou, spécialisé en médecine physique et réadaptation et chef du service du service de soins de suite et de réadaptation (SSR), a présenté ce mardi une épidémiologie de l’AVC à Mayotte à l’occasion de la journée mondiale dédiée. Sur le territoire, la population est touchée beaucoup plus jeune que dans l’Hexagone, puisqu’en 2023, l’âge moyen des personnes au SSR ayant subi un accident de ce type est de 59,6 ans, contre 73 ans en métropole.

Le diabète comme facteur

La différence peut s’expliquer par le fait que beaucoup de Mahorais « ne se soignent pas bien et ne prennent pas toujours leur traitement », explique le docteur. Parmi les facteurs de risques cardiovasculaires, on retrouve principalement l’hypertension artérielle, l’obésité et le diabète. Le dernier, s’il est mal équilibré, multiplie notamment par 1,5 ou deux le risque d’avoir cet accident par rapport aux personnes qui n’ont pas cette pathologie. Ce mardi matin, Bourra Mbouchi, une patiente du SSR qui a subi un AVC au mois d’août dernier, a rappelé au public l’importance de « surtout prendre ses médicaments » alors qu’elle-même a pu à certains moments interrompre son traitement pour l’hypertension et le diabète.

La prévention est d’autant plus essentielle pour le docteur Breno Speckhann, diabétologue qu’« une fois qu’on a un AVC, une partie du cerveau est déjà touchée, c’est trop tard. Si quelqu’un a un problème au cœur, on peut le remplacer, pareil pour le rein, mais pour le cerveau, ce n’est pas possible. On peut seulement faire de la rééducation ». Si aujourd’hui la population de Mayotte est très jeune, prévenir est aussi nécessaire car dans vingt ou trente ans, « les cocos et les bacocos seront beaucoup plus nombreux », souligne-t-il.

Une meilleure prise en charge

L’ouverture du service de soins de suite et de réadaptation (SSR) sur le site Martial-Henry à Pamandzi en juin 2021 a facilité la rééducation des patients qui ont été atteints d’un AVC. « Sans le SSR, c’était vraiment dur », témoigne le diabétologue. Jusque-là, les patients étaient contraints d’aller à La Réunion pour faire de la rééducation ou bien elles allaient chez des kinésithérapeutes en libéral à Mayotte mais « c’était insuffisant, après un AVC, il faut deux à trois heures de rééducation par jour, impossible à faire chez un kinésithérapeute en libéral », évoque le docteur Nassim Bamoudou. Christophe Debord, un ancien patient du SSR, a fait part de son expérience au sein du service ce mardi, il est très reconnaissant du travail des équipes. Celui-ci a été atteint d’un accident vasculaire cérébral, le 19 février 2024. « Quand c’est arrivé, j’étais dans un lit je ne pouvais pas bouger et aujourd’hui je peux marcher avec une canne », se satisfait-il. Le corps médical du service l’a aidé à agencer sa maison pour l’adapter à ses besoins. « Ma femme travaille, le matin, elle n’est pas là. Mais ce qui a été mis en place me permet de prendre mon petit déjeuner et de m’habiller seul », partage celui qui a écrit un ouvrage sur son expérience dans le service. Intitulé « Au cœur de la tempête, renaître après l’AVC », il paraîtra en janvier prochain. Mais l’unité est contrainte par sa taille, elle ne compte que dix places. « Une partie des gens ne peuvent pas venir”, regrette le chef du service du SSR, qui voit donc d’un bon œil l’ouverture prochaine de la clinique privée à Haut-Vallons pour en accueillir une partie.

Un manque de professionnels

A l’échelle du CHM, au cours des dernières années, la prise en charge des AVC s’est améliorée, cela se traduit par l’augmentation du taux de thrombolyse (un traitement qui doit être fait en urgence dans les quatre heures après les premiers symptômes de l’AVC ischémiques), il est passé de 4 % en 2013 à 14 % aujourd’hui. En revanche, à Mayotte, il n’est pas encore possible de faire tous les traitements, c’est le cas par exemple de la thrombectomie, une technique médicale qui consiste à déboucher l’artère cérébrale responsable de l’infarctus. « Il doit être réalisé par un neurologue spécialisé, un professionnel qu’on ne trouve pas à Mayotte », concède le docteur Bamoudou.

Christophe Debord a aussi raconté son quotidien après l’accident. En arrêt longue maladie, il a perdu son travail de mécanicien sur un hélicoptère, tandis qu’il a pu avoir le sentiment au réveil « de ne plus être utile pour la société ». Il s’est alors lancé dans une formation de développeur web qu’il suit en ligne et fait des voyages avec sa femme. « Aujourd’hui, il faut se reconstruire, je me reconstruis avec ma famille et en faisant la formation. »

Les écoliers de Petite-Terre incités aux bons réflexes d’hygiène

les-ecoliers-de-petite-terre-incites-aux-bons-reflexes
Des kits d'hygiène corporelle ont fait le bonheur des élèves de l’école T17 de Labattoir, ce mardi matin. Ils devront à leur tour sensibiliser leurs parents sur l'importance de cette action de santé.

Sensibiliser les enfants et leurs familles au besoin d’une hygiène corporelle et d’une alimentation équilibrée fait partie du projet d’éducation à la santé développé sur le territoire mahorais. Ce mardi, l’intercommunalité de Petite-Terre a innové, avec l’appui de l’Agence régionale de Santé et du rectorat de Mayotte, en assurant la distribution de kits sanitaires au sein de l’école primaire T17 de Labattoir.

Un kit contenant deux savonnettes, un tube de dentifrice, une brosse à dent, un gel douche et un déodorant était distribué à des élèves du primaire au sein de l’établissement T17 à Dzaoudzi-Labattoir, ce mardi matin. Dans la communauté de communes de Pette-Terre (CCPT), un constat a été dressé en mars 2022. Très peu d’enfants avaient les gestes d’hygiène corporelle de première nécessité. « Dès lors, il était nécessaire pour nous de travailler en vue de sensibiliser ces élèves, dès le jeune âge, à avoir ces gestes et leur offrir la possibilité de disposer d’un kit complet pour leurs gestes quotidiens », fait remarquer Catherine Mkadara, élue communautaire à la CCPT. Avec le soutien de l’Agence régionale de santé (ARS), l’intercommunalité et les écoles ont réussi à mobiliser 350 enfants issus de trois écoles de l’agglomération (T17 et Labattoir 4 à Dzaoudzi et Pamandzi 7). « Il est de notre devoir de les accompagner, de leur donner les clés pour prendre soin d’eux-mêmes, pour comprendre l’importance d’une hygiène rigoureuse et d’une alimentation saine », explique l’élue.

Des ateliers spécifiques

Cette matinée éducation à la santé, hygiène corporelle et alimentation équilibrée s’inscrit dans le cadre d’un programme de réussite éducative qui ambitionne de donner à chaque enfant les moyens d’acquérir des habitudes de vie saine. « Ce projet s’appuie sur des actions concrètes de sensibilisation, diagnostic, distribution de kits d’hygiène, et surtout un accompagnement continu pour encourager des habitudes saines au sein de l’école comme à la maison », poursuit la conseillère communautaire. Les établissements scolaires engagés dans cette première expérience sont appelés à jouer un rôle majeur dans une campagne de sensibilisation des enfants mais également de leurs familles, notamment en ce qui concerne le volet alimentation équilibrée. Des ateliers spécifiques leur seront dédiés, les mercredis après-midi et les samedis, dans une optique d’information et de transformation des apprentissages en habitudes quotidiennes.

En total accord et partenariat avec les responsables de l’éducation nationale en Petite-Terre, l’intercommunalité souhaite installer ce projet éducatif dans le long terme au moyen d’un contrat local de santé intercommunale dans le but de renforcer et élargir ces actions de prévention aux deux communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi. Après la phase de distribution des kits, les différents partenaires de l’opération ont assisté à une séance de gymnastique à ciel ouvert au grand bonheur des élèves. D’ores et déjà, il est programmé une reconduction de cette opération, qui devrait s’achever dans le courant du mois de décembre, dès 2025. La CCPT table, cette fois, sur 800 élèves.

Grève au Sidevam : le Snuter-FSU en appelle « à la fin des menaces »

greve-au-sidevam-le-snuter-fsu-en-appelle-a-la-fin-des-menaces

La semaine dernière, une grève était observée au sein du syndicat intercommunal d’élimination et de valorisation des déchets de Mayotte (Sidevam) à l’appel du Snuter-FSU. Le mouvement découle du futur versement du RIFSEEP (pour régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel). En vigueur à partir du 1er janvier 2025, ce régime suivra un barème négocié entre la direction et les syndicats. Sauf que le Snuter-FSU, qui ne compte pas d’élus siégeant au sein de l’intercommunalité, conteste les règles qui ont été fixées. Des agents ont donc entrepris deux jours de grève allant même jusqu’à bloquer des sites du syndicat et de son délégataire. Les grévistes ont repris progressivement le travail depuis, mais la colère couverait toujours. Un communiqué daté de ce mardi 29 octobre, signé par la secrétaire générale du Snuter-FSU, Souoi M’zé Ali, revient sur la légalité du mouvement. Elle assure que le président du Sidevam « a reconnu la validité de ce préavis en imposant la date du 17 octobre pour la réunion de négociation préalable ». Interrogé, Houssamoudine Abdallah maintient qu’en raison de l’accord obtenu le 17 octobre avec les autres syndicats représentatifs, cela met fin de fait au préavis de grève. « Aucune des deux organisations n’est à l’origine du préavis de grève, ce qui les rend incompétentes pour appeler à sa levée », estime pour sa part le Snuter-FSU.

Celui-ci va plus loin en parlant de menaces à plusieurs reprises à l’encontre des grévistes. « Nous dénonçons les propos ou écrits menaçants à l’encontre des grévistes, insinuant qu’ils pourraient « entraver à l’aide de menaces la liberté d’expression et du travail, ou même recourir à des « coups, violences, voies de fait, destructions ou dégradations ». Ces accusations sont infondées, et ne peuvent que viser à ternir l’image d’un mouvement pacifique et déterminé à défendre des droits essentiels. Le Snuter-FSU est garant que les grévistes n’ont en aucun cas recours à de telles actions », conteste le syndicat, qui appelle le Sidevam à « mettre un terme à ses menaces et à s’engager dans une véritable concertation pour répondre aux demandes légitimes des agents ». De son côté, Houssamoudine Abdallah s’étonne de ce communiqué, disant « avoir maintenu le dialogue ». Une rencontre avec les syndicats est d’ailleurs prévue, ce jeudi. Il confirme que les salariés qui refuseraient de travailler s’exposent à des sanctions. Cela en sera de même pour des menaces proférées à l’encontre du directeur général des services, lors du comité social et technique (CST) du 7 octobre.

Environnement : une journée de sensibilisation auprès des entreprises

environnement-une-journee-de-sensibilisation-aupres-des-entreprises

La communauté de communes du Sud de Mayotte organise une matinée de sensibilisation et d’accompagnement destinée aux très petites entreprises (TPE), petites et moyennes entreprises (PME) ainsi qu’aux porteurs de projets. Ce mercredi 30 octobre, à partir de 8h, au siège de l’intercommunalité (Bâtiment vert), les participants pourront explorer des thématiques variées, comme la gestion des déchets, les énergies renouvelables, l’économie circulaire, la biodiversité… L’évènement est gratuit, mais ses places sont limitées.

environnement-une-journee-de-sensibilisation-aupres-des-entreprises

Une association des policiers du Sud de l’île créée

Le directeur de la sécurité et de la prévention de la commune de Chirongui, Chaharoumani Chamassi, a présidé une réunion au pôle culturel de Chirongui, le vendredi 25 octobre dernier. L’objectif était de renforcer la coopération et la coordination entre les différentes forces de police municipale du sud, en présence du commandant de la brigade de gendarmerie de Sada, Damien Vidal, ainsi que de tous les responsables des services de police du sud. La réunion a été l’occasion d’acter la création d’une association de la loi 1901 des policiers du sud de l’île.

Le planning des tours d’eau perturbés dans les secteurs Centre, Sud, et Nord-Est

La Société mahoraise des eaux (SMAE) s’est retrouvée encore en difficulté, ce lundi, pour respecter ses plannings. Ainsi, des coupures d’eau sont survenues mardi matin dans les secteurs Centre, Sud et Nord-Est de l’île « dues aux fortes demandes et rétablir progressivement les équilibres ». La réouverture de l’eau est prévue, ce mercredi, entre 16h et 18h pour les villages de Chiconi, Ouangani, Ironi Bé, Tsararano, Bandrélé, Chirongui, Kani Bé, Miréréni (Chirongui), Moinatrindri Bas, Musicale Plage, M’zouazia, Miréréni (Tsingoni) et M’roalé. Même chose pour les villages de Koungou, Kawéni et Passamaïnty (Ngnambo Titi).

La fête du Sport à la plage de Sohoa ce samedi

la-fete-du-sport-a-la-plage-de-sohoa-ce-samedi

Dans la continuité des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, le comité régional olympique et sportif (Cros) de Mayotte annonce l’organisation de la fête du Sport, ce samedi 2 novembre, à la plage de Sohoa. Cette journée sera dédiée à la découverte et à l’initiation des activités sportives locales, elle débutera dès 7h30 avec une randonnée par le mont Chiconi.

Au cœur de l’événement, « Bootcamp Trainer », quatre équipes (l’État, les collectivités, le monde économique et le mouvement sportif) qui vont s’affronter dans une série d’épreuves sportives. Enfin, un beach fitness géant viendra clôturer cette journée festive et ludique les pieds dans l’eau.

la-fete-du-sport-a-la-plage-de-sohoa-ce-samedi

Une matinée dédiée à l’agroécologie au lycée de Coconi ce samedi

matinee-dediee-lagroecologie-lycee-coconi-samedi

L’équipe Ecophyto (pôle développement du lycée agricole de Coconi) organise le 2 novembre au lycée agricole : la matinée de l’agroécologie. De 8h à 13h, à travers des stands et des ateliers, il sera possible de rencontrer des structures engagées dans l’agroécologie à Mayotte. Des conférences de quinze à trente minutes auront lieu à partir de 10h, la première sera sur les pesticides dans l’air à Mayotte par Hawa Mayotte et à 10h30 une autre sera donnée sur les alternatives aux pesticides et les projets d’innovation à Mayotte par le réseau d’innovation et de transfert agricole (Rita Mayotte) et Écophyto Mayotte.

matinee-dediee-lagroecologie-lycee-coconi-samedi

Le corps sans vie retrouvé à Toulouse ce mardi serait celui de Tadj Madi

Des tests génétiques et une autopsie vont être réalisés pour savoir si le corps sans vie, retrouvé à Toulouse, ce mercredi, est bien celui du jeune Mahorais de 20 ans.
Des tests génétiques et une autopsie vont être réalisés pour savoir si le corps sans vie, retrouvé à Toulouse, ce mercredi, est bien celui du jeune Mahorais de 20 ans.

Des analyses ADN vont être effectuées sur un corps découvert par une promeneuse, ce mardi soir, dans le parc de l’île du Ramier, au sud de Toulouse. Selon France 3 Occitanie, plusieurs éléments indiqueraient qu’il s’agit de celui de Tadj Madi, un étudiant de 20 ans disparu depuis le samedi 19 octobre. Le père du jeune homme, qui s’est rendu en Hexagone pour les recherches, a confirmé aux policiers que le téléphone portable retrouvé est bien celui du jeune Mahorais. Une carte bancaire à son nom et les vêtements qu’il portait ce jour-là correspondent aussi à ceux du disparu. En outre, le parc est situé à proximité de l’endroit où il avait laissé le vélo emprunté en libre-service, le 19 octobre.

L’identification étant compliquée par le décès remontant à plusieurs jours, une autopsie et des analyses génétiques vont être réalisées pour confirmer s’il s’agit bien du jeune Mahorais.

Tadj Madi, originaire de Bandraboua, est disparu depuis le samedi 19 octobre.
Tadj Madi, originaire de Bandraboua, a disparu le samedi 19 octobre.

Une réunion de concertation à Vahibé ce jeudi

une-reunion-de-concertation-a-vahine-ce-jeudi

Dans le cadre du projet d’urbanisme temporaire destiné à améliorer le cadre de vie des habitants de Vahibé, une réunion de concertation est orga- nisée par la Cadema (communauté d’agglomé- ration de Dembéni-Mamoudzou), le jeudi 31 octobre, à 10h, sur le terrain de Vahibé. Cette rencontre représente une étape clé de la phase 2 du projet. Elle vise à impliquer activement les résidents, les usagers et les acteurs locaux dans l’élaboration du programme d’aménagement temporaire. Au cours de cette réunion, deux scénarios d’aménagement seront présentés aux habitants, qui auront la possibilité de donner leur avis et d’exprimer leurs préférences sur celui qui répond le mieux à leurs attentes.

Ce projet d’urbanisme temporaire comprend plusieurs infrastructures essentielles, telles que des bornes de collecte de déchets, des points d’éclairage, des sanitaires, des espaces éduca- tifs, et des points d’accès à l’eau potable. Ces aménagements transitoires sont conçus pour garantir un environnement plus agréable et sécurisé tout en répondant aux besoins immé- diats de la communauté. Nous invitons tous les habitants de Vahibé à participer à cette réunion pour construire ensemble un quartier adapté aux attentes de chacun. Votre avis est essentiel pour le succès de ce projet, qui s’inscrit dans une démarche durable et inclusive.

Habit’Âme à l’Élysée : « On a pu parler avec le président de la République »

habitame-a-lelysee-on-a-pu-parler-avec-le-president-de-la-republique

Hannah Dominique, co-fondatrice d’Habit’Âme, s’est rendue avec trois salariés à la Grande Exposition du Fabriqué en France, au palais de l’Élysée, samedi 26 et dimanche 27 octobre. Le rendez-vous était donné aux entreprises, artisans, producteurs et industriels qui produisent et fabriquent en France. Pour l’entreprise mahoraise, qui donne une nouvelle vie aux déchets plastiques de l’île et aide à la réinsertion professionnelle, l’évènement a été l’opportunité de porter fièrement son projet social et solidaire.   

 Flash Infos : Quel projet avez-vous présenté à la Grande Exposition du Fabriqué en France ?  

Hannah Dominique : On a présenté la Plaque’stique, des plaques de plastique recyclé. Celle qu’on a exposé est faite à partir des bennes de collecte de Sidevam. Elle fait un 1m20 sur un mètre, avec un centimètre d’épaisseur et elle est résistante aux ultraviolets. Elle peut être utilisée en matériaux de second œuvre comme pour une paroi de douche, un plan de travail, pour du mobilier urbain, mais aussi de la signalétique… Ce produit est fait pour des promoteurs qui construisent de nouveaux logements comme la Société immobilière de Mayotte (SIM), mais aussi pour des particuliers qui rénovent leur maison par exemple, ou pour construire les nouveaux abris de bus de Caribus, par exemple.  

F.I. : Pourquoi c’est important pour Habit’Âme, entreprise mahoraise, de se rendre à l’évènement ?   

H.D. : Ce qui était présenté à l’Élysée, c’était certes un matériau de second œuvre, mais surtout le projet d’Habit’âme dans son intégralité, qui se base sur une économie sociale et solidaire.  Il tourne autour de trois problématiques.  La production de matériaux de construction locaux sur le territoire, pour pouvoir couvrir l’ensemble des besoins mahorais. Répondre à la prolifération des déchets plastiques, en l’absence de solutions de revalorisation de ces déchets sur le territoire : parce qu’au mieux, ils sont exportés, au pire, ils ne sont pas triés donc enfouis, et au pire du pire, ils sont balancés dans la nature. Et le troisième volet, c’est l’insertion, puisque beaucoup d’enfants ne sont pas scolarisés et le taux de chômage est très élevé. Le modèle qu’on défend est économiquement vertueux car il permet de répondre sur les plan économique et écologique. On voulait porter ce projet nous-mêmes, avec des salariés de l’entreprise. Au total, nous étions quatre à aller à l’Élysée, avec le responsable de production, son second et un salarié en insertion. Et pas n’importe où. Le responsable d’atelier et moi-même avons rencontré le président de la République, Emmanuel Macron, on a pu parler avec lui. Voilà, ça, c’est quelque chose pour nous, de permettre de faire vivre cette expérience à des salariés.  Et en tant qu’entreprise mahoraise, c’est aussi important de faire parler de l’île positivement, de montrer une autre image de Mayotte que celle des médias au niveau national.  

F.I. : Où en est l’entreprise dans son processus d’industrialisation des Plaque’stique ? 

H.D. : Nos échantillons tests vont être envoyés la semaine prochaine en laboratoire. En fonction des résultats, on pourra dire tel type de plastique aura telle utilisation. Par exemple, des bouteilles de yaourt à boire pourront être recyclées en paroi de douche. On a un mois de délai pour avoir une commercialisation fin d’année 2024. Aujourd’hui, on emploie dix personnes, dont sept en insertion. Pour nous, être à l’Élysée, c’était aussi reconnaitre cette évolution sur six mois puisque notre premier salarié en insertion a été embauché en juin. On prend notre temps, on se fixe des objectifs atteignables. On va déménager sur un site plus grand début 2025, pour envisager d’investir dans des machines de plus haute capacité. Actuellement, on a une capacité théorique de 85 tonnes de plastique recyclé par an. Au regard de la situation à Mayotte, ce n’est pas assez. On aimerait atteindre 150 tonnes. Notre idée, c’est aussi de faire monter en compétences nos partenaires, pour que ces machines soient en partie produites à Mayotte. Ce qui permettrait de créer des emplois. Et ce, en continuant notre volet sensibilisation sur le recyclage, notamment dans les écoles.  

Légende : Hannah Dominique, gérante d’Habit’Âme, et Mounibou Cassime, responsable de production et encadrant technique d’insertion, ont rencontré Emmanuel Macron, lors de la Grande Exposition du Fabriqué en France, au palais de l’Élysée, samedi 26 et dimanche 27 octobre. 

 

Département : « Il est temps de mettre un terme à cette désorganisation générale ! »

departement-il-est-temps-de-mettre-un-terme-a-cette-desorganisation-generale
Le mouvement de grève est suivi par une partie significative des agents du Département de Mayotte. Les syndicats tablent sur une montée en puissance au fil des jours.

Le mouvement de grève annoncé au conseil départemental de Mayotte a débuté, ce lundi matin, à l’appel des principaux syndicats de l’île. Certains agents chargent les dirigeants de la principale collectivité territoriale. Ils les accusent d’être à l’origine d’une désorganisation complète des services par des décisions non conformes à la réglementation en ignorant pas les répercutions désastreuses qu’elles auront sur le fonctionnement de l’institution. Au premier jour d’une grève qui s’annonce longue, le grand déballage public a commencé.    

Ce n’est sans doute pas encore la grande mobilisation annoncée par les syndicats CFDT, FO, CGT-Ma, mais l’appel à la grève a été suivi par une partie significative du personnel des services départementaux, ce lundi matin. Les allées du jardin de l’hôtel du département étaient occupées par une foule significative de grévistes, venus écouter les interventions des différents représentants syndicaux. Ceux-ci se veulent confiants quant au fait que le mouvement s’amplifiera au fur et à mesure que la semaine sera entamée. Pour l’heure, ce mouvement se déroule plutôt dans une indifférence générale des quelques élus qui se sont rendus dans leurs bureaux respectifs. « Ils feraient mieux de se remettre au travail et rattraper les heures déjà payées qu’ils doivent au conseil départemental. Que pensent-ils pouvoir espérer ? », nous confie à voix basse l’un d’entre eux. « Quelle collectivité de l’Hexagone ou d’outre-mer comprendrait que l’on fasse grève pour ne pas avoir à rattraper des heures de travail dues », rajoute-il avant de s’éclipser.  

Du côté des agents en grève réunis nombreux dans le jardin principal du bâtiment, le discours était d’une toute autre nature. Les orateurs se sont succédé au micro, les syndicats sont à l’unisson, bannières aux vents, chacun se faisant le porte-voix des difficultés rencontrées au quotidien dans les différents services départementaux, notamment ceux exposés à l’insécurité sans aucune garantie ni assurance. C’est le cas des agents préposés à la surveillance et à la protection des tortues marines sur différents sites sensibles dont celui de Saziley dans le sud de l’île. « Près de 200 animaux se font massacrer chaque jour par des braconniers prêts à tout pour satisfaire leurs macabre besogne. Nous sommes démunis devant leurs agissements faute de moyens et d’équipements adéquats pendant que dans les bureaux, des cadres disposent de cafetières dernier cri, des téléphones portables luxueux et hors de prix sans que nos cas individuels ou collectifs ne les interpellent d’aucune façon », s’est plaint l’un des intervenants.     

Des notes en pagaille

Pour les syndicats représentatifs du personnel du CD, la situation qui prévaut en ce moment ne peut plus durer autrement l’institution est vouée à couler. Ils disent entendre tout ce qui est mis sur le dos du personnel et avoir conscience de l’image désastreuse que le public mahorais se fait des prestations des différents services départementaux. Sauf qu’ils se refusent unanimement à endosser la responsabilité d’un naufrage. Saïd Hachim, représentant syndical CFDT, explique ce mouvement de grève comme étant le symbole d’un malaise ressenti par le personnel depuis de très nombreuses années. « Nous sommes dans un grand bateau qui navigue sans capitaine, sans direction ni destination. Chacun arrive avec ses directives, ses orientations et les agents se trouvent actuellement totalement désorientés au point que certains d’entre eux décident de partir, notamment de hauts cadres diplômés et compétents. La vérité est que si Mayotte n’a pas été en mesure de préparer les derniers Jeux des Iles de l’océan Indien, c’est faute d’avoir pu monter les projets des différentes infrastructures. De la même façon, s’il n’a pas été possible d’avoir des projets de transports interurbains susceptibles d’être raccordés à ceux de la Cadema, c’est par défaut de financement. Idem pour la direction des transports maritimes (DTM, ex-STM), si le personnel ne dispose plus de permis de navigation et que les navires ne sont pas assurés, c’est parce qu’il y a des travaux préalables à réaliser et non pas parce que les agents ne peuvent pas ou ne savent pas faire. C’est toute une organisation qui est malade depuis très longtemps et qui plombe ce département malgré les efforts de réorganisation et non des agents qui refusent de s’organiser comme on l’entend ici et là. » 

Sans détour, le délégué syndical CFDT rejette la responsabilité de cette désorganisation sur ceux qui crient au loup et les désigne comme étant les désorganisateurs du système. Pour illustrer son propos, il a pris l’exemple d’une directrice des ressources humaines qui a été récemment remerciée par le Département sans motif réel. Accompagnée par des représentants du personnel lors de son audition, lesquels ont constaté l’incapacité de l’administration départementale à justifier ce renvoi. « C’est justement cette direction générale des ressources humaines qui a la charge d’assurer l’organisation générale du Département. Imaginez-vous les dégâts qui en résulteront » interpelle-t-il, avant de faire état de notes « qui tombent du ciel », indiquant qu’untel ou untel est nommé à telle fonction pour s’occuper de telle mission alors qu’ils n’apparaissent nulle part dans l’organigramme qui a été adopté par le comité social et technique (CST), l’organisation qui doit allouer les moyens et valider le fonctionnement du conseil départemental de Mayotte. En d’autres termes, le syndicaliste fait part d’une situation gravissime faite de délit de faciès et de nomination par copinage. Il va même plus loin et parle de « personnes aux compétences douteuses qui sont nommées on ne sait pas trop comment et pour quelle mission. On se demande parfois à quels services sont-ils liés ? Jusqu’à présent, le personnel de ces services se demande à qui doivent-ils obéir lorsqu’il s’agit de traiter un dossier. C’est un système organisationnel qui impacte tout le fonctionnement du conseil départemental », précise Saïd Hachim.  

Ce constat est absolument partagé par les autres organisations syndicales à l’origine de ce mouvement. Ils estiment qu’aujourd’hui Mayotte est un territoire qui se construit sans schémas d’orientation et met les responsables élus au défi de démontrer l’inverse. Interrogés par nos soins, des responsables syndicaux du transport maritime ont indiqué n’avoir pas encore décidé de se mettre à leur tour en grève, estimant que leurs doléances sont de nature plus compliquées que les autres services du bateau départemental. 

Les syndicats bottent en touche sur la durée horaire

A l’accusation de vouloir camoufler un refus de réaliser les nombreuses heures de travail qu’ils doivent au conseil départemental de Mayotte, les représentants des syndicats engagés dans ce mouvement de grève bottent tous en touche. Ils déclarent qu’aucun personnel n’a avancé un refus en ce sens et mettent tout cela dans la besace de la désorganisation générale qui frappe la collectivité en question. Ils estiment qu’il appartient à celle-ci de mettre en place le dispositif nécessaire qui permettra à chaque agent de rattraper le quota d’heures qu’il doit effectuer. Pour rappel, le nombre d’heures réalisées annuellement par un fonctionnaire est de 1.607 heures. Sauf qu’à Mayotte, les jours fériés liés aux fêtes musulmanes empêchent parfois les employés d’atteindre ce quota. 

« L’office de l’eau permet de détenir une vision du territoire pour le territoire »

loffice-de-leau-permet-de-detenir-une-vision-du-territoire-pour-le-territoire
A La Réunion, l’office de l’eau existe depuis 2003. Celui-ci a entamé une collaboration pour créer un équivalent mahorais.

Alors qu’un office de l’eau a vu le jour le 15 octobre à Mayotte, cette instance existe déjà dans d’autres territoires ultramarins, comme à La Réunion. Son directeur général, Faycal Badat, explique le rôle de son institution et comment elle tente de maintenir un approvisionnement en eau sur l’ensemble de son territoire. Interview.  

loffice-de-leau-permet-de-detenir-une-vision-du-territoire-pour-le-territoire
Nadjayedine Sidi, le conseiller départemental du canton de Mamoudzou 3, est le président du tout nouvel office de l’eau de Mayotte.

Flash Infos : L’office de l’eau vient de voir le jour à Mayotte. Depuis quand existe celui de La Réunion ?  

Faycal Badat : L’office de l’eau de La Réunion existe depuis 2003 comme dans les autres départements d’Outre-Mer. En effet, grâce à la loi d’orientation pour l’Outre-mer de 2000, il a été décidé par le législateur de créer un office dans chaque territoire ultramarin. En 2023, le conseil départemental de Mayotte a motivé la création du sien. L’office de l’eau a les mêmes équivalences que les agences de l’eau en Hexagone avec les missions cadrées par le Code de l’environnement. Elle concerne toutes les observations des ressources en eau et de la biodiversité aquatique. Il y a tout un travail de connaissance et de production de la connaissance. Un second volet comprend l’appui et l’expertise, ainsi que la formation et la sensibilisation. Un troisième est financier avec l’appui aux financements des travaux sur le territoire.  

F.I. : De quelle manière les Réunionnais sont associés au développement du réseau de l’île ?  

F.B. : Il y a plusieurs possibilités. L’office de l’eau réunionnais est un établissement public local régi par un conseil d’administration. Ce conseil est une émanation du comité de l’eau et de la biodiversité qui est un parlement de l’eau à l’échelle du territoire. C’est une représentation de la société économique et politique. Il y a aussi un collège des élus et d’associations. C’est au travers de celui-ci que la population se retrouve. D’où l’outil de gouvernance et de représentation au sein du conseil d’administration de la société. En Hexagone, il existe deux instances, le comité de bassin et le comité régional de la biodiversité. Avec la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), en Outre-mer, il a été décidé de les fusionner. Nos actions en faveur de la population passent aussi par l’approche de la mise à disposition de la connaissance. Ce qui fait partie d’une obligation d’un office de l’eau, d’en produire et de la diffuser, pour faire prendre conscience de la valeur de la ressource en eau. Il y a aussi une approche financière, celle de participer au financement des études et des travaux.  

 F.I. : Votre structure fonctionne avec une redevance en eau payée par les usagers, avez-vous d’autres moyens financiers pour assurer vos missions. Est-ce que cela a fait augmenter la facture des Réunionnais ?  

F.B. : Si on regarde toutes les redevances qu’il existe, il y a en a une dizaine. C’est vrai que la facture d’eau est impactée par certaines redevances. Ce système est basé sur la solidarité, selon le principe du pollueur-payeur. Si on prend de l’eau dans son milieu naturel pour des usages domestiques, industriels, agricoles ou énergétiques, on la « pollue ». C’est-à-dire qu’on change sa qualité. À ce titre, les usagers sont soumis à une rétribution. Plusieurs redevances sont spécifiquement orientées vers les acteurs économiques comme les industriels ou par exemples, les pêcheurs. La pêche à la rivière à La Réunion est une activité qui vient modifier l’équilibre d’un cours d’eau, donc on paie une redevance. On redistribue cet argent sous forme de subvention. À l’office de l’eau de La Réunion, nous sommes à notre quatrième cycle de gestion. 98% de cet argent est destiné aux missions d’amélioration d’eau potable et de traitement d’eau potable et d’eaux usées. Une petite partie est dédiée aux actions de sensibilisation. Est-ce que la population de Mayotte est en capacité de payer les redevances ? C’est une question à se poser. Pour notre part, l’office réunionnais n’a appliqué ses redevances qu’à partir de 2005, soit deux ans après sa création.  

F.I. : À Mayotte, la question de l’eau est suivie par un comité de suivi de la ressource en eau piloté par la préfecture. Qu’est-ce que l’office peut faire de mieux ? 

F.B. : L’office de l’eau permet de détenir une vision du territoire pour le territoire. Les agences de l’eau, elles, sont sous la tutelle de l’État. Les offices de l’eau eux sont rattachés au Département ou par une collectivité unique. Ce qui est important, c’est l’ancrage sur le territoire, on agit pour son bénéfice, alors que les orientations des services déconcentrés de l’État sont parfois génériques. Chaque territoire a sa spécificité, l’avantage de l’office est de pouvoir s’ajuster au territoire.  

F.I. : Est-ce qu’il y aura une forme de collaboration entre les offices réunionnais et mahorais ?  

F.B. : L’idée est d’accompagner la montée en charge de l’office de l’eau de Mayotte. Cela prend forme aujourd’hui par des ateliers de travail du partage de ressources. Nous travaillons également sur une convention de partenariat pour officialiser notre collaboration. Un échange est entamé depuis le mois de mars. Le 15 octobre, j’ai été convié à la séance d’installation du conseil d’administration de l’office de l’eau mahorais, mais il ne s’agit pas de calquer les deux modèles. Il n’y a que ceux qui vivent à Mayotte qui connaissent leur réalité. Nous ne sommes pas donneurs de leçons. Le contexte social et économique de Mayotte n’est pas celui de La Réunion, ni de la Martinique. Demain, l’instance mahoraise aura des missions opérationnelles différentes de ce qu’on fait à La Réunion et c’est tout à fait normal.  

F.I. : En se renvoyant la balle par le passé, État, syndicat des eaux et délégataire ont entrainé la crise que l’on connait aujourd’hui à Mayotte. Comment un office pourrait empêcher cela ?   

F.B. : Le dérèglement climatique fait que nous devons nous adapter aux différents contextes. On est contraint de faire évoluer nos pratiques en fonction des exigences de demain. Des périodes de sècheresse plus grandes, des périodes de plus en plus intenses, en tant qu’île, l’élévation du niveau de la mer va venir impacter la ressource en eau. Il y a donc de nouvelles exigences à intégrer dans nos stratégies d’action. Est-ce que l’office de l’eau va être la solution ? Il contribuera à améliorer la situation, mais sa pertinence dépendra de sa synergie avec les acteurs de l’eau. Il faut créer un écosystème d’acteurs. Ce n’est pas l’office de l’eau qui va distribuer l’eau dans le robinet des Mahorais, même s’il a une mission de préservation et d’optimisation de ressources en eau. Il doit aussi faire évoluer les comportements des habitants, car nous ne pouvons plus faire comme avant.  

Une journée d’action face aux risques organisée à Mamoudzou ce mercredi

Ce mercredi 30 octobre, aura lieu la journée d’action face aux risques à Mayotte, place de la République, à Mamoudzou, à partir de 13h. Organisé dans le cadre de la Journée nationale de la résilience (JNR), l’évènement a pour but de sensibiliser et d’informer sur les bons gestes pour se protéger, protéger son entourage et ses biens face aux risques, notamment climatiques. 90% du territoire mahorais est concerné par au moins un risque naturel, rappelle la préfecture de Mayotte. 

Basket-ball : Labattoir-Kawéni et Passamaïnty-Cavani en finales de Coupe de France

basket-ball-labattoir-kaweni-et-passamainty-cavani-en-finales-de-coupe-de-france

Ce week-end, le gymnase Jean-François Hory à Mamoudzou accueillait les quatre demi-finales des tournois masculin et féminin de la Coupe de France de basket-ball. Côté garçons, le Vautour de Labattoir (photo archives) n’a pas fait de détails, samedi, et s’est imposé (75-111) face au Gladiator de Doujani. Le lendemain, en revanche, c’était plus serré entre le TCO de Mamoudzou et Kawéni, mais l’Étoile bleue a fini par se qualifier (82-90). Labattoir et Kawéni se retrouveront donc en finale, le dimanche 14 novembre.  

Ils y croiseront le Magic basket de Passamaïnty et le Fuz’Ellipse de Cavani, les deux équipes qualifiées chez les féminines. Les Vertes ont dominé le Golden Force de Chiconi (106-55), ce dimanche, tandis que Cavani a écarté de le BC M’tsapéré (63-69), la veille. 

Fonds européens : un comité de suivi Interreg au Mozambique

Le président du conseil départemental de Mayotte, Ben Issa Ousséni, en qualité d’autorité de gestion du programme Interreg VI Canal du Mozambique, annonce avec enthousiasme la tenue du troisième comité de suivi du programme, ces lundi et mardi, à Milibangalala, au Mozambique. « Cet événement de grande envergure marque un pas décisif dans le renforcement de la coopération régionale entre les pays riverains du Canal du Mozambique et les territoires ultramarins européens », défend le conseil départemental de Mayotte. La tenue de ce comité à Milibangalala fait suite à une demande des autorités mozambicaines formulée lors du premier comité de Suivi. Partenaires stratégiques du programme, les autorités locales ont souhaité accueillir cette rencontre pour renforcer leur implication dans les projets de coopération transfrontalière.  

« Ce rendez-vous constitue une étape clé dans le développement du programme Interreg VI, qui vise à favoriser les échanges économiques, environnementaux et culturels entre les territoires insulaires et continentaux de la région. Financé par l’Union européenne, le programme représente un levier crucial pour le développement économique et social de la région. Il soutient la coopération entre Mayotte, les Comores, Madagascar et le Mozambique, dans des domaines tels que la protection de l’environnement, le développement durable, la connectivité numérique, et la gestion des ressources naturelles », explique la collectivité mahoraise, avant d’indiquer que ce troisième comité « sera l’occasion de dresser un bilan des projets en cours, d’établir un cadre d’évaluation et de définir les priorités pour les prochaines années ».  

Préavis de grève des agents de sureté aéroportuaire à partir du 4 novembre

preavis-de-greve-des-agents-de-surete-aeroportuaire-a-partir-du-4-novembre

L’Union interprofessionnelle CFDT Mayotte annonce un préavis de grève des salariés agents de sureté aéroportuaire employés par la société DOM Sécurité à compter du lundi 4 novembre. Leurs revendications portent sur « le manque de dialogue social, le non-respect de la convention collective manque d’effectif, quatre salariés pour effectuer le travail de 10 personnes ». Ils demandent aussi une « amélioration des salaires et des primes, des équipements de protection individuelle, le respect des plannings, la mise en place d’un vestiaire et les mêmes moyens que les autres salariés du site ». 

Le public était au rendez-vous de la marche organisée par Tatie Chris et Atsika Djabi

le-public-etait-au-rendez-vous-de-la-marche-organisee-par-tatie-chris-et-atsika-djabi

Ce dimanche 27 octobre, avait lieu la deuxième édition du footing/marche organisé entre Mitséni, dans la commune de Bandraboua, et Hamjago par les associations des villages (Tatie Chris et Atsika Djabi). L’événement a rencontré un grand succès, les participants étaient nombreux. Ce rendez-vous sportif avait pour but « d’accompagner la transmission culturelle et intergénérationnelle des jeunes et des moins jeunes et de s’unir contre la violence », indiquent les associations. 

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes