La Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées commence ce lundi 18 novembre avec un séminaire au pôle culturel de Chirongui, à partir de 9h. L’organisation de ce séminaire a pour objectif de promouvoir l’inclusion sociale et l’autonomie des personnes en situation de handicap. Pour ce faire, plusieurs tables rondes sont prévues : une sur « Quels constats et solutions pour un logement adapté favorisant l’autonomie ? », de 9h à 10h, et une autre, de 10h à 11h, intitulée L’accessibilité et mobilité – « Quelles approches pour des transports et infrastructures à la fois accessibles et inclusifs ? ».
La Fête du vélo revient le 7 décembre à Passamaïnty
La Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema) organise la troisième édition de la Fête du vélo le samedi 7 décembre, au Pôle d’échange multimodal (PEM) de Passamaïnty. Au programme : atelier d’initiation, balade à vélo, concours artistiques et courses pour enfants. Cet événement vise à mettre en avant la mobilité active et vertueuse pour l’environnement.
La finale de l’Orange Cup Mayotte dimanche 17 novembre
A 7h, dimanche au stade municipal de M’tsahara, se déroulera la finale de l’Orange Cup Mayotte (au lieu du 26 novembre initialement prévu). L’épreuve éducative et sportive, en faveur des licenciés de la Ligue Mahoraise de Football âgés de 9 et 10 ans, a permis aux 98 équipes inscrites de s’affronter au cours du mois d’octobre. Quatre équipes par poule se feront face lors de la finale, dimanche.
Une course aux déchets à Mamoudzou le 23 novembre
Cette année, la semaine européenne de réduction des déchets se déroule du 16 au 24 novembre. À cette occasion, la fédération Mayotte Nature Environnement, ainsi que les associations Frimousse, Yes We Can Nette, Progrès pour tous, Man Océan Indien, Nayma et Kiss one environnement organisent une course aux déchets le samedi 23 novembre, de 9h30 à 10h30, autour de la MJC de M’Gombani. Un village de stands sera également mis en place de 8h à 13h sur le plateau de la MJC, où des animations pour petits et grands seront proposées.
Mutinerie de Majicavo : dix détenus condamnés ce jeudi
Dix prisonniers, âgés de 18 à 23 ans, viennent d’être condamnés pour leur participation à la mutinerie et la prise d’otage au centre pénitentiaire de Majicavo-Koropa, le 28 septembre. Les faits incluaient la séquestration d’un des agents pénitentiaires, les violences sur les autres surveillants (par des caillassages ou des coups portés avec une barre de fer), la dégradation des locaux et la rébellion. Plus que les faits que la plupart admettent ou qui sont corroborés par la vidéosurveillance, les prévenus et leurs avocats ont tenté de transformer l’audience en procès de l’univers carcéral. La prison de Majicavo-Koropa atteint des records de surpopulation avec 686 détenus désormais pour 278 places théoriques. Mais cela a eu un effet limité, ce jeudi soir, le tribunal correctionnel de Mamoudzou a infligé aux dix détenus de nouvelles peines allant de dix-huit mois à trois ans de prison.
L’auteur présumé de l’homicide du square Papaye en détention
Interpellé peu après la mort d’un jeune homme de 24 ans, square Papaye à Mamoudzou, le jeudi 7 novembre, l’auteur présumé a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire, le week-end dernier. Le Parquet confirme que l’homicide a eu lieu dans un contexte de rivalité entre bandes. Si l’enquête est toujours en cours, une dizaine de personnes ont déjà été interpellées et placées en garde à vue dans cette affaire. A ce stade, la mort du jeune homme a été provoquée par un coup de couteau au niveau du cœur. Une deuxième victime, blessée au cou selon nos informations, a eu quinze jours d’interruption temporaire de travail (ITT).
Les gaz d’origine volcanique du lac Dziani observés à la loupe

Une plateforme de surveillance vient d’être installée sur le lac Dziani à Petite-Terre, cette semaine. Son but est d’étudier les gaz d’origine volcanique, tandis qu’ils ont largement augmenté depuis l’éruption du volcan Fani Maore. Cette expédition a réuni quinze scientifiques venus de La Réunion et de la métropole. Reportage.
Surplombant le lac Dziani, Christophe Brunet, ingénieur d’étude, dirige à distance une caméra, ce mercredi 13 novembre. Celle-ci est posée au milieu de l’étendue d’eau sur une plateforme tout juste installée par une équipe du réseau de surveillance volcanologique et sismologique de Mayotte (Revosima). Après une semaine de travail, les scientifiques ont quasiment fini leur mission, le matériel a été posé sans encombre. C’est l’heure des ultimes vérifications. Cette plateforme de surveillance a été pensée et conçue à La Réunion spécialement pour le lac de Petite-Terre qui reste un objet d’étude fascinant pour les scientifiques. A la surface, on peut voir des zones de bullages. « C’est du gaz d’origine volcanique qui remonte du sous-sol », explique Bhavani Benard, maître de conférences au laboratoire géosciences de l’université de La Réunion. Dziani est un lac cratère, trace de l’histoire volcanologique de Mayotte. Du gaz, principalement du CO2, s’échappe en continu des zones de stockage des magmas présentes à plusieurs kilomètres ou dizaines de kilomètres de profondeur. « C’est un phénomène normal, mais qu’il faut surveiller », indique la scientifique, docteure d’une thèse sur les eaux souterraines avec gaz magmatiques. Depuis l’éruption du volcan Fani Maore entre 2018 et 2020 – le volcan sous-marin situé à 3.600 mètres de profondeur à 50 km à l’est de Petite-Terre – un changement y a observé. « La quantité de gaz a largement augmenté. » Toutefois, elle demeure stable depuis 2021. L’objectif de la plateforme élaborée dans les laboratoires de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise à La Réunion est donc « de quantifier plus précisément les variations de gaz qui peuvent y avoir », explique la chercheuse. Indirectement, il complètera également la connaissance sur le Fani Maore.
Un suivi en temps réel
La plateforme se compose de capteurs immergés pour suivre les paramètres physico-chimiques de l’eau et des gaz, d’un suivi caméra, d’une station météorologique et d’un GPS RTK pour suivre le niveau de l’eau. Ces technologies permettront de suivre en temps réel l’activité du lac. Les appareils seront en permanence connectés à l’Observatoire volcanologique réunionnais. La mise en place de cette plateforme est le résultat d’un travail commun entre les scientifiques réunis au sein du Revosima, celui-ci a été créé en 2019 au lendemain de la découverte du Fani Maore. Ce réseau financé par l’État est chapeauté par l’institut de physique du Globe de Paris.
En plus des données sur les bullages, ces instruments feront progresser la connaissance sur le lac Dziani au sens large. « Il est plein d’originalités », souligne Didier Jézéquel, maître de conférences à l’institut de physique du Globe de Paris qui l’étudie depuis 2009. « Il présente des caractéristiques analogues aux océans vieux de plusieurs milliards d’années, des caractéristiques du précambrien, pourtant il est plus jeune. C’est l’unique lac dans le monde dans ce cas, nous n’en connaissons pas d’autres. »
Les outils n’ont pas été aisés à mettre en place. Assemblée à La Réunion, la plateforme a voyagé jusqu’à Mayotte par bateau avant d’être héliportée à Dziani, la semaine dernière, par la section aérienne de la gendarmerie. Maintenant en place, son bon fonctionnement reste un défi, car l’intervention des équipes qui ne sont pas sur zone reste difficile pour les soucis techniques, les instruments comptant de nombreuses technologies. Les conditions météorologiques peuvent impacter le matériel tout comme la salinité de l’eau du lac qui est 1,5 à deux fois plus salée que l’eau de mer.
Les premiers résultats de l’étude de la plateforme seront publiés dans un an au minimum dans les bulletins mensuels du Revosima. « C’est le temps de se familiariser avec les instruments et d’analyser les résultats qui ne sont pas faciles à interpréter », explique Christophe Brunet.
Trois nouvelles stations sismologiques
En parallèle du lac Dziani, la mission scientifique en a aussi profité pour poser trois stations sismologiques supplémentaires sur les îlots d’Handréma, Mogné Amiri et M’bouini. Ces appareils enregistrent les vibrations de la terre en temps réel. Les informations sont ensuite numérisées et transmises à l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise à La Réunion. Ces installations visent à augmenter la couverture géographique. Plus les sismomètres sont nombreux, plus la connaissance de l’épicentre est précise. Ils ont été placés sur les îlots, loin de toute présence humaine pour rendre les résultats plus fiables. Alors que si une usine est, par exemple, située à côté du sismomètre, cela fausse les résultats.
Usine d’Ironi Bé : Le Parc Naturel Marin de Mayotte donne son feu vert, mais avec des réserves

Le conseil de gestion du Parc Naturel Marin a voté, ce mercredi, l’avis conforme sur la création d’une usine de potabilisation par dessalement sur Ironi Bé, dans la commune de Dembéni. S’il donne un avis favorable, il estime néanmoins que plusieurs points doivent être éclaircis.

Ce mercredi 13 novembre, les membres du conseil de gestion du Parc Naturel Marin de Mayotte se sont réunis à l’Hôtel de ville de Mamoudzou pour voter l’avis conforme concernant le projet d’usine de dessalement d’Ironi Bé, à Dembéni. Après une matinée consacrée à des échanges et présentations scientifiques sur la future infrastructure, cette dernière a reçu un avis favorable avec 23 voix pour, huit contre et une abstention, à bulletins secrets. Une étape obligatoire dans le processus de mise en place du chantier. « Mais c’est un avis favorable avec des réserves », tempère Abdou Dahalani, président du conseil de gestion, qui reconnaît qu’il s’agissait d’un vote sensible. Pour rappel, plusieurs associations environnementales pointent du doigt ce projet pour ses potentielles conséquences sur le lagon et la mangrove et déplorent que toutes les études d’impact ne soient pas faites en raison des procédures d’urgence dont bénéficie la future infrastructure qui doit produire 10.000m3 d’eau potable par jour d’ici 2026. Du côté du Parc, plusieurs éléments doivent être précisés. Annabelle Djeribi, élue par la même occasion au poste de directrice déléguée, constate des « lacunes » dans le dossier, notamment au niveau de l’historique du projet. Des réserves existent également concernant la modélisation des rejets dans le lagon. « Les réserves doivent être levées pour que le projet puisse avoir lieu », explique-t-elle à l’issue de la réunion.
Des préoccupations sur la mangrove et le saumure
Le président du conseil espère que des études complémentaires seront faites suite à ce vote décisif pour permettre l’avancée administrative du dossier. « Nous, au Parc marin, ce qui nous préoccupe, c’est la protection de l’environnement, notamment dans ce dossier, la mangrove et le rejet de saumure », insiste-t-il. La délibération du conseil de gestion du Parc portant sur l’avis conforme prend ainsi la forme d’un document de onze pages relatant les réserves quant à ces deux points, mais aussi des préconisations visant notamment à ce qu’un suivi soit assuré concernant, entre autres, les substances chimiques, la turbidité, les rejets, ou encore l’état des récifs coralliens.
Le conseil demande également des documents complémentaires, notamment davantage de précisions sur les travaux mais aussi sur l’impact sur la mangrove par exemple. « Je veux croire que l’ensemble des observations seront suivies d’effets », ajoute Abdou Dahalani. « Nous souhaitons accompagner ce projet pour qu’il soit le plus respectueux de l’environnement possible. » Il revient désormais au maître d’ouvrage, Les Eaux de Mayotte, de poursuivre la mise en place du chantier.
« Ces jeunes se sentent délaissés, pourtant, ils ont des rêves, des envies »

Pour la deuxième année consécutive, l’association Clowns sans frontières organise une résidence artistique avec des adolescents de Mayotte. Des jeunes déscolarisés qui vivent dans la précarité et se croient condamnés à une vie sans avenir. A partir de ce dimanche et par sept fois, ils vont présenter le spectacle qu’ils ont créé sur tout le territoire. Reportage lors de la première journée du séjour.
A l’ombre d’un bâtiment dans la chaleur moite de ce vendredi après-midi, les jeunes se sont installés, les filles assises sur l’escalier d’un côté, les garçons de l’autre. Pour la première fois, les seize adolescents sont réunis et s’apprêtent à passer trois semaines ensemble à la villa Ravoy à Kani-Kéli, une demeure bordée de manguiers. « Vous venez de tout Mayotte, de villages différents, de quartiers différents. Ici, vous êtes tous frères et sœurs, c’est important. Ici, on repart à zéro, on est là pour construire quelque chose », commence Manon Daniel, cheffe de service prévention spécialisée aux Apprentis d’Auteuil.
Depuis le vendredi 8 novembre, ces huit filles et huit garçons de 13 à 18 ans, habitants de Dzoumogné, Petite-Terre et du grand Mamoudzou participent à une résidence artistique pour créer un spectacle qui mêle danse, musique et théâtre de rue. Tous ont en commun le fait d’être déscolarisés. Les raisons sont multiples, certains sont arrivés récemment à Mayotte, d’autres n’ont pas été admis au lycée et d’autres encore n’ont jamais été sur les bancs de l’école. Les éducateurs d’Apprentis d’Auteuil ou les médiateurs de Petite-Terre leur ont proposé de rejoindre le projet lors de maraudes.
Donner de la joie
Le but de cette résidence est de donner de la joie. « J’espère que vous sortirez de cette expérience en ayant grandi quelque part, en ayant gagné confiance en vous », glisse au groupe Margot Mc Laughlin, comédienne et responsable artistique du projet Clowns sans frontières à Mayotte. Elle porte celui-ci en compagnie de la comédienne Emmanuelle Bon et de Sev Rovel qui s’occupe de la logistique. La première heure est dédiée aux explications pratiques. Par moment, des rires s’échappent, le rire gêné des personnes qui ne se connaissent pas encore. La responsable artistique leur propose d’apprendre les prénoms des uns et des autres par un jeu, lancer un ballon à un camarade en lui disant son prénom. « Peu à peu, la timidité va sortir de cette salle », leur assure-t-elle.
A travers cette résidence, les participants découvrent un autre monde. Dans leur quotidien, ils vivent en situation de grande précarité. « Les filles sont à la maison, elles s’occupent des tâches ménagères et des enfants. Les garçons traînent dehors », explique Faïza Daoud, éducatrice de la prévention spécialisée aux Apprentis d’Auteuil. C’est le cas de Fouad Abou, 18 ans. Arrivé à Mayotte d’Anjouan il y a deux ans, il vit dans la pauvreté à Kawéni chez un ami. « La journée, je n’ai rien à faire. Je suis sur la route, je dois trouver de l’argent pour vivre. Je n’ai pas de papiers, je n’ai rien. Quand j’ouvre les yeux, je ne vois pas où je vais exactement », confie-t-il. N’Kavavo, 13 ans, passe de son côté une partie de ses journées « à cuisiner, à faire la vaisselle ». Arrivée à Mayotte seule début mai depuis Anjouan en kwassa-kwassa, elle vit chez sa tante. Elhad Houmadi, 17 ans, n’avait, pour sa part, pas les résultats nécessaires pour rejoindre le lycée. « Aujourd’hui, je m’ennuie beaucoup, je vois mes amis aller à l’école et pas moi », évoque celui qui est accompagné par Apprentis d’Auteuil et qui aimerait apprendre l’électricité.
« Des moments inoubliables »
« Ces jeunes se sentent délaissés, ils ont l’impression de ne pas avoir d’avenir. Pourtant, ils ont des rêves, des envies et veulent réussir leur vie », insiste Faïza Daoud. Ce vendredi, au fil des activités, le groupe se détend et les langues se délient. Kris Farhadine, la chorégraphe qui anime les cours de danse pendant le séjour, leur propose quinze minutes de danse. L’effet est magique. Immédiatement, les corps se lâchent, les visages s’illuminent. La session les a transformés.
A l’issue de cette première journée, la plupart ont l’air conquis. « Je pense que je vais passer des moments inoubliables », estime Fouad Abou. « Quand j’entends que ça va durer que quelques semaines, j’ai envie de pleurer », regrette déjà quant à elle N’Kavavo. Pari réussi pour ce premier jour pour Margot Mc Laughlin, « l’objectif de cette résidence, ce n’est pas le spectacle. Ça, c’est la cerise sur le gâteau. Le plus important pour moi, c’est par exemple, qu’une personne timide se sente mieux à la fin des trois semaines ».
Une coopération entre plusieurs acteurs
Cette résidence se déroule pour la deuxième année à Mayotte. A l’origine, les comédiens de l’association Clowns sans frontières se rendent dans des pays en guerre ou ayant subi une catastrophe naturelle pour jouer et divertir. « Même si c’est en France, nous nous sommes dit, nous ne pouvons pas oublier Mayotte, c’est le département le plus pauvre de France », rembobine Margot Mc Laughlin, la responsable artistique de la résidence. « Mais on ne se voyait pas présenter un spectacle fait par des blancs venus de métropole. » De là, naît l’idée d’associer les jeunes dans la création du spectacle et de l’organiser avec plusieurs acteurs. Cette résidence est donc coorganisée par Clowns sans frontières, les Apprentis d’Auteuil et la communauté de communes de Petite-Terre. Des artistes locaux y participent également, c’est le cas de Kris Fahardine, danseur, et de Maya Gana, musicienne. Le soutien de la société de transports Matis permet aussi d’amener la troupe dans l’ensemble de Mayotte pour les représentations.
Sept représentations en plein air
Les créations seront présentées au public gratuitement lors de sept représentations en plein air, réparties dans différents lieux de l’île : le dimanche 17 novembre à 15h, à Kani-Kéli, place du Sénat ; le mardi 19 novembre à 16h30, à Bandabroua, place du Remblais ; le mercredi 20 novembre à 13h, à Kawéni, autour de la MJC ; le jeudi 21 novembre à 15h, à Tsoundzou, sur la place publique ; le vendredi 22 novembre à l’Université de Mayotte à Dembéni à 11h30 ; le samedi 23 novembre à 11h, à Pamandzi, place des Congrès, et à 15h, à Labattoir, dans le jardin de la mairie.
Orange et la Chambre de commerce poursuivent le projet Doukas 2.0
La convention de partenariat, signée entre la Chambre de commerce et d’industrie de Mayotte (CCIM) et Orange en avril 2023, a été reconduite pour trois ans. Ce mercredi 13 novembre, la nouvelle déléguée régionale Réunion-Mayotte, Géraldine Drula, et le vice-président de la CCIM, Daniel Subira, ont reconduit leur coopération, dans les locaux de la CCIM, place Mariage, à Mamoudzou. La première avait permis aux commerçants de 150 doukas de s’emparer des outils numériques comme les terminaux de paiement et les smartphones, grâce à des formations dispensées en shimaoré dans le cadre de la politique « Doukas 2.0 », lancée en 2020. Désormais, les deux entités veulent initier l’utilisation d’une application de paiement, disponible directement sur le téléphone, développée par Orange. De quoi faciliter le sans contact, et aussi de récolter des données sur les commerces. Les ateliers d’accompagnements, notamment sur la cybersécurité, sont eux aussi reconduits. « C’est un pas de plus vers Mayotte 2.0. L’île est prête à relever le défi du XXIème siècle », estime Daniel Subira.
Lynchage à Verzeille : le caractère raciste non retenu
Les images avaient fait le tour des réseaux sociaux. Au cours d’une fête de village à Verzeille (Aude) en juillet 2022, une partie des fêtards s’était lancée à la poursuite de deux hommes, un Mahorais et un Guadeloupéen, pour les lyncher. Dans la vidéo d’une extrême violence, on pouvait même entendre : « Tuez-le ! Tuez-le ! », alors que le point de départ de ce fait-divers serait la propagation d’une rumeur à propos de piqûres sauvages destinées à droguer les participantes. Ce mercredi, trois hommes ont finalement été condamnés par le tribunal correctionnel de Carcassonne, après avoir été jugés le 4 septembre. Selon l’Indépendant, le premier, Kévin, est celui qui avait désigné et livré les victimes à la vindicte populaire. L’ex-agent de sécurité de 23 ans (il s’était fait passer pour un gendarme le soir des faits) écope d’une peine de dix-huit mois de prison assortie d’un sursis, avec une interdiction de porter une arme pendant trois ans et d’exercer dans la fonction publique. Les deux autres, un adjoint au maire de 48 ans et un étudiant de 23 ans, ont été condamnés à un an de prison avec sursis avec interdiction de porter une arme pendant trois ans.
Les parties civiles, dont des associations anti-racistes, ont regretté que le caractère raciste n’ait pas été retenu et que les peines soient plus légères que les réquisitions du Parquet. Le Guadeloupéen a obtenu 1.500 euros en dommages et intérêts. Le Mahorais n’avait, lui, pas souhaité porter plainte.
Crise de l’eau : des coupures techniques à Koungou et Mamoudzou
En raison du niveau bas dans le réservoir de Majicavo-Haut, la Société mahoraise des eaux (SMAE) a procédé à des coupures d’eau dans les villages de Koungou, Majicavo-Koropa, Kawéni, M’tsapéré et Passamaïnty (Ngambotiti), ce mercredi à 9h. Les réouvertures pour Majicavo-Koropa et M’tsapéré étaieny prévues pour ce même jour à 16h. En revanche, à Koungou, Kawéni et Passamaïnty (Ngambotiti), il faudra attendre ce jeudi, vers 16h, la remise en eau en fonction des plannings.
La veille, c’est tout le sud et le centre de Grande-Terre qui se sont retrouvés sans eau, après un incident technique sur l’usine de potabilisation d’Ourovéni, l’une des plus des importantes de Mayotte avec Bouyouni (chacune produit 10.000m3 par jour d’eau potable). Selon la préfecture de Mayotte, mardi, soir, « les équipes de la SMAE et leurs partenaires ont pu identifier dans la journée l’incident technique et y apporter les solutions ». Une réouverture « progressive » est prévue au cours de cette journée pour « les villages et communes des secteurs 2 et 3 ». Elle était effective, la veille, pour Kani-Bé, Moinatrindri Bas, Musicale Plage et M’zouazia. Toutefois, plusieurs établissements scolaires demeurent fermés, ce mercredi. C’est le cas du lycée de Kahani, du collège de Dembéni, du lycée de Tsararano, du collège de Chiconi et de la cité scolaire de Bandrélé.
Géraldine Drula à la tête de la communication d’Orange Réunion-Mayotte
Agée de 47 ans, Géraldine Drula est devenue la nouvelle déléguée régionale et directrice de communication chez Orange, pour La Réunion et Mayotte. Elle succède à Daniel Ramsamy, qui a occupé le poste dix ans. Entrée à Orange en 2000, cette Réunionnaise d’origine a participé au lancement de l’offre mobile Orange à La Réunion et à Mayotte. « Les partenariats, les relations presse, la gestion des réseaux sociaux et les missions d’inclusion portées par l’Orange digital center relèvent désormais de ses compétences. Les projets à visée environnementale intègrent également les enjeux centraux de sa mission. A cette dimension externe s’ajoute également l’engagement des hommes et des femmes d’Orange Réunion Mayotte, via la communication interne », annonce l’opérateur.
Les services de la Ville de Mamoudzou fermés ce vendredi
Mamoudzou fait son grand nettoyage à l’occasion de la deuxième édition de Novembre vert. Les agents municipaux se mobiliseront pour nettoyer les rues de la ville, les services municipaux seront donc exceptionnellement fermés vendredi 15 novembre. La police municipale, les services de sécurité́ l’antenne de l’état civil pour la déclaration des naissances au CHM et l’astreinte décès (joignable au 0639 28 28 67) resteront eux ouverts.
L’émission « Le Jour du Seigneur » débarque à Mayotte
L’émission « Le Jour du Seigneur », diffusée chaque dimanche sur France 2, viendra célébrer la messe à l’église Notre-Dame-de-Fatima de Mamoudzou, le dimanche 24 novembre à 13 heures (11 heures en métropole) pour la Solennité du Christ roi. La messe sera animée par le père Bienvenu Kasongo, et diffusée en direct. Estelle Youssouffa, députée de Mayotte, sera ensuite l’invitée de l’émission.
Une délégation d’Akto est venue sur le territoire
Le 7 novembre dernier, une délégation d’Akto, l’opérateur de compétences des branches professionnelles des services, composée de Laurent Barthélemy, président, et Thierry Boukarabila, membre du bureau représentant Jean Hédou, vice-président, accompagnés par Valérie Sort, directrice générale d’Akto, est venue à la rencontre des partenaires sociaux régionaux du conseil d’orientation paritaire (COP) de Mayotte, rassemblant les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeurs adhérentes et présentes sur le territoire. La délégation a ainsi pu échanger et débattre avec Salimini Ben Tsigoy, président de la CFDT Mayotte, et Carla Baltus, vice-présidente du Medef Mayotte. Ils ont pu aborder les enjeux du territoire mahorais en termes d’emploi et de formation. À cette occasion, ils ont réfléchi à des pistes d’actions et de partenariats pouvant répondre aux enjeux de démographie, d’emploi des jeunes sur le territoire mais aussi de recrutement dans des secteurs clefs pour le développement de Mayotte. Les initiatives territoriales concernant la maîtrise des compétences de base et la qualification ont également été abordées. La délégation a aussi profité de son séjour pour rencontrer le régiment du service militaire adapté (RSMA) et le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.
Basket-ball : les finales de la Coupe de France régionale ont lieu dimanche
Ce dimanche 17 novembre, auront lieu les finales de la Coupe de France régionale de basket-ball au gymnase de Chembenyoumba, dans la commune de M’tsangamouji. La finale féminine opposera le Fuz’Ellipse de Cavani et le Magic Basket de Passamaïnty à 11h30 et celle masculine opposera les Vautours de Labattoir aux Étoiles bleues de Cavani à 14h15. Le prix de l’entrée dans les tribunes est fixé à six euros, et à dix euros pour les gradins.
Damien Roques prend la tête de TotalEnergies Marketing Mayotte

Des progrès en mathématiques et baisse de la lecture au premier degré

Après avoir été donnés au niveau national, les résultats des évaluations des élèves font l’objet d’un affinage par département, en ce début novembre. A Mayotte, les chiffres du premier degré en français et mathématiques restent relativement stables par rapport à 2023. L’académie pointe du doigt les conséquences de la crise de l’eau et des barrages, tandis que l’écart important de niveau demeure avec l’Hexagone.
Légère baisse en lecture
Dans les résultats des évaluations réalisées en septembre (voir encadré), le pourcentage d’élèves sachant lire à l’entrée au CE1 à Mayotte a légèrement baissé cette année par rapport à 2023. A la rentrée 2024, 52% savent lire plus de dix mots par minute en entrant au CE1, ce taux était de 53% l’année dernière. Le rectorat explique cette légère baisse par deux facteurs. Il y a d’abord l’aggravation de la crise de l’eau de 2023, « les installations de cuves ont parfois pris plus de temps que prévu et les coupures d’eau ont pu être plus longues que ce que les cuves permettaient de contenir, ce qui a provoqué régulièrement des fermetures intempestives des écoles ». A partir de janvier, la crise sociale et les barrages ont également contraint la plupart des établissements à fermer pendant plusieurs semaines, « l’installation d’une continuité pédagogique a souvent été complexe à mettre en place », justifie l’administration. Des perturbations qui ont eu « un impact fort sur les apprentissages des élèves, les professeurs peuvent difficilement faire progresser les élèves lorsque ceux-ci ne sont pas en classe ».
Sur le sujet de la lecture, le rectorat défend également l’utilisation du manuel Néo arrivé dans une partie des classes en 2022. « Le travail des enseignants avec ce nouveau manuel a permis de conserver un taux d’élèves lisant plus de dix mots par minute à l’issue du CP supérieur à 50% », promeut-il.
Des progrès en mathématiques
En mathématiques, les résultats s’améliorent chaque année depuis cinq ans. L’écart des résultats avec l’Hexagone reste très important, mais il s’est considérablement réduit depuis 2020, année particulière avec la crise du Covid-19. Les élèves sont de plus en plus nombreux à maîtriser les nombres jusqu’à 100 dès leur arrivée au CE1. Cette année, ils sont 45% à les maîtriser de façon satisfaisante en entrant au CE1. En 2023, ils étaient 43% et 36% en 2021. Au niveau national, ils sont 66% à maîtriser cet exercice.
Depuis la rentrée 2023, les élèves de CM1 sont également évalués à la rentrée. L’académie de Mayotte enregistre également une légère hausse en mathématiques des classes de CM1, pour autant les résultats sont contrastés. D’un côté, les exercices portants sur des résolutions de problèmes sont « alarmants », affirme le rectorat. Par exemple, pour le problème suivant : « Un roman policier coûte 5 euros. Fatou a 35 euros. Combien de romans policiers Fatou peut-elle acheter ? », moins de 10% des élèves de Mayotte ont la bonne réponse alors qu’ils sont 60% au niveau national. En revanche, les résultats sont satisfaisants en calcul mental avec un taux de réussite sur les questions portant sur les tables de multiplication de 38% à Mayotte, taux supérieur à celui obtenu dans l’Hexagone à savoir 34%.
Un écart important avec le national
En début de CP, les résultats restent très fragiles à Mayotte, les élèves ne disposent pas des attendus nécessaires à l’entrée de l’école élémentaire. Ainsi, la plupart débutent leur scolarité à l’école élémentaire avec un retard considérable sur les élèves de l’Hexagone, mais aussi sur les élèves de l’académie de Guyane que l’on compare souvent à celle de Mayotte, étant donné certaines caractéristiques similaires (plurilinguisme, difficultés sociales, taux d’immigration). Un des exercices de français teste la compréhension des enfants, ils doivent montrer qu’ils comprennent des phrases qui leur sont dites, 84% des élèves français ont des résultats satisfaisants à cet exercice au niveau national. À Mayotte, ils ne sont que 31% et 49% en Guyane, académie qui a le taux de réussite le plus faible après Mayotte. « Cette très faible compréhension de la langue française après trois années d’école nuit profondément à l’apprentissage de la lecture au CP », analyse le rectorat.
Il l’explique par le faible taux de scolarisation des élèves de Mayotte à l’école maternelle. En éducation prioritaire, dans l’Hexagone de nombreuses écoles accueillent les élèves dès 2 ans en toute petite section (TPS). Les recherches montrent en effet l’importance d’une scolarisation précoce pour la réussite scolaire ultérieure. Pour cette raison, une loi de 2019 a rendu l’instruction obligatoire dès trois ans pour tous les enfants vivant sur le territoire national. À Mayotte, selon une projection statistique menée localement, près d’un enfant sur deux ne serait pas scolarisé à trois ans et plusieurs centaines d’enfants ne seraient toujours pas scolarisés à 4 ans. « Cette absence de scolarisation pendant les premières années de l’école maternelle nuit profondément au système scolaire de Mayotte », estime le rectorat. Elle conduit à « avoir un nombre extrêmement important d’élèves en difficulté à l’école élémentaire puis au collège », rendant difficile leur prise en charge par les enseignants tout en poursuivant un enseignement ambitieux avec les autres.
Des évaluations annuelles
Le ministère de l’Éducation nationale organise à chaque rentrée scolaire des évaluations nationales des acquis des élèves en français et en mathématiques. Comme chaque année, toutes les écoles de l’académie de Mayotte ont participé à ces évaluations qui se sont déroulées entre le 9 et 20 septembre. Les résultats permettent aux professeurs de connaître précisément le niveau des élèves et d’adapter en conséquence les enseignements à leurs besoins. Au niveau académique, cela permet de situer Mayotte par rapport aux autres académies et au niveau national et ainsi d’adapter la politique éducative sur le territoire.
Une université en pleine structuration
La Cour des comptes a publié un rapport sur l’enseignement supérieur et la recherche dans les Outre-mer, avec un cahier spécialement dévolu à chaque territoire. Le cas de Mayotte est évidemment difficilement comparable aux autres, l’offre de formations y est très récente. A titre d’exemple, il n’y avait que 101 étudiants en 2002-2003, contre 2.813, vingt ans plus tard. C’est d’ailleurs ce qui se dégage du cahier réalisé par le Chambre régionale des comptes La Réunion-Mayotte. Devenue Université de Mayotte au 1er janvier 2024, l’établissement de Dembéni doit encore se structurer. « L’établissement a indiqué être en train d’élaborer un schéma directeur de formation initiale et continue pour la période 2024-2040 tenant compte de la démographie étudiante, des contraintes de locaux, des schémas régionaux d’enseignement supérieur ainsi que des priorités du territoire en termes d’orientation et d’insertion », ont relevé la Chambre, qui font aussi de la consolidation des fonctions support et du pilotage administratif de l’établissement une priorité.
Trophées de l’environnement : Cinq établissements scolaires très au fait de leur milieu naturel
Jusqu’au dimanche 24 novembre, les votes sont ouverts sur notre site dédié aux sixièmes Trophées de l’environnement (environnement.yt) organisés par la Somapresse, qui édite Mayotte Hebdo et Flash Infos. Ils permettent de départager et surtout mettre en valeur les personnes, les collectivités, les entreprises et les associations qui œuvrent dans ce domaine à Mayotte. Dans la catégorie scolaire, cinq établissements du primaire au lycée se sont distingués, cette année, et peuvent prétendre au trophée.
L’école de M’tsahara plateau intègre la tradition au développement durable
Si en 2022-2023, l’enseignante Bina Toilabati avait fait faire à sa classe de CM2 un conte traditionnel sur la préservation de l’environnement, cette année, elle a décidé de faire faire un chakacha à ses CM1-CM2. Cette pratique de chant et de danse traditionnelle a donc été déclinée par les élèves sur le thème de l’environnement. Ils ont ainsi écrit des paroles sur la santé, le jardin, le nettoyage des rivières ou encore le reboisement de la forêt. “Ils ont écrit plusieurs phrases sur les actions à mettre en place et ont présenté leur œuvre à la fête de l’école”, raconte la professeure, fière de ses élèves. Une façon d’intégrer la tradition au développement durable et au futur. L’enseignante souligne que les élèves étaient particulièrement inspirés par ce mélange. « L’un d’eux m’a fait remarquer que dans le développement durable, il fallait compter le chant traditionnel, car il doit être transmis de génération en génération”, souligne-t-elle.
L’écologie au cœur des enseignements du lycée de Coconi
Développer des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement est le mantra du lycée agricole de Coconi. Dans chaque formation ou presque, une place est accordée à l’agro-écologie. Le certificat d’aptitude professionnel (CAP) Agriculture en région chaude est tourné autour de pratiques durables, comme par exemple réduire la consommation en eau à l’aide d’oya, des jarres en terre qui économisent la ressource. Il est aussi centré autour de la permaculture, une méthode pour rendre le sol plus vivant et fertile en le préservant. Des projets autour de la gestion et la protection de la nature sont menés au sein du centre de formation, l’un pour éradiquer les rats dans la mangrove, un autre pour vulgariser l’apiculture. En alternative aux produits phytosanitaires, le pôle de développement participe à un projet qui a recours aux insectes. Par ailleurs, récemment, des étudiants se sont rendus en Slovénie pour travailler sur un référentiel en agroforesterie européen. “Ils ont planté des arbres fruitiers associés aux vignes”, explique Cécile Morelli, chargée de coopération régionale dans l’établissement. Les étudiants mahorais ont pu transmettre leur savoir-faire aux jeunes d’autres nationalités alors que l’agroforesterie est une tradition ancestrale à Mayotte. “Les bananiers poussent à côté du manioc ou encore de la vanille ou du poivre”, précise la chargée de mission. Enfin, dans le second degré au lycée, des éco-délégués sont nommés et les élèves ont mis en place des bacs pour le compost et agissent contre le gaspillage alimentaire.
La mangrove n’a plus de secrets pour les élèves de Chirongui 1
Tous les quinze jours, une classe de CM1 de l’école élémentaire de Chirongui 1 se rend à la mangrove de M’ramadoudou. Au programme, étude du milieu. “Le but est d’étudier sa biodiversité”, explique Uscunty Danlal, leur professeure. Les enfants ont appris que ce milieu est une nurserie pour poissons. “Ils déposent leurs œufs au niveau des racines des palétuviers qui les protègent ”, précise-t-elle. Les élèves ont aussi découvert que le crabier blanc, une espèce en danger d’extinction, vient s’y poser. De retour en classe, les jeunes ont fait la carte d’identité des palétuviers, alors qu’il en existe plusieurs types, ils les ont dessinés. Pour l’équipe éducative, ce projet – initié à l’origine par Nicolas Divry, ancien professeur- vise à sensibiliser au rôle de la mangrove, un écosystème fragile qui subit la montée des eaux. Pendant la saison des pluies, la terre défrichée des champs s’y déverse et menace les palétuviers. Au cours des deux années du projet, les enfants vont développer des outils pour protéger ce milieu en installant des affiches d’information sur le site par exemple.
Au lycée des Lumières, une classe spécialisée dans le développement durable
Au lycée des Lumières à Kawéni, une classe de seconde développement durable a été créée. Les élèves y étudient les espèces emblématiques de Mayotte et la mangrove et sont aussi sensibilisés aux déchets. Le 5 juin, les lycéens de l’établissement de Mamoudzou organisent une journée au sein de l’établissement à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement où ils présentent notamment le projet Plasma (Pollution aux microplastiques du Lagon de Mayotte) à leurs camarades. Des travaux qui visent à décrire le mode de dispersion des plastiques dans la mer auxquels les jeunes ont participé. L’établissement vient de franchir une étape supplémentaire dans son engagement pour l’environnement. Il vient de conclure un partenariat avec une biologiste indienne de renom, Purmina Bavi, connue pour ses actions de protection des espèces menacées en particulier les oiseaux. Tout au long de l’année, celle-ci interviendra virtuellement auprès des lycéens, leur donnant des cours et des conférences sur l’écologie et la préservation de la biodiversité.
Le lycée Bamana remobilise les élèves grâce à l’environnement
Au lycée Younoussa Bamana, à Mamoudzou, Aïcha El Kadi a décidé de répondre au décrochage scolaire avec des projets environnementaux. Durant l’année 2023 -2024, quatre classes SAS (Structure d’aide à la scolarité) d’élèves dans cette situation ont ainsi mené différentes actions en faveur de la protection de l’environnement. “La préservation de l’environnement me touche particulièrement, et je me suis rendue compte que beaucoup d’élèves avaient peu de connaissances sur le sujet. Dans le cadre de ma mission, je me suis dit que la cause environnementale pouvait leur permettre de travailler sur un sujet qui a du sens”, estime la professeure coordinatrice de mission de lutte contre le décrochage scolaire. Ils ont ainsi nettoyé la mangrove de la pointe Mahabou, en collectant les déchets avec l’association Yes We Can Nette. Pour poursuivre le parcours de ces détritus, ils ont créé de nouveaux objets utiles lors d’ateliers d’up-cycling des déchets, toujours avec la même association. Ils ont aussi travaillé avec un maraîcher sur la création d’un potager solidaire sans pesticide à destination des élèves, qui y ont accès dans la cour de l’annexe du lycée. Enfin, ils ont pu réaliser une fresque murale sur le thème de l’environnement, accompagné par l’artiste Papajan. Face au succès de ces projets et à l’intérêt suscité chez les élèves, Aïcha El Kadi réitère l’expérience cette année, avec cette fois-ci, le thème de la protection de la mer, en se concentrant notamment sur les tortues marines. Ainsi, les classes vont travailler avec l’association Oulanga Na Nyamba et écrire un livre numérique de sensibilisation sur cette espèce protégée.
Vous pouvez retrouver toutes les catégories et voter pour désigner les lauréats 2024 sur notre site environnement.yt