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« Certains voient la mairie de la Bouéni comme un jackpot ! »

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Mouslim Abdourahaman pourrait perdre son mandat de maire de Bouéni si le tribunal correctionnel de Mamoudzou suit les réquisitions.

Trois ans de prison dont un an avec sursis, une amende de 100.000 euros, une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire et une interdiction d’exercer dans la fonction publique pendant trois ans ont été requis par le Parquet à l’encontre de Mouslim Abdourahaman, le maire de Bouéni, ce mardi 27 novembre. 19 délits de favoritisme et 6 de prise illégale d’intérêts lui sont reprochés. Le délibéré sera connu le 10 décembre.

 

Semaine de l’environnement : Motivés et intéressés, les élèves prouvent qu’ils sont calés sur le sujet

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Des éco-délégués du collège de Koungou et du lycée des Lumières sont venus parler de leurs projets environnementaux dans l’amphithéâtre du collège de M’gombani.

Collégiens et lycéens se sont retrouvés, ce mardi, au collège de M’gombani, à Mamoudzou, pour la deuxième journée de la Semaine de l’environnement organisée par la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo). Un résumé de cette journée à retrouver sur notre site dédié (environnement.yt).

Il y avait de l’ambiance dans l’amphithéâtre du collège de M’gombani, ce mardi. Loin d’être dissipés, les élèves ont été enthousiastes pour cette déclinaison de la Semaine de l’Environnement qui était cette fois dédié aux scolaires. Ainsi, deux éco-délégués du collège de Koungou et deux autres du lycée des Lumières, à Mamoudzou, sont venus présenter les projets sur lesquels ils ont travaillé, accompagné par l’inspecteur pédagogique régional de Sciences et Vie de la Terre, Philippe Vandecasteele, et de leurs professeurs Camille Buquet et Alexis Schoone. Parmi eux, il y a le projet plasma pour analyser la teneur en micro-plastique dans l’eau, ateliers sur la mer durant la Fête de la Science, plantations au sein du lycée, sensibilisation, plusieurs initiatives ont montré que les plus jeunes étaient souvent très calés sur le sujet.

L’après-midi, le conseil municipal des jeunes de Mamoudzou a présenté ses projets environnementaux, après une intervention de Jacques Mikulovic, le recteur de Mayotte. Issus des lycées des Lumières et de Younoussa Bamana, les représentants de l’instance, dont le jeune maire Kamil-Eddine Tany Ali, ont donné un aperçu de Dago La Urahafu, un concours de ramassage de déchets intervillages à Mamoudzou, qui sera discuté au prochain conseil municipal des jeunes. Vrai moment d’animation, les jeunes élus ont également animé un quizz endiablé sur l’environnement, qui a soulevé les rires, les cris de joie et les applaudissements des jeunes présents dans l’amphithéâtre du collège de Mamoudzou.

L’article est à retrouver en intégralité sur le site environnement.yt.

« Tous ensemble contre les violences », les jeunes ont marché pour dire stop

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Environ 80 jeunes ont défilé pour dire « stop » aux violences sexistes et sexuelles.

A l’occasion la journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des enfants co-victimes, une manifestation a eu lieu, ce mardi 26 novembre, à Labattoir à l’initiative d’Apprentis d’Auteuil.

« Tous ensemble contre les violences », « Bassi Ivo », scande le cortège dans les rues de Labattoir ce mardi 26 novembre. À la tête de celui-ci, une immense banderole est déployée, on peut y lire « oser en parler », « écoutez, aidez les enfants victimes », « les femmes ont le droit de dire non ». Au lendemain de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des enfants co-victimes, près de 80 jeunes ont défilé dans la commune de Petite-Terre pour lutter contre celles-ci « sous toutes ses formes ». Cette marche était à l’initiative du service M’Sayidié de l’association Apprentis d’Auteuil. Elle a réuni des enfants qui y sont accompagnés ainsi que certains de l’association Petit-t’espoir et des mamans. La Protection maternelle et infantile de Mayotte y a aussi participé mais également Souboutou Ouhédzé Jilaho. Le cortège a quitté les locaux d’Apprentis d’Auteuil pour rejoindre l’hôtel de ville de Labattoir. « Nous organisons une marche pour sensibiliser la population et les passants à ces sujets », raconte Rasna Ibrahim, référente santé à Apprentis d’Auteuil qui a organisé la journée. Le même genre d’événement avait été organisé le mois dernier pour Octobre Rose.

80 % de plaintes classées sans suite

Une fois la manifestation terminée, les jeunes ont délivré un discours poignant parés d’une écharpe violette à motif ylang, il s’agit de la couleur du féminisme. « Elles s’appelaient Nadine, Fatima, elles avaient entre 18 et 90 ans, ces femmes ont toutes un point commun, elles sont mortes entre 2019 et 2024, elles n’ont pas été victimes d’un accident mortel ou de maladie. Non, elles sont décédées sous les coups de leurs maris, copains », commence une adolescente. Des chiffres sur ces violences ont aussi été donnés, « un décès tous les deux ou trois jours en France », « seulement 19 % portent plainte mais 80 % de celles-ci sont classées sans suite. Nous laissons ces femmes dans le besoin, dans la peur et surtout dans un danger constant ».

Les violences sexuelles à l’égard des enfants ont aussi été évoquées. « Votre corps n’est pas de la viande, c’est-à-dire que personne n’a le droit de le toucher, il vous appartient », a expliqué aux enfants Nouria N’Gazi, présidente de l’association franco-comorienne Mvukisho Ye Masiwa.

La matinée s’est terminée en fête, le chanteur Tyam est monté sur scène et a fait danser la foule, suivi de médiateurs de Petite-Terre qui ont entonné un rap engagé pour les femmes, où est décrit l’importance de les chérir car ce sont nos sœurs, nos femmes, nos mères.

Grève illimitée à la maternité : « on est en souffrance »

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Sur l’une de leurs banderoles, le slogan « non à la politique du sac à dos » fait référence au recours à des sage-femmes de la réserve sanitaire qui viennent et repartent.

Une vingtaine d’agents ont manifesté devant le centre hospitalier de Mayotte (CHM), ce mardi 26 novembre, pour protester contre des conditions de travail jugées dégradées, depuis la fermeture des maternités de Dzoumogné et M’ramadoudou et le redéploiement des effectifs. Les syndicats à l’origine du mouvement de grève demandent leur réouverture et veulent alerter le ministère de la Santé.

Au petit matin, les banderoles sont étendues les unes après les autres. Devant l’entrée principale du centre hospitalier de Mayotte (CHM), une petite vingtaine d’agents sont réunis pour protester contre leurs conditions de travail au sein des maternités. « On n’est pas contre la direction, on veut travailler dans des conditions favorables », tient à clarifier Bibi Fatima Said, représentante du syndicat Sud Santé Sociaux. « On est en souffrance », résume la syndicaliste avant de poursuivre « on espère alerter le ministre de la Santé, voire le président. On est la première maternité d’Europe, on devrait avoir des infrastructures qui permettent d’accueillir les patientes de façon digne ».

Sud Santé Sociaux et la CFDT, à l’origine du préavis de grève illimitée qui a débuté, ce mardi 26 novembre, dénoncent le redéploiement des agents des deux maternités de Dzoumogné et M’ramadoudou, fermées depuis presque deux ans (voir encadré). « On ne s’est pas compris avec la direction. Elle nous explique qu’elle n’a pas assez d’effectifs. Nous, on leur dit que fermer les maternités périphériques, c’est mettre des vies en danger et empêcher un accès à des soins de qualité », explique la représentante du personnel. Les effectifs du Nord et du Sud ont été affectés aux maternités de Mamoudzou et Kahani, ce qui ajoute à la colère des agents. « On va s’entasser », résume une auxiliaire de puériculture, qui travaille depuis 30 ans en maternité. Elle habite M’tsamboro, et n’imagine pas faire le trajet tous les jours. Des bus ont été déployés pour leur permettre, ainsi qu’aux autres agents qui sont plus de 700 à habiter en dehors de la ville, d’aller travailler au CHM. Mais l’insécurité et les embouteillages interrogent, y compris pour les patientes.

Un redéploiement « dans la précipitation »

Car, toutes les patientes du Nord et du Sud sont dirigées vers les maternités de Mamoudzou et Kahani, mais l’effectif soignant reste le même et les salles aussi. Certains professionnels de santé évoquent des femmes renvoyées plus tôt « qu’il ne faudrait » chez elles après une césarienne, certaines attendraient à même le sol dans les couloirs, d’autres dans des chambres qui accueillent trois fois plus de patientes que la normale. Un « engorgement » qui ne permet pas un accueil digne, selon les syndicats.

Ils espèrent l’ouverture « à court terme » de l’école de sage-femmes, pour ne plus dépendre de contrats courts. Si la Réserve épaule le CHM, ce n’est pas une solution pérenne pour la représentante du syndicat Sud Santé Sociaux, « ça crée un appel d’air, elles sont plus payées que les sage-femmes de l’hôpital », certaines partiraient pour être réservistes et donc mieux payées, « on a voulu mettre un petit pansement sur une grosse plaie ». Elle renchérit, « si on demande de l’aide extérieure, on ne va jamais s’en sortir ».

« Pas les effectifs suffisants »

Contacté, le directeur général de l’hôpital, Jean-Mathieu Defour, dénonce la circulation de fausses informations. Il tient à clarifier : « les maternités n’ont pas été fermées pour le plaisir, mais il n’y avait pas les effectifs suffisants ». Il souligne que la fermeture de petites maternités, pour recentrer les agents sur les plus grosses, est un problème qui concerne tout le territoire français, qui manque de sage-femmes. Concernant la création de l’école, il indique travailler avec l’Agence régionale de santé (ARS) mais que « ça ne va pas se faire en quinze jours ». Le chef de l’établissement rappelle que toutes les décisions, y compris celles concernant le redéploiement des effectifs, ont été prises en accord avec le personnel à l’issue de nombreuses concertations notamment avec l’ARS.

Comores : Baisse de salaires controversée à la télévision nationale

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Le service juridique soutient une décision qui veut rétablir l’égalité dans le traitement des salaires, pendant que le syndicat national des journalistes comoriens, dénonce une mesure inacceptable rappelant que la situation salariale au sein de la télévision nationale était déjà précaire.

Trois mois après sa prise de fonction, le nouveau directeur général de l’Office de radio et télévision des Comores (ORTC), Hablani Assoumani, partisan du parti au pouvoir, fait déjà parler en raison de ses décisions qui ne font pas l’unanimité parfois. Après la suspension d’une trentaine d’agents recrutés en 2022, il s’attaque aux salaires. Des responsables de la télévision nationale que nous avons interrogés, à l’instar du conseiller juridique de la direction refuse l’emploi du terme de « ponction ». Cette mesure vise d’après lui, à fixer tout simplement de façon équitable les salaires des agents, dont certains ont confié à Flash Infos avoir découvert la diminution de leurs émoluments au moment du paiement.  » Je n’ai pas été notifié. C’est en se rendant à la banque pour récupérer le salaire d’octobre que je me suis rendu compte de ce qui m’est arrivé. Je connais d’autres collègues à qui on a diminué 40 euros voire 100 euros« , a fait part un journaliste, mais qui par peur de représailles a préféré l’anonymat. Généralement, au sein de l’Office de radio et télévision des Comores, les recrutements ne suivent pas de règles. Chaque directeur embauche à sa guise, et fixe les salaires par copinage parfois, faisant exploser la masse salariale. Cette pléthore d’agents, couplé au taux de chômage élevé du pays, fait que personne n’ose dénoncer une injustice subie, surtout au sein de l’ORTC. « Personne n’aime prendre le risque de perdre son boulot. Il n’y a jamais eu non plus un élan de solidarité. Chacun espère trouver un arrangement pour son compte. Résultat, chaque direction se sert de cette faiblesse pour prendre les mesures qu’il lui chante car il est sûr qu’aucun mouvement interne ne lèvera le petit doigt« , a détaillé un autre agent. Dans une tribune intitulée « ma part de vérité », l’ancien directeur de l’information, Toufé Maecha, avait décrit un climat de peur. « Il suffit d’éternuer pour se voir privé d’une partie de son salaire« , rapportait celui qui y a passé quinze mois avant de rendre la démission.

Contexte économique difficile

Jusqu’alors, on ignore combien d’employés sont touchés par ces ponctions. Nous avons essayé d’en savoir un peu plus auprès du Directeur général, sans succès, il se trouverait à l’étranger nous dit-on. Le président du Syndicat national des journalistes comoriens (SNJC), Ahmed Bacar, a exprimé son opposition à toute réforme qui risque d’aboutir à la baisse des salaires des journalistes dans un contexte économique aussi tendu comme celui qui prévaut en ce moment. « Tout doit tenir compte de leur situation précaire et leurs statuts financiers. Qu’il n’y ait pas des inégalités pour des raisons partisanes« , a réclamé le patron du syndicat. Selon nos informations, le nouveau directeur de l’ORTC, qui n’a jamais caché sa proximité avec le parti au pouvoir, la convention pour le renouveau des Comores (CRC), a annoncé sa décision lors d’une assemblée générale, qui s’est tenue, le samedi 14 septembre. A cette occasion, il a invité les employés à se rendre à l’office national des examens et concours (Onec) pour authentifier leurs diplômes, car les salaires allaient tenir compte d’une grille indiciaire de la fonction publique. Le consultant juriste de l’ORTC s’est justifié. « Depuis longtemps, à l’ORTC, les salaires sont fixés d’une façon arbitraire et discrétionnaire par le directeur général. Cela causait beaucoup d’injustice dans le traitement des agents. Ainsi, pour mettre fin à cette macabre cette situation, la nouvelle direction générale a décidé de mettre en place une grille salariale. En application de cette grille, il y a des agents qui ont bien évidemment vu leurs salaires augmenter comme il y en a qui ont diminué« , reconnaît maître Ibouroi Ascandar, qui a ajouté que la mise en place de cette nouvelle mesure avait été soutenue techniquement par les experts de la fonction publique comorienne. Le juriste a toutefois refusé de dévoiler le salaire minimal après l’entrée en vigueur de cette décision, évoquant un secret professionnel.  » Comme dans toute grille salariale, les agents diplômés ne sont pas traités de la même manière avec les non diplômés. Mais je vous rassure que cette grille a été établie en fonction de la subvention que bénéficie l’ORTC de la part de l’État. Toute œuvre humain est perfectible, la direction générale cherche les voies et moyens pour améliorer en fonction de ses moyens, les conditions de ses agents« , a-t-il défendu.

Salaires de moins de 100 euros

En dépit de cet argumentaire, certains employés se demandent comment ils vont vivre avec des salaires ponctionnés à un moment où l’inflation aux Comores va crescendo. « On a annoncé un paiement sur la base de l’expérience, toutefois les salaires de beaucoup d’agents ont été réduits en miettes. Nous ignorons sur quelles bases, ils les fixaient. Il y a des agents avec 10 ans d’expérience qui gagnent désormais 120 euros. Il y a d’autres techniciens qui se retrouvent avec moins de 100 euros « , a témoigné un journaliste. A l’en croire, ceux qui osent demander des explications se font menacer de licenciement. A noter que cette mesure touche tous les employés, aussi bien à Anjouan qu’à Mohéli. Une ancienne journaliste de la télévision nationale y voit dans cette mesure un règlement de compte pur et simple. « Le nouveau directeur veut juste punir ceux qui n’étaient pas dans son camp quand il y avait un autre responsable à la tête de l’institution. Il a d’ailleurs réhabilité ceux qui étaient déchus et promu quelques fidèles à lui. À l’ORTC, le directeur nouvellement nommé avantage les siens. C’est devenu une routine », résume notre interlocutrice qui a cité l’exemple de la trentaine d’agents recrutés sous l’ancienne direction suspendus depuis le mois d’octobre, car leur procédure violait la législation du travail. Face à toutes ces démarches devenues le propre de chaque nouveau directeur, dans le but de déstabiliser les reporters de l’ORTC, le syndicat appelle les journalistes à s’unir.  » Car le manque de solidarité entre eux renforce la position de la hiérarchie. Que les journalistes sachent que le syndicat est là pour les soutenir. Mais que s’ils doivent nous faire part de leurs problèmes« , a plaidé Ahmed Bacar.

Mayotte est le deuxième département le plus touché par les infections à VIH

Santé publique France a publié, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, son bulletin de surveillance 2024 du VIH (virus de l’immunodéficience humaine) et des IST (infections sexuellement transmissibles) bactériennes à Mayotte. En 2023, le taux de découverte de séropositivité à Mayotte, bien qu’en légère baisse, « restait nettement supérieur à celui de l’Île-de-France (296 contre 173 par million d’habitants) » : Mayotte est le deuxième département le plus touché, après la Guyane. « Environ 140 personnes vivant avec le VIH à Mayotte ignorent encore leur statut. Le délai médian entre l’infection et le diagnostic, estimé à 2,3 ans, souligne l’urgence de renforcer les efforts de dépistage précoce », précise l’agence. Les IST sont elles aussi élevées, Mayotte est là encore un des départements les plus concernés.

Fibre optique : Saïd Omar Oili veut sauver les crédits promis par l’État

Dans le cadre du marché du déploiement de la fibre optique à Mayotte, une enveloppe de cinquante millions d’euros a été promise par l’État pour aider le Département. Sauf que, selon le sénateur mahorais Saïd Omar Oili, cette somme « a disparu avec les annulations de crédit décidées unilatéralement par les services du ministère des Finances ». Intervenant en commission Développement durable, le parlementaire a alors déposé « un amendement pour inscrire un montant de 37 millions d’euros pour Mayotte. Tous mes collègues de la Commission du développement durable me soutiennent ainsi que les rapporteurs du budget. Par ailleurs, je souhaite que les travaux démarrent le plus rapidement et la balle est maintenant dans les mains du conseil départemental ». Le lendemain pourtant, ce même Département a repoussé le vote d’une délibération sur le sujet, faute d’éléments fournis aux élus.

La CGT Éduc’action Mayotte appelle à la grève le 5 décembre

La CGT Éduc’action Mayotte appelle à une journée de mobilisation, le 5 décembre prochain. Le syndicat demande à Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique, l’abandon des suppressions de postes mais aussi des coupes budgétaires, des trois jours de carence dans la fonction publique, entre autres.

Une campagne de sensibilisation contre la fraude aux moyens de paiement

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Le coût de la fraude aux moyens de paiement a atteint 1,195 milliard d’euros sur un an dans l’Hexagone et les départements d’outre-mer marquant une hausse de 0,4 %. Face à des fraudeurs toujours plus inventifs, utilisant divers canaux pour soutirer des informations sensibles, l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer (Iedom) et l’Institut d’émission d’Outre-Mer (Ieom) ont lancé une campagne de communication pour sensibiliser les citoyens aux bonnes pratiques à adopter. Des infographies pédagogiques rappellent notamment les précautions essentielles liées à l’utilisation des cartes bancaires, chèques, virements et prélèvements.

L’Iedom insiste sur la vigilance constante, particulièrement face aux appels, SMS ou messages non sollicités, qui demeurent les principales portes d’entrée des arnaques. « La prudence reste la meilleure protection », rappelle l’institut.

Habit’Âme ouvre ses portes ce vendredi

L’entreprise recyclant le plastique pour en faire du matériau de construction, Habit’Âme, existe depuis plus de deux ans maintenant. La société a décidé d’organiser ses premières portes-ouvertes ce vendredi 29 novembre, de 9h à 12h sur son site à Kawéni, à la geôle. Une manière également de rendre hommage à Nadine Séon, une des associées du projet, disparue le 25 juin 2023. Une visite des locaux est prévue ainsi qu’une présentation de différents prototypes.

Légère baisse des prix à la consommation en octobre

L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié ce mardi l’indice des prix à la consommation des ménages du mois d’octobre 2024 à Mayotte. En octobre, les prix à la consommation ont baissé de 0,2 % à Mayotte. Les prix de l’alimentation, de l’énergie et du tabac ont reculé sur un mois par rapport à septembre, tandis que ceux des produits manufacturés augmentent (+0,3 %). Cela s’explique par l’augmentation des prix de l’habillement et chaussures (+1,6 %). Quant à ceux des services, ils sont stables.

Sur un an, d‘octobre 2023 à octobre 2024, les prix augmentent davantage à Mayotte (+1,9 %) qu’au niveau national (+1,2 %).

Les premières sanctions sont tombées pour les Diables noirs de Combani

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Exclue de la Coupe de Mayotte, l’équipe de football de Combani laisse sa place à l’US Cavani éliminée au tour précédent. Deux joueurs sont également suspendus en vertu de la décision de la Fédération française de football, qui s’était penchée sur des irrégularités constatées sur les licences. Les Diables noirs crient à « l’acharnement ».

Fêtés à leur retour, ce samedi, par la commune de Tsingoni, les Diables noirs de Combani déchantent alors que les premières sanctions tombent à la suite d’une réclamation de l’US Crépy-en-Valois. Le club picard, éliminé par les Mahorais au septième tour de la Coupe de France, le 16 novembre, avait pointé des anomalies concernant les certificats médicaux joints aux licences de trois joueurs des « Blackos ». Si la Fédération française de football avait bien établi que deux jouaient grâce à des copies du certificat médical d’un autre, elle n’avait reporté le huitième tour (remporté par l’USC Corte, 2 buts à 0) que d’une journée, puisque les deux fautifs n’étaient pas alignés à Crépy. Dans son procès-verbal, cependant, elle demandait à la ligue mahoraise « l’ouverture d’une procédure disciplinaire à l’encontre des Diables noirs et des deux joueurs, ainsi qu’une procédure d’évocation s’agissant des rencontres de niveau régional non homologuées auxquelles les intéressés auraient pris part ».

Ainsi, il y a d’abord les deux joueurs dont les licences sont suspendues par la Fédération française de football. Au niveau local, la commission des licences n’a pas encore statué, elle pourrait infirmer ou non la décision fédérale, indique Aurélien Timba Elombo, le directeur de la ligue mahoraise. Mais en attendant, ils ne peuvent plus participer au championnat de Régional 1, et encore moins à la Coupe de Mayotte dont le club a été tout simplement exclu, ce dimanche. Le comité de direction a ainsi fait droit à l’évocation de l’US Cavani, précédemment éliminée sur le terrain (1-0), le vendredi 1er novembre. En effet, l’un des joueurs qui évoluait avec une copie du certificat médical était sur la feuille de match, ce jour-là. Le quart de finale opposera donc l’AS Papillon d’honneur de Mangajou à l’US Cavani.

« Un acharnement » selon Combani Alors que le voyage des Diables noirs en métropole continue de faire des remous politiques avec les amabilités échangées entre Anchya Bamana et le préfet de Mayotte sur le cas des joueurs en situation irrégulière qui n’ont pu se rendre en métropole (voir par ailleurs), le club savait que l’affaire née à Crépy-en-Valois ne serait sans conséquence. Sur leur page Facebook, il s’inquiète des proportions que cela prend. « Depuis nos exploits dans l’Hexagone et notre retour à Mayotte, l’acharnement contre notre équipe ne cesse de croître. En effet, après avoir été présents en Régional 1 pendant treize ans et avoir porté un projet d’insertion pour notre jeunesse, abandonné par les institutions, nous avons pris la décision, depuis cinq ans, de redoubler d’efforts pour aller plus loin et rêver plus grand. Cependant, ce rêve est rapidement devenu un cauchemar. En à peine 72 heures après notre retour, les sanctions se sont abattues sur nous », regrette le club, qui évoque « quatre points retirés pour une question d’identité d’un joueur » (que nous ne pouvons pas confirmer) alors que les Diables noirs sont deuxièmes du championnat de Régional 1.

S’ils ne s’en prennent pas à la Fédération qui leur a donné gain de cause en Coupe de France, ils fustigent les décisions de la ligue mahoraise. « Nous avons fait appel à la FFF pour rétablir la vérité, mais la Ligue Mahoraise de Football a décidé de précipiter la procédure, détruisant ainsi la commune de Tsingoni, Combani, ainsi que les 300 adhérents de notre association. Cette situation n’est qu’un exemple parmi tant d’autres du déclin de la ligue de football de Mayotte, laissée dans les mains de ceux qui ne cherchent qu’à détruire, au lieu de soutenir », disent-ils, alors qu’il se préparent à aborder les deux dernières rencontres de la saison, contre le Foudre 2000 de Dzoumogné et l’ASJ d’Handréma.

Des matchs délocalisés par sécurité

Des décisions préfectorales ont été prises à la veille de deux matchs en retard du championnat de Régional 1, ce vendredi 22 novembre. Les services de l’État ont, en effet, interdit aux équipes qui recevaient, Passamaïnty et Handréma, de jouer sur leurs terrains. Les deux arrêtés signés par Aurélien Diouf, le directeur de cabinet du préfet de Mayotte, s’appuyaient sur des risques d’affrontements en marge des rencontres. « Ces affrontements inter-villages se sont amplifiés au cours des dernières semaines » et « ces affrontements inter-villages sont aussi régulièrement observés à l’occasion des manifestations sportives », est-il ainsi relevé.

Le match entre l’AS Rosador de Passamaïnty et le FC M’tsapéré s’est donc joué à M’roalé, ce samedi. Le deuxième, champion en titre, y a remporté la victoire dans ce derby de Mamoudzou (1-2). Quant au match entre Handréma et les Jumeaux de M’zouazia, il ne s’est pas disputé.

Les risques naturels à Mayotte expliqués par les experts

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La Semaine de l’environnement adopte un nouveau format, cette année. Des conférences, les tables-rondes et des débats ont lieu dans nos locaux à Cavani, mais également au collège M’gombani, à Mamoudzou. Ainsi, les premiers échanges sur les risques naturels à Mayotte, enregistrés ce lundi, sont à retrouver sur environnement.yt.

 

Plusieurs experts de l’environnement à Mayotte étaient présents pour la première table-ronde, ce lundi, dans les locaux de la Somapresse (qui édite Flash Infos et Mayotte Hebdo) à Cavani. Ludivine Sadeski, directrice du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), Floriane Ben Hassen, responsable de l’antenne mahoraise de Météo France, Mikidadi Ndzakou, prévisionniste chez Météo France, Michel Charpentier, président de l’association Les Naturalistes, Sebastien Eymard, chef adjoint de l’unité risques naturels à la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer ont été les premiers intervenants de ce nouveau format, dont le contenu sera ensuite accessible prochainement sur notre chaîne Youtube et dès maintenant sur le site environnement.yt.

Ils ont notamment évoqué l’érosion qui touche le territoire. Celle-ci est amplifiée par la déforestation, lorsque les pluies tombent sur le sol sans canopée, la terre descend très rapidement vers les ravines et à terme dans le lagon. Les chantiers de terrassement sont l’autre responsable principal de l’érosion. Pour l’empêcher, dans le domaine de l’agriculture il est recommandé de recourir au paillage plutôt qu’au brûlis. Le projet Leselam, accessible en ligne, diffuse plusieurs conseils pour trouver des alternatives aux pratiques conventionnelles.

À Mayotte, « on ne peut pas parler librement des violences »

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Ce lundi 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, a été consacrée à la sensibilisation au sein l’hémicycle YounoussaBamana, à Mamoudzou. Plusieurs acteurs de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS) étaient réunis. Un réseau plus solide entre les différentes structures doit être mis en place, pour aider à casser les clichés et les stéréotypes et faire cesser les violences.

« Les filles sont tiraillées entre les valeurs de la République et la tradition mahoraise »

La pièce « Elles avant nous » a été jouée au lycée de Dembéni, ce mardi 19 novembre. Les comédiennes y reprennent des témoignages de femmes mahoraises.

Mardi 19 novembre, avait lieu la dernière date à Mayotte de la pièce « Elles avant nous » au lycée de Dembéni. Un spectacle qui remet en question les injonctions qui pèsent sur les femmes dans la société mahoraise et invite à tracer sa propre voie. Une représentation qui n’a pas laissé les adolescents indifférents.

Un désir de liberté qui se heurte à la pression de la société. C’est ce que raconte « Elles avant nous », une pièce qui explore l’identité féminine de Mayotte entre traditions, histoires et modernité. Ce mardi 19 novembre, celle-ci était jouée au lycée de Dembéni devant les deux classes de bac sciences et technologies de la santé et du social (ST2S). A travers la retranscription de véritables témoignages recueillis par Leyla-Claire Rabih, on y découvre plusieurs femmes pétillantes* qui abordent les injonctions qu’elles subissent dans la société mahoraise actuelle (religion, mariage, polygamie). « J’ai un travail, un master, mais quand je suis rentrée vivre à Mayotte, la pression du mariage était devenue trop forte », confie l’une d’elle. Le dilemme de vivre avec à la fois une éducation mahoraise et française est explorée. « Je suis habillée à l’occidentale et j’ai mon foulard sur la tête. J’ai les deux cultures sur moi », revendique un autre personnage.

« Ce qui est évoqué, les filles le vivent dans leur quartier »

Brigitte Populus, professeur de sciences médico-sociales, a souhaité montrer ce spectacle à ses élèves. « Dans cette filière, les classes sont à majorité féminines. Ce qui est évoqué, les filles le vivent dans leur quartier, elles sont tiraillées entre les valeurs de la République et la tradition mahoraise », observe-t-elle. Elle a choisi d’organiser une représentation pour les terminales, « parce que c’est un moment charnière de leur vie ».

Les jeunes se sont visiblement reconnus à travers les témoignages de femmes. A peine la représentation terminée, les comédiennes ont été ovationnées. « On a adoré », lâche Sharafynah Soilihi. « Ça rappelle que nous ne sommes pas obligés d’emprunter le même chemin que nos parents, nous pouvons choisir. » L’un des autres messages qu’elle retient « le fait que les garçons peuvent aider les filles à la maison ». Les questions soulevées par les comédiennes résonnent chez les adolescents. « C’est vrai

que les garçons sont autorisés à avoir un banga à l’adolescence pour faire des choses intimes alors que pour les filles il n’est pas question de parler de ça, c’est tabou », note Youssouf Chami Moustafa Chami. Raandati Thari se souvient d’une de ses camarades qui « sortait avec un garçon et qui a dû se marier rapidement pour atténuer les rumeurs des voisins ».

Une fois le baccalauréat en poche, ces trois jeunes ont envie d’aller étudier en dehors de Mayotte « pour se détacher de la pression familiale, avoir son propre appartement et se sentir plus libre », souligne Sharafynah Soilihi.

* incarnées par les interprètes Anzmat Ahmadi, Anturia Soilihi et Nawoile Saïd Moulidi.

Une création hors les murs

Cette pièce a été programmée par le pôle culturel de Chirongui qui organise aussi des représentations hors les murs comme cela a été le cas pour cette pièce de théâtre. La représentation au lycée a été financée par la part collective du Pass Culture et par la direction des affaires culturelles

Les lycéens partis à l’assaut des pistes d’orientation

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La sixième édition du salon régional de l’orientation s’est ouverte au lycée polyvalent du Nord à M’tsangadoua, ce lundi.

La sixième édition du salon régional de l’orientation des lycéens a débuté, ce lundi, par le lycée du Nord à M’tsangadoua. Organisé par la délégation régionale académique à l’information et à l’orientation de l’académie de Mayotte (DRAIO), l’événement a pour objectif d’aiguiller les futurs bacheliers dans la construction de leur projet de formation.

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« Cet événement va nous ouvrir à des choix possibles pour l’année prochaine », résume Naoufel Mahamadou, 17 ans, en terminale au lycée polyvalent de la cité du Nord. Comme tous les élèves de même niveau, il participe, ce lundi 25 novembre, à la sixième édition du salon régional de l’orientation des lycéens, qui est organisé par la délégation régionale académique à l’information et à l’orientation de l’académie de Mayotte (DRAIO).

Inauguré par le recteur de l’académie de Mayotte, Jacques Mikulovic, l’événement sera décliné dans tous les lycées du territoire (voir encadré). « Il y a besoin important pour nos lycéens d’accompagnement et de rencontres humaines avec des étudiants ou des professeurs issus de l’enseignement supérieur, ou des organismes qui peuvent aider sur le financement des études ou de logemen», justifie Sylvie Malo, déléguée régionale académique à l’information et à l’orientation.

Plusieurs professionnels étaient ainsi présents pour donner des idées aux élèves pour leur orientation post-bac. Une réflexion d’autant plu importante que l’événement s’ouvre un mois avant qu’ils aient accès à Parcoursup. Brevets de technicien supérieur (BTS), classes préparatoires, formations universitaires de l’île, les pistes ne manquent pas, tandis que la Cité des métiers ou l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité (Ladom) sont venus aussi donner un coup de main. Sarah-Faty Bacar, élève de terminale, vient de faire le tour des stands. « C’est une bonne matinée, c’est juste qu’il n’y a pas beaucoup de formations pour les personnes en terminale générale », constate la jeune élève de 16 ans, qui souhaite devenir sage-femme ou auxiliaire puéricultrice.

Encore sept autres salons

Jusqu’au vendredi 6 décembre, sept salons du même type sont prévus sur le territoire. Tous ont lieu entre 9h et 13h. Le prochain est au lycée Gustave-Eiffel, à Kahani, ce mercredi. Ensuite, le salon sera au lycée de Dembéni, le vendredi 29 novembre, au lycée des Lumières à Kawéni, le 2 décembre, puis au lycée de Petite-Terre, le 3 décembre. Les trois derniers auront lieu au lycée Tani Malandi de Chirongui, le 4 décembre, celui de Sada, le 5 décembre, et au lycée YounoussaBamana à Mamoudzou, le 6 décembre.

Le sport comme moyen pour les recruteurs de dépasser le handicap

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Au plateau couvert de M’tsapéré, différentes activités autour du basket ont été proposées, vendredi 22 novembre.

Pour la dernière journée de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, France Travail a misé sur un atelier de sport pour favoriser l’inclusion et l’insertion, en parallèle de dernières conférences, à la MJC de M’tsapéré, ce vendredi.

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Abdallah compte se plonger dans la documentation qu’il a récoltée au cours de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH).

Pour la clôture de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH), l’un des acteurs majeurs de l’emploi, France Travail, a organisé les dernières conférences de la 28ème édition, à la MJC de M’tsapéré. Et un cours de basket ! Après la première table ronde « Validation de projet d’orientation », les quelques dizaines de personnes venues assister à la journée se sont dirigées vers le plateau couvert, vendredi 22 novembre. Un moyen de voir au-delà du handicap, selon Allaoui Attoumani, chargé de mission transformation et facilitation à la direction des partenariats. « Devant un bureau, simplement, en déposant un CV, le recruteur peut se focaliser seulement sur le handicap. En faisant du sport, il peut voir le leadership, la capacité à appliquer les ordres » des candidats, estime l’expert de l’insertion. Un dispositif autour du sport comme vecteur d’inclusion qui est renouvelé lundi, pour toutes les personnes éloignées de l’emploi avec « Un stade vers l’emploi ».

« En quatre ans, je n’ai pas vu d’activités de ce genre »

Alors la matinée s’est voulue aussi sportive. Après des échauffements, pas toujours adaptés aux personnes porteuses de handicap, l’heure est venue d’échanger des passes et de se renvoyer la balle. Si plusieurs demandeurs d’emploi se sont rendus à l’événement, le rendez-vous n’est pas complètement accessible aux personnes à mobilité réduite, notamment en fauteuils. L’entrée du plateau couvert est jonchée de graviers, qui bloquent les roues. Un détail qui compte pour Abdallah. Venu de Sada spécialement pour l’occasion, l’homme de 42 ans se réjouit d’une matinée comme celle-ci : « je suis en fauteuil depuis 2019, et en quatre ans, je n’ai pas vu d’activités de ce genre ». Lui est inscrit à France Travail, mais s’intéresse pour l’instant aux formations, « j’ai toute ma tête, mais je suis perdu parce que je n’étais pas comme ça avant ». Il a beaucoup appris de cette semaine comme l’existence d’aides, de subventions pour lui ou les entreprises qui souhaiteraient l’embaucher. Mais il tient à souligner que pour ce genre d’événement, il faut avant tout mettre à l’aise les porteurs de handicap.

Et difficile de l’être, entre les graviers, les toilettes trop étroites pour y entrer… Une accessibilité nécessaire qui peut faire peur à l’employeur, même si des subventions comme celles de l’Association pour la gestion des fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) existent, rappelle Allaoui Attoumani. Mais les problèmes peuvent s’imposer même au pied du lieu de travail, avec des marches, des trottoirs trop hauts, « quand t’es en fauteuil, rien n’est facile à Mayotte », résume le quarantenaire.

Sur l’île, se sont près de 22.000 personnes sont en situation de handicap, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, soit 13% de la population.

La convention entre le Kenya et l’Adim entérinée ce lundi

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Aussitôt parti de Mayotte, Thani Mohamed Soilihi a fait un passage par le Kenya, ce lundi. Le secrétaire d’État en charge de la Francophonie et des partenariats internationaux a participé à la signature de la convention entre l’Agence de développement et d’innovation (Adim) de Mayotte et la Chambre de commerce kenyane, Kenya National Chamber of Commerce and Industries (KNCCI). Celle-ci doit favoriser des échanges dans plusieurs domaines tels que l’économie bleue, l’agroalimentaire, le numérique ou le tourisme.

Jérôme Malet chargé de la lutte contre l’immigration clandestine

Actuel directeur de cabinet du préfet de Puy-de-Dôme, Jérôme Malet arrivera à la mi-décembre pour prendre le poste de sous-préfet de Mayotte en charge de la lutte contre l’immigration illégale. Il y assurera la suite de Frédéric Sautron, Réunionnais lui aussi, qui devient sous-préfet en charge de la cohésion sociale et de la jeunesse sur l’Ile intense.

Après une première expérience à l’agence de développement économique de La Réunion en 2013, le nouveau venu a été conseiller économique du préfet de La Réunion en 2019. Il a intégré ensuite le corps préfectoral en tant que directeur de cabinet de l’Aisne, puis en occupant la même fonction dans le Puy-de-Dôme.

A Mayotte, il aura pour mission de mettre en place le fameux « rideau de fer » maritime promis par Gérald Darmanin, l’ancien ministre de l’Intérieur et de l’Outremer.

Copharmay fête ses vingt ans à Mayotte

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Fournisseur de médicaments pour 27 pharmacies de Mayotte, Copharmay célèbre ses vingt ans d’existence à Mayotte. Ce mercredi, à Hamaha, le grossiste invite les officines qui lui font confiance et ses partenaires pour marquer l’événement. Formé par six pharmaciens du territoire avec le groupe Cerp Bretagne Atlantique, le groupe n’a cessé de grandir en suivant le développement de l’archipel mahorais. « Forte d’une équipe de douze collaborateurs, la Copharmay réalise chaque année plus de douze millions d’euros de chiffre d’affaires, parcourt plus de 100.000 kilomètres pour livrer d’un million de boîtes de médicaments », indique la société basée à Mamoudzou.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes