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Les parents d’élèves de Kahani se retrouvent encore trop seuls

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Les parents se sentent délaissés par les pouvoirs publics.

Une semaine après le nouvel épisode de violences survenu au lycée Gustave-Eiffel de Kahani, et deux jours après une autre réunion sur le sujet, la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE) a souhaité rencontrer à nouveau l’ensemble des pouvoirs publics et les parents, ce mercredi. Mais, excepté Saindou Attoumani, le conseiller départemental du canton de Ouangani, ils étaient peu à venir apporter des solutions.

Une quarantaine de parents d’élèves et villageois de Kahani ont répondu présent, ce mercredi matin, pour une nouvelle réunion organisée par la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE). Déjà mobilisés, lundi, à la suite des violences qui ont marqué l’établissement la semaine dernière, la FCPE espérait mobiliser davantage de parents d’élèves, la préfecture de Mayotte, les collectivités et la protection judiciaire de la jeunesse, et même les professeurs de cet établissement scolaire qui accueille des élèves de tout l’archipel mahorais. « Nous avions demandé à banaliser la journée pour permettre au corps éducatif d’être présent », explique Adidja Fatihoussoundi, coprésidente de la FCPE. « Le but était de prendre du temps pour mener une réflexion commune et pérenne sur les actions à mener. »

Finalement, ce mercredi n’est pas banalisé et aucune des institutions invitées par la FCPE n’est venue, excepté le conseiller départemental du canton de Ouangani, Saindou Attoumani, déjà présent lundi. Face à leur absence, la coprésidente de la FCPE ne cache pas sa colère. « Nous posons la question aux autorités : est-ce qu’elles sont avec nous ou contre nous ? Parce que c’est l’impression que ça donne. Le droit suprême de l’enfant n’est pas respecté. »

« Les élus, ça ne les intéresse pas »

Djailani Fatima, une membre de la FCPE qui participe à la réunion, dans une salle de classe du lycée, se sent « déçue que le préfet ou le rectorat ne soient pas venus écouter leurs doléances ». Assis à ses côtés, Mohamed Navi, père d’un fils en classe de seconde est venu « pour écouter la rencontre », il se sent excédé « face aux bagarres qui ont lieu tous les jours » et alors que son enfant « a peur » de venir en cours. Pourtant, il n’a « pas d’espoir. Cette situation ne date pas d’aujourd’hui, on n’arrive pas à la régler. Les élus, ça ne les intéresse pas, si c’est le cas, ils doivent réagir ».

Haïdar Attoumani Saïd, coprésident de la FCPE Mayotte, considère que l’absence des pouvoirs publics est préjudiciable pour tout le monde car « pendant les temps de violence, tout est stoppé, il n’y a plus de cours et ce sont ensuite des heures perdues pour les élèves ».

Saindou Attoumani a participé à la rencontre car il croit que « ce qu’il s’est passé la semaine dernière est l’affaire de tous ». Sa présence vise à « apporter son soutien aux médiateurs, à l’équipe éducative, aux parents. En tant qu’élu de proximité, je me dois d’être là, après à la question de savoir qui doit faire quoi, on verra à qui revient la compétence », déclare-t-il.

Face au préfet, l’intercommunalité de Dembéni-Mamoudzou prend la parole

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Dans la MJC de M’gombani, ce mercredi, les collectivités de la Cadema avaient la parole face au préfet. Au centre de la photo, de gauche à droite, Moudjibou Saïdi, le maire de Dembéni et président de la Cadema, le préfet François-Xavier Bieuville, Daniel Fermon, le nouveau secrétaire général de la préfecture de Mayotte, et Munia Dinouraini, adjointe au maire de Mamoudzou en charge du développement économique.

Devenue une habitude avec l’arrivée du préfet François-Xavier Bieuville, la revue de projets des territoires permet aux intercommunalités ou municipalités de présenter leurs problématiques aux différents services de l’État. Ce mercredi, c’était au tour de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou, qui aimerait un coup de pouce pour la collecte des déchets dans les quartiers informels.

Sitôt la réunion de ce mercredi matin terminée, dans la MJC de M’gombani, à Mamoudzou, représentants de l’État et de la communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (Cadema) se sont engouffrés dans les voitures et ont pris la direction des hauteurs de Kawéni. Ils y sont allés pour constater l’une des problématiques soulevées, quelques minutes auparavant, la gestion des déchets dans les quartiers informels. Car la Cadema, en plus d’assurer leur ramassage dans les rues où la taxe sur les ordures ménagères est payée, va également dans les endroits presque inaccessibles pour des questions de salubrité publique. Le surcoût est ainsi estimé à quatre millions d’euros pour la collectivité (trois millions d’euros en collecte et un million d’euros en traitement). Plus qu’un simple financement, le préfet François-Xavier Bieuville s’est dit prêt à aider l’intercommunalité pour la construction d’une déchetterie. « L’éco-responsabilité, c’est de dire à vos concitoyens que plutôt que de laisser vos déchets dans la nature, on leur propose une solution alternative », fait-il observer, avant d’ajouter qu’une telle installation remplirait trois objectifs, le stockage des déchets, une marque de citoyenneté et la préservation de l’environnement.

Le représentant de l’État liste les autres sujets qui ont abordés dans cette revue de projets de territoires comme le devenir du port de pêche de M’tsapéré, la gestion des eaux pluviales et des milieux aquatiques et le cas du siège de la Cadema prévu à la sortie du village de Tsararano, direction Ongojou. Côté Cadema, la question de l’aménagement était inévitable avec l’adoption récente du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) et les projets de logements à Tsoundzou 1 (200 logements) et surtout la Zac de Tsararano-Dembéni (2.600).

« L’intérêt communautaire »

Avant de quitter la MJC de M’gombani, le préfet se dit conforté dans son choix d’avoir opté pour ce type de rendez-vous. « C’est une méthode que j’ai initiée depuis que je suis arrivé qui consiste à essayer de travailler avec les communautés de communes ou d’agglomération pour monter en gamme sur ce que j’appelle l’intérêt communautaire. Car l’une des problématiques de Mayotte est que la commune a du mal à trouver sa place institutionnelle compte-tenu de la place des villages », analyse-t-il. Il confirme que ce sont les élus qui décident de ceux qu’ils souhaitent aborder. « Finalement, on s’y retrouve au fond. Entre les sujets que l’on aimerait évoquer et les leurs, il y une sorte de « socle en commun ». C’est assez inédit ce que nous faisons, je ne crois pas que ça été fait par le passé », fait-il valoir.

Même si le format n’incluait pas la presse, on y a vu aussi bien les techniciens que les élus prendre la parole pour soulever différents problèmes. Face aux collectivités, un panel assez large de services de l’État était présent pour éventuellement proposer des solutions.

Les professeurs contractuels à Mayotte se mobilisent pour leur retraite

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En février 2023, des contractuels s’étaient mobilisés au lycée de Sada pour demander à cotiser autant que leurs collègues du reste de la France pour la retraite. Photo d’archive.

Plus d’une centaine de contractuels se sont rassemblés sous un collectif, il y a trois semaines, pour demander à cotiser autant que leurs collègues du reste de la France pour la retraite. Plusieurs comptent se mobiliser, ce jeudi, pour porter leurs revendications, à l’occasion de la grève nationale prévue entre autres contre les suppressions de postes.

Cela fait plusieurs années que les professeurs contractuels revendiquent de pouvoir cotiser pour la retraite autant que les contractuels dans le reste de la France. Si en métropole et dans les autres départements d’Outre-mer, ils cotisent à la fois auprès de la caisse de retraite des contractuels de la fonction publique, ils le font aussi auprès de la caisse de retraite complémentaire Ircantec. « Sauf à Mayotte. Nous cotisons moins, mais l’employeur encore moins. Nous voulons cotiser plus pour pouvoir avoir une retraite équivalente », insiste Antoine P., qui enseigne les mathématiques au collège Zéna M’déré, à Pamandzi, qui pointe du doigt aussi le retard récurrent dans le versement des salaires. « En ne cotisant pas à la retraite, automatiquement le salaire net apparaît plus élevé que dans le reste de la France. Mais c’est un faux avantage : le salarié touche un peu plus, mais cela signifie aussi et surtout que l’employeur économise d’importantes charges patronales qui auraient dû bénéficier aux salariés. »

« Les syndicats ont déjà beaucoup de choses à défendre »

Ce dernier fait partie d’un collectif de contractuels désabusés qui s’est monté il y a trois semaines pour porter leurs revendications, généralement noyées au milieu de celles plus générales concernant l’ensemble de la profession. « Il y a des syndicats, mais ils ont déjà beaucoup de choses à défendre. Ils défendent les droits de tous mais la majorité de leurs représentants sont titulaires, pas contractuels », souligne-t-il.

Aujourd’hui, le collectif rassemble 150 personnes enseignant sur toute l’île. Preuve du « ras le bol », ils sont plusieurs à prévoir de prendre part à la grève nationale prévue ce jeudi et à compter soutenir la mobilisation lancée par la CGT Éduc’action Mayotte contre les suppressions de postes, les coupes budgétaires, et les trois jours de carence dans la fonction publique. Une chose peu répandue chez les contractuels, qui craignent généralement de ne pas voir leur contrat renouvelé s’ils entrent dans une démarche militante. « On fait miroiter aux contractuels des conditions avantageuses pour les attirer et combler le manque de personnel dans l’éducation à Mayotte. Mais on omet soigneusement de leur dire que leur contrat ne respectera pas le droit français et qu’il sera adapté à un droit d’exception mahorais », défend Antoine P. pour appuyer sa volonté de se mobiliser.

Une 5G réservée pour le moment aux professionnels

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La 5G n’est pas encore ouverte à Mayotte pour les particuliers. Pour l’instant, aucune date n’est avancée.

Alors que la 5G, cinquième génération des réseaux mobiles, est opérationnelle depuis 2020 en métropole, son déploiement à Mayotte a commencé à destination des professionnels en 2023 par l’intermédiaire d’Orange. Pour l’instant, aucune date n’est donnée pour son ouverture aux particuliers.

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Comme le montre cette carte de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse), la connexion en 5G pour les téléphones portables est déjà disponible.

Contrairement à La Réunion qui fait figure d’exemple dans le domaine du numérique, Mayotte est toujours un peu à la traîne. Depuis le 18 octobre 2023, Orange est pour l’instant le seul opérateur à proposer la 5G à ses clients professionnels. Une ambition que SFR souhaiterait également égaler. « La 5G est principalement destinée aux entreprises ou aux professionnels ayant un réel besoin d’un réseau très rapide. Cependant, notre objectif principal reste notre clientèle globale », explique le responsable des activités chez SFR sans indiquer de date.

La priorité pour l’instant à la 4G

Consolider le réseau 4G reste une priorité pour Orange et SFR. El Anziz Kassimou, responsable des activités chez SFR, expose un défi technique face à l’installation de nouvelles antennes : « Dans le nord de l’île, une seule antenne dessert toute la zone. Cela pose des contraintes majeures, car en cas de maintenance, nous n’avons aucune solution de relais. À l’inverse, à Kawéni, d’autres antennes peuvent absorber la charge si l’une d’entre elles est arrêtée. » Orange, de son côté, annonce avoir déployé seize nouvelles antennes et renforcé sa couverture sur les territoires de Kawéni, Tsimkoura, Longoni, Kahani, M’tsangamouji, Miréréni, Chiconi et Doujani durant l’année 2024.

Actuellement, tous les sites télécoms de l’île disposent de la 4G, couvrant 99,9 % de la population. Cependant, la qualité du service mobile reste inégale selon les zones. Des indicateurs comme la qualité des appels, des SMS ou encore le temps de chargement des vidéos varient considérablement d’un territoire à un autre.

Version actualisée par rapport au Mayotte Hebdo numéro 1113 après des précisions apportées par Orange*.

Un, puis deux, puis trois câbles sous-marins

Dans le marché concernant le déploiement de la fibre optique aux particuliers, l’opérateur Zeop doit procéder à la pose de deux câbles sous-marins entre Petite-Terre et Grande-Terre, afin d’améliorer la connexion entre les deux îles habitées de Mayotte. Dans son schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN), le Département préconise la pose d’un câble sous-marin, « afin que [Petite-Terre] puisse bénéficier d’un réseau de collecte en fibre optique, et non plus seulement d’une collecte par faisceaux hertziens », comme indiqué dans l’article du Mayotte Hebdo n°1113 sur le déploiement de la fibre. Selon Orange, l’opérateur dispose d’un tel câble reliant Petite-Terre à Grande-Terre « depuis 2001 ».

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Le lagon, une richesse que « nous avons du mal à exploiter »

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Charlène Bruneau explique les différentes formations, qui peuvent permettre de devenir capitaine ou mécanicien.

Des collégiens, lycéens et des jeunes en insertion se sont donné rendez-vous au Forum de la formation professionnelle et des métiers de la mer, ce mercredi, à Koungou. Un moyen pour eux de (re) découvrir les professions qui gravitent autour du lagon, qui manquent encore d’attractivité.

Certains des jeunes présents à l’Espace Scène de Koungou, sous le soleil de plomb du mercredi 4 décembre, viennent pour trouver des centres de formations et peut-être des vocations. La plupart viennent des collèges et lycées alentours, d’autres de parcours d’insertion professionnelle. Au micro, plusieurs d’entre eux sont interrogés sur leur rapport aux métiers de la mer. Car aujourd’hui le forum, organisé par le Centre régional information jeunesse (Crij), a misé sur deux thèmes : la formation et les métiers de l’univers maritime. Et sur ce deuxième volet, les connaissances sont souvent maigres : pêcheur et barge sont les deux mots qui reviennent le plus chez les jeunes. Mais peu, parmi ceux interrogés, envisagent d’en faire un métier. Isabelle et Rozline, en troisième, aiment la mer pour s’y baigner, mais trouvent que rester sur un bateau, « c’est ennuyant quand même ».

Pourtant, pour Djazmia Ahmed, deuxième adjointe au maire de Koungou et chargée de la culture, de l’art, de la culture et de la jeunesse, la mer « ce n’est pas qu’un paysage, c’est une richesse et un moteur de développement ». Surtout, un développement économique et un moyen d’être formés sur place. Et Saïd Baraka, pêcheur à M’tsamboro partage son avis, « il y a beaucoup d’opportunités ». Il prend pour exemple l’élevage d’huîtres ou encore d’algues « qui peuvent servir de médicaments ou de produits cosmétiques ». Lui est venu avec le cluster maritime pour faire découvrir l’univers aux adolescents, car il regrette qu’ils ne soient pas mieux orientés vers ce domaine. Et il y a de nombreux besoins, « même dans l’informatique, la logistique, le commerce international… » Plusieurs s’y intéressent et passent de son stand à celui voisin de l’École d’Apprentissage Maritime de Mayotte (EAM).

« Les jeunes s’y intéressent de plus en plus »

Charlène Bruneau, la directrice adjointe de l’établissement, répond aux questions des adolescents sur les formations de l’école, qui commencent dès la fin du collège avec un CAP Maritime. Elle n’a pas de souci à trouver des jeunes à recruter, mais souhaite tout de même faire connaître le secteur « prometteur », qui compte de nombreux débouchés. « Il commence à y avoir plus de promotions, d’événements comme celui-ci. Les jeunes s’y intéressent de plus en plus », se réjouit la responsable de la seule école maritime de l’île, qui permet d’obtenir entre autres le certificat d’aptitude au commandement à la petite pêche (CACPP) et le brevet de capitaine 200 pêche (pour les navires d’une longueur inférieure à 24 mètres et allant au plus à 100 milles des côtes).

Si mettre en avant les métiers de la mer permet de trouver un emploi stable dans un secteur en développement, il en va aussi de l’avenir de l’île pour le directeur du Crij, Mohamed Nassor. « Nous avons un des plus beaux lagons du monde. Nous avons cette richesse, mais nous avons du mal à l’exploiter », explique le directeur, qui y voit dans l’information la solution toute trouvée, pour rendre attractif ce secteur, « pour dire qu’on a besoin de personnes à Mayotte » comme pour devenir capitaine 500, comme pour conduire des navires comme ceux de la barge (qui requiert le brevet de capitaine 200). Même si Mayotte est entourée d’eau, « il faut donner un coup de pouce à ces jeunes ».

Mamoudzou ferme ses services pour « Mon île propre » ce jeudi

Les services de la commune de Mamoudzou ne seront pas ouverts, ce jeudi 5 décembre. En effet, les agents municipaux se joignent à l’opération « Mon île propre » organisé par le conseil départemental de Mayotte, et comme ils ont pu le faire pendant Novembre vert. « A cette occasion, les services de la Ville seront fermés pour permettre aux agents de participer au nettoyage de Mamoudzou à l’exception de la police municipale, des services de sécurité, des Atsem, des vacataires ainsi que l’antenne de l’état-civil pour la déclaration des naissances au CHM et l’astreinte décès joignable au 0639 28 28 67 », rappelle la mairie.

Fibre optique : les sénateurs mahorais obtiennent des crédits

La sénatrice Salama Ramia, qui avait fait de ce sujet son premier cheval de bataille en tant que parlementaire mahoraise, voit ses efforts couronnés de succès en seulement quelques semaines d’activités. L’amendement qu’elle avait initialement introduit portait sur cinquante millions d’euros, mais le gouvernement a décidé de se caler sur le montant demandé par le Département de Mayotte qui était de 37,6 millions d’euros seulement. L’aboutissement de ce dossier a été rendu possible a nécessité une bonne entente entre plusieurs sénateurs de l’Hexagone et d’outre-mer (notamment Saïd Omar Oili) qui s’étaient saisis de ce dossier de la fibre optique et avaient introduit chacun un amendement. Le gouvernement a obtenu de tous ces parlementaires qu’ils abaissent leurs demandes sur un montant unique, permettant ainsi à Mayotte d’obtenir les 37,6 millions d’euros qui lui sont nécessaires pour réaliser son projet de déploiement de la fibre optique en direction des particuliers. Ce marché, confié à l’opérateur réunionnais Zeop, est de loin le plus onéreux pour l’actuelle mandature du conseil départemental de Mayotte.

« Il est à noter que cet amendement a été soutenu à l’unanimité par la Commission du développement durable où siège le sénateur Saïd Omar Oili et il a bénéficié d’un avis positif de la commission des finances du Sénat. Cette mobilisation des sénateurs pour le très haut débit à Mayotte est très importante. En effet, avec les incertitudes sur la suite des débats budgétaires, l’appui transpartisan au Sénat est un gage très utile pour le financement de ce dossier qui constitue un vecteur essentiel pour le développement de Mayotte », fait remarquer, de son côté, l’ancien maire de Dzaoudzi-Labattoir.

Les projets de Bandrélé présentés aux habitants de Nyambadao

Le maire de la commune de Bandrélé, Ali Moussa Moussa Ben, et son conseil municipal informent les administrés de Nyambadao qu’une réunion publique de présentation des projets communaux aura lieu le samedi 14 décembre, à partir de 9h, en salle polyvalente de la MJC de Nyambadao. Seront abordés la construction d’une nouvelle école primaire de 25 salles de classe et deux réfectoires, le plateau sportif polyvalent, un plateau multisports en face de l’actuelle école élémentaire de Nyambadao et la construction d’un centre technique municipal à la sortie sud du village.

Salama Ramia votera pour la mission justice du gouvernement

La sénatrice de Mayotte, Salama Ramia, prévoit de voter en faveur des crédits alloués à la mission justice pour 2025 en cours de discussion au parlement. Elle a salué son budget conséquent de 12,46 milliards d’euros cette année en crédits de paiement (en hausse de 108 millions d’euros par rapport à l’année précédente). « Ce budget poursuit la promesse visant à garantir une justice plus rapide, plus efficace et protectrice des plus vulnérables », a fait valoir celle qui a succédé à Thani Mohamed Soilihi. Lors de son intervention, la sénatrice a fait une autre annonce importante, quatre millions d’euros seront dédiés à la construction de centres éducatifs fermés pour augmenter la capacité d’accueil de ce public particulier. Elle veut également relancer le financement de bus itinérants pour rapprocher la justice au plus près des français dans les campagnes et dans les outre-mer.

10.000 euros d’amendes pour des voyageurs à l’aéroport de Pamandzi

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Ce lundi 2 décembre, à l’aéroport Marcel-Henry, la douane a effectué des contrôles sur différents individus en direction de Moroni, dans le but de détecter de l’argent non déclaré ou détenu illégalement. Si ce type d’opération a déjà eu lieu au départ du Maria Galanta à Dzaoudzi, il s’agit « d’une nouvelle étape est franchie dans la lutte contre les flux illégaux d’argent entre Mayotte et les Comores », assurent les services de l’État. Le service des douanes a ainsi contrôlé plus de 30.000 euros et donné plus de 10.000 euros d’amende. La préfecture annonce renforcer les contrôles à l’aéroport, « en complément des opérations de contrôle à la gare maritime ». 

Hippocampus : la saison se termine par un shigoma ce samedi à Kani-Kéli

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C’est la MJC de Kani-Kéli qui accueille le dernier spectacle de la saison de l’association Hippocampus. Le samedi 7 décembre prochain, à partir de 16 heures, le shigoma est mis à l’honneur, après une assemblée générale, grâce au groupe Louba Junior d’Acoua. Une manière pour l’association de mettre en avant cette pratique traditionnelle, qui évolue mais continue de ponctuer les mariages aux côtés du m’biwi.

Crise de l’eau : l’eau déclarée « conforme » pour Passamaïnty et Tsoundzou

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Samedi 30 novembre, l’eau distribuée dans les villages de Passamaïnty, Tsoundzou 1 et Tzoundzou 2 ne présentait plus une qualité conforme. Les habitants étaient ainsi à faire bouillir l’eau depuis. Ce mercredi, un communiqué de la Société mahoraise des Eaux (SMAE) fait état de « contrôles sanitaires conformes à la norme sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine sur l’ensemble des paramètres, notamment bactériologiques. La situation est redevenue normale au niveau de la qualité. Par conséquent, Il n’est plus nécessaire de faire bouillir l’eau pour la consommer comme recommandé initialement par précaution dans les communiqués correspondants ».

La fierté d’une nouvelle génération de jeunes Mahorais

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Au premier plan, Cédric Rakotonirainy, élève du lycée Younoussa-Bamana à Mamoudzou, a remporté le premier prix académique de l'excellence économique en STMG 2024-2025.

<strong>Un prix pour encourager l’apprentissage des sciences de l’économie par les lycéens (série STMG) et contribuer à l’éducation d’un citoyen libre et éclairé. La cérémonie de remise du « Prix de l’excellence économique » s’est déroulé ce mardi matin dans les locaux de l’Iedom (Institut d’émission des départements d’outre-mer) à Mamoudzou. Trois lycéens (deux de Kahani et un autre du lycée Younoussa-Bamana à Mamoudzou) ont été distingués sous le regard de leurs parents et amis. L’un d’entre eux représentera Mayotte à la Semaine de l’éducation financière à Paris en mars prochain.</strong>

Ils ont été 200 lycéens mahorais, à concourir cette année pour le « prix de l’excellence économique », un événement national organisé pour promouvoir l’excellence dans les enseignements d’économie de la série Sciences, Technologie et Management de la Gestion (STMG). C’est la troisième fois que Mayotte organisait ce prix placé sous l’égide de la Banque de France et des Instituts d’émission des départements d’outre-mer. L’épreuve s’est tenue le 20 novembre et a vu la participation de dizaines de jeunes filles et garçons issus de tous les lycées de notre département. « <em>Ce concours, nous l’avons très conjointement préparé avec le rectorat de Mayotte et ses collaborateurs, sachant que de notre côté nous avons participé au jury de l’examen. Nous sommes donc un peu les experts et les organisateurs puisque nous sommes en charge de l’éducation financière »,</em> a expliqué Florence Mar-Picart, la nouvelle directrice de l’Iedom à Mayotte, qui a succédé à Patrick Croissandeau en septembre. L’institut accueillait dans ses bâtiments, ce mardi, la cérémonie de remise de ce prix.

Le fort engouement des lycéens pour cette épreuve est source de satisfaction pour l’ensemble des acteurs engagés dans son organisation, car pas plus loin que l’année dernière, une vingtaine de candidatures seulement avaient été enregistrées comptabilisant, en tout et pour tout, trois établissements scolaires. « <em>Il faut que les jeunes se forment, ce type de démarche est indispensable pour Mayotte, de la part des lycéens, mais aussi des familles et des professeurs qui soutiennent</em> » a précisé la directrice. Autre prise de parole à l’occasion cette cérémonie de remise du prix de l’excellence économique, celle du recteur de Mayotte, Jacques Mikulovic, lequel a expliqué aux jeunes lauréats l’intérêt de connaître l’étymologie des termes « excellence » (élever au-dessus) et « économie » (gestion de sa maison). « <em>Avoir une éducation, des rudiments d’explication, de compréhension sur l’économie locale, nationale, mondiale, peut nous aider à mieux nous positionner dans le monde. Cela nous permet de pouvoir analyser les faits de l’actualité de manière la plus objective possible dans la mesure où nous sommes finalement tributaires des échanges économiques qui font les échanges entre les peuples, les métissages, les sociétés.» </em>Pour le recteur, l’économie est une science humaine dans les mains des gens et connaître son fonctionnement, ses théories, son positionnement, c’est aussi contribuer à une éducation pour un citoyen libre et éclairé.

Cette troisième édition du concours de l’excellence économique pour les lycéens de la série STMG est tout un symbole pour Mayotte, le premier lauréat se qualifie pour la Semaine de l’éducation financière prévue à Paris en mars 2025. Un résultat remarquable qui incite les responsables de l’Éducation nationale à Mayotte (tous échelons respectés) à encourager les lycéens à s’inscrire massivement à ce concours dans l’avenir, en s’appuyant sur le fait qu’ils n’ont rien à perdre (mais au contraire tout à gagner) en apprenant à rédiger, argumenter, à s’exprimer, soit des qualités demandées au baccalauréat qu’ils passeront dans quelques mois.

Les trois lauréats du concours 2024 se sont vu remettre chacun un sac-cadeau offert par l’Iedom, ainsi qu’un bon d’achat pour des livres à faire valoir auprès d’une librairie de la place.

Momojou en Fête pour la quatrième fois

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Plus de 80 exposants sont présents, place de la République, à Mamoudzou, jusqu’à dimanche, de 8h à 18h.

La Ville de Mamoudzou organise Momojou en Fête pour la quatrième fois en ce début de mois de décembre, afin de célébrer le développement économique de l’île et un moment de communion avant les fêtes de fin d’année. Il a commencé ce mardi matin. Le marché artisanal est présent sur la place de la République jusqu’à dimanche et plusieurs animations sont prévues tout au long de la semaine.

À l’approche des fêtes de fin d’année, la quatrième édition de Momojou en Fête s’est ouverte ce mardi pour six jours de festivités, sur la place de la République, à Mamoudzou. Plus de 80 exposants sont venus y présenter leurs produits locaux et artisanaux. « L’objectif est de nous réunir, toutes confessions confondues, dans un cadre festif sous le signe du bien-être et de la communion », déclare Munia Dinouraini, adjointe à la mairie, chargée du développement économique et commercial. Alors qu’elle décrit Mamoudzou comme la vitrine de Mayotte, elle estime d’autant plus important cet événement qui, « bien plus qu’une foire, est une célébration des traditions et de l’économie locale ». Fatimaty Abdallah Toana, vice-présidente et porte-parole de la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou (Cadema), partenaire de l’événement, est intervenue lors de la cérémonie d’ouverture pour réaffirmer l’engagement de l’intercommunalité dans le développement économique de l’île : « Le développement économique et l’attractivité restent une priorité affirmée pour la communauté d’agglomération ».

Un premier concert a eu lieu ce jour-là, avec l’artiste Daday, tandis que la population a pu commencer à déambuler au milieu des stands de bijoux, vêtements, cosmétiques ou encore produits locaux. Un finess géant a clos la journée sur les coups de 16h. D’autres animations sont au programme jusqu’à dimanche : concert de shigoma le 4 décembre à 17h, fitness géant le 5 décembre à 16h, scène ouverte le 6 décembre à 16h, showcase de Npro Game le 7 décembre à 16h et showcase de Youbee le 8 décembre à 16h. Le marché est ouvert chaque jour de 8h à 18h.

« Monsieur est un Don Juan distributeur de téléphones »

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Le beau parleur n’a pas réussi à convaincre les juges. Il a été condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt.

Un homme de 38 ans a été condamné pour escroquerie, ce mardi matin, par le tribunal correctionnel de Mamoudzou. Il a convaincu plusieurs femmes d’acheter des téléphones portables à Labattoir, leur promettant de régler les factures d’abonnement.

« – Comment vous expliquez que ce sont les coordonnées de son compte bancaire qui ont été données alors que vous vous étiez engagé à payer ? – C’est juste… – C’est ça qui est compliqué avec ces mensonges, c’est qu’à un moment, on arrive au bout. » L’escroc peine désormais à répondre. Jugé par le tribunal correctionnel de Mamoudzou, ce mardi matin, l’habitant de Labattoir âgé de 38 ans est poursuivi pour deux escroqueries de nature différente. En Petite-Terre, il aurait convaincu plusieurs femmes de se rendre avec lui dans une boutique de téléphones portables pour ouvrir à chaque fois deux lignes, pour l’un et l’autre. C’est le cas pour la seule qui a été reconnue comme victime dans cette affaire et qui s’est présentée au tribunal. En novembre 2023, alors qu’elle n’a pas de téléphone, il propose de l’aider à en acquérir un à ses frais. « Monsieur est un Don Juan distributeur de téléphones », le présente ainsi Alexandra Nicolay, la présidente du tribunal correctionnel. En réalité, ce serait une version moins romantique puisque l’homme explique à la barre qu’il avait besoin d’un second téléphone pour que sa femme ne sache pas qu’il avait une liaison. Et surtout, malgré ses promesses, il n’a jamais réglé les factures d’abonnement.

Le mois d’après, la jeune femme reçoit une première facture de 160 euros, tandis que le « Don Juan » ne lui répond pas. Ce n’est que quelques mois plus tard qu’elle finit par le retrouver dans la même boutique de téléphones, avec une autre femme cette fois-ci. Là, les deux versions divergent. Selon lui, elle serait venue faire un scandale pour lui faire honte. « C’est faux, je suis restée calme. Il était au téléphone, j’ai attendu qu’il finisse. Il m’a ensuite menacée devant les gens, il m’a dit qu’il allait me gifler », conteste la victime, qui se retrouve avec des lettres de l’opérateur lui réclamant 1.264 euros en raison des pénalités.

Une plainte de la CAF de l’Allier

En métropole, le deuxième délit qui lui est reproché montre qu’il a sévi également dans un autre registre. Père d’une dizaine d’enfants, il déclarait auprès de la Caisse d’allocations familiales (CAF) de l’Allier qu’il les avait à charge. D’abord cinq en 2018, puis jusqu’à dix, trois ans plus tard. En réalité, si les bambins existent bel et bien, ils étaient avec leurs mères respectives à Mayotte. Sur trois ans, il a réussi à percevoir une somme de 63.000 euros en prestations familiales, profitant de sa domiciliation à Nîmes. Il avait fini par se dénoncer sans le vouloir quand il avait dû fournir des justificatifs à la CAF. Il avait alors envoyé les véritables certificats de scolarité de ses enfants… dans leurs écoles mahoraises. « La CAF n’est pas une banque qui vous fait un prêt, puis que vous remboursez ensuite », explique la juge à l’homme qui promet de rembourser et présente ses excuses.

« Plus vous lui donnez la parole, plus il vous enfume »

Originaire de Bouéni, l’homme n’en est pas à son premier essai. Il a déjà été condamné à six mois de prison pour escroquerie, puis a écopé de quatre autres mois pour abus de confiance. Fanny Gauvin, la vice-procureure placée, demande aux juges de ne pas être dupes. « Le problème de l’escroc, c’est que plus vous lui donnez la parole, plus il vous enfume. Il prétend que c’est une querelle d’amoureux, mais la drague fait partie de l’escroquerie », fait-elle remarquer. Elle dit ne pas croire non plus à ses excuses. « Il dit qu’il veut faire un TIG (N.D.L.R. travaux d’intérêt général). Non, je ne crois pas. Ça ne va pas suffire », poursuit-elle, lui rappelant qu’il pourrait rembourser ce qu’il doit en travaillant en prison. Celui-ci échappe de peu à la récidive, puisqu’il avait déjà commencé à frauder la CAF avant sa première condamnation. Le Parquet demande un an de prison ferme avec un mandat de dépôt. Le tribunal a suivi les réquisitions en condamnant également Lahadjy Riziki à verser à la jeune femme la somme que lui réclame l’opérateur.

Six mois de prison pour des scooters non payés

Un employé municipal de 36 ans a lui aussi été condamné pour escroquerie, lors de la même audience. Habitant M’tsapéré, il avait acquis auprès du magasin Ballou à Mamoudzou deux scooters 125m3 pour son activité d’école de conduite (selon le tribunal, il n’aurait toutefois pas le permis de conduire). Si plus de la moitié du montant a été payée en espèces, 3.780 euros devaient l’être en chèques sous forme de paiements différés. Seulement, l’acheteur n’est jamais revenu et les trois chèques n’ont pas pu être encaissés à cause d’une injonction de l’établissement bancaire. En effet, entre le 7 janvier 2021 et le 7 février 2022, un total de neuf chèques a été refusé au jeune homme pour le même motif. Si celui-ci a reconnu auprès des policiers ne pas avoir payé son dû, il nie qu’une injonction vise ses comptes. « Il reconnaît les faits, mais rejette la responsabilité sur la banque », constate lui aussi maître Mansour Kamardine, l’avocat du magasin. A contrario, il relève que son client a fait preuve de « patience en essayant de travailler à une solution ». « La différence entre celui qui a des difficultés ou l’escroc, c’est la mauvaise foi », explique Fanny Gauvin, la vice-procureure placée. Elle relève que le prévenu ne s’est jamais acquitté de sa dette et ne s’est pas présenté à l’audience. Le tribunal a suivi ses réquisitions et lui inflige une peine de six mois de prison avec sursis, l’interdiction de faire des chèques pendant cinq ans et une inéligibilité pendant deux ans. Il devra rembourser la somme due au magasin et lui régler ses frais de justice.

Fonds européens : le Département de Mayotte représentée à Bruxelles

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Dans le cadre de la préparation de la future programmation post-2027, l’événement « Post 2027 Harvesting Event » a été organisé du 25 au 27 novembre à Bruxelles. Il a permis aux participants de discuter des propositions sur plusieurs thème comme une approche basée sur la performance et futurs objectifs de performance, la synergie et coopération, instruments territoriaux, flexibilité et adaptabilité des programmes, une Europe plus verte. En marge de cet évènement, une réunion des régions ultra périphériques (Rup) de l’Union européenne s’est tenue le lundi 25 novembre matin, à la Délégation du gouvernement des îles Canaries.

Ainsi, cette réunion entre toutes les Rup était une première discussion sur les modalités de financement Feder (Fonds européen de développement régional) -NDICI (voisinage, le développement et la coopération internationale), puis sur les questions plus globales de la dimension RUP dans la future programmation post-2027.

En sa qualité d’autorité de gestion du programme Interreg Canal du Mozambique, le conseil départemental de Mayotte, représenté par Soihirat El Hadad (ici en photo avec Pierre-Emmanuel Leclerc, de la Commission européenne), l’élue déléguée à la coopération régionale et à l’action internationale, a participé activement aux travaux qui définiront les futures programmations.

Quatre projets retenus à Mayotte pour préserver la biodiversité

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L’Union européenne s’est engagée à stopper et inverser le déclin mondial de la biodiversité dans les outre-mer européens. Le programme de subvention européen Bestlife 2030 permet de financer des projets de conservation de la biodiversité, de restauration des écosystèmes et d’utilisation durable des services écosystémiques.

Le financement des projets qui doivent mettre en œuvre des actions concrètes de préservation de la biodiversité est plafonné à 100.000 euros. Dans l’océan Indien, 12 sont lauréats pour un montant d’aide de 1.080.057 euros.
A Mayotte, trois sont lauréats : l’éradication du rat noir de l’îlot Mbouzi (Naturalistes, Environnement et patrimoine de Mayotte), restauration écologique des ripisylves de la rivière Bouyouni (Communauté de communes du Grand Nord de Mayotte) et la restauration de l’habitat et des populations de Cotylopus rubripinnis dans les cours d’eau du territoire (Ocean Consult, et Mayotte Nature environnement). Un projet sera réalisé à La Réunion et à Mayotte, pour une cohabitation durable du trafic maritime et de la mégafaune marine dans les eaux côtières françaises protégées de l’océan Indien (Globice).

Fédérer la population et les forces de l’ordre à Chirongui

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La commune de Chirongui a organisé une journée de rencontre entre la population et les forces de l’ordre ce samedi 30 novembre, en partenariat avec les services de la préfecture. Cet événement avait pour but de renforcer la cohésion entre les habitants et celles et ceux chargés de les protéger. Plusieurs stands étaient installés et ont permis à la centaine de visiteurs de poser des questions, d’observer ou de participer à des exercices d’interpellations. La mairie espère aussi que cette journée a pu susciter des vocations chez les jeunes de Chirongui. En parallèle, les sapeurs-pompiers de la Ville, en collaboration avec le centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune, ont organisé une journée dédiée au Téléthon 2024 en proposant plusieurs animations autour du sport et une tombola.

Un projet de restauration des bords de la rivière Bouyouni

La communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte (CAGNM) lance un projet de restauration écologique des ripisylves (forêts présentes sur les bords d’un cours d’eau) bordant la rivière Bouyouni. Ce programme s’étendra sur une durée de trente mois, allant du 1er novembre 2024 au 30 avril 2027, et s’inscrit dans une démarche globale de préservation des habitats naturels. Le lancement officiel de ce projet aura lieu le mardi 10 décembre à 10h dans la salle de délibération de la CAGNM. Lauréat du premier appel à projet BESTLIFE2030, ce projet est financé à 95% par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Kira Bacar Adacolo reste à la tête de l’Union pour la sécurité de Mayotte

Candidat aux dernières élections législatives dans la deuxième circonscription de Mayotte (2,5% au premier tour), Kira Bacar Adacolo a été reconduit à la présidence de son parti politique, l’Union pour la sécurité de Mayotte. Celui-ci tenait son assemblée générale à Combani, ce dimanche matin. Outre le président, huit autres membres composent le bureau, dont le secrétaire général, Abdoul Karim Ben Abeine, et le trésorier général, Oumar Ali Abdallah.

« Après le vote du bureau exécutif du parti, l’assemblée présente a validé le principe de mise en place d’un programme de travaux thématiques et programmatiques à partir de janvier 2025 », confirme l’USM.

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes