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La Conférence des Nations Unis pour l’Océan a permis de “faire connaître le lagon exceptionnel de Mayotte”

La Conférence des Nations Unis pour l’Océan a permis de “faire connaître le lagon exceptionnel de Mayotte”
Natif de Mayotte, Thani Mohamed Soilihi (ministre de la Francophonie et des Partenariats internationaux s'est longuement entretenu avec Ben Issa Ousseni. Crédit photo : Département de Mayotte et ministère des affaires étrangères et de l'Europe.

Ben Issa Ousséni et Bibi Chanfi, respectivement le président et la 2 ème vice-présidente du Conseil départemental ont participé à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan qui se tient jusqu’à aujourd’hui à Nice. Bibi Chanfi revient pour Flash Infos sur les thèmes portés par les élus au cours de ce sommet.

Flash Infos :  Quel est l’intitulé de cette réunion internationale en métropole à laquelle participent des élus du département ?

Bibi Chanfi : Le président Ben Issa Ousséni et moi-même avons participé à un événement international qui s’intitule « Conférence des Nations Unies sur l’Océan » qui s’est tenu du 2 au 13 juin à Nice. À l’intérieur de ce grand événement, le président Ben Issa Ousseni et moi-même avons notamment pris part à deux événements de grande importance : Ocean rise et le Forum mondial des îles. Ces derniers ont réuni une soixantaine de chefs d’Etat et de représentants de territoires.

La Conférence des Nations Unis pour l’Océan a permis de “faire connaître le lagon exceptionnel de Mayotte”
Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, est venu à la rencontre de la délégation mahoraise. Crédit photo : Département de Mayotte et ministère des affaires étrangères et de l’Europe.

Flash Infos : Quel intérêt pour Mayotte de prendre part à ces travaux ? Y a-t-il un enjeu particulier pour notre département ?

B.C : Être à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan, c’est dire au monde que Mayotte agit concrètement, propose des solutions locales, et veut coopérer avec les autres îles et territoires côtiers. C’est aussi rendre visible ce qui se fait de bien à Mayotte malgré les contraintes structurelles. Nos réussites doivent être connues, partagées et soutenues, comme la stratégie que nous avons mise en place sur l’économie bleue.

Nous sommes là également pour parler de notre lagon exceptionnel, pour le faire connaître et dire la nécessité de veiller à sa préservation. Comme l’a souligné le président Ben Issa Ousseni lors de sa prise de parole ici, Mayotte est en première ligne face aux effets du changement climatique, avec une montée du niveau de la mer, un recul rapide du littoral et un affaissement lié au volcan Fani Maoré. Les écosystèmes côtiers, comme les récifs coralliens et les mangroves, sont essentiels pour protéger les habitations des tempêtes, comme l’a montré le cyclone Chido. Mais ces milieux sont fragilisés par la pollution et une mauvaise gestion des déchets. Une action urgente, ambitieuse et collective est nécessaire pour préserver l’environnement et éviter des dommages irréversibles. L’avenir du lagon dépend de nous tous. Institutions, citoyens, jeunes : chacun peut devenir un gardien de la mer. Protéger le lagon, c’est aussi créer des perspectives nouvelles pour notre jeunesse, autour des métiers de la mer, de l’éducation, de la recherche et du tourisme durable.

Flash Infos :  Avez-vous le sentiment que la voix de Mayotte a été entendue à l’occasion de ce forum ?

B.C : Oui, elle a été entendue. En tant qu’élus, nous avons engagé de nombreux échanges avec le ministère des Outre-mer et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, et avec d’autres territoires comme la Polynésie française, en marge des événements auxquels nous avons participé et des prises de parole publiques. Nous avons également déployé une équipe d’experts en biologie marine, en coopération régionale et en communication pour venir en appui technique des discussions entamées. La démarche que nous avons entreprise ensemble a permis d’aboutir à une annonce officielle de la candidature de la double barrière de corail de Mayotte au Patrimoine mondial naturel de l’Unesco par le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il s’agit d’une belle avancée pour notre territoire, en particulier depuis le passage du cyclone Chido.

Flash Infos : Pensez-vous qu’il soit possible pour Mayotte d’obtenir une déclinaison spécifique de cette économie bleue au cours des prochaines années ?

B.C : Cette déclinaison existe déjà, à travers la stratégie de l’économie bleue que nous avons mise en place à Mayotte, avec nos partenaires depuis 2021, fruit d’une concertation impliquant plus de 180 acteurs. Cette stratégie a même inspiré les services de l’État, car elle est alignée avec les grandes orientations nationales et européennes. La déclinaison de l’économie bleue continue de se concrétiser et de se développer également à travers la signature, ce 10 juin, de la feuille de route pour une économie bleue durable ultramarine à l’horizon 2030, par Olivier Jacob, Directeur général des Outre-mer, et Éric Banel, Directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture, devant l’ensemble des territoires ultramarins. Comme les autres territoires ultramarins, Mayotte figure dans la feuille de route annoncée, qui prévoit, entre autres, la protection du patrimoine naturel, la pêche durable et le développement de l’aquaculture, le tourisme bleu à travers la plaisance, le nautisme et les croisières et l’adaptation aux changements climatiques par la recherche et l’innovation.

Flash Infos : Par où peut-on démarrer ?

B.C : Comme je le disais, la mise en œuvre de la stratégie de l’économie bleue à Mayotte est déjà engagée depuis plusieurs années. Sur le volet environnemental, des actions concrètes sont menées pour limiter la pression anthropique sur les écosystèmes marins : réglementation de la pêche au poulpe, préservation de la mangrove portée par des acteurs de la société civile et le Parc naturel marin. Par ailleurs, la relance de l’aquaculture, qui représente un fort potentiel économique local, est un axe stratégique en cours de développement. Enfin, l’inscription du lagon de Mayotte au patrimoine mondial de l’Unesco est une priorité forte pour les années à venir, tant pour la valorisation que pour la protection de ce joyau naturel unique.

Starlink interdit aux Comores avant toute régulation

Starlink interdit aux Comores avant toute régulation
Des habitants ont acheté un Starlink pour bénéficier d’une meilleure connexion Internet.

Le gouvernement comorien a interdit l’utilisation de Starlink aux Comores car l’entreprise d’Elon Musk n’a pas fait de demande officielle auprès des autorités pour s’implanter.

Présente dans la région, notamment à Mayotte ou encore à Madagascar, la technologie Starlink ne peut être utilisée aux Comores jusqu’à ce que la société fasse les demandes officielles et obtienne l’aval des autorités. Ainsi, en a décidé le gouvernement par la voie du ministère des postes et des télécommunications, lequel a sorti une note circulaire datant du 9 juin.  » Il est porté à la connaissance de toute personne physique ou morale, à toute institution nationale ou internationale que l’installation, le test, le déploiement et l’utilisation de la technologie Starlink pour se connecter par satellite sur le territoire national est strictement interdit. Les autorités comoriennes compétentes n’ont accordé aucune autorisation à cet effet« , indique, la note circulaire, signée par le ministre comorien des Télécommunications et de l’Economie numérique, Mmadi Hassani Oumouri. Cette mesure vise essentiellement les consommateurs comoriens de plus en plus nombreux à se tourner vers les services de connexion de la filiale de SpaceX pour se connecter. Starlink, grâce à sa connexion très haut débit, accessible même dans les zones reculées, est beaucoup sollicitée un peu partout. Et les Comores ne font pas exception. Mais pour le régulateur national des télécoms, il faut que les responsables de la société se conforment à la loi.

Autorisation

C’est pour cette raison que le gendarme du secteur des Télécommunications a tenu, hier, jeudi une conférence de presse à son siège pour rappeler à l’ordre les utilisateurs de Starlink.  » Vous avez été conviés ici parce que nous voulons évoquer le dossier de cette entreprise qui est en train de commercialiser partout dans le monde des services de connexion Internet par satellite. Aux Comores, la position du gouvernement est claire. Il faut que tout opérateur qui a l’intention de vendre des services de communication sur le territoire national obtienne les autorisations nécessaires. Ce n’est malheureusement pas le cas pour Starlink« , a déclaré, dans un premier temps, le Directeur technique de l’Autorité nationale de régulation des Tic (Anrtic), Taoufik Mbae. Ce dernier, s’appuyant sur la note circulaire du ministère de tutelle a annoncé, en conférence de presse, ce jeudi, 12 juin, des contrôles de terrain pour localiser et identifier les utilisateurs de ces services satellitaires.  » Nous leur dirons clairement qu’ils sont en violation de notre réglementation. L’usage de Starlink n’est non seulement pas conforme à la loi mais elle peut aussi engendrer des perturbations des communications à l’échelle nationale. Car l’Union internationale des télécommunications a établi des procédures pour le déploiement de tels services dans les pays. Or, dans le cas actuel, il y a risque de dérèglement des réseaux mobiles larges bandes« , a alerté, le Directeur technique du régulateur comorien. Il a appelé les consommateurs de la connexion de l’entreprise d’Elon Musk, à tout désinstaller car actuellement ils sont déjà dans l’illégalité, dans la mesure où Starlink n’est pas implantée officiellement aux Comores. D’après nos informations, il y a eu seulement l’aval du gouvernement comorien sur un accord de principe, mais rien de plus.  » Nous attendons qu’ils viennent en faire la demande dans les voies légales. Puis nous verrons par la suite les conditions qui les attendent selon la loi en vigueur« , a clarifié une source qui a suivi de près ce dossier.

Concurrent et meilleure connexion

Dans une interview accordée au quotidien de service public, Al-watwan, le 3 juin, le directeur de l’Anrtic, Said Bouhtane avait confirmé des préparatifs sur la venue d’un opérateur tel que prévu par la réglementation.  » Notre objectif est de garantir que leur implantation respecte les cadres réglementaires nationaux, notamment en matière de qualité de service, sécurité, et fiscalité. L’arrivée d’un opérateur satellitaire peut être un levier pour la connectivité dans les zones reculées« , assurait-il à propos de Starlink. Ceux qui l’utilisent en ce moment ne manquent pas de vanter ses qualités, en termes de haut débit et de stabilité.  » Je l’utilise depuis trois mois, franchement ce n’est pas mal du tout. Je rencontre très rarement de probèmes de connexion à la maison depuis qu’on utilise Starlink. L’abonnement a été fait en France. On pose par la suite une petite antenne pour capter et le tour est joué« , a confié un usager qui n’est pas seul. D’autres ont acheté leurs équipements à Madagascar. Un spécialiste du secteur pense que Comores Telecom et Yas Comores, les deux opérateurs mobiles détenteurs de licences auraient également poussé pour que les services de Starlink soient bloqués. La filiale de Musk est en effet un concurrent sérieux des entreprises de téléphonie locale mais seulement sur la connexion fixe. Celles-ci sont régulièrement pointées du doigt pour la qualité instable de connexion proposée sur le marché.

L’association Kayamba présente son album Fikara

L’association Kayamba présente son album Fikara

L’association Kayamba présente son album Fikara qui sera disponible sur toutes les plateformes de streaming à partir du 13 juin 2025. “Fikira témoigne avant tout d’une expérience culturelle qui fusionne le patrimoine musical des deux îles françaises de l’océan Indien : Mayotte (d’où est originaire le groupe Sarera) et La Réunion (d’où est originaire le groupe Aleksand Saya)”, explique l’association. De cette fusion sont nés cinq morceaux originaux, dont l’un agrémenté d’un clip. Trois remix viennent bonifier cette œuvre pour amener les morceaux originaux dans l’univers dansant et les ambiances festives des clubs et autres scènes électroniques. Ils sont l’œuvre du mahorais DJ Dja qui nous offre une première production aux sonorités funk brésilienne, du parisien anyoneID qui propose une version survoltée bouyon, et du Tanzanien Jay Mitta pour nous amener dans les rythmes effrénés du singeli.

Cent millions d’euros débloqués pour reconstruire Mayotte après le cyclone Chido

Cent millions d’euros débloqués pour reconstruire Mayotte après le cyclone Chido
* image d'illustration générée par ia

À la suite du passage dévastateur du cyclone Chido en décembre 2024, l’État a débloqué une enveloppe exceptionnelle de 100 millions d’euros pour soutenir la reconstruction à Mayotte.

Le préfet a d’ores et déjà signé les premiers arrêtés d’attribution, pour un montant total de 13 millions d’euros. Ces aides permettront aux collectivités de couvrir les premières interventions d’urgence, notamment la remise en état des voiries, la gestion des déchets et la sécurisation des infrastructures.

D’autres dossiers sont en cours d’instruction pour poursuivre cet accompagnement. Les financements viseront également à relancer des projets de plus long terme dans les domaines de l’aménagement urbain, de la résilience des équipements et de la transition écologique.

Petite-Terre célèbre les mobilités douces ce samedi

Petite-Terre célèbre les mobilités douces ce samedi
* image générée par ia

La communauté de communes de Petite-Terre organise ce samedi 14 juin la 2ᵉ édition de « Petite-Terre en Modes Doux », une journée dédiée à la promotion des mobilités actives telles que la marche, le vélo ou encore la trottinette.

L’événement, gratuit et ouvert à tous, mettra à l’honneur les bienfaits de l’activité physique pour la santé et l’environnement. Animations, stands de prévention, ateliers, marche collective, balades à vélo et séance de fitness géant rythmeront la journée, de 10h à 16h, entre Dzaoudzi et Pamandzi.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan de Mobilité Simplifié et du Schéma Directeur Cyclable portés par la collectivité, avec pour ambition de faire de Petite-Terre un territoire exemplaire en matière de mobilité durable.

Petite-Terre célèbre les mobilités douces ce samedi

Violences en Petite-Terre : un individu en détention provisoire

Violences en Petite-Terre : plusieurs individus interpellés
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De graves troubles à l’ordre public ont eu lieu ces derniers jours sur Petite-Terre en particulier entre les communes de Dzaoudzi et Pamandzi. “Plusieurs individus s’affrontaient et s’en prenaient aux gendarmes”, indique le Parquet dans un communiqué daté du 10 juin.

A la suite de ces événements, plusieurs enquêtes ont été ouvertes par la gendarmerie de Pamandzi, sous la direction du procureur de la République, dont certaines ont conduit au placement en garde à vue de plusieurs mis en cause.

L’une d’entre elles concernait la mise en examen, le 5 juin, d’un mineur de 17 ans habitant de Dzaoudzi pour des faits de dégradations de biens d’utilité publique et la dégradation de plusieurs véhicules au préjudice de cinq victimes. Celles-ci ont été commises par plusieurs individus. Sur réquisition du Parquet et du juge d’instruction, ce mineur inconnu de la justice, a été placé en détention provisoire. En parallèle, d’autres enquêtes sont en cours afin de déterminer la responsabilité d’autres protagonistes déjà identifiés grâce aux investigations matérielles.

Selon la Défenseure des droits, le projet de loi Mayotte “ porte atteinte à certains droits parmi les plus fondamentaux”

Selon la Défenseure des droits, le projet de loi Mayotte “ porte atteinte à certains droits parmi les plus fondamentaux”
Claire Hédon est la défenseure des droits.

La Défenseure des droits a rendu son avis sur la loi de programmation pour Mayotte, actuellement examinée en commission mixte paritaire avant d’être mise au vote à l’Assemblée nationale. Il recommande l’abandon ou la révision de plusieurs dispositions qui renforcent le caractère dérogatoire du droit applicable à Mayotte.

L’article 73 de la Constitution permet que “dans les départements et les régions d’outre-mer [tels que Mayotte], les lois et règlements sont applicables de plein droit. Ils peuvent faire l’objet d’adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces collectivités”. Claire Hédon, la Défenseure des droits estime que la création d’un droit dérogatoire à Mayotte “s’avère dans certains cas nécessaire, afin que la protection des droits des personnes sur le territoire soit pleinement effective”. Toutefois, si des dispositifs dérogatoires ont été introduits dans la loi de programmation qui prennent en compte certaines difficultés spécifiques à Mayotte, cependant ce texte “ porte atteinte à certains droits parmi les plus fondamentaux”, considère l’institution.

Elle cite l’article 2 qui restreint de façon considérable le droit au séjour des étrangers, en particulier des parents d’enfants français. “En imposant l’obligation de visa de long séjour, en réduisant significativement le pouvoir d’appréciation de l’autorité préfectorale sur une situation au regard du droit au respect de la vie privée et familiale et de l’intérêt supérieur de l’enfant, et en allongeant les délais nécessaires pour l’obtention d’une carte de résident, ce texte accroît considérablement les risques de violations des droits et libertés des étrangers sur ce territoire”, juge la Défenseure des droits.

Permettre de décaser sans proposition de relogement

L’article 10 du projet de loi octroie, pour la première fois, la possibilité au représentant de l’État d’ordonner l’évacuation de quartiers d’habitat informel, sans l’obligation de proposer un hébergement d’urgence aux occupants. “Cette dérogation se réfère “aux circonstances locales” sans définir avec précision la signification de cette expression, laissant ainsi une marge d’appréciation très importante et fragilisant les droits des personnes évacuées”, alerte l’instance. Elle juge que sans accompagnement adapté, ces évacuations risquent d’être “inefficaces” et amèneraient les habitats insalubres à se reconstruire rapidement . La Défenseure des droits demande le retrait de cet article.

L’article 7 autorise la rétention administrative d’un étranger accompagné d’un mineur. L’institution indique que si cette mesure venait à s’appliquer, elle constitue “une atteinte grave aux droits de l’enfant en contradiction avec l’intérêt supérieur de ce dernier tel que reconnu par la Convention internationale pour les droits de l’enfant” et demande également le retrait de cet article.

Le projet de loi vise aussi à aligner les prestations sociales de Mayotte avec celle de métropole, une convergence sociale “nécessaire pour garantir l’effectivité du droit à Mayotte mais dans des conditions qui restent à clarifier”, souligne-t-elle, indiquant rester “particulièrement attentive aux conditions d’application de ce principe”.

“ Il y a 4.000 artisans à déployer pour reconstruire Mayotte”

“ Il y a 4.000 artisans à déployer pour reconstruire Mayotte”
Madi Fahar, le Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA).

A la tête de la chambre consulaire qui compte le plus d’acteurs économiques sur le territoire (4000), le Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA), Madi Fahar, ne s’était pas encore exprimé publiquement depuis sa prise officielle de fonctions en décembre 2024.  Il plaide en faveur d’une intégration de l’ensemble des Mahorais dans la reconstruction et un effort financier exceptionnel des pouvoirs publics dans l’accompagnement des artisans locaux.

Flash Info : Quelle approche comptez-vous adopter dans le cadre de la reconstruction de Mayotte et la relance économique post Chido ?

Madi Fahar : Avant notre arrivée aux affaires à la tête de la CMA Mayotte, nous étions informés sur les difficultés que traverse cette institution. C’est même pour cette raison que notre équipe a choisi de solliciter le suffrage de nos paires pour venir contribuer à leur résolution. Nous avons conscience de ne pas pouvoir tout résoudre en un seul mandat, mais nous sommes résolus à régler le maximum de ce qui sera possible de faire en insufflant une nouvelle dynamique propice à un changement radical. Pour rappel, nous sommes arrivés aux affaires le 3 décembre 2024. Une semaine après le cyclone Chido s’est abattu sur l’île. Certes, il est à ce jour la plus grande catastrophe ayant impacté l’ensemble des Mahorais, toutefois, à quelque chose malheur est bon dirons-nous. Il nous contraint à revoir notre logiciel quant à la façon de rebâtir ce territoire. Au centre de ce questionnement, il y a automatiquement l’ensemble des acteurs opérant en faveur du développement de notre département, en particulier les artisans et les maçons. En langue locale, la CMA se traduit par la maison des petites mains travailleuses, des petites mains qui se comptent au nombre de 4.000, des entrepreneurs identifiés et répertoriés par nos services. Ces 4.000 artisans constituent un chiffre très important, à déployer pour reconstruire Mayotte dévastée par le cyclone Chido. Il est impératif de les aider à s’organiser avant de se lancer dans la reconstruction que nous appelons tous de nos vœux. Autrement ils ne pourront jamais intégrer le dispositif mis en place par les hautes autorités du pays en vue de rebâtir l’archipel.

F.I : Pourriez-vous préciser votre pensée ?

M.F :  Premièrement, nous nous apercevons que le gros des entreprises qui se préparent à œuvrer dans cette reconstruction proviennent de l’extérieur en dehors de Mayotte) et l’ensemble du système reste indifférent au sort des PME mahoraises pour cause d’un défaut de garantie décennale. Cette assurance décennale a pour but de couvrir les travaux réalisés par l’entreprise en cas de défaillance ou de malfaçon. Malheureusement beaucoup de nos PME n’arrivent pas à la contracter. Deuxièmement, il y a les charges patronales qui pèsent lourdement dans la trésorerie de ces petites entreprises. La caisse de sécurité sociale de Mayotte a aligné ses procédures sur celles de la métropole, sans tenir compte de l’état de fragilité de nos artisans et des particularités du tissu économique local. Au final, un nombre important d’artisans n’arrivent pas à suivre, or une attestation de la CSSM est indispensable pour permettre à nos adhérents de répondre aux marchés qui se projettent dans l’après Chido. Il y a également les impôts qui viennent s’ajouter. Depuis ma prise de fonction, j’ai maintes fois pu faire le point sur l’ensemble de ces difficultés et proposé à mon équipe de nous mobiliser pour trouver une solution à ce problème de la garantie décennale. En parallèle, il nous importe d’envoyer en formation sur toutes ces questions quelques-uns de nos adhérents, capables de lire et d’écrire le français avec une bonne maîtrise des langues locales, afin qu’ils puissent à leur tour devenir des formateurs pour leurs collègues moins instruits. Si vous allez sur le terrain vous vous apercevrez que ce sont tous de bons artisans pour la plupart, quelques soit leur domaine de compétence, mais qu’un grand nombre d’entre eux ont des difficultés à s’occuper de tout ce qui est paperasse. Il n’y a que par ce canal-là que nous réussirons à repositionner toutes les petites et moyennes entreprises dans cette course vers la reconstruction de Mayotte.

F.I : Quelles sont concrètement les attentes de la CMA vis-à-vis de l’Etat dans la reconstruction ?

M.F :   Personnellement, j’ai eu plusieurs échanges avec le Préfet de Mayotte depuis ma prise de fonction. J’ai eu l’opportunité d’aborder avec lui le besoin de nos artisans de prendre part à cette reconstruction du territoire. Ces discussions ont permis d’assurer que 30 % des marchés de la reconstruction bénéficieront aux petites entreprises locales. Le préfet s’est montré très à l’écoute de cette doléance et a souhaité que les parlementaires mahorais s’en saisissent pour le défendre dans le cadre de la loi sur la refondation de Mayotte. La persévérance de la sénatrice Salama Ramia et de la députée Estelle Youssouffa a porté ses fruits au Parlement au moment du vote du texte dans les deux chambres. C’est un pas très important pour l’entreprenariat local, il nous faut à présent réfléchir sur comment matérialiser tout cela.

F.I : Quel est votre opinion personnelle sur la question de la reconstruction et la refondation de Mayotte ?

M.F :  Il faut admettre que la situation demeure très compliquée. La plupart d’entre eux sont dans une fragilité évidente, ils sont très inquiets de n’avoir toujours pas perçu les aides promises par l’Etat et le Département. Sans ce coup de pouce financier, il leur sera impossible de sortir la tête de l’eau. Il y a urgence pour eux de monter dans cette locomotive de la reconstruction de Mayotte avant que le train ne se mette en marche. C’est pour cette raison que je lance ici un appel solennel en direction des services de l’Etat et nos parlementaires afin qu’ils puissent véritablement apporter leur soutien concret dans le financement des formations que j’ai évoqué précédemment au début de cet entretien. Cette démarche est indispensable pour permettre à tous d’obtenir l’assurance décennale qui leur permettra de poursuivre leurs activités professionnelles. Ces formations vont pallier le manque criants de diplômes chez bon nombre d’entre nous et reconnaître le savoir-faire acquis par eux dans le passé.

Les collégiens de Pamandzi sacrés champions de culture générale

Les collégiens de Pamandzi sacrés champions de culture générale
Les équipes du collège de Pamandzi et de M’Gombani, finalistes de Questions pour une École Championne.

Mercredi 11 juin, le lycée des Lumières à Kawéni (Mamoudzou) a vibré au rythme de la grande finale de Questions pour une École Championne (QPEC), un projet innovant de valorisation des savoirs scolaires. La salle comble, chauffée à blanc par les encouragements des supporters, a vu s’affronter deux établissements : le collège de M’Gombani pour la Grande-Terre, et celui de Pamandzi pour Petite-Terre.

“Les deux équipes viennent pour en découdre”, lance avec humour Abdouhramane Thiam, co-fondateur du projet aux côtés de M. Niakh. Mais toujours dans un esprit « fair-play », bien sûr. Cette compétition, désormais bien ancrée dans le paysage scolaire mahorais, vivait sa troisième édition ce 11 juin, avec la participation de sept équipes issues de différents collèges.

Les collégiens de Pamandzi sacrés champions de culture générale
Les collégiens de Pamadzi posent fièrement après avoir remporté le concours.

Au programme : quatre manches alliant théorie, réflexion collective autour d’un ordinateur, travail en équipe et quiz final. Les questions, parfois corsées, ont mis les neurones des collégiens à rude épreuve. « Que différencie un corps pur d’un mélange ? », interroge le jury. Les élèves de Pamandzi, calmes et concentrés, font mouche en définissant clairement les deux notions. Plus tard, les représentants de M’Gombani brillent aussi, citant sans hésitation le vent et l’eau comme sources d’énergie renouvelable.

À l’issue d’une heure de compétition intense, le verdict tombe : victoire du collège de Pamandzi avec 228 points contre 190. Une belle performance saluée par l’ensemble des jurés, tous élèves de seconde, et les organisateurs. “Que les meilleurs gagnent”, avait lancé en début d’épreuve Damien Roques, directeur général de Total Énergies Mayotte, partenaire de l’événement pour la deuxième année consécutive.

23 collèges pourraient participer

Les élèves vainqueurs n’ont pas été oubliés : tablettes, tee-shirts, coupe… les récompenses ont été intégralement reversées aux champions, grâce au soutien de la Cité éducative de Kaweni (4 000 €), de Groupama et de Total Énergies, qui offre également la possibilité à certains élèves de visiter son dépôt ultramoderne de Longoni.

Madame Lefèvre, cheffe d’établissement, a salué l’investissement des élèves et l’ambition du projet. Et les organisateurs voient déjà plus loin : dès l’an prochain, QPEC pourrait devenir un projet académique impliquant jusqu’à 23 collèges. Une montée en puissance pour un concours qui prouve qu’apprendre peut aussi rimer avec plaisir.

Comores, les contractuels du plus grand hôpital d’Anjouan en grève

Comores, les contractuels du plus grand hôpital d’Anjouan en grève
Des contractuels du centre hospitalier de référence insulaire de Hombo à Anjouan ont entamé un mouvement de grève.

Les grévistes réclament entre autres la régularisation des mois d’impayés et un recrutement dans la fonction publique. Ils dénoncent aussi un manque d’équipement qui amènent les salariés à se mettre en danger.

Six mois après leurs collègues d’El-maarouf, à la Grande Comore, les contractuels du centre hospitalier de référence insulaire de Hombo, situé sur l’île d’Anjouan, ont à leur tour entamé une grève illimitée depuis ce mercredi. Dès la matinée, ils battaient le pavé, pancarte à la main, devant l’hôpital public.  » Pharmacie incomplète, danger du patient« ,  » réclamation des 8 mois de salaires non payés, indemnités et prime de gardes« , pouvait-on lire dans les affiches tenues par les manifestants, habillés en blouses blanches et bleues. Les causes de cette grève illimitée sont nombreuses. Mais leur principale revendication est la pléthore de salaires impayés. Des employés compteraient jusqu’à huit mois d’arriérés non versés, même si certains en comptabilisent moins, à en croire des témoignages recueillis mercredi.

L’autre pierre d’achoppement qui met en colère les contractuels est le nouveau format de contrats que propose la direction du centre hospitalier dans la commune de Mutsamudu, chef-lieu d’Anjouan. Selon le personnel hospitalier, la hiérarchie veut leur faire signer des contrats de vacation. Ce qui impliquerait une baisse des salaires, déjà maigres, que touchaient habituellement les paramédicaux. « Ils nous paieront seulement des primes de garde de 5.000 francs comoriens (10euros) par jour. Ainsi par mois, le salaire sera de 60 euros au lieu de 120. C’est la moitié. Je me demande comment on va vivre avec une telle somme. On risque de voler« , alerte un manifestant, indiquant que jusqu’ici, les contrats étaient automatiquement renouvelés tous les six mois.

Moins de recettes selon la direction

A l’entendre, tous les collègues qui refusent de signer les contrats de vacation sont priés de partir et subiraient des intimidations de la part de la direction. Dans un communiqué publié sur Facebook, le Directeur de l’hôpital a exprimé sa compréhension par rapport aux revendications du personnel soignant.  » Retards de paiement, conditions de travail, et reconnaissance salariale. Ces sujets sont sérieux et plusieurs démarches ont déjà été engagées auprès des autorités compétentes pour y répondre« , a rassuré le docteur Ibrahim Salim Mari. Ce dernier, a dans une déclaration faite à la presse, mercredi, avancé les raisons pour lesquelles l’hôpital se retrouve avec des mois impayés.  « A ma nomination en 2021, l’hôpital employait 60 contractuels et une quarantaine de fonctionnaires. Dans les services, beaucoup de stagiaires diplômés étaient employés. J’ai dans un premier temps intégré des primes de garde afin de leur permettre de payer les frais de transport. Puis, j’ai signé les contrats de 157 personnes car pour moi, il ne peut y avoir de recettes sans travail », a déclaré, le chef du centre hospitalier de Hombo, qui a souligné qu’après cette réorganisation, les recettes ont augmenté tout comme la masse salariale qui avoisinait les 24 000 euros. Mais les difficultés ont commencé depuis 2023 avec la panne qui a frappé le matériel du service de radiologie.  » La fréquentation de l’hôpital a chuté, donc moins de recettes. Pour faire face aux charges, étant donné que je payais toujours les employés à chaque 25 du mois, j’ai proposé un plan de licenciement technique. Mais les contractuels m’ont demandé de trouver une alternative au lieu de les congédier. J’ai supprimé la prime de 3.000 francs. N’ayant pas obtenu les faits escomptés après la mise en place de cette mesure, on a décidé de bloquer les contrats. Puis est venue l’idée des contrats de vacation », a listé le docteur qui a précisé que la grève n’a pas perturbé le fonctionnement des services. Ces derniers ne sont pas toujours équipés selon les paramédicaux.

“ Une paire de gants à utiliser durant toute la journée”

 » Dans le service de radiologie, nous n’avons aucun moyen de nous protéger contre des rayons X qui, à la longue peuvent causer des cancers. Les congés auxquels nous avons droit pour notre exposition à ces rayons ne sont pas non plus respectés », taclait une contractuelle. Travaillant au service de laboratoire, une biologiste a cité le manque d’équipements.  » Parfois on nous donne une paire de gants à utiliser durant toute la journée sachant que nous sommes exposés à de multiples infections. Tous ces problèmes structurels qui touchent tous les services ont déjà été exposés. Ils nous promettent toujours une amélioration, puis rien« , assure notre source. Les grévistes dénoncent surtout la résiliation de leurs contrats sans préavis.  » Donc on reste inflexible. Nous attendons d’abord le renouvellement de nos contrats sans baisse de salaires à défaut d’une augmentation, puis un recrutement dans la fonction publique et enfin le retour de nos collègues licenciés. Voilà les conditions de toute reprise et nous n’avons pas peur d’être mis dehors car nous ne faisons que réclamer nos droits« , a martelé la biologiste, recrutée depuis 2023 qui conteste la version de la direction selon laquelle les recettes seraient actuellement en baisse.

Le documentaire « Diaze, un regard sur Mayotte » en avant première à Chirongui

Le documentaire « Diaze, un regard sur Mayotte » en avant première à Chirongui

Montrer la beauté de Mayotte mais aussi ses enjeux : c’est le travail auquel s’est attachée Solène Anson, journaliste et réalisatrice, à travers le documentaire « Diaze, un regard sur Mayotte ». En suivant Diaze, un jeune homme s’attachant à montrer les tableaux paradisiaques qu’offre Mayotte, la réalisatrice parcours les différents enjeux de l’île à travers ses yeux « pour raconter les atouts du territoire et la richesse de sa culture ». Venue à Mayotte à la rentrée 2024 pour le tournage de ce film, préparé pendant trois ans, Solène Anson est de retour sur l’île aux parfums pour présenter le résultat final à travers une projection en avant première le 4 juillet à 17h au pôle culturel de Chirongui. Le documentaire « Diaze, un regard sur Mayotte » sera également diffusé sur Kwezi TV à la rentrée 2025. Il s’agit du troisième documentaire de la réalisatrice, déjà primée pour ses films « Derrière les frontières » et « Seconde chance ».

Clap de fin festif avec Hippocampus !

Clap de fin festif avec Hippocampus !

L’association Hippocampus clôt l’année scolaire en musique le 14 juin à partir de 20h chez Nidu, au M’ahju. Au programme : un concert de M’godro porté par la grande voix de Mayotte, Saandati Moussa, artiste engagée et incontournable, précédée de Jahpo, jeune talent de l’océan Indien. Maquillage traditionnel gratuit par Malaïka, buvette et restauration sur place. Entrée : 10 €. En partenariat avec Austral-Maore Jazz, avec le soutien des affaires culturelles de Mayotte et de la Fondation de France.

Le Modem s’oppose à l’article 19 du projet de loi de refondation

Le Modem s’oppose à l’article 19 du projet de loi de refondation

Le Mouvement Démocratique (Modem) Mayotte a pris la plume dans un communiqué pour apporter son soutien au projet de loi pour la refondation de Mayotte. « Ce texte constitue un outil législatif important et attendu, indispensable pour le développement de notre territoire », indique le parti présidé par Kassandra Chanfi. Néanmoins, il pointe du doigt l’article 19 légiférant les expropriations pour utilité publique. « En l’état, nous sommes opposés à cet article », affirme le Modem, qui demande une ré-écriture de cet article. « Nous refusons qu’un développement nécessaire se fasse au prix d’un sentiment d’injustice et de dépossession. »

Des élèves du collège de Kani Kéli distingués à un concours national 

Des élèves du collège de Kani Kéli distingués à un concours national 

Trois élèves du collège des Ylangs Ylangs à Kani Kéli ont participé à la finale nationale du prestigieux concours “Les Génies de la Construction”, qui récompense chaque année les projets les plus innovants dans le domaine du bâtiment et des travaux publics. Ce concours réunit des participants venus de toute la France, répartis en plusieurs catégories : collèges , lycées, formations professionnelles bac+3, bac+5. Cette année, le jury a créé l’exception : l’un des trois prix de la catégorie “professionnelle” a été transformé en Prix Coup de Cœur, décerné aux élèves du Collège des Ylangs-Ylangs. Une distinction rare qui salue la qualité de leur projet, leur créativité et leur investissement collectif.

Près de 200 cas de chikungunya supplémentaires en une semaine

Près de 200 cas de chikungunya supplémentaires en une semaine

Dans son bulletin hebdomadaire publié le 10 juin, l’Agence régionale de Santé (ARS) comptabilise 746  cas, soit près de 200 de plus que la semaine dernière. Depuis le mois de janvier, il y’a eu 19 hospitalisations et 0 décès. Fin mai, le département est passé au niveau 3 du plan ORSEC, confirmant le stade d’épidémie de faible intensité.

Des coupures d’électricité dues à la grève chez EDM

Des coupures d’électricité dues à la grève chez EDM

Plusieurs clients d’Electricité de Mayotte (EDM) ont subi des coupures ce mardi, le réseau électrique ayant été perturbé par le mouvement social en cours. Selon un communiqué de la direction d’EDM, les membres du syndicat CGT-Ma ont empêché l’accès à la centrale de Longoni. La direction va jusqu’à parler d’une « prise d’otage » des installations, ce qui bloque la production d’électricité. Une action « qui excède le cadre légal du droit de grève, entraîne des coupures dans plusieurs secteurs de l’île », affirme la direction.
Une réunion entre le syndicat et la direction a eu lieu à 14h, pour tenter de faire avancer le dialogue. Pour rappel, les grévistes demandent une application de l’ensemble des textes des Industries électrique et gazière et une prime de 6.000 euros.

Une barge en train de couler près de la pointe Mahabou

Une barge en train de couler près de la pointe Mahabou

Le passage du cyclone Chido avaient laissé deux barges échouées près de la pointe Mahabou à Mamoudzou. L’une, jusque-là posée sur les rochers, a récemment commencé à couler. Le Département a assuré qu’une opération de récupération est prévue d’ici la fin de semaine, si les conditions de marée le permettent. Leur abandon s’explique en partie par la priorité donnée à la maintenance des barges assurant les liaisons inter-îles, ayant subit des dégâts importants avec le cyclone.

« Concernant les navires Maoré et Safari, déjà hors d’usage avant le cyclone et engagés dans une procédure de cession, ils ont également subi des dégâts importants. Faute de disponibilité immédiate des cales sèches – prioritairement mobilisées pour les unités en exploitation – une opération de sécurisation a été menée avec succès pour le Maoré, désormais maintenu au mouillage, au large de M’tsapéré », indique le conseil départemental dans un communiqué ce mardi, qui reconnaît que le cas du Safari est plus complexe. « Les avaries structurelles sérieuses que ce navire a subies, aggravées par l’absence de coffre adapté à Mayotte, ont nécessité des réparations in situ avant toute mise en sécurité. Malheureusement, la forte houle des derniers jours a détérioré davantage le navire, rendant toute opération de remorquage impossible à ce stade. Nos services restent pleinement mobilisés, en coordination avec les partenaires concernés, pour limiter tout risque environnemental ou sécuritaire. À ce jour, le Safari est stabilisé sur les rochers, empêchant tout déplacement non contrôlé. »

Petite-Terre se dote d’un wifi territorial

Petite-Terre se dote d’un wifi territorial

Vendredi 6 juin, la place du Congrès à Pamandzi a accueilli l’inauguration officielle du wifi territorial de Petite-Terre. Un projet qui promet de réduire la fracture numérique sur le territoire, avec 28 bornes déjà installées.

C’est sous un soleil de plomb que s’est tenue l’inauguration du wifi territorial de Petite-Terre vendredi dernier. Réunis sur la place du Congrès à Pamandzi, élus, habitants et partenaires du projet ont répondu présents. Archadi Abassi, président de la communauté de communes de Petite-Terre, a salué « un service public pensé, construit, et surtout attendu ».

28 bornes déjà installées entre Pamandzi et Dzaoudzi, ce réseau vient répondre à un besoin essentiel pour de nombreuses familles privées de connexion. « C’est une évolution numérique sur les deux communes, parce que ça permettra aux habitants de pouvoir se connecter à l’intérieur de notre territoire », a expliqué avec enthousiasme Archadi Abassi, président de la communauté de communes de Petite-Terre (CCPT).

« Transition numérique »

Le projet a été financé à 80 % par l’État (soit 350.000 euros) et à 20 % par la CCPT (80.000 euros), en partenariat avec ATS Tactic et France Télécom.

La Secrétaire générale des affaires régionales, Maxime Ahrweiller Adousso, a salué une initiative qui « prépare le territoire à la transition numérique ».

Archadi Abassi a enfin réaffirmé son ambition : « Faire de Petite-Terre un territoire entièrement connecté », pour améliorer l’accès à l’information et soutenir la jeunesse. La 5G devrait être déployée dans les semaines à venir.

Comores , un conflit inter-villageois fait un mort

Comores , un conflit inter-villageois fait un mort

Un conflit inter-villageois fait un mort aux Comores. La victime, un jeune homme de 36 ans, a succombé à ses blessures, une fois transporté à l’hôpital, dans la nuit du dimanche. L’auteur présumé de cet acte, n’avait pas été identifié par la police judiciaire, selon le chef du parquet, qui a appelé à la paix entre les deux localités en conflit, depuis le 31 mars.

Encore un drame causé par un conflit communautaire à la Grande Comore. Et ce n’est ni match de football, ni un litige foncier, les deux principaux facteurs qui engendrent les affrontements entre les localités, qui a conduit à la mort brutale d’un jeune, dimanche. Youssouf Ali, le regretté, aurait été « poignardé à mort » selon les habitants de son village natal, Ndruani. Cette localité de la commune de Bambao Ya Mbwani, située à moins de 10km au sud de la capitale, Moroni n’est pas en bons termes avec sa voisine, Moindzaza Mbwani. Ce conflit a éclaté le 31 mars dernier, date qui correspondait au jour de l’aïd-el-fitr, marquant la fin du mois sacré de ramadan. Depuis, une accalmie semblait régner même si les tensions étaient plus ou moins palpables jusqu’à ce dimanche, 8 juin.  » Vers 19h, j’ai été informé par la gendarmerie qu’un jeune gisant par terre a été retrouvé près de Ndruani. Ils l’ont conduit à l’hôpital. Une fois arrivé là-bas, il a rendu l’âme. Moi-même je me suis rendu sur place pour constater le décès et j’ai par la suite autorisé la levée du corps pour les rituels funéraires« , a indiqué, le chef du parquet de Moroni, Abdou Ismael, dans une déclaration faite à la presse, lundi matin. Il a appelé à l’apaisement.

Des cris

Le procureur de la République a confirmé que la victime présentait des plaies dans le corps tout en indiquant avoir ordonné à la police judiciaire de mener ses investigations pour identifier et arrêter le ou les auteurs. Youssouf Ali, qui était âgé de 36 ans, selon le magistrat, travaillait dans le sanduk de Moindzaza Mboini. Quand le conflit a éclaté, pour des raisons de sécurité, il avait demandé à ses supérieurs un congé de deux mois, le temps de voir si la tension allait redescendre. «  il y a deux semaines, ayant constaté que le congé s’approchait de la fin, il nous a convié pour demander quelle voie il devait suivre. On lui a suggéré d’adresser un courrier à l’union régionale des sanduk de la Grande Comore, pour qu’elle lui trouve une solution, quitte même à l’affecter ailleurs. Mais voilà que ce drame s’est produit« , a relaté un habitant de Ndruani. Titulaire d’un master en banque et finance, la victime, était également le président de l’association culturelle de la jeunesse de sa localité natale. Le soir de son décès, il faisait partie des organisateurs d’une cérémonie religieuse de levée de fonds, destinés à la construction d’un madrassat. Les gens affirment l’avoir vu parler au téléphone en s’éloignant un petit peu du foyer où le vacarme était insupportable. Quelques minutes plus tard, les habitants ont entendu les cris et se sont précipités vers le lieu et ont retrouvé Youssouf au sol, ensanglanté.

Deux dents

 » Je dirais même que c’était un guet-apens, car tout s’est passé très vite. J’étais en train de descendre de ma voiture quand il est passé devant moi. En moins de 5 minutes, on a entendu les cris. Je fais partie de ceux qui se sont dirigés vers lui pour le conduire à l’hôpital. Il a reçu des coups de couteau dans l’abdomen et a perdu deux dents« , a détaillé un jeune de Ndruani, dans une déclaration faite devant les médias sociaux, dimanche soir juste avant l’inhumation du corps. Il faut noter que ce conflit communautaire a commencé depuis maintenant trois mois. Selon la jeunesse de Ndruani qui a tenu une conférence de presse, le 15 avril, tout est parti en vrille quand des jeunes de Moindzaza Mboini, la localité voisine, sont venus faire un rodéo avec leur voiture, musique à fond. Un acte qui a fini par mettre en colère les habitants de Ndruani. Très vite, une altercation a éclaté et un des jeunes qui se trouvaient à bord du véhicule a été molesté avant qu’il ne soit conduit chez lui. Il était 21h. Trois jours plus tard, en représailles, un jeune dénommé Yazid, originaire de Ndruani sera tabassé à son tour. Un certificat médical établi à l’époque par le service santé militaire, l’hôpital des corps armées, confirmait une contusion hémorragique pariétale gauche avec pneumocéphalie, une fracture embarrure trifocale pariétale gauche entre autres. Il a dû être évacué à Madagascar pour soigner ses blessures et n’est revenu que la semaine dernière. Entre-temps, malgré l’enregistrement de blessés des deux côtés, aucun affrontement n’avait été relevé depuis avril. Même les habitants arrêtés avaient été relâchés. Raison pour laquelle l’acte de ce dimanche a pris tout le monde de court.

Une nouvelle session de formation pour observer les mammifères marins

Une nouvelle session de formation pour observer les mammifères marins

L’association Ceta’Maore propose sa deuxième session de 2025 de la formation « Observateur en mer » dans les locaux d’Oulanga na Nyamba (Labattoir), de 8h30 à 13h le 14 juin. Pour participer à cette formation il faut au préalable adhérer à Ceta’Maore, spécialisée dans l’étude et la protection des mammifères marins à Mayotte. Cette formation d’une demi-journée est obligatoire pour pourvoir embarquer à bord des prochaines sorties de suivi scientifique organisées par l’association. Elle sera, pour les futurs observateurs en mer, l’occasion d’en apprendre plus sur les mammifères marins présents à Mayotte et dans l’océan Indien. L’objectif des sorties en mer Ceta’Maore est de participer la campagne scientifique WUJUA (« Connaître » en shimaore). L’idée est d’acquérir des données scientifiques aussi bien à l’échelle des espèces et des populations avec l’étude acoustique des mammifères marins, que du point de vue de l’individu avec la photo-identification. Pour plus d’informations sur les inscriptions, il faut contacter l’association au mail suivant : pedagogie@cetamaore.org.

Le flash infos du jour

Flash infos Mayotte du Mardi 17 juin 2025
Mardi 17 juin 2025

Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes