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Visite de l’ARS à l’occasion de la journée régionale des infirmiers libéraux

Visite de l’ARS à l’occasion de la journée régionale des infirmiers libéraux

Hier matin, l’Agence Régionale de Santé (ARS) était présente à la journée régionale des infirmiers libéraux, organisée par I’URPS Infirmier de l’Océan Indien. Au cœur des échanges : l’étude épidémiologique EpiMay, menée chaque année à Mayotte. Les participants ont pu découvrir la présentation d’EpiMay 2024, les premiers retours sur l’édition 2025, ainsi que les orientations envisagées pour 2026 et 2027.

Ce temps de partage et de co-construction a permis de renforcer le dialogue entre I’ARS et les professionnels de santé libéraux, autour d’un objectif commun : faire progresser la connaissance en santé à Mayotte.

Procès du meurtre de Kahani

Procès du meurtre de Kahani

Le procès de trois jeunes hommes accusés d’un passage à tabac mortel survenu à Kahani (Ouangani) débuté hier se poursuit ce jeudi 23 octobre devant la cour d’assises de Mayotte. Les faits remontent à 2019, lorsqu’un homme de 32 ans, originaire des Comores avait succombé à ses blessures après avoir été violemment frappé. Les accusés, âgés de 19 à 22 ans au moment des faits, encourent jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle pour violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

“Enseigner sans salaire, ça suffit !” – les enseignants se couchent au sol pour réclamer leur paie

“Enseigner sans salaire, ça suffit !” - les enseignants se couchent au sol pour réclamer leur paie
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Ce jeudi 23 octobre 2025, des enseignants de Mayotte organiseront un Die-In à Kaweni, pour dénoncer des mois de travail sans salaire. Allongés au sol “pour dire qu’on n’en peut plus, pas pour se reposer”, ils entendent alerter sur une situation qu’ils jugent intenable.

Le mouvement, initié par le collectif du collège de Mtsamboro et la Coalition du Nord, s’inscrit dans une mobilisation plus large. Les enseignants rappellent que certains d’entre eux “travaillent depuis plusieurs mois sans être payés”, et dénoncent “une dignité bafouée” ainsi qu’“une mission menacée”.

Ils appellent professeurs, parents d’élèves et citoyens de Mayotte à se joindre à leur action pacifique et non-violente. Le rendez-vous est fixé à 9h, au restaurant Le Maloya à Kaweni. Code vestimentaire : noir. Matériel : pancartes, feuilles blanches et slogans (un concours du plus beau slogan clôturera l’événement).

Le collectif souligne que, malgré la création d’une cagnotte Cotizup, le combat continue : “Nous refusons de mourir en silence.”

“Enseigner sans salaire, ça suffit !” – les enseignants se couchent au sol pour réclamer leur paie

Le Trail du Gouverneur 2025 revient pour une 4eme édition

Le Trail du Gouverneur 2025 revient pour une 4eme édition

Le Trail du Gouverneur 2025 se déroulera le 7 décembre à M’Tsapéré, à Mamoudzou. Organisé par l’association RUN 976 avec la Ville, il proposera un trail de 17 km avec 796 m de dénivelé et une marche de 10 km ouverte à tous. Le départ aura lieu à 7h00 depuis le parking de la DEALM. Les inscriptions se font sur www.sportpro.re pour le trail et via QR code pour la marche. L’événement vise à promouvoir le sport en plein air, le bien-être et la cohésion sociale, tout en faisant découvrir les paysages naturels de Mayotte.

Le Trail du Gouverneur 2025 revient pour une 4eme édition

Démantèlement du camp Tsoundzou II : le droit d’asile se heurte au manque d’hébergements

Démantèlement du camp Tsoundzou II : le droit d’asile se heurte au manque d’hébergements
Fin septembre, 650 habitants avaient été relogés, 400 seront mis à l’abri à l’issue du démantèlement, plusieurs centaines ne bénéficieront pas de logements d’urgence

Le démantèlement du camp de Tsoundzou II, préparé depuis des mois et annoncé le 26 août par le préfet, a eu lieu ce mercredi 22 octobre sous les yeux des occupants. François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte, s’est rendu sur place pour superviser l’opération Élan. Il décrit la gestion des exilés africains comme une situation « extrêmement complexe » où le droit des demandeurs d’asile est confronté à la réalité d’un manque de place en hébergements d’urgence.

Face à plusieurs centaines d’exilés africains qui occupaient le camp Tsoundzou II, le démantèlement du camp a commencé tôt ce mercredi 22 octobre. François-Xavier Bieuville, le préfet de Mayotte, a vendu l’opération Élan comme « une opération de santé publique, la plus grosse opération de mises à l’abri faite depuis 24 mois à Mayotte ». Sur les 650 personnes recensées fin octobre, plus de 400, dont une…

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Fort usage d’armes longues à Mayotte par la police

Fort usage d’armes longues à Mayotte par la police

Mayotte dans le peloton de tête des régions françaises ultramarines où le recours des armes longues par la police nationale est régulier. L’insécurité caractéristique qui y sévit ne serait pas étranger aux chiffres avancés dans le rapport 2024 de l’IGPN sorti la semaine dernière. A elle, seule, l’île enregistre 41 % des usages d’armes longues répertoriés par la police nationale.

Le territoire de Mayotte quasiment en tête des régions française où la police nationale a le plus souvent recours à des armes à feu, quand bien même des morts ne sont pas à compter à la clé. Cela n’est nullement une affabulation de journaliste en mal de sensation ni d’un citoyen ordinaire mal luné, l’information émane du rapport annuel de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) 2024 paru mercredi 16 octobre 2025 et dont « L’Essor de la gendarmerie.org » s’est fait l’écho de certains extraits dans ses colonnes. De l’aveu même du rédacteur de ce rapport, le…

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Le projet OHADA–COMESA sur le climat des affaires à l’arrêt

Le projet OHADA–COMESA sur le climat des affaires à l’arrêt

Annoncé en 2022 comme un levier stratégique pour renforcer l’intégration économique de Mayotte dans la région de l’océan Indien, le projet de coopération OHADA–COMESA pour l’amélioration du climat des affaires est aujourd’hui à l’arrêt. Faute de moyens humains et de continuité institutionnelle, l’ambitieux programme mené sous l’égide de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Mayotte (CCI) est suspendu, sans perspective immédiate de relance.

Le projet, intitulé « Amélioration du climat des affaires dans le sud-ouest de l’océan Indien », visait à renforcer la compétitivité et la sécurité juridique des entreprises de Mayotte, des Comores et de Madagascar. Soutenu par plusieurs…

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Quand l’inertie devient la carte postale de Mayotte

Quand l’inertie devient la carte postale de Mayotte

Voilà bientôt un an que ces épaves rouillent tristement dans l’embarcadère de Mamoudzou, à la vue de tous, comme une insulte à l’environnement et à la dignité du chef-lieu du département. Chaque jour, habitants, touristes et usagers du quai sont contraints d’admirer avec stupéfaction ce triste décor de carcasses de bateaux en état de décomposition, symbole criant de l’inaction et du laisser-aller.

Ce qui choque le plus, ce n’est pas seulement la présence de ces carcasses, mais bien le silence assourdissant de ceux qui prétendent défendre le lagon et la nature. Où sont donc passées les associations écologistes prêtes à dégainer pour s’opposer à tout projet de développement sous prétexte de “protéger le lagon” ? Serait-il plus facile de s’indigner contre le prolongement d’une piste d’aéroport qui permettrait le désenclavement de Mayotte, ou la construction d’une usine de dessalement qui permettrait de mettre un terme à la crise de l’eau qui frappe le territoire, que de dénoncer la dégradation visible et quotidienne de notre front de mer ?

Pendant que les autorités locales détournent le regard, les Mahorais, eux, continuent d’assister impuissants à ce spectacle de désolation. L’embarcadère, porte d’entrée de la commune chef-lieu, est devenu un musée à ciel ouvert de l’abandon administratif. Et l’on se targue de parler de développement du tourisme… On croit rêver !

Mais peut-être qu’il faut un électrochoc venu d’en haut pour que les choses bougent. Une lueur d’espoir se profile à l’horizon : il se murmure dans les couloirs des services de l’État que le président de la République Emmanuel Macron pourrait fouler le sol mahorais le 14 décembre prochain, à l’occasion du premier anniversaire du passage du cyclone Chido. Et comme à l’accoutumée, à chaque visite des représentants du gouvernement, on s’attend déjà au grand ménage : les épaves disparaîtront, les administrations retrouveront leurs toitures, les façades seront repeintes à la hâte, les nids de poules seront bouchés… le temps d’une photo officielle…

Près de 4 millions d’euros injectés dans les communes de Mayotte

Près de 4 millions d’euros injectés dans les communes de Mayotte

La préfecture de Mayotte a publié en début de semaine des arrêtés de septembre, officialisant une nouvelle vague d’investissements publics pour l’exercice 2025. Sept communes bénéficient de la Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux (DETR), un dispositif de l’État qui accompagne les collectivités locales dans leurs projets d’aménagement, de modernisation et de renforcement des infrastructures publiques.

Dans le nord de l’île, Bandraboua décroche une enveloppe de 603 561,24 € pour la restructuration et l’aménagement du marché de Dzoumogné. Ce projet s’inscrit dans la continuité du programme national Petites Villes de Demain, destiné à revitaliser les centres-bourgs. Le chantier prévoit la création de…

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GBH soutient la relance agricole à Mayotte

GBH soutient la relance agricole à Mayotte
Au Pôle d’Excellence Régionale de Coconi, Stéphane Hayot, Directeur général du Groupe Bernard Hayot (GBH), signe une convention avec le lycée agricole de Coconi pour relancer les filières cocoteraie et miel.

« Cette subvention va nous faire du bien, on avait perdu 100 % de notre exploitation, il nous restait que les mauvaises herbes », confie une agricultrice de Coconi. Le 22 octobre 2025, au Pôle d’Excellence Régionale (PER) de Coconi, le Groupe Bernard Hayot (GBH) a réaffirmé son engagement en faveur de la reconstruction et du développement agricole à Mayotte. Devant un public nombreux, parmi lequel figurait Ben Issa Ousseni, président du Conseil départemental de Mayotte, GBH a signé deux conventions de partenariat majeures : l’une avec le Lycée agricole de Coconi, l’autre avec l’association Mlèzi Maoré.

Relancer les filières cocoteraie et miel à Coconi

La première convention, signée entre Stéphane Hayot, Directeur général de GBH, et le Lycée agricole de Coconi, vise à relancer deux filières clés du territoire : la cocoteraie et le miel. Le partenariat prévoit également…

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Comores : les employés de coca-cola en grève

Comores : les employés de coca-cola en grève

Comco, qui se trouve sous la direction du sud-africain, Coca-Cola Beverages Africa, a déjà licencié près de la moitié de son effectif aux Comores, il y a 5 mois, ce qui inquiète le reste du personnel lequel demande l’aide de l’État pour le maintien de la filiale.

Coca-cola songe-t-elle à fermer ses portes aux Comores ? Depuis 3 mois, ce scenario hante les employés de Comco. Ce lundi, ces derniers ont décidé d’observer une grève d’une durée illimitée. Le personnel de la Grande Comore et celui d’Anjouan, dit craindre la cessation des activités de leur employeur. C’est pour cette raison que les deux groupes sont rentrés en grève jusqu’à obtenir des gages de stabilité. Après deux jours de négociation…

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Séminaire sur la jeunesse et la reconstruction de Mayotte

Séminaire sur la jeunesse et la reconstruction de Mayotte

Le mercredi 22 octobre 2025, le Conseil Départemental accueillera à l’hémicycle Younoussa Bamana le séminaire : « Quelle est la place de la jeunesse dans la reconstruction ? ». À l’aube de la reconstruction, cet échange vise à présenter et questionner les dispositifs existants à destination des jeunes, et à évaluer la capacité de ces dispositifs à répondre à leur besoin. L’intervention aura lieu de 8 heures à midi.

Séminaire sur la jeunesse et la reconstruction de Mayotte

« Quand la coupe est pleine ! » : Une pièce pour briser le silence autour du cancer du sein

« Quand la coupe est pleine ! » : Une pièce pour briser le silence autour du cancer du sein

Les 24 et 25 octobre 2025, la scène mahoraise accueillera « Quand la coupe est pleine ! », une création théâtrale signée Yasmina Aouny et mise en scène par Chamassi Said.
La pièce sera présentée le vendredi 24 octobre à 10h30 au CHM de Mamoudzou et le samedi 25 octobre à 18h30 à Chiconi.

À travers une succession de monologues intimes et puissants, quatre femmes racontent leurs parcours marqués par le cancer du sein, entre douleur, courage et renaissance. L’écriture d’Aouny – elle-même passée par l’épreuve de la maladie – mêle émotion, humour et lucidité, interrogeant le poids du tabou et la force de la parole féminine.

Portée par un collectif de comédiennes mahoraises chevronnées, cette création 2025, produite en partenariat avec l’ASCA, le CHM et la Compagnie Théâtrale du Nord, s’impose comme un acte artistique et militant, à la croisée du théâtre documentaire et du témoignage universel.

L’entrée est libre et gratuite.

Le coup d’envoi d’Orange Cup 2025

Le coup d’envoi d’Orange Cup 2025

La passion du ballon rond a vibré ce week-end à Mayotte avec le lancement des phases sectorielles de l’Orange Cup 2025. Trente-deux équipes issues des 78 clubs inscrits se sont affrontées les 18 et 19 octobre pour décrocher leur place en finale régionale.

Organisée par Orange et la Ligue Mahoraise de Football, la compétition allie sport et éducation numérique. Entre deux matchs, les jeunes participent aux ateliers du Programme Éducatif Fédéral de la FFF, centrés sur les bons usages du digital et la gestion du temps d’écran, dans le cadre de l’initiative #ForGoodConnections portée par Orange.

Le vainqueur de l’édition mahoraise s’envolera vers la métropole grâce au soutien d’Air Austral, partenaire officiel, pour assister à un match de l’équipe de France — une expérience inoubliable pour ces jeunes talents.

« L’Orange Cup illustre notre ambition d’allier performance, inclusion et responsabilité numérique », souligne André Martin, directeur d’Orange Réunion Mayotte.

Bandraboua mobilise ses associations pour le “Novembre Vert”

Bandraboua mobilise ses associations pour le “Novembre Vert”

La Commune de Bandraboua, via son Service Politique de la Ville, organise une rencontre participative avec les associations locales pour préparer l’action “Novembre Vert”, soutenue par l’Agence Régionale de Santé (ARS), le Fonds d’Intervention Communal (FIC), la Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire (CRESS) et l’Intercommunalité. Cette initiative vise à coordonner des projets autour de la protection de l’environnement, de la santé et de la citoyenneté. Dans un contexte de défis environnementaux et sociaux croissants, la commune souhaite renforcer la coopération entre acteurs associatifs et institutionnels. L’objectif : mutualiser les initiatives, valoriser les engagements locaux et sensibiliser la population à un cadre de vie durable. Rendez-vous aux locaux du Service Politique de la Ville, ancien dispensaire, à côté du magasin Jéjé.

Bandraboua mobilise ses associations pour le “Novembre Vert” Bandraboua mobilise ses associations pour le “Novembre Vert”

La Commune de Pamandzi organise le Maoulida Shenguè le samedi 26 octobre, de 6h à 18h, à la Place des Congrès.

La Commune de Pamandzi organise le Maoulida Shenguè le samedi 26 octobre, de 6h à 18h, à la Place des Congrès.

Cet événement culturel majeur rend hommage à Madame Zéna M’Déré et aux Chatouilleuses, symboles du courage et de l’engagement des femmes mahoraises. Devenu une tradition annuelle, le Maoulida Shenguè réunit la population autour de chants, danses, prières et moments de partage, pour célébrer la culture et la mémoire collective de Mayotte. La commune invite tous les habitants à venir honorer cette histoire et perpétuer les valeurs de solidarité et de respect.

La Commune de Pamandzi organise le Maoulida Shenguè le samedi 26 octobre, de 6h à 18h, à la Place des Congrès.

L’eau reçue pour Chido vendue aux enchères publiques par l’Etat

L’eau reçue pour Chido vendue aux enchères publiques part l'Etat

l’État vend ses stocks d’eau alors que la crise continue

Le 2 juin 2025, l’État a organisé à Mayotte une vente aux enchères publiques d’eau potable. L’opération portait sur un lot de dix palettes de 84 packs d’eau chacune, vendu à un prix de départ de 1 400 euros. Une vente réservée aux entreprises, principalement aux supermarchés, alors que l’île connaît toujours de graves difficultés d’approvisionnement.

Une deuxième vente devait suivre en octobre, mais elle a été suspendue à la dernière minute, au moment même où les tours d’eau atteignaient jusqu’à 96 heures consécutives dans certaines communes, en raison des travaux à l’usine d’Ourovéni. Le contenu de douze conteneurs a finalement été redistribué dans les communes du Sud et de l’Ouest.

Selon plusieurs sources locales, ces bouteilles proviennent du stock d’eau constitué après le passage du cyclone Chido, en janvier dernier.

Elles avaient été destinées à la distribution humanitaire, mais les cargaisons sont arrivées trop tard pour être utilisées. “Pendant Chido, on n’a pas reçu d’eau. Elle est arrivée trop tard. Puis les élus, accusés de voler de l’eau, ont refusé de continuer la distribution. C’est arrivé en retard et au moment de distribuer, les communes ont lâché l’État. Ça pourrait expliquer ces ventes aux enchères”, résume une personne qui souhaite rester anonyme.

Pour une population encore soumise à des restrictions massives, l’image est désastreuse : celle d’un territoire en soif, où même les réserves humanitaires deviennent un bien marchand. La crise de l’eau à Mayotte ne se limite pas à des épisodes ponctuels, elle est permanente, structurelle et désormais reconnue comme telle par les textes officiels.

La loi du 11 août 2025 sur la programmation pour la refondation de Mayotte reconnaît noir sur blanc l’existence d’une “crise récurrente de l’eau” sur l’île. Elle ajoute : “L’accès à l’eau potable constitue une priorité pour éviter la précarisation chronique des Mahorais déjà soumis à de fortes carences. Les épisodes récurrents de stress hydrique affectent directement la qualité de vie des habitants et freinent le développement économique.”

Le plan d’eau 2024-2027 prévoit 730 millions d’euros d’investissements entre 2024 et 2027 et promet la fin des tours d’eau d’ici 2026. Mais la situation reste alarmante. Près de 30 % des Mahorais n’ont toujours pas accès à l’eau potable dans leur logement, selon les chiffres les plus récents, et dans certaines communes les robinets restent à sec plusieurs jours par semaine.

Un arrêté préfectoral du 13 octobre 2025 fixe d’ailleurs les prix maximums de vente d’eau en bouteille jusqu’au 31 décembre 2025 — 1,45 € pour une bouteille d’1,5 l et 0,75 € pour 50 cl — en raison des conséquences du cyclone Chido et “des effets des travaux réalisés à l’usine d’Ourovéni sur l’approvisionnement en eau potable à Mayotte.”

Cette prolongation jusqu’à la fin de l’année est, à elle seule, la preuve que la crise n’est pas conjoncturelle mais bien récurrente.

Dès lors, comment expliquer la vente du stock d’eau de l’État, alors que la loi et les arrêtés reconnaissent une situation de pénurie chronique ? Et surtout, comment concilier cette décision avec le droit fondamental à l’eau ?

Ce droit ne relève pas d’une simple revendication morale. La résolution 64/292 de l’Assemblée générale des Nations unies, adoptée le 28 juillet 2010 avec le soutien de la France, reconnaît explicitement “le droit à une eau potable salubre et propre comme un droit fondamental, essentiel à la pleine jouissance de la vie et de tous les droits de l’homme.” Le Code de l’environnement français, dans son article L210-1, précise lui aussi que “l’eau fait partie du patrimoine commun de la Nation”.

Vendre des palettes d’eau dans un département où des milliers de personnes n’ont pas accès à l’eau courante interroge profondément. À Mayotte, l’État répète que l’eau est une priorité nationale. Mais sur le terrain, la population a le sentiment d’un double discours : d’un côté, l’eau est déclarée “bien commun et vital” ; de l’autre, elle se vend aux enchères.

Cette contradiction, plus qu’un symbole, illustre la fracture entre la promesse républicaine d’égalité et la réalité quotidienne des Mahorais : celle d’un territoire français où, en 2025, l’eau potable reste un privilège.

Bachelière, DJ, enseignant… des parcours atypiques au camp de migrants de Tsoundzou II

Bachelière, DJ, enseignant… des parcours atypiques au camp de migrants de Tsoundzou II
Le démantèlement du camp Tsoundzou II annoncé pour cette semaine

« La police est venue hier, c’était la panique. Tout le monde partait en courant. Personne ne voulait retrouver la guerre après être allé aussi loin. » À l’aube du démantèlement, les exilés africains s’étant réfugiés au camp de Tsoundzou II ont du mal à maîtriser leur peur. Parmi eux, des profils atypiques vivent ensemble.

Quand on pénètre dans le camp de migrants de Tsoundzou II, on découvre de nombreux abris détruits et des places vides, mais il en reste encore des dizaines. Plusieurs centaines d’exilés africains habitent toujours au camp. L’un d’entre eux nous interpelle, intrigué par nos appareils photo. La jeune fille n’y va pas par quatre chemins. Elle a obtenu des papiers, mais son titre de séjour ne lui a toujours pas été remis. « Je voulais vous demander… Ça fait 8 mois qu’on a accepté de me donner des papiers, mais je n’ai toujours pas reçu mon titre de séjour. J’ai appelé la préfecture il y a deux semaines. Ils ont confirmé que mon titre de séjour était chez eux, mais qu’il fallait…

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Un adolescent innocent traumatisé par 48 heures de garde à vue à Mayotte

Un adolescent innocent traumatisé par 48 heures de garde à vue à Mayotte
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Une mère brisée par la détresse de son fils, accusé à tort de violences qu’il n’aurait pas commises le 23 septembre 2025 devant et dans l’enceinte du lycée des Lumières à Kawéni. Elle s’interroge sur le fonctionnement du système à Mayotte, qui s’en prend aux victimes tout en laissant les véritables auteurs libres dans la nature.

« C’est vraiment du n’importe quoi qui se passe sur ce territoire, les plus faibles sont doublement victimes du système et servent de boucs-émissaires pour des autorités incapables de juguler une violence sans cesse croissante », s’insurge Fatima* (nom d’emprunt), mère de famille de Majicavo, qui a requis l’anonymat pour des raisons évidentes de sécurité. Issue d’un milieu aisé, elle a la malchance d’avoir plusieurs enfants scolarisés au lycée des Lumières, théâtre, pour la énième fois, d’affrontements entre jeunes le 23 septembre 2025…

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Succès populaire pour les Écoles multisports à Dembéni

Succès populaire pour les Écoles multisports à Dembéni
Près de 420 jeunes participent aux Écoles multisports et Olympiades de Dembéni, une initiative du Conseil départemental de Mayotte qui allie sport, culture et cohésion sociale pour valoriser l’engagement et l’épanouissement de la jeunesse mahoraise.

Le Conseil départemental de Mayotte, à travers sa Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS), renforce cette semaine son engagement en faveur de la jeunesse et du développement sportif. En partenariat avec la commune de Dembéni, la DJS organise une nouvelle édition des Écoles multisports et Olympiades, qui rassemblent plusieurs centaines de jeunes autour d’activités sportives, culturelles et éducatives.$

À Ongojou, malgré un temps peu clément, la mobilisation est impressionnante : près de 160 jeunes participent aux animations sportives, notamment les initiations aux sports de…

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Mayotte Hebdo de la semaine

Mayotte Hebdo n°1116

Le journal des jeunes